Le terme « extrème » ou « extrémisme » est habituellement utilisé par les modérés mous, éternels ratés de l’Histoire selon le grand général de Gaulle.
Il faudrait pourtant comprendre qu’il ne veut absolument rien dire : il n’existe techniquement aucune idée extrème. Une idée n’a pas moralement de valeur tant qu’on ne se réfère pas à un cadre.
Dire qu’il y a des extrèmes, c’est admettre qu’il y a un centre raisonnable vers lequel il faut tendre. Combien de fois entend-on des gens dire « De toute facon les extrèmes c’est jamais bien » ? Quelles sont les conséquences ?
Les conséquences sont qu’on nous impose idéologiquement, par consentement sans consentement, un centre qui est le suivant : « un capitalisme mondialisé libéral mais pas trop ». Ensuite, pour qu’on est l’impression qu’il y est un débat démocratique, on nous fait croire qu’il y a une vive opposition entre tous les partis du système.
Quiconque tente de sortir de cet éventail politique est un « extrème », il est donc marginalisé. Quiconque a des idées originales par rapport à ce cadre est petit à petit exclu du « débat politique raisonnable ».
Où est la démocratie ?