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En réponse à :


ronchonaire 31 mars 2008 16:10

Votre article est faux ou incomplet sur de nombreux points :

 - tout d’abord, il n’y a pas de système unique de retraite en France et tous les français ne sont pas soumis à la retraite par répartition ; les commerçants et artisans, les professions libérales, certaines entreprises ont un régime spécifique, qui fonctionne d’ailleurs plutôt bien dans la plupart des cas. Rappelons par exemple, que la caisse de retraite d’EDF, qui mélange répartition et capitalisation, est structurellement excédentaire. Une vraie réflexion devrait déjà débuter par explorer toutes les pistes et non pas partir d’emblée sur l’hypothèse que le système général par répartition est unique, immuable et qu’on ne peut en aucun cas le remettre en question.

 - vous confondez population active et population occupée ; les chômeurs font partie de la population active (inoccupée). D’ailleurs, aux dernières nouvelles, les chômeurs aussi paient des cotisations retraites. Réduire le chômage ne changerait donc pas grand chose de ce point de vue, si ce n’est que les salaires sont en général supérieurs aux allocations chômage et qu’il y aurait donc une augmentation de l’assiette.

 - vous affirmez que le capital n’est pas taxé, on voit que vous n’êtes pas entrepreneur ! Les entreprises contribuent aux cotisations retraites ; regardez votre fiche de paie, vous verrez que votre patron cotise même plus que vous ! Sans parler du fait que votre patron doit en plus en mettre de côté pour sa propre retraite.

Enfin, il y a bien deux questions qu’il faudra régler qu’on le veuille ou non :

 - qui est responsable de ce déficit ? Par définition, le système était à l’équilibre lors de sa création ; or les générations qui entrent actuellement sur le marché du travail doivent faire face à ce déficit avant même d’avoir commencé à cotiser. Solidarité intergénérationnelle ou pas, il y a un vrai problème à ce niveau et on ne peut pas se contenter de dire aux jeunes "que vous le vouliez ou non, il faut cotiser pour ce système, même s’il est structurellement déficitaire".

 - le système par répartition est-il viable dans l’absolu et indépendamment des tendances démographiques ? Faisons fi deux minutes des idéologies et analysons la situation froidement : si un système n’est pas viable, il est voué à disparaître ; s’y accrocher coûte que coûte ne ferait finalement qu’empirer les choses, en nous obligeant à verser des milliards dans un panier percé.


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