Si on concoit l’humain comme une abstraction globalisante, un tout, la seule réponse aux carences de l’Homme ne peut-être que politique. Le tout étant imparfait, il faut lui imposer contre sa volonté ce qui est bon pour lui. Dans ce cas, croire en l’humain n’a en effet pas de sens car l’Homme ne peut être à la fois le malade et le docteur.
Si on concoit l’humain comme une multitude, complexe, dynamique, mouvante, croire en l’homme prend une dimension très différente. L’Homme comme concept théorique laisse place à l’individu réel dans sa diversité, individu percu comme le mieux placé pour trouver, seul ou collectivement mais par sa volonté propre, qui peut être aussi politique mais pas nécessairement, les réponses aux difficultés qu’il rencontre.