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sisyphe sisyphe 15 avril 2011 09:41

L’important est que la pensée solidariste procède par exclusions, expulsions, meurtres réels ou symboliques. C’est une pensée sacrificielle.


L’histoire de l’humanité démontre exactement le contraire.
D’abord, pour créer, faire un enfant, une famille, il faut la solidarité d’un homme et d’une femme. 

Ensuite, pour se protéger, s’adapter à la nature hostile, il a fallu la solidarité du clan, de la tribu, avec répartition des tâches ; ceux qui allaient à la chasse, la pèche, celles qui s’occupaient des enfants, du feu, etc..... 

Quand il a fallu inventer l’agriculture, l’écriture, les premières cités, il a fallu la solidarité des ingénieurs, des architectes, des bâtisseurs, des groupes constitués. 

En fait, très vite, dans la structure du groupe, s’est établie une hiérarchisation des rôles, liée, alors, aux capacités et compétences de chacun. Celui qui était le plus fort, ou le plus intelligent, ; donc le plus à même d’assurer la sécurité du groupe, en devenait le chef ; mais il s’agissait d’une autorité légitime, acceptée parce que reconnue. 

Les choses ont commencé à se gâter quand, justement, ceux qui détenaient le pouvoir, ont rompu la solidarité, et l’ont joué perso. De là, l’autorité s’est imposée de force ; elle n’était plus légitime ; elle est devenue despotique. Conséquence directe de la rupture du lien de solidarité. 

Tous les progrès humains, sociaux, civilisationnels, culturels, ont été acquis grâce à la solidarité ; d’un groupe d’action, de pensée, d’un lien social. 

Même dans la nature, les animaux n’ont, face à leurs prédateurs, comme seule ressource que d’être ensemble ; en troupeaux, en meute, en clans... 

De fait, c’est l’individualisation qui, rompant le lien de solidarité, a entraîné la déchéance des groupes, puis des cultures, des civilisations.. a transformé une hiérarchisation logique, naturelle, consentie, légitime, en structure de pouvoir, de domination, d’oppression, d’exploitation. 

Définitivement, l’homme est un être social, et ce n’est que socialement qu’il peut progresser, vers plus de justice, d’équité, de paix. 
La déification de l’individu tout-puissant sonne le glas de la civilisation ; elle signe la régression à la loi du plus fort, aux affrontements, à la soif de pouvoir, de domination, aux conflits, aux guerres, aux systèmes dictatoriaux. 

La solidarité est la seule réponse, la seule arme contre tout système oppressif ; les peuples arabes viennent encore, s’il en était besoin, d’en faire la démonstration. 

De plus, elle est le garant du respect et de la liberté des individus, grâce au lien social, quand l’individuation signe l’écrasement des uns par les autres, la privation de la liberté de la majorité au profit d’une minorité dominante. 

Quand on se noie dans le théoricisme, on perd totalement contact avec le réel, et on en arrive à dénier l’évidence même. 

Le chacun pour soi, c’est le règne du despotisme, de la tyrannie, du rapport de forces, de domination ; c’est l’inverse même de la liberté. 

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