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Marc Bruxman 31 octobre 2008 20:44

C’est l’histoire traditionelle du politique qui ne comprend pas qu’il est la pour accompagner le changement et qu’il n’a pas le pouvoir de l’arrêter ni de le controler. 

Car finalement, les lois ne sont utiles que si elles sont appliquées et appliquable. Or, pour chaque lois, il faut dépenser de l’énergie pour la faire respecter (flics, moyens techniques, etc, ...). On distingue dès lors plusieurs types d’actes illégaux :

  • Le "c’est mal" : L’acte est illégal, mais il est avant tout perçu comme moralement inacceptable. La pédophillie est un exemple. Même si un politique fou venait à légaliser ca demain, la population continuerait à trouver cela inacceptable. Si un acte rentre dans cette catégorie, on peut compter sur la population pour aider à faire respecter la loi. 
  • Le "c’est interdit" : L’acte est illégal, et si les gens ne transgressent pas la loi c’est uniquement parce que c’est interdit. Exemple : Les limitations de vitesses pour une partie de la population. 
  • Le "tout le monde le fait" : Techniquement interdit, rarement condamné et effectué par une bonne partie de la population. C’est le pire car on crée alors de l’arbitraire. Exemple : La prostitution. Il y a des putes visibles aux portes de paris, la police ne fait généralement rien mais va de temps en temps en arrêter une. Cette différence de traitement est source de grandes injustices. 
Le téléchargement fait partie de la derniére catégorie. Tout le monde le fait, mais cela reste interdit. Et une bonne partie de la population juge que cela devrait être légal. 

Dès lors, on voit que réussir à policer la société contre le téléchargement est beaucoup plus difficile que policer la société contre (par exemple) le viol. 
En fait l’état de la technique est tel que stopper totalement le piratage de masse nécéssiterait des moyens techniques délirant. L’état n’a pas ces moyens techniques. Et on tombe sur le paradoxe du chef : Il est "chef" et donc officiellemnt tout puissant mais ne peut pas réelement aller contre une tendence lourde même si il n’est pas d’accord. Prenez par exemple le capitaine d’un navire confronté à une tempête, il peut prendre les bonnes décisions qui vont amener son équipage à survivre et son bateau à bon port. Mais il ne peut pas changer le temps. Si il est pris dans une tempête, il doit s’y soumettre. 

Nos politiques sont pris dans la tempête téléchargement. Leur boulot serait donc d’accepter le changement et de l’accompagner, tranquillement. Les artistes pourraient quand à elles vivre de nombreuses autres choses comme les concerts tout en utilisant le pouvoir de diffusion d’internet à des fins de promotion. Certains dans le domaine des musiques électroniques le font déja. 

En temps normal, l’état des technologies est assez peu changeant et le politique a effectivement l’impression d’avoir le controle. Mais dès que les choses se mettent à bouger vraiment, cette fausse impression de contrôle crée des comportements stupides ou les politiques essaient de montrer qu’ils commandent. Ils ne commandent pas. Et leur échec devient alors visible aux yeux de tous ce qui accroît le sentiment qu’ils sont des incapables. 

Et si la musique était le seul domaine ou les politiques se croient plus fort que le monde extérieur, on aurait déja avançé. 







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