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Paul Villach Paul Villach 16 janvier 2008 10:54

Merci d’avoir bien voulu apporter cette analyse précise et documentée que je ne peux contester évidemment.

Vous dressez un état des procédures possibles avec rigueur.

Mais, ce faisant, vous ne faites jamais qu’abonder dans mon sens. Veillez cependant à ne pas prendre systématiquement votre interlocuteur pour un demeuré : vos sorties sur les spécificités du civil et du pénal n’étaient pas constructives ! Le problème du trouble à l’ordre public qu’il appartient au juge de qualifier, je ne sache pas l’avoir ignoré même si, pour faire court, j’ai parler du référé comme d’une procédure visant à faire cesser un trouble à l’ordre public : vu du plaignant, une diffamation est bien un trouble à l’ordre public sous réserve que le juge en décide autrement. J’ai pratiqué cette procédure avec succès !

1- Notre différence vient de ce que vous avez campé sur un terrain strictement juridique, voire juridiste, alors que le problème posé est un problème de stratégie politique où le droit n’est qu’un moyen parmi d’autres, mais seulement un moyen et non une fin !

C’est pourquoi je maintiens qu’une procédure en diffamation visant à invalider la teneur des propos prêtés était la seule à pouvoir le faire, même si elle n’était pas assurée de prospérer. Mais puisque le but est de frapper dans l’instant et de marquer les esprits - "Je n’ai jamais proféré de telles horreurs !" , même si c’est faux ! - , se lancer dans une procédure de violation du droit au respect à sa vie privée est désastreuse - du moins dans l’hypothèse que j’ai formulée - puisqu’on reproche seulement à la journaliste la divulgation de ces propos qui du même coup se trouvent validés.

2- Une autre différence entre nous est le degré de confiance en la justice de notre pays qui tient sans doute à la profession que vous exercez, du moins je le suppose au-delà de votre anonymat. Je ne vais pas vous faire ici un tableau de la désolation où a sombré le système judiciaire français. Outreau n’a jamais été que la part émergé de l’iceberg ! Je peux seulement vous renvoyer à quelques articles que j’ai publiés sur AGORAVOX et où il m’est arrivé de l’évoquer.

Je souhaiterais ardemment que votre représentation de la justice soit conforme à la réalité judiciaire à laquelle on a affaire. Hélas ! Dès que vous êtes confronté à un pouvoir, aujourd’hui, - sauf exception, je vous l’accorde - , la justice vous donne tort, même quand le droit est avec vous. Il existe tout un arsenal d’astuces pour ruser avec le droit, que je ne vais pas vous apprendre, sans compter les cyniques jugements d’opportunité qui ne se préoccupent même pas de sauver les apparences ou ces arrêts non motivés autrement que par la décision d’une commission de triage qui déclare souverainement que vous ne présentez aucun moyen de cassation, sans plus d’argumentation et vous prend pour une bille , vous et votre avocat comptant pourtant parmi le cénacle privilégié des avocats agréés auprès des hautes cours !

N’en doutez-pas, tout cela laisse des traces terribles !

Notre contrat social est en danger, l’ignorez-vous ?

Merci toutefois pour cet échange fructueux. Paul Villach


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