Les manipulateurs de marionnettes derrière Breivik (19)
Ces évangélistes ralliés à la cause israélienne ont été plus nombreux qu'on ne pense, il n'y a pas eu que le cas de John Hagee, comme illuminé, bien au contraire. Je vous ai retrouvé d'autres exemplaires, qui conduisent à un phénomène gravissime pour la société israélienne toute entière : la corruption de ses élites dirigeantes, qui ont toutes touché des pots de vins en provenance d'associations de ce type. Des dons, destinés à une autre cause, et détournés pour devenir un enrichissement personnel. Un ex-premier ministre a été mis en examen pour cela, un autre est dans le coma depuis qu'il a appris que la police avait découvert qu'on lui avait versé trois millions de dollars. Bref, la société israélienne est malade de ses dirigeants, de leurs liens avec l'argent et de leur rapprochement sinon leur proximité avec des illuminés religieux. Tout cela reposant sur une seule raison et un seul motif : ne pas admettre l'existence d'un état palestinien, en prônant une islamophobie maladive, et en mettant en avant une prophétie catastrophique à la place, celle du retour du Christ sur terre, dans une région où tous les juifs auront été au préalable réunis(*). Ces adeptes de la fin du monde, nécessaire selon eux pour amener la vie éternelle des heureux élus, exercent une pression phénoménale sur le gouvernement. israélien, par les sommes qu'ils lui versent pour le corrompre. Que ce gouvernent soit devenu ainsi leur otage augure mal de son ouverture à la paix dans la région.
John Hagee n'est pas le seul prédicateur évangéliste a s'être fortement rapproché d'Israël et de ses dirigeants. Car les relations entre ces évangélistes US et le gouvernement israélien sont aussi tout autre chose : c'est avant tout aussi une affaire de gros sous. Et en ce sens, le pasteur Michael David Evans peut faire figure de véritable prototype. Dans le genre, c'est bien lui le pionnier du rapprochement et du soutien chrétien effectif à israël. En créant le Christian Zionism dès 1982 avec Menahem Begin comme supporter attitré, et tout un lot de politiques derrière lui. "La première réunion a eu lieu au National Prayer Breakfast à Washington DC en février 1982, quand un groupe d'évangélistes engagés a formellement prêté serment d'allégeance à la nation d'Israël (...) Les membres du groupe incluait le rabbin Yachiel Eckstein, (part2 ici, pour ceux qui supportent), le Dr Ben Armstrong, le directeur exécutif du National Broadcasters ; le congressiste Robin Beard, le rabbin David Ben-Ami, le Dr Bill Bright, John Conlan, un ancien membre du congrès, l'ancien gouverneur de l'Alabama Fob James (un homme de tact !) et Mme James, le pasteur Derek Prince, le pasteur James Robinson, les représentants du Congrès Mark D.Siljander et Albert Lee Smith" note Wikipedia... Siljander est un beau cas d'espèce aussi : responsable de l'association chétienne évangéliste collectrice fonds Alliance Defense Fund, et en même temps directeur de Global Strategies, Inc, une société de consultants il s'était lancé dans des sermons expliquant sa vision fort particulière du Christ dans le Coran. Il sera accusé de blanchiment d'argent le 16 janvier 2008, et de participation à un groupe terroriste (à mon avis il s'était fait piéger par la CIA) : il collectait en même temps des fonds pour l' Islamic American Relief Agency, une organisation non gouvernementale (NGO) mêlée à l'envoi de fonds à Gulbuddin Hekmatyar, présenté désormais comme terroriste après avoir été longtemps le soutien des USA contre les communistes afghans ! Dans sa défense, il affirmera que son soutien à USAID était pour apporter des subsides à son livre, qui cherchait il est vrai à "minimiser l'influence de l'extrêmisme musulman". Dans les motifs d'accusation, on trouvera même le nom de Ziyad Khaleel, alors responsable de l'association entretenue par Siljande dès 1996, et qui aurait été celui ayant acheté le premier téléphone satellite de Ben Laden ! Siljander a très certainement été manipulé de bout en bout par la CIA. Car l'homme était facile à attirer : il adorait... l'argent !
Parmi eux, donc, aussi, Derek Prince, ancien soldat britannique, fils de colonel anglais, ayant reçu l'illumination religieuse de façon... euh, un peu brutale comme le clame son étonnnant CV : "une nuit, arrivé à la moitié de la Bible, Derek fut confronté avec la réalité de Jésus-Christ, et il s'est retrouvé par terre sous l'onction du Saint-Esprit, riant et sanglotant pendant longtemps, prophétisant en langues et l'interprétant en même temps". Prince, qui a rencontré sa future (première) femme danoise Lydia Christensen en Palestine où elle tenait un orphelinat. Sa seconde femme, Ruth étant un ancien... des Marines US, une soldate juive d'origine convertie au catholicisme par une "révélation" en 1968 ! Prince, qui s'est convaincu tout seul d'avoir un rôle politique, que revendique son mirobolant CV : "En 1973, Derek devint l'un des fondateurs de "Intercesseurs pour l'Amérique". Son livre "Comment façonner l'histoire par la prière et le jeûne" a permis aux chrétiens du monde entier de prendre conscience de la responsabilité qu'ils avaient de prier pour leur gouvernement. (Beaucoup considèrent que les traductions clandestines de ce livre ont été un instrument de la chute des régimes communistes en U.R.S.S., R.D.A. et Tchécoslovaquie.)"... le "beaucoup considèrent" est un des plus beaux mensonges de cette clique mêlant religion, anticommunisme viscéral et politique américaine, un cocktail bien connu, savamment entretenu depuis des lustres, aux Etats-Unis, par la frange la plus radicale de ses dirigeants. C'est tout bêtement du Reaganisme, mâtiné de religion.
Peter Derek Vaughan Prince aussi sera confronté à des problèmes d'argent et d'accusations de détournements de dons. Et à un autre sérieux problème : en 1968, il s'était associé avec la Holy Spirit Teaching Mission (HSTM), dirigée par trois pasteurs de Fort Lauderdale qui avaient alors un succès immense auprès des foules : Don Basham, Bob Mumford, et Charles Simpson, qui éditaient une revue Pentecôtiste, New Wine. Une église fondée par un business man, Eldon Purvis. Homosexuel avéré, ce dernier sera accusé d'abus de fidèles et son église devra changer de nom pour devenir la Christian Growth Ministries en 1972. Au sein des "chrétiens sionistes" , trône aussi, ne l'oublions surtout pas, Walid Shoebat, le participant du DVD Obsession, désormais reconnu comme faiseur et falsificateur, et énième grand ami de ... Pamela Geller !
Un Shoebat révélé ici par Anderson Cooper de CNN. Un soi-disant "ex-terroriste palestinien" ayant tourné casaque qui était appointé... au Homeland Security, en touchant ses 5000 dollars pour apparaître à Rapid City, par exemple, à un forum tenu par le Homeland Security, une activité qui lui avait rapporté en 2009 près de 500 000 dollars, selon les impôts. Un Shoebat dénoncé par sa propre famille comme n'ayant jamais fait partie d'une quelconque organisation du genre (on peut lire ici ** la dénonciation de son imposture).
Or Purdis , rangé dans la catégorie "British Israelism" par les historiens, aussi était partisan du retour en Israel, reprenant les thèses du canadien H.W. Monk (voir épisode précédent) et de ses successeurs : "pendant ses années d'association avec New Wine, Purvis fut identifié avec le mouvement du Latter Rain, un mouvement pentecôtiste qui a pris naissance au Canada dans les années 1940. Parmi ses actions on notait les dons spirituels pour la guérison et la prophétie, et la restauration des églises. Il a été largement enseigné par le mouvement Latter Rain que Dieu préparait l'église pour la seconde venue de Jésus. Ceci par l'intermédiaire d'un groupe de personnes "visibles" qui demeurent sur la terre à l'image de Dieu. Ce sont les futurs dirigeants du monde destinés à régner et gouverner avec leur éternel quand il reviendra pour établir son royaume sur terre." Un retour qui ne pourra avoir lieu que lorsque tous les juifs seront revenus... en Israël. On le voit bien, les thèses actuelles d'un Hagee ont bel et bien un fondement ancien.
Une thèse nourrie par les masses d'argent accumulées dont disposait ses groupes. Pour faire fortune, la méthode de Michael David Evans est très classique, c'est celle des galas de "charité" et de soutien à ses seuls écrits : "À Irving, une banlieue de Dallas, comme l'a rapporté le Jerusalem Post, le révérend Evans exultait, car la soirée avait "levé" quelques 400 000 dollars.
Le Dallas Jewish Week, citant Rev Evans et Raviv, avait reporté un score d'au moins 326 000. N'importe quel don de 350 dollars ou plus recevait un exemplaire du livre de Rev Evans, « Save Jérusalem », notait l'hebdomadaire de Dallas. Dans ce document, Rev Evans prédit la fin imminente qui verra une guerre en Israël si terrible que le sang "coulera le long de la vallée du Jourdain et sur la longueur de la Mer Morte, et de là. . . jusqu'au Néguev !" Et tout ça distribué lors de réunions qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à des réunions Tupperware, mais plutôt politisées !
Et pour en vendre davantage, de bouquins, Evans (ici en photo avec Hagee, qui lui fera la préface d'un des ses livres, comme quoi c'est aussi une autre chaîne de parutions !) a une méthode infaillible : manipuler la peur islamiste, et celle de l'Iran, et ce en plein conflit rakien ! Un excellent "plan marketing, à vrai dire." "Evans, le chef d'un groupe appelé "l'équipe de prière de Jérusalem", l'éditeur du journal en ligne, les Nouvelles de Jérusalem et l'auteur de plusieurs livres dont le best-seller du New York Times « The Final Move Beyond Iraq", a affirmé que « Moqtada Al- Sadr, sous-traitant de l'Iran chiite en Irak et à la tête de l'armée du Mahdi (les terroristes), forte de 65 000 membres va tenter de faire de l'Irak un enfer réel dans les 30 prochains jours en tuant autant de personnes que possible. Evans avait une idée insolite pour faire face à cette information surprenante : Il a suggéré que la meilleure chose que ses partisans pourraient faire serait de foncer sur Amazon.com ; dès maintenant ; et d'acheter autant de copies que possible de" The Final Move Beyond Iraq." Comme il l'affirmait lui-même :" pourquoi se précipiter sur Amazon.com ? « Parce que c'est là qu'est le seul livre qui dévoile les plans de l'Iran en Irak. Plus important encore, si vous pouvez propulser le livre chez Amazon dans la liste des dix best-sellers, il m'offrira la possibilité sera de m'inviter à parler à des dizaines de millions de personnes. J'ai besoin de réveiller le peuple américain et du gouvernement afin qu'ils puissent prier et se préparer à cette attaque qui est à venir. Vous pouvez sauver des vies américaines en m'aidant à obtenir ce grands réseau " Malgré les fanfaronnades et la certitude d'Evans, il n'y eut aucune hausse perceptible des iraniens." Combien de livres ont été vendus n'est pas clair non plus" note le commentateur. Ce "réveillez-vous" nous rappelant un autre slogan sectaire "biblique" bien connu...le 28 janvier, le livre était au 18 eme rang des ventes sur Amazon. Les affaires marchent, chez Evans, ce qui ne passe pas sous l'œil des dessinateurs humoristiques, qui font remarquer que les "fenêtres" publicitaires des sermons d'Evans commencent sérieusement à prendre le pas sur la durée de ses sermons...
Un Evans qui avait d'autres idées pour promouvoir son soutien aux juifs, diversement apprécié selon le zèle qu'il y mettait parfois : ainsi le rapport de la Semaine Juive qui avait souligné que Evans "avait été vivement critiqué pour la mise en place d'un "musée de l'Holocauste" qui visait à donner aux visiteurs l'expérience d'être« parqués dans un wagon, [et] qui choquait au-delà de toute imagination d'avoir ainsi à se retrouver en plein milieu d'un camp de concentration allemand. L'entreprise comprenait également des appels à un soutien financier pour faire du prosélytisme pour les juifs israéliens ou, comme le disait Evans "littérature de collecte de fonds qu'il met, à part le message d'amour de Dieu avec tous les foyers juifs dans la nation entière d'Israël." a ce stade, on pouvait parler de détournement à des fins personnelles d'idées généreuses : ce qu'on appelle communément une escroquerie. Ces évangélistes politiciens ne sont qu'une bande de gangsters religieux, la mafia du Christ-roi ; toujours prêts à vous sortir un verset de la Bible en garantie de leurs actions.
Un Evans partisan du retour du sauveur (et donc de la fin du monde !) qui s'en était pris violemment en 2009 au plan proposé par Jimmy Carter, prévoyant déjà la création et la reconnaissance de fait de l'Etat palestinien. "L'acceptation de ce plan serait ignoble" écrivait-il "et transformerait Israël en un véritable enfer. Le peuple juif serait contraint de vivre à côté d'un Etat contrôlé par des fanatiques islamiques comme le Hamas. Je me rappelle encore et encore de l'Écriture dans le Psaume83:2 -5 : "Car voici, tes ennemis font un tumulte, et ceux qui vous haïssent ont levé leur tête. Ils ont tenu conseil rusé contre ton peuple, et comploté ensemble contre ceux que vous abritez et ils ont dit : Venez, et laissons-les.. détruire une nation, que le nom d'Israël n'existe plus. "Car s'ils se concertent tous d'un commun accord, ils forment une alliance contre toi ». On le voit bien : leur haine ne repose que sur cette notion : leur islamophobie n'est que factice ; ce qu'ils redoutent avant tout c'est la création d'un Etat palestinien : tout le reste autour, versets de la Bible inclus, n'est que littérature pour masquer ce fait indéniable. Ces gens là sont prêts à tous les artifices pour ça, et c'est pour cela que je les mets sur le tout premier rang pour être derrière des actions de type Breivik.
L'autre cas pendable d'association entre ces évangélistes et israël est celui de l'évangéliste Benny Hinn "qui est né lui en Israël, et qui affiche une foi inébranlable dans la défense de son pays natal. Benny Hinn, plus connu pour ses croisades religieuses, a même obtenu l'approbation du Premier ministre israélien Ehud Olmert, qui a écrit la préface dupe son livre, "Blood in the Sand". Un livre qui exhorte les chrétiens à se rallier derrière Israël. "Dieu a clairement indiqué dans sa parole que nous devons bénir Israël,"a déclaré Benny Hinn dans une interview au sujet de son livre. « C'est notre obligation et le privilège de se tenir auprès d'Israël. Ils nous ont donné tout ce que nous avons en tant que chrétiens, y compris notre Seigneur précieux. C'est le moins qu'on puisse faire." Benny Hinn, dont la famille est d'origine arménienne, grecque et libanaise, a été élevé dans l'Eglise grecque orthodoxe et a grandi en parlant arabe, hébreu et français à Jaffa, en Israël, parmi les chrétiens, les juifs et les musulmans."
Son livre "Blood in the Sand" possède une couverture digne de la pochette d'Obsession : visiblement, le pasteur ne fait pas dans la dentelle, lui aussi. La preuve, ses vidéos, plus politiques que religieuses. Un pasteur aussi pêcheur, à ses heures, comme l'avait démontré un magazine people tombé sur des clichés de paparazzis le montrant avec Paula White, la fondatrice de la Without Walls International Church ; forte de 14 000 adhérents, et déjà deux fois divorcée... une grande copine du milliardaire Donald Trump, avec qui une première dame très connue avait eu une aventure. Après les révélations de malversation financières de 2008, notre fanatique d'Israël avait du plomb dans l'aile. Deux ans plus tard, ça ne s'était pas arrangé : le 28 Juillet 2010, l'Associated Press rapportait que Hinn faisait des appels à des dons pour résorber ce qu'il avait dit être "un déficit de 2 millions de dollars". En décembre 2006 pourtant, Benny Hinn Ministries demandait déjà des versements que l'on retrouve au final dans l'achat d'un Gulfstream G4SP évalué à 36 millions de dollars et coûtant 600 000 à maintenir en vol. L'appareil fut finalement acheté en 2007 et baptisé "Colombe Une". La voix de Dieu, c'est bien connu, pour se propager, n'a pas de prix.
Hinn, c'est sa spécialité, fait dans la guérison miraculeuse : à lui seul, il réalise un bien meilleur score que Lourdes : "À travers deux reportages (dont le dernier date du 6 mars 2005), la chaîne américaine NBC a demandé à Benny Hinn de fournir la confirmation de 56 cas de guérison dont il se vantait dans des vidéos consacrées à l'une de ses campagnes aux Etats-Unis. Les conseillers de Benny Hinn apportèrent des références pour 5 cas seulement qu'ils décrivirent comme "des miracles irréfutables et médicalement prouvés". Quand l'équipe de Dateline fit une recherche sur ces 5 cas, elle découvrit qu'un seul pouvait fournir un dossier médical, et encore, le médecin soupçonnait cette femme de ne jamais avoir eu la maladie de Lou Gehring dont elle croyait avoir été guérie. (Charisma Online, Feb. 20, 2003 ; Friday Church News Notes, February 28, 2003)". Dans la catégorie "guériseurs", on le sait, le charlatanisme est une première nature :
"Depuis plus de vingt ans qu'il exerce, proclamant des guérisons miraculeuses du Sida, du cancer, de la sclérose en plaques, et même des résurrections, Benny Hinn n'a jamais pu apporter la preuve formelle d'aucune guérison ! Au contraire, les journalistes ont recensé de nombreux cas de mort chez des individus qui croyaient avoir été guéris. Encore pire est le cas de ces malades africains qui, pour assister à la croisade miraculeuse de Benny Hinn tenue à Nairobi au Kenya en 2000, ont quitté leur hôpital et sont morts dans la foule. Parmi eux, un bébé de quatre mois et une fille de trois ans. (source Reuters 3 Mai 2000). Or cet allumé, qui se prend aussi en spectacle pour le Caruso de l'évangélisme, tout habillé de blanc col Mao, ne nous a pas épargné non plus, en France, car il était bien venu fouler le sol parisien en 2007. Avec au milieu du show, une guérison (parmi d'autres) en "live" (ici à 14') "d'une scoliose, démarrée à 14 ans chez une dame arrivée à l'âge de 59 ans". D'une "sincérité" plus que douteuse. Et force pleurs à la clé : du grand cirque, du grand Barnum religieux ! Et dans l'exposé internet qui suivait du guérisseur... dans la foulée des "résultats", la méthode expliquée pour comment verser son obole !!! Sans oublier les produits dérivés à acheter : colliers, badges, insignes "en or" !!! Et ce sont ceux-là qui ne cessent d'évoquer un islam.... "arriéré" ?
Or le problème de ces évangélistes et de l'argent qu'ils drainent va bien plus loin que le simple enrichissement personnel. C'est celui du reversement direct à des personnalités politiques de premier plan, derrière lesquelles on trouve un bon nombre de dirigeants... israëliens : Sharon, Olmert, ce dernier aujourd'hui toujours accusé d'avoir reçu de l'argent illicite, tous deux sont impliqués dans ces manipulations et malversations financières. Un article ravageur de Executive Intelligence Review du 13 décembre 2002 en fait le listing atterrant : "la fondation One Jerusalem a posté un communiqué de presse sur son site Internet (www.onejerusalem.org) en juin, un rapport sur la visite à Irving, au Texas par Ehud Olmert, le maire de Jérusalem,. Pendant sa tournée de plusieurs jours au Texas ,Olmert, un membre du parti Likoud, a participé au Jerusalem Prayer Summit, un projet de sensibilisation au Likoud de la communauté chrétienne évangélique, dont il fut à l'origine du lancement, dans la ligue avec deux grands sionistes américains chrétiens, le pasteur Mike Evans et le révérend Pat Robertson. On a ce jour-là dénombré 300 chrétiens sionistes y compris le Dr Tim LaHaye, le Dr John Hagee, la directrice de la Christian Coalition, Roberta Coombs, et le chanteur Pat Boone (en photo avec Hagee),
qui ont toujours approuvé l'équipe d'Olmert à Jérusalem. Le communiqué de One Jerusalem a omis de mentionner que presque tous les chrétiens sionistes qui ont rejoint dans l'exercice de ramassage pour le Likoud, ont également collaboré, depuis le milieu des années 1990, avec le révérend Sun Myung Moon et son argent sale de culte du sexe, l"Unification Church". Les moonistes ont des liens profonds avec la faction de Sharon en Israël, qui datent de la fin des années 1970, et qui ont été récemment exposées ici à l'EIR (dans l'artice du 15 novembre 2002). Selon le communiqué de One Jerusalem, lors d'une réunion à Dallas, le maire Olmert a levé 400 000 dollars pour sa New Jerusalem Foundation, sous le prétexte de "l'aide aux victimes du terrorisme à Jérusalem." Une escroquerie manifeste donc : les gens qui donnaient pour lutter contre le "terrorisme islamique", poussés par les islamophobes, dont les organisateurs évangélistes de ses soirées destinées à collecter des fonds, voyaient leur argent partir directement vers les poches d'Olmert !
Un système qui s'est étalé sur de nombreuses années : "Plusieurs mois après son escapade au Texas, le maire Olmert était de retour aux Etats-Unis et de retour sur la piste de financement. Le 11 octobre, M. Olmert a participé à un rassemblement du "Christian Solidarity With Israel" au Washington Convention Center, sponsorisé par la "Christian Coalition" de Pat Robertson. Le rabbin Benny Elon, le chef du Parti Moledet et membre du parlement israélien, la Knesset, qui prêche la« purification ethnique » de tous les Palestiniens et les Arabes d'Israël, la Cisjordanie et de Gaza, a également abordé le rallye, avec le républicain Tom DeLay (du Texas), le sénateur Sam Brownback (de l'Arkansas), Roberta Coombs, et le lieutenant-colonel Oliver North ("retraité de l'armée"). Puis le 15 octobre, M. Olmert a participé dans un autre sommet de prières pour Jérusalem à la Mission Valley Christian Fellowship Church de San Diego. Les assiettes à 1000 dollars ont ramené à Olmert un demi-million de dollars".
Dans le lot figurait Tom Delay, surnommé "Le Marteau", l'ancien chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, qui vient d'être condamné le 10 janvier 2011 à trois ans de prison pour blanchiment d'argent et complot ! " En novembre dernier, le politicien américain avait été reconnu coupable d'avoir financé illégalement les élections au Congrès du Texas en 2002 en fournissant 190 000 dollars à des candidats républicains. Selon la loi, il risquait la prison à vie, mais le juge Pat Priest l'a finalement condamné à cinq ans d'emprisonnement pour blanchiment d'argent et à trois ans pour complot. La première condamnation a cependant été transformée en dix années de probation" note Radio Canada. A l'annonce de son emprisonnement, une blogueuse ajoute " : "Tom Delay fait partie des viles personnages qui ont fait la gloire des Républicains à l'époque de Bush. Delay et Abramoff (lui a fait véritablement de la prison) avaient monté une arnaque avec une tierce personne, dont le nom m'échappe, afin d'utiliser l'argent donné à des fins partisanes et s'assurer que les Républicains seront au pouvoir "à vie".
L'argent recueuilli parvenait des plus gros ministères évangeliques du sud des E-U. et les fidèles sans se poser de questions arrivaient à chaque dimanche avec leurs chèques frais signés. Lorsqu'il fut pris la main dans le sac, il a eu le courage devant ses partisans de jouer le rôle du grand repentant en leur affirmant qu'il a la foi et que son amour pour Jésus l'aidera à passer à travers ces "fausses accusations". Tom Delay, un vrai cas d'école... et encore, comme par hasard, un grand ami de...Pamela Geller !
Olmert, lui, pendant ce temps, collectant ses fonds, aidé par la même clique que celle de Delay : "Selon plusieurs sources israéliennes interviewés pour cet article, M. Olmert se rend aux États-Unis « presque chaque semaine », dans la poursuite des liens entre les sionistes chrétiens et d'autres personnalités de droite. Et selon une source du renseignement américain bien placé, Olmert a été à la base d'une poignée de « Princes du Likoud » qui ont fait pencher la récente élection du Likoud en faveur du président du parti d'Ariel Sharon, le premier ministre sortant, qui a battu son rival, l'ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, par une large marge. Le soutien d'Olmert à Sharon le 18 novembre a été considéré par de nombreux partisans de Netanyahu comme ayant été le coup fatal dans le dos qui avait éliminé « Bibi » (...) La victoire de Sharon est venu moins ceux des fidèles du Likoud que celle de gros donateurs en Amérique, qui ont versé leur cash illégalement dans la poche de M. Sharon, selon la source américaine". Netayahou, évincé du circuit par Olmert tient sa revanche depuis avec un Hagee contraint et fordé d'accepter la même chose que son rival d'antan. L'arrosage de son parti, au nom des liens entre évangélistes et israëliens.
Chez le prédécesseur de Netanyahou, il y a donc bien eu enrichissement personnel et versement d'argent destiné à une association au départ "a-politique", et œuvrant avant tout pour l'avenir politique d'un candidat en Israël. "Dans l'ensemble de ses séjours de collecte de fonds en Amérique, le maire Olmert dit que les dons de charité, allaient à la New Jerusalem Foundation (NJF), un organisme sans but lucratif,qu'il a imposé comme système de levée de fonds pour la ville de Jérusalem. La New Jerusalem Foundation (NJF), a été créée en Mars 1998, et selon un article paru le 9 avril 2000 dans le Jerusalem Post, son directeur exécutif, Tzvi Raviv,avait dit à un autre quotidien israélien, qu'en septembre 1999, déjà il avait déjà soulevé deux millions de dollars. Cela a provoqué un tollé des membres de l'opposition du conseil municipal de Jérusalem , qui a découvert que NJF n'avait jamais été enregistré au ministère de l'Intérieur comme une organisation à but non lucratif. La conseillère municipale Anat Hoffman (en photo à droite), du parti pro-paix parti Meretz, a déclaré au Jerusalem Post, "Il n'y a pas de responsabilité ici." (...) Le Post a rapporté que « les membres de l'opposition craignent que le maire a essayé d'éviter les rapports précis sur les activités de la fondation parce qu'il l'a utilisée pour lever des fonds pour ses propres besoins politiques."
Hoffman, la directrice de l'Israel Religious Action Center et la responsable aussi du groupe "The Reform Movement" en Israel. Tzvi Raviv, très actif à la Rutgers Hillel, comme le montre une photo (il est en chemise bleue) : l'Hillel, ce mouvement pro-juif et violemment islamophobe qui était à l'origine des heurts violents dans les universités américaines, que nous avions croisé à l'épisode 9 de notre saga... Raviv, un activiste islamophobe, très impliqué dans l'activisme estudiantin et ramasseur de fonds pour Olmert !
Le tout dissimulé aux habitants du pays présenté comme "la meilleure démocratie au monde", qui se retrouve avec un président violeur et des premiers ministres corrompus. "La Nouvelle Jérusalem Fondation, tout en n'ayant aucune existence officielle en Israël, a pourtant obtenu le statut de d'organisation de bienfaisance, exonérée d'impôt aux États-Unis le 9 décembre 1999. Olmert a déclaré au Jerusalem Post qu'il avait reçu 4,5 millions de dollars et avait réinvesti l'argent dans 80 projets distincts à Jérusalem, mais aucun détail n'a été fourni sur ces "projets", autre qu'une déclaration générale comme quoi la fondation est « dans un processus d'enregistrement." Pas vu, pas pris !
Pas vu, pas pris, comme les liens entre Sharon et un homme d'affaires anglais, découverts fortuitement par la police lors de perquisitions qui révélaient des montages politiques fort douteux. Le financier, Cyril Kern avait un compte chez Bawag, une banque autrichienne riche de 50 milliards de dépôts, où avaient transité d'étranges transferts d'argent. Or cette banque appartenait à un homme plutôt sulfureux : Martin Schlaff (en photo ici avec sa troisième-jeune- femme hongroise). Or ce n'était rien encore avec ce que la police allait découvrir chez lui. "En Janvier 2001, trois semaines après qu'Ariel Sharon ait été élu premier ministre, Dov Weissglas, Yossi Ginossar et OmriSharon ont rendu visite à Martin Schlaff, l'un des propriétaires du Casino Oasis à Jéricho dans sa maison de Vienne Mohammed Rashid, le conseiller économique d'Arafat **** (et propriétaire du Casino avec Schlaff !!!) et Leo Walner, le gérant de la société Casino en Autriche, s'étaient également joints à eux.
Le but de la rencontre était de discuter de la compensation que le gouvernement Sharon s'engageait à payer aux propriétaires du casino pour sa fermeture en raison du terrorisme arabe. La police, en fonction de son enquête dans l'affaire Cyril Kern, a conclu que celui-ci servait essentiellement un "pipeline" pour le transfert de fonds à la famille Sharon dans cet épisode, et que le canal de l'argent était destiné à dissimuler l'identité de la personne réelle derrière l'argent ? L'homme d'affaires israélo-américain Arye Ganigar ou le millionnaire autrichien Martin Schlaff, un ami proche de M. Sharon ? Ou une combinaison des deux ?" relevait la presse, effarée parce qu'elle venait de découvrir !
Des liens avec Martin Schlaff, ancien de la Stasi, où il se faisait appeler “Landgraf” et portait le numéro 3886-86 ? Oui, et avec un homme accusé également d'avoir détourné des millions lors de la réunification allemande, et qui travaillait alors pour le conglomérat russe Gazprom ! En décembre 2005, un raid de la police autrichienne chez Schlaff faisait découvrir 3 millions de dollars de pots de vins versés à... Sharon, qui le lendemain même de l'annonce avait une attaque et tombait dans le coma ! Dans l'affaire, le coffre de Schlaff indiquait aussi que de l'argent avait été versé à Ehud Olmert et à... Avigdor Lieberman (son enquête est toujours en cours). Lieberman et son rallié Uzi Landau ; le "ministre des infrastructures nationales". En 1999, Schlaff avait en effet engagé en garantie 1 million de dollars sur un compte de la Erste Bank pour démarrer le parti Yisrael Beiteinu de Lieberman. Le contact commun était Robert Nowikovsky, surnommé "Bobby" au téléphone par Lieberman. La presse découvrait alors (enfin !) que Schlaff " finançait la droite et l’extrême-droite israélienne." Epilogue du problème : le 9 juin 2010, Solomon Obstfeld, un financier, juif hasidique, 'très religieux", ami proche de Schlaff et le gérant de plusieurs de ses comptes bancaires était découvert mort "suicidé". Tombé subitement de la fenêtre de son appartement US du 1916 Essex House ; à peine 1/4 d'heure après avoir réglé longuement une affaire commerciale importante au téléphone. Lors de la mort d'Obsfeld, tenez vous bien, il n'y avait pas eu d'autopsie "pour raisons religieuses" !
Un paravent, un montage complet, donc, lié à d'autres personnalités très influentes sur la vie politique US : "Aux États-Unis, l"association d'Olmert est déclarée comme étant une association de bienfaisance de type 501 (c) 3 et pourtant elle n'a aucune présence physique dans le pays. Le seul Américain, même à distance, associé à la NJF est Gary Wallin, de Manchester, dans le New Hampshire, qui est connu en tant que représentant de la fondation. Mais Wallin est, selon Tsvi Raviv, un simple "conseiller juridique" un passeur pour l'argent, qui va directement à Olmert via des comptes bancaires en Israël, géré par Raviv et Uri Messer (ici en photo au procès d'Olmert) Wallin peut être un « pass-through », mais il n'est pas léger non plus. Il est le trésorier de l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), le puissant" lobby pro-israélien dans la politique américaine, un pote intime du sénateur Joe Lieberman (démocrate du Connecticut), et l'homme à la tête de la Fondation Gush Etzion Unis Kfar Etzion, dans la région de Gush Etzion, qui était la première banque de l'Ouest qui s'est établie après la guerre de 1967".
Dans l'enquête sur les soupçons de corruption d'Ehud Olmert, l'accent avait été mis sur le trésorier de l'organisation (***) : Morris Talansky, qui est aussi rabbin, masquant ainsi le lien étroit avec l'AIPAC et Gary Wallin, qui en était pourtant le secrétaire. Joseph Elmaleh, est un financier spécialisé dans les affaires de pétrole au Proche et Moyen-Orient. Il a longtemps été à la tête d'Isramco Negev, étroitement liée à la firme américaine Noble Energy, les deux autres firmes israéliennes dans le projet étant Delek Drilling et Avner Oil Exploration.
Or c'est la société qui a découvert les champs gaziers de Tamar au large d'Israël. Noble Energy étant aux Etats-Unis attaquée par un schéma pyramidal à la Madoff, appelé là-bas le "Shale Gas Ponzi Scheme". "Shale" signifiant schiste, les schistes bitumineux US contenant du kérogène. Les dons accordés à Olmert, note TPM, ont été très réguliers et conséquents, en dollars :
C'est Talansky (en photo ici à côté d'Olmert) qui révélera en 2008 à la police israélienne ce que faisait Olmert de tout cet argent, octroyé la plupart du temps en liquide (voilà qui nous rappelle d'autres échanges de billets !). "Et c'est à cette époque, en 1992, que le business mancommence à aider le candidat en campagne. Ehud Olmert préfère les donations en liquide, plutôt que les chèques, car c'est plus facile à répartir, explique t-il à son généreux ami américain qui lui transmet pendant 15 ans, des enveloppes contenant de 7 à 70 mille dollars. Quand les juges lui demandent s'il savait comment était dépensé tout cet argent, Talansky répond qu'Olmert lui disait que c'était pour les campagnes électorales de son parti, et que cela lui permettait aussi de voyager en 1ère classe plutôt qu'en classe affaire. Talansky précise aussi qu'Ehud Olmert aime « les coûteux cigares et les stylos de luxe » et que lui, n'a jamais attendu de faveur en retour". Rien à voir donc avec les "projets" pour sa ville !
Quand à Netanyahou, évincé des contacts précédents, il s'est bien rattrapé depuis avec la fête d'Hagee et Glen Beck dans son propre fief (et son discours d'iluminé total ! celui où il énonçait directement son opposition à la création de l'état palestinien , en s'adressant à Obama de ne pas "sacriifier" israël !!!), ou en posant aux côtés d'Evans, qui a pris un malin plaisir à se faire photographier en compagnie de tous les dirigeants d'Israël... Netanyahou, qui a du mal à contenir la presse ou les médias quand ces derniers évoquent ces liens trop étroits avec le magnat des casinos de Las Vegas, Sheldon Adelson. (analysés ici) Une chaîne de télévision privée, Channel 10 qui avait osé faire un reportage dans son magazine dominical "HaShavua", sur le phénomène Adelson, s'était vu attaquer violemment par de dernier qui avait exigé la démission immédiate de ses responsables auprès de Netanyahou.
Au final, le présentateur de l'émission, Guy Zohar, avait rendu son tablier dès la mise en ondes de la demande d'excuses d'Adelson, en compagnie du responsable de la chaîne, Reudor Benziman et du rédacteur en chef de l'émission, Ruthie Yovel, rejoints par un autre présentateur, Raviv Drucker qui avait lui rédigé une vive protestation contre ses manœuvres. L'image de la "meilleure démocratie du monde", encore une fois écornée pour la révélation de ses liens avec l'argent.
Aujourd'hui encore, il y a toujours près de 20 associations de "chrétiens sionistes" (*****), qui drainent toujours un argent considérable vers les islamophobes du pays.
PS : sur l'épais dossier de corruption d'Ariel Sharon, lire ceci :
http://www.israel-wat.com/temp/tiksharon_eng.pdf
(*) c'est exactement la crainte qu'avait décrit Avraham Burg celui a raison depuis toujours sur cette fameuse loi du retour et ses déboires actuels : "Le tort de cette loi, c’est d’être le reflet de la doctrine d’Hitler [la loi du Retour octroie la citoyenneté israélienne à toute personne née dans la diaspora et considérée comme juive selon la tradition religieuse orthodoxe, une définition reprise littéralement par les lois de Nuremberg. Et je refuse de voir mon identité définie par Hitler. Nous devons vaincre Hitler." En réalisant le retour de tous les juifs en israël, c'est en effet le vœur premier d'Hitler qu'on réalise !
(**) Shoebat dénoncé en deux reportages.
Exemple de l'insanité de Shoebat : "Mais Walid a également dit dans le groupe il y avait 17 pirates de l'air alors qu'il y avait 19. Et peut-être plus surprenant, à partir d'unhomme qui se présente en tant qu'expert en terreur, Shoebat a affirmé que la Transportation Security Administration aurait pu tout arrêter. Or le CST n'a été créé qu'après les attaques du 9-11 !"
(***) le conseil d'administration de la société recevant les dons pour Olmert :
Ehud Olmert - President
Zvi Raviv - Vice President
Morris Talansky - Treasurer
Gary Wallin - Secretary
Elmeleh Joseph - Director (800 Fifth Ave NYC)
Joel Zonzein - Director
Ranaan Dinur - Director
(****) la fortune d'Arafat n'est pas un mythe en effet. On peut lire ceci pour s'en faire une idée :
http://www.algerie-dz.com/article1258.html
"L’histoire du compte à partir duquel Arafat et son fidèle conseiller financier Mohammed Rachid ont procédé à des investissements à tout va illustre l’ambivalence. Au milieu des années 90, Mohammed Rachid, un Kurde, ouvre un compte à la banque Leumi, à Tel-Aviv. Les autorités israéliennes en sont informées : Israël collecte une partie des taxes sur les marchandises importées vendues en Palestine, et en rétrocède le montant. L’argent devait atterrir dans les mains de l’Autorité palestinienne. Au lieu de cela, il atterrit sur ce compte, et devient à partir de 1997 le trésor de guerre de Mohammed Rachid et d’une série d’intermédiaires. Une partie des fonds est envoyée en Suisse puis investie. Collecte de la TVA mais aussi de la taxe à la consommation sur des biens courants, mise à profit du monopole sur la vente du ciment et de l’essence : les détournements sont variés. Rachid et son équipe investissent aussi sur place dans une usine d’embouteillage de Coca-Cola à Ramallah ou dans le casino de Jéricho".
et ça :
source : http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p20050217/articles/a262989-.html
"Des gestionnaires israéliens :
Où allait l’argent ? Le FMI, dans son rapport, ne s’aventure pas sur ce terrain. Sur la destination d’un tiers de ces fonds, pourtant, un Israélien, Uzrad Lew, est beaucoup plus précis. « Entre 1997 et 2000, Mohamed Rachid a, pour Yasser Arafat, ouvert des comptes dans quatre établissements suisses. Au plus fort de son activité, ce montage baptisé Ledbury gérait 300 millions de dollars », témoigne cet homme d’affaires, issu du renseignement militaire israélien. Il raconte une hallucinante histoire où Rachid confie la gestion de la caisse noire d’Arafat à deux Israéliens. Un roman vrai de comptes offshore, de paradis fiscaux et de dessous de table, qui enrichissent de concert une poignée d’Israéliens et de Palestiniens. On prendrait volontiers Uzrad Lew pour un affabulateur… Mais voilà : l’ex-agent secret a lui-même tissé une partie de cette toile et croqué de cet argent !
« Outre Ledbury, Mohamed Rachid contrôlait un important portefeuille de capital-risque et d’actifs immobiliers, détaille Uzrad Lew. Mais il est le seul à avoir eu, à chaque instant, l’ensemble du puzzle financier en main. » Les Israéliens, pourtant, n’ont pu ignorer ces « fuites », orchestrées par l’un des leurs. Les taxes sur le pétrole, prélevées par Israël et reversées aux Palestiniens, ont même, selon le FMI, transité sur un compte aux noms de Rachid et Arafat à l’agence Hashmounim de la banque Leumi à Tel-Aviv ! Pourquoi une telle complaisance avec « l’ennemi » ? « Arafat va faire la paix : il a besoin de cet argent pour contrôler et calmer les terroristes », expliquaient à l’époque les diplomates israéliens à leurs homologues étrangers. Les gouvernements israéliens successifs fermaient les yeux. Avec l’arrière-pensée, peut-être, de se servir un jour de cette histoire pour discréditer Arafat. Du coup, ni Washington ni Bruxelles ne voulaient voir, ni savoir (voir encadré Europe). Comme si l’euphorie des accords de paix d’Oslo avait survécu à l’irruption, fin 2000, du terrorisme meurtrier de la seconde Intifada."
- isrelate.com
- Christian Friends of Israel - UK
- Battalion of Deborah
- Bridges for Peace
- Christians' Israel Public Action Campaign
- Christians for Israel
- Christians Friends of Israel
- Christian Zionism.org
- Christians United for Israel - Eagles Wings
- Come Anwswer the Call
- International Christian Embassy Jerusalem
- International Fellowship of Christians and Jews
- Israel Always
- Israel Christian Nexus
- Love of Israel
- The Friends of Israel Gospel Ministry, Inc.
- The Jerusalem Connection International
- Unity Coalition for Israel
- Christian Zionists of America
- Christians Standing with Israe
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