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Philippakos Philippakos 19 mars 2008 09:54

Peut-être ai-je mal lu mais je reprends tout de même vos mots de l’article :

"Ce dernier point est un élément-clé car la plus grande facilité musicale des enfants est le seul avantage réellement prouvé de l’enseignement précoce des langues".

Et vous dites ensuite dans le commentaire : "D’autant plus que je ne le (l’apprentissage précoce des langues) remets pas en cause ici, mais que je propose une initation non spécialisée, basée sur le projet Evlang".

J’aimerais comprendre...

Puisque vous parlez de langue universelle de communication, il subsiste un grave problème si on a le choix de cette langue. Cela signifierait, en clair, qu’elle n’est plus commune et donc qu’elle devient inutilisable à l’échelle mondiale. Je ne peux que répéter ce que j’ai déjà dit dans d’anciennes conversations : Il est très difficile de légiférer sur les langues. Il semble (et je m’étonne que vous qui êtes des scientifiques, médecin et dentiste je crois, ne connaissiez pas cela dans vos domaines) que l’anglais se soit imposé comme la langue de communication du monde scientifique. Au point que dans certains colloques internationaux l’anglais est la seule langue des intervenants. Il ne s’agit pas de se déclarer pour ou contre mais de remarquer cette évolution. Un pilote de ligne, un informaticien, un économiste, etc... ne peut pas ne pas connaître l’anglais. Ce serait criminel de ne pas l’enseigner aujourd’hui dans un monde qui verse dans la mondialisation. Cela ne veut pas dire que je sois pour la mondialisation ou que je sois pour l’uniformité linguistique pour autant. Il reste indéniable que chacun ne peut pas proposer la langue qui l’arrange comme langue commune. Il faut savoir parfois surmonter son ego et réaliser qu’il est tout de même satisfaisant que tous les français parlent français, ce qui n’était pas le cas dans les siècles passés (mon arrière grand-père ne parlait que le breton et c’était un sérieux handicap). Il faut encore réaliser que le français a été imposé au détriment de langues régionales dont la plupart ont disparu naturellement pour des raisons sociales et linguistiques (pas assez de locuteurs, remplacement par une langue proche et plus commune, etc...).

Alors oui, j’approuve qu’on impose l’anglais comme langue commune, et je dis que lorsqu’on parle de langue commune chacun ne peut pas choisir la langue qui l’arrange. C’est ce qu’on peut appeler se conformer à la majorité, une des bases du vivre ensemble. Ajoutons que pratiquement il paraît excessivement difficile de multiplier les langues apprises en primaire par déficit de corps professoral. A partir de l’instant où vous choisissez de mettre votre enfant dans une école publique (ou privée d’ailleurs), il est évident qu’il y a des choix qui sont faits par les instances gouvernementales et qu’on ne peut délivrer un enseignement à la carte, selon les désirs et caprices de chacun. Mais vous avez toujours le choix de refuser les décisions nationales, de ne pas inscrire votre enfant dans une école, de lui dispenser vous-même une éducation (pourvu que votre niveau d’études soit reconnu) et ainsi de le marginaliser et d’en faire un inadapté qui sera perdu dans un aéroport international, devant un distributeur de billets de banque à l’étranger (eh oui, là aussi c’est en anglais). Croyez-moi, mon arrière grand-père a vécu un enfer en ne parlant que breton.


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