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Accueil du site > Tribune Libre > Les origines phéniciennes de notre identité nationale

Les origines phéniciennes de notre identité nationale

Phénicien est le nom par lequel les Anciens désignaient jadis les colons qu’ils voyaient venir des rivages orientaux de la Méditerranée. Probablement poussées à l’émigration par une très dure expansion assyrienne du début du Ier millénaire avant J.C., ces populations de colons nous ont apporté des croyances et une culture. Il est difficile d’évaluer leur nombre. Quant à leur nom, car ils ne s’appelaient pas eux-mêmes ainsi, l’Histoire les a appelés Cananéens dans l’actuelle Palestine et Chaldéens dans l’ancien pays de Sumer. (1)

Mon hypothèse est la suivante - hypothèse qui demande bien évidemment à être discutée : les Keltoï, plus connus sous le nom de Celtes, étaient peut-être des Kaldaï (des Chaldéens). Les Kinnesioï de Gergovie étaient peut-être des Cananéens de Kinneret. Il me semble en effet qu’on puisse rapprocher le mot Keltoï de Kaldaï et Kinnèsioï de Kinneret. C’est un indice et un possible point de départ.

Pour la compréhension de mon hypothèse, je rappelle mes précédents articles.
 
a) Chaldéens. Concernant la ville de Nuerax que j’ai identifiée à Bibracte et au Mont-Saint-Vincent, au centre de la Bourgogne du sud, c’est Hécatée de Millet qui, au VIème siècle avant J.C., nous signale son existence et le nom de ses habitants, les Keltoï. Ce sont ces Celtes, habitants d’une simple ville, qui ont rayonné ensuite sur une grande partie de l’Europe jusqu’à donner leur nom à tout un ensemble de peuples. Je pense que la ville existait déjà au Xème siècle avant J.C. car c’est à cette époque que fut construit à Jérusalem le temple de Salomon dont il me semble que l’église de Mont-Saint-Vincent est la réplique http://www.bibracte.com/ma_lecture_de_la_bible/le_temple_de_salomon.html. En outre, je ne peux expliquer les sculptures de ses chapiteaux que dans le contexte d’un art sumérien, autrement dit chaldéen... Kaldaï, Keltoï.
 
b) Cananéens. Concernant les Kinnesioï, c’est Hérodote (Histoire, Livre II, XXXIII) qui nous dit qu’ils se trouvaient à l’ouest des Celtes pré-cités, et donc à Gergovie. Et dans mon article du 2 mars 2007 http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=19932, j’ai expliqué que dans les chapiteaux du choeur de l’église du Crest, il fallait voir, à gauche le soleil, à droite la lune. Or, dans les croyances cananéennes, quelles étaient les deux principales divinités ? Réponse : le soleil, Baal, et la lune, Sin, appelée également Yerah. Et voilà que le fil se renoue entre les Kinèsioï de Gergovie et Kinneret/Bet Yerah, première capitale et plus ancienne ville du pays de Canaan. Située à l’extrémité sud du lac de Galilée, dans une presqu’ïle qui n’est pas sans rappeler la position allongée du Crest, le site fait actuellement l’objet de fouilles archéologiques très prometteuses. http://www.biblewalks.com/Sites/BeitYerach.html.
 
Première conclusion qui me permet de prendre de la distance avec l’encombrant mythe gaulois, fondement bien mal compris de notre identité nationale. Après avoir remonté sur quelques millénaires le fil de notre histoire, une histoire plus ou moins cahotante, nous voici donc arrivés au point origine de notre identité culturelle : à gauche, le soleil, à droite la lune, au centre l’inconnu... dans le monde merveilleux d’une terre/nature qui explose de vie. Voilà une origine culturelle qui me plait.
 
Pour faire court, disons que j’ai construit mon raisonnement, premièrement sur une autre interprétation des textes, deuxièmement sur une autre interprétation de l’architecture des bâtiments et des sculptures qui s’y trouvent, troisièmement sur une autre interprétation des d’objets dit archéologiques. Voyons comment je justifie les apparentes contradictions qu’on peut me reprocher.
 
I. Les textes et les mots.
 
Première contradiction. Alors que Carthage a conservé son nom phénicien - Kart-Hadasht, nouvelle ville - je fais venir le mot Bibracte de bis arx, et celui de Nuerax, de nue arx, ce qui signifie la deuxième et nouvelle forteresse. Ce sont apparemment des mots grecs, ainsi, peut-être, que Kinèsioï et Keltoï. Il n’y a là qu’une apparente contradiction. Il ne faut pas oublier le rayonnement préhellénique de la civilisation mycénienne (1550 à 1100) ainsi que celle de Troie, la ville (hittite ?) concurrente mais finalement vaincue. Situé entre ces deux foyers, le littoral du pays de Canaan n’a pu échapper aux deux rayonnements, et dans le domaine des arts et dans le domaine de l’écriture, écriture mycénienne proto-grecque qui aurait pu s’imposer pour des raisons de fiabilité. Mais au X ème siècle avant J.C., après le reflux de la puissance mycénienne, ce n’est pas la Grèce qui rayonne mais Tyr, c’est-à-dire le littoral du pays de Canaan sur lequel règne le roi phénicien Hiram allié à un Salomon maitre de l’arrière-pays. Salomon, roi hébreux ? Je doute. Je crois plutôt à un roi de compromis imposé par la puissance égyptienne (sa première femme était égyptienne). Le premier livre des Rois, chapitre 11, est particulièrement édifiant. Il nous montre un Salomon qui, du point de vue hébreu, fait ce qui est mal à la fin de sa vie. Il incline son coeur vers d’autres dieux (1 Rs 11,4). Tout laisse à penser que le temple de Salomon était, lui aussi, un compromis et que les chérubins qui y étaient sculptés étaient à têtes de lion ou autres animaux, comme à Sumer, comme en Chaldée, mais aussi comme dans le temple/église de Mont-Saint-Vincent. Bref, nous sommes toujours dans le rayonnement phénicien lorsqu’au Xème siècle, les colons cananéens arrivent en Gaule, à Bibracte/Mont-Saint-Vincent et à Gergovie/Le Crest. Hérité de la civilisation mycénienne, le Poséidon phénicien règne royalement sur les eaux et sur les fleuves. Il a pénétré la Gaule mais aussi la Grèce qui va rayonner à son tour, mais cela, probablement pas avant le VIII ème siècle.
 
Deuxième contradiction : Noms de dieux ou de héros, les noms cités dans les textes auxquels je me réfère appartiennent apparemment au panthéon mythologique grec, que cela soit Poséïdon, dieu de la mer qu’évoque Platon dans son Atlantide ou Héraklès dont Diodore de Sicile dit qu’il fonda Alésia (Bibracte/Mont-Saint-Vincent selon moi). Là aussi, la contradiction tombe dès lors que l’on comprend, au-delà des mots, que la mythologie grecque s’inscrit dans une mythologie phénicienne d’origine mycénienne. A l’exemple de Poséidon, l’Héraklès mycénien est devenu roi et héros de Tyr. Ce n’est que dans un troisième temps qu’il va poursuivre son épopée dans le cadre d’une Grèce renaissante. Il faut donc bien faire la différence entre les deux Héraklès, entre le Heraklès tyrien (Melqart) et le Héraklès grec qui a suivi. Pour moi, le Héraklès qui fonda Alésia (Bibracte) est le Héraklès tyrien. http://books.google.com/books?id=tdPwhNHB3Z4C&pg=PA66&lpg=PA66&dq=annales+de+tyr&source=bl&ots=OPXX93E-yW&sig=7hlfn4zad9Kyi4UK3PT9GNzieXE&hl=fr&ei=W4h0S-bUCsfK4gaRj4yZCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CAkQ6AEwAA#v=onepage&q=annales%20de%20tyr&f=false
 
Concernant la langue parlée, je doute que des colonisateurs phéniciens, en nombre peut-être limité, aient pu imposer ex abrupto aux autochtones celle de leur pays d’origine. J’ai plutôt tendance à croire qu’ils ont adopté celle du pays d’accueil. En revanche, il me parait logique que ces fondateurs aient laissé dans certains mots gaulois importants et spécifiques le souvenir de leurs apports notamment religieux. C’est ainsi qu’on peut s’interroger sur l’origine étymologique du nom de certaines localités : Thérouane (de Théra, père d’Abraham ?), Sarrebourg (de Sarah, sa femme ?) etc. Sachant par ailleurs que Baal est le nom sous lequel les Phéniciens/Cananéens vénéraient le soleil, le rapprochement avec le dieu gaulois Belenus s’impose ; certains érudits l’ont pensé bien avant moi. La ville de Beaune en a tiré son nom. Quant à la ville de Bâle en Suisse, je m’interroge.
 
II. Les bâtiments et les sculptures.
 
Poursuivant dans ma logique, je ne peux que voir le dieu Baal dans le soleil du chapiteau de l’actuelle église du Crest. De fil en aiguille, cela m’amène à mieux comprendre l’étonnant milieu divin que les fondateurs phéniciens ont apporté à la Gaule. Nous avons là une vision en quelque sorte sublimée de la nature et du cosmos. Les deux astres du jour et de la nuit, ne sont pas seulement les deux luminaires de la Genèse mais sont divinisés dans l’ébauche d’une apparence de visage. A noter que ce sont les seules divinités représentées. Dans cette église du Crest, il n’y a pas d’autres dieux, à part le dieu inconnu. Ce sont ces dieux qui, dans l’allégorie du reflet du lac, créent la nature. Les autres chapiteaux ne représentent pas des divinités mais une nature à laquelle le divin donne des formes vivantes.
 
L’église de Mont-Saint-Vincent pose d’autres questions. Le fait qu’elle ressemble autant à la description que la Bible donne du temple de Salomon me l’a fait dater de cette époque, au Xème siècle. Sa construction et l’expédition coloniale qui l’a précédée auraient pu se faire dans la période où le roi de Tyr et Salomon unissaient alors leurs forces pour s’imposer sur terre et sur mer, avant l’expansion assyrienne dont j’ai parlé. Dans la continuation de ce que j’ai trouvé dans l’église du Crest, je suis tout naturellement amené à voir dans les figures de lions stylisés des chapiteaux, le symbole de la puissance du dieu suprême Baal, symbole non seulement phénicien/cananéen mais symbole historique pour tout le Proche et le Moyen-Orient... évidemment avant que le peuple hébreu monte en puissance et diabolise ce dieu.
 
Enfin, rappelons qu’au IV ème siècle après J.C., les temples éduens étaient toujours consacrés au dieu soleil. En effet, c’est sous le nom de temple d’Apollon, dieu du soleil, que le rhéteur Eumène les désigne... étonnante survivance.
 
III. Les objets dits archéologiques.
 
Je passe sur les erreurs, évidentes selon moi, que l’on fait en attribuant par exemple nombre de poteries aux Etrusques alors qu’il faudrait les attribuer aux Celtes de Gergovie, que ces objets aient marqué leur passage en Italie ou que cela soit à Heunebourg où aucun texte ne signale d’ailleurs la présence d’Etrusques, ou dans la tombe de Vix. Autre erreur manifeste, le fait d’attribuer systématiquement nombre d’objets en bronze à des voyageurs grecs alors que la logique et les textes prouvent qu’il faudra attendre la paix romaine pour que l’étranger soit accepté en Gaule et pour qu’il puisse s’y déplacer. Autre erreur, les interprétations de statuettes où l’on veut voir un Jupiter gallo-romain alors qu’il s’agit d’un dieu Baal solaire brandissant la foudre, et j’en passe.
 
J’évoquerais seulement deux vases en bronze dont l’iconographie ne peut s’expliquer, à mon sens, que s’ils sont nés, en quelque sorte, sur place. L’un, c’est le vase de Vix pour Gergovie, l’autre, c’est l’hydrie de Grächvvill pour Bibracte. J’ai évoqué le vase de Vix dans mon article du 2 mars 20007 http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=19932.
 
Exposé au musée de Berne, le second vase est connu sous le nom de la déesse Artémis, maitresse des animaux. Je propose une autre interprétation.
 
Mon interprétation. Coiffée d’un semblant de tiare phénicienne, la déesse Bibracte regarde dans l’infini de Dieu. Elle étend sur la cité les ailes bien lissées du symbole paternel qui trône sur sa tête, le faucon. Sous sa blouse bien ajustée, pointent ses deux seins. A défaut d’écriture, sa robe est décorée de barres.
 De part et d’autre de la déesse, voici les fondateurs de Bibracte, premiers colons venus du pays d’Orient. Ce sont eux qui ont dressé la déesse sur la hauteur et qui l’y ont maintenue en la soutenant d’un geste sans effort de leur patte levée. Ces hommes étaient des lions, il faut leur rendre hommage, des lions chaldéens du pays de Sumer ou de Sem. Au-dessus, sur le bord du vase, un peu plus petits de taille, les descendants des héros veillent sur la cité dont ils ont hérité, écrasant sous leurs pattes massives le serpent prisonnier dont la langue désormais inoffensive pend lamentablement.

 Quant à vous, jeunes guerriers celtes, c’est pour vous que ce vase a été fondu ! Ce livre vivant est votre catéchisme d’instruction civique. Vous voilà, dans les lionceaux, vêtus de la légère cotte de mailles alors que vos pères devaient supporter une lourde cuirasse. Vous voici, confiant vos frêles pattes dans les mains rassurantes de la déesse, prêts à vous engager sans peur et avec foi dans l’éternel cycle de la vie qui descend et de la mort qui monte.
 Souvenez-vous de vos illustres origines, de ce drapeau que vos ancêtres avaient choisi pour emblème pour signifier qu’un nouveau soleil rayonnant s’était levé sur le monde : le faucon de la cité de Lagash. Le faucon pèlerin s’est élevé à la verticale dans les airs de son vol altier. C’est un oiseau guerrier, un oiseau chasseur. Aucun ennemi n’échappe à son regard perçant. Il plane dans les hauteurs. Soudain, il glisse sur les nuages, il pique sur l’adversaire et sa vitesse devient foudroyante. Sans jamais se départir de sa dignité royale, il s’abat sur sa proie .
 Le faucon de Lagash est venu se percher sur la forteresse oppidumique de Bibracte, au sommet de la Gaule chevelue, et sur cet observatoire à l’histoire de légende, il surveille depuis des millénaires les grands espaces de notre pays, de la Saône à la Loire, et au-delà.
 
Je répète que, pour moi, ces deux vases en bronze, de qualité exceptionnelle, ne peuvent s’expliquer que s’ils sont nés, en quelque sorte, sur place. Que le premier ait été découvert à Vix, au pied du mont Lassois, s’explique facilement comme étant le sceau d’une alliance entre la famille régnante de Gergovie et une famille régnante lingone, alliance entre deux capitales. Que le second ait été mis au jour dans un tumulus princier près de Berne s’explique dans le cadre de l’expansion des Celtes de Bibracte en direction des sources du Danube. D’ailleurs, c’est bien une anse de ce type qu’on a retrouvé dans la Saône, à hauteur de Mont-Saint-Vincent.
 
Comment remettre tout cela dans un contexte logique ? Il suffit de revenir aux textes. La Bible nous détaille tous les objets que le tyrien Hiram fabriqua en bronze pour le temple de Salomon, notamment une grande cuve reposant sur douze taureaux et richement ornée. Nous sommes au X ème siècle. Or les cratères, vases, hydries ou autres objets décoratifs en bronze de cette qualité n’apparaissent dans le monde grec que beaucoup plus tard. Reprenant l’image d’une mer culturelle qui s’écoule et s’étend, je me pose la question du comment. Je serais assez favorable à l’idée de chantiers phéniciens itinérants qui se rendraient sur place, à la demande de telle ou telle cité grecque ou gauloise pour fabriquer un ou des objets déterminés http://books.google.com/books?id=tdPwhNHB3Z4C&pg=PA66&lpg=PA66&dq=annales+de+tyr&source=bl&ots=OPXX93E-yW&sig=7hlfn4zad9Kyi4UK3PT9GNzieXE&hl=fr&ei=W4h0S-bUCsfK4gaRj4yZCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CAkQ6AEwAA#v=onepage&q=annales%20de%20tyr&f=false. Ma préférence va toutefois à l’existence de chantiers mis en place par les cités les plus dynamiques. Tel était, selon moi, le cas de Bibracte et de Gergovie aux temps des princes celtes.
 
Comme je l’ai écrit dans mes précédents articles, ce n’est pas en poursuivant des fouilles archéologiques dans les latrines de Clermont, ni sur les plateaux de Merdogne et du mont Beuvray qu’on fera avancer nos connaissances sur les origines de notre histoire. Beaucoup plus intéressantes à mon sens et moins couteuses seraient de mener les quelques opérations de sondages que je réclame depuis des années sans succès. La première à Gergovie, autour de l’église du Crest ainsi que sur les flancs et le plateau de la Serre. La deuxième, sur le champ de la bataille des Helvètes que j’ai situé au pied de la colline de Sanvignes. La troisième, là où j’ai localisé l’oppidum origine de l’antique Cabillo, la ville éduenne par excellence de Bibracte. La quatrième, à l’emplacement des anciennes écoles de Mont-Saint-Vincent, dans une abside de son église et dans des lieux proches.
 
Dans le débat en cours sur l’identité nationale, j’en appelle de nouveau au ministre de la Culture. Il nous faut sortir de l’équivoque et remonter aux antiques sources méditerranéennes de notre histoire et de nos valeurs. Cela fait plus de 30 ans que je me suis lancé dans ce travail de remise en question. Et on en est toujours à mijoter dans notre chaudron gaulois.
 
Extraits en partie de mes ouvrages
 
Renvoi 1. La Géographie de Strabon est une mine de renseignements et de réflexions surtout quand on sait qu’il s’inspire d’auteurs antérieurs à la guerre des Gaules mais d’auteurs différents. C’est ce qui explique probablement la différence qui existe entre sa description de l’Espagne et de la Gaule. Autant, il ne manque pas de nous signaler, dans le détail, les fondations phéniciennes pour l’une, même à l’intérieur des terres, autant il ne le fait pas pour la Gaule. Une séparation aussi tranchée est illogique. Si l’Espagne a été une terre de colonisation phénicienne, on ne voit pas pourquoi la Gaule ne l’aurait pas été aussi.
 
 

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189 réactions à cet article    


  • jullien 13 février 2010 01:23

    La vache !!!


    • Mmarvinbear mmarvin 13 février 2010 17:10

      C’est du puissant, ce qu’il prend...


    • bonnes idees 14 février 2010 23:02

      Ah oui mais il s’est presenté. C’était quand même « Son Ôguste insanité BADGURU Ier ». Faut pas le titiller sur son terrain.
      C’est du super lourd gravé dans le marbre.
      On es tous la 2cv de quelqu’un.


    • jullien 13 février 2010 02:05

      M. Mourey,

      je reprendrai la lecture de votre article après une bonne nuit de sommeil. L’imagination débordante dont vous faites preuve doit être comptée parmi les qualités les plus estimables et les plus remarquables que l’on ait jamais vu sur Agoravox. Sans vous, je n’aurais jamais su qu’il existait des réformateurs incompris de l’archéologie, de l’exégèse biblique et de l’écriture de l’histoire de France capables d’écrire des pavés de centaines de pages qui ne suscitent chez les crânes d’oeufs du CNRS et du Collège de France rien d’autre qu’un bref haussement d’épaule à la lecture du nom d’auteur avant d’être immédiatement expédiés dans une poubelle ou envoyés au recyclage en ces temps d’écologisme triomphant. Ainsi terminent dans une coupable indifférence des oeuvres littéraires d’une qualité remarquable en ce qu’elles parviennent à imiter à la perfection le discours scientifique.
      Balzac avait tout un monde dans sa tête et en a tiré La Comédie Humaine ; vous avez tout un monde dans la votre, le notre quand il était encore dans son enfance et que tout lui était possible pour devenir flamboyant. Ce que vous nous présentez, ce n’est pas le monde tel qu’il est mais tel qu’il aurait dû être. On pousse un soupir en vous lisant et l’on regrette que la réalité nous paraisse si terne en comparaison des mythes que vous nous proposez. Pleurons sur notre banal passé gaulois. Je vais essayer de diriger mes songes et de m’éveiller au petit matin sur la vision de galères phéniciennes somptueuses aux cales remplies d’étain et d’argent apportant la Civilisation aux Celtes avant de ressortir Age of empires du placard et de retrouver mes plaisirs d’adolescent.
      Merci M. Mourey, recevez l’expression de ma sincère admiration devant celui qui resté jeune d’esprit et me donne l’impression d’être déjà un vieux con car ne possédant plus ce que vous avez conservé, la puissance de dessiner des fantaisies où s’ébattent les chevaliers de la table ronde devant des elfes savourant la rosée de l’aube.


      • Jojo 13 février 2010 07:17

        Ben quoi ? Tout le monde sait que les phéniciens avaient fondé des comptoirs commerciaux au Maghreb et qu’ils pratiquaient le troc avec les cités antiques maritimes du pourtour méditerranéen.

        Ensuite, l’histoire dit qu’ils ont du revendre leurs commerces aux carthaginois et comme l’euro à l’époque ils ne connaissaient pas trop, il est possible voire probable qu’il y ait eu troc de leurs business contre un aller simple en charter biréacteur vers Massalia. ça me semble évident non ?

        Mais qu’est-ce qu’ils sont soupe-au lait les avoxiens smiley

        Bonjour M Mourey


      • zadig 13 février 2010 07:46

        J’aime ce commentaire et modestement je demande le droit de m’y associer.


      • zadig 13 février 2010 07:41

        Bonjour Monsieur Mourey

        J’aime bien vos articles, C’est ma bouffée de rêves et d’interrogations.

        Mon dada c’est surtout le Moyen Age.
        Cette période est bien méconnue.
        Mais avant le Moyen age l’homme existant déjà et là :
        Je compte sur vous (et d’autres)


        • agent orange agent orange 13 février 2010 07:42

          Ben quoi, tout le monde sait que les marseillais sont d’origine grecque et que l’ouzo est l’ancêtre du pastis.


          • voxagora voxagora 13 février 2010 09:58

            « Le faucon de Lagash est venu se percher sur la forteresse épidumique, au sommet de la Gaule chevelue, et sur cet observatoire à l’histoire de légende, il surveille depuis de millénaires les grands espaces de notre pays .. »

            Merci Monsieur pour cet article qui fait se lever en nous de si extraordinaires images.


            • zadig 13 février 2010 10:04

              J’ai deux lubies.

              Le peuple basque.
               Des analyses sanguines ont prouvées que la répartition
              des groupes sanguins étaient différentes de celles des peuples alentours.
              Il serait intéressant de faire des recherches sur le sujet.
              Carnac
              Qui ? Quand ? Comment ? pourquoi ?


              • Mmarvinbear mmarvin 13 février 2010 17:17

                « Il serait intéressant de faire des recherches sur le sujet. » : C’est fait...

                Les résultats semblent montrer que les basques descendent d’une première vague de colonisation de sapiens qui ne s’est pas mêlée à la seconde, qui elle a apporté les langues indo-européennes. Cela expliquerait aussi le fait que la langue basque ne se rattache à aucune autre.


              • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 13 février 2010 10:14


                Avizzz zà mes zéries : ôzourd’hui zé Zzz-free version..zorry...ze zé, zuis relou...bôoo...bahhhh


                ...................................................................... .....................................................


                A l’auteur : 

                 

                Vous écrivez : « Pour faire court, disons que j’ai construit mon raisonnement, premièrement sur une autre interprétation des textes, deuxièmement sur une autre interprétation de l’architecture des bâtiments et des sculptures qui s’y trouvent, troisièmement sur une autre interprétation des d’objets dit archéologiques. Voyons comment je justifie les apparentes contradictions qu’on peut me reprocher. »

                 

                Il me semble qu’il aurait été plus judicieux pour vous de dire que vous faisiez tout simplement fi de grosso modo tout ce qui dérange votre thèse délirante qui voit des colons cananéo-phénico-punico-chaldéo-sumériens entre la Bourgogne et le Pas de Calais, colons de culture(s) et langue(s) sémitiques nommant dieux et villes d’un monde de culture(s) et langue(s) indoeuropéennes et inspirant des millénaires à l’avance les sculptures d’églises médiévales.

                Donc saisi du désir mystérieux de comprendre votre raisonnement et la façon dont vous l’avez construit, quelques questions simples pour vous.  

                 

                Question : pourquoi donnez-vous à un peuple (ou ensemble de peuples) qu’on peut clairement identifié comme de culture et langue indo-européennes (celtes), une origine proche-orientale de culture sémitique (chaldéens) ?

                De quelle manière liez-vous le vocable à racine celtique (donc indoeuropéenne) « keltoï » avec le vocable « kaldaï » dont la racine est elle sémitique ? Et donc comment liez-vous kelt- à kald- ? 

                 

                Pourquoi éliminez-vous les étymologies possibles ou probables suivantes : Kel-kol, Keleto,  *kel- / *(s)kel-, racines celtiques ou proto-indoeuropéennes et préferez-vous voir l’origine des Keltoï indoeuropéens au bord du Golfe Persique, en plein coeur du monde sémitique, la Chaldée historique : mat Kaldi (ou mât Bit Yakin) se situant à l’extrème-sud de la Mésopotamie.

                 

                J’avoue ne pas saisir ni votre logique, ni votre raisonnement.

                 

                De la même façon, de quelle manière les dits « Kinnesioï » de Gergovie se voient-ils devenir, par la magie d’une approche linguistique plus qu’hasardeuse, les habitants d’un lac galiléen ?

                 

                Comment passez-vous de « kinnesioï » à « kinneret » ? comment de kinneret ( nom d’un lac) dont la racine hébraïque (donc langue sémitique) est kinor, soit la racine triconsonnantique knr,   arrivez-vous à « kinnesioï » grec et donc résolument indoeuropéen ( au passage la structure originelle knr atout simplement disparu) ?

                 

                Le passage d’une langue sémitique à une langue indo-européenne préservant généralement la racine triconsonnantique ( voir 4 racines) originale aprés voyellisation. (exemples : (al) j’b’r’ : algèbre, s’b’t : sabbat, k’b’l : cabale, m’s’h : messie, ect...)

                 

                Ensuite, vous écrivez : « En outre, je ne peux expliquer les sculptures de ses chapiteaux que dans le contexte d’un art sumérien, autrement dit chaldéen » :

                 

                Entre Sumer ( civilisation/culture couvrant  approximativement une période allant du 6ème millénaire au 2ème millénaire avant JC) et les Chaldéens qui entrent en scène vers le 9ème siècle avant JC, il me semble difficile d’assimiler art dit sumérien et art chaldéen…quelques millénaires les séparent…m’est d’avis que c’est assez long pour que l’art évolue un peu, non ? 

                 

                ensuite, retour aux Cananéens…entre parenthèse, je m’interroge sur les amalgames et les raccourcis faciles que vous faites entre les divers peuples sémites et cultures sémitiques, séparés autant géographiquement que temporellement. (Sumer, Chaldée, Canaan, Phénicie, Carthage…)

                 

                donc les Cananéens , vous écrivez : « Or, dans les croyances cananéennes, quelles étaient les deux principales divinités ? Réponse : le soleil, Baal, et la lune, Sin, appelée également Yerah. »

                je n’ai pas besoin de vous rappeler que Baal est avant tout un titre ( racine b’l : maître ou seigneur), que chaque cité pouvait avoir un ou plusieurs baal, associer Baal et Soleil sans en préciser plus me semble à nouveau donner dans le raccourci et l’amalgame facile. On ne sait pas de qui vous parler, de quelle cité, de quelle époque…

                 

                Je ne vais pas revenir sur l’ensemble de votre article, je voudrais juste m’arrêter à nouveau sur votre approche très particulière de la linguistique et de l’étymologie :

                Vous écrivez : 

                « C’est ainsi qu’on peut s’interroger sur l’origine étymologique du nom de certaines localités : Thérouane (de Théra, père d’Abraham ?), Sarrebourg (de Sarah, sa femme ?) etc. Sachant par ailleurs que Baal est le nom sous lequel les Phéniciens/Cananéens vénéraient le soleil, le rapprochement avec le dieu gaulois Belenus s’impose ; certains érudits l’ont pensé bien avant moi. La ville de Beaune en a tiré son nom. Quant à la ville de Bâle en Suisse, je m’interroge. »

                 

                D’un, par quelle logique délirante, en arrivez-vous à tenter de relier Thérouanne et Terah ? quelle connexion autant linguistique qu’historique peut-il bien exister entre le Pas de Calais et un patriarche biblique légendaire ?

                 

                Comme en début de commentaire, pourquoi vous interrogez-vous quand une étymologie cohérente pour une ville qui fût capitale d’un peuple celtique et donc de culture indoeuropéenne existe ? en quoi le nom terah ou terach  d’origine hébraïque (racine sémitique triconsonnantique trh  (pouvant signifier errant ou chèvre sauvage) vous semble-t-il une origine possible alors que la racine celtique tarwos (taureau) complétée par un suffixe en -nna classique existe ?

                Et si vous vous interrogez tant, pourquoi aller jusqu’en Mésopotamie, taranis devrait satisfaire vos fantaisies linguistiques tout autant…

                 

                Allez une autre sarrebourg …il me semble que pour bourg tout le monde devrait être d’accord, à moins que vous n’y voyez là une référence antique à la très actuelle burka…

                Donc passons : sarre , à nouveau comment pouvez-vous considérer Sarah dont la racine est cette fois biconsonnantique s’r’ (idée de commander, d’où sarah=princesse, dame)  comme une racine possible alors que le sar pré-celtique (cours d’eau) semble parfaitement logique et cohérent avec le fait que la Sarre soit techniquement parlant un cours d’eau ?

                Et si cela ne satisfait pas votre besoin de fantaisie, l’alternative savara  construite sur sav (rivière) et aar (eau) existe aussi..

                ainsi que  sarava, à nouveau sar (cours d’eau) et awa (eau)…Entre le celtique, le préceltique et le protoindoeuropéen, il me semble que le choix existe…permettant cohérence et logique avec les données historiques et la géographie/topographie.

                 

                Pour finir Baal et Belenos : vous écrivez : « Sachant par ailleurs que Baal est le nom sous lequel les Phéniciens/Cananéens vénéraient le soleil, le rapprochement avec le dieu gaulois Belenus s’impose… » Non ce rapprochement ne s’impose que si l’on fait fi de la linguistique, de l’histoire, et de l’histoire des religions.

                Baal, comme déjà précisé en début de commentaire, est formé de la racine b’l’ et est un terme générique pour toute une variété de divinités masculines voir féminines ( racine devenant alors b’l’t voir b’l’h : ba’alat" ou ba’alah), de plus si je retiens votre allusion à la foudre et références bibliques, il correspond alors au Hadad syrophénicien, dieu non exclusivement solaire. Donc à nouveau de quel Baal parlez-vous ? un baal solaire sera précisé par la racine sémitique sms, šms, smš, ou šmš. Donc l’argument ici linguistique qui vous fait rapprocher baal et belenos en vous référant à l’astre solaire ne tient absolument pas la route : la racine sémitique b’l’ n’évoque aucunement le soleil, les cieux, la brillance, ect…

                 

                D’où ma dernière question, pourquoi imaginez-vous une racine sémitique douteuse pour un dieu celtique solaire, alors que pour ce dieu celtique racines celtiques et proto-indoeuropéennes sont non seulement parfaitement cohérentes mais aussi logiques.

                 

                Pour belenos, les racines indoeuropéennes et celtiques bel (voir belym)  ou *guel existent, qu’on leur associe soit la puissance, soit la brillance, soit la notion de lumière ou d’éclat, il semble somme toute plus cohérent que ce soit elles qui aient permis la formation du nom d’un dieu celtique donc indoeuropéen au sein de peuples eux-mêmes de culture celtique et indoeuropéenne.

                 

                Je ferai l’impasse sur les autres fantaisies diverses et variées qui parsèment votre texte, n’en ayant ni le temps ni la volonté.


                Cordialement,

                 


                • Jojo 13 février 2010 10:43

                  Juste une petite confirmation : Dans ce qui suit, Baal est cité séparément du soleil

                  " […] Il chassa les prêtres des idoles, établis par les rois de Juda pour brûler des parfums sur les hauts lieux dans les villes de Juda et aux environs de Jérusalem, et ceux qui offraient des parfums à Baal, au soleil, à la lune, au zodiaque et à toute l’armée des cieux. (2 Rois 23:5)

                  Sinon ben Bad Guru premier du nom a parlé, tous nus (sauf votre respect M Mourey). Circulons plus rien à voir ! smiley

                  Respect !


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 13 février 2010 10:58


                  bahhh...Ô fidèleux parmi les fidèleux...respects zencaissés !

                  zà doit zêtre le zeffet du kh’m’r de ce s’b’(a)h de s’b’t qui ma zinspiré ...ze zuis pas touzour ôssi drôole...

                  nahhh....mé zaime pas ce zenre de zuicide zintellectueux..bon zon peut délirer voir grabatiser mé ziya des limiteûhhhh...éla za part zen glaoui zévère...p’tain ZzzagoravoX fôdré qui réagisse, zentre les penchieurs zen zérie qui pourrissent les fils, les délires hyperchiatriques de zertains, les zarticles de prétenchieux narcissiconanistes, et les délires gériatoztoriques maintenant...ben zé plus que za part en glaoui, zé un zagoravocide assisté en direct !

                  bahhhhh....zinon zattends touzour le versement de ta zakatik zobole !


                • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 11:31

                  @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                  D’abord, merci pour votre commentaire car c’est bien un débat important que vous soulevez. J’ai toujours dit que je n’étais pas linguiste et que je préférais laisser ce débat à plus compétents que moi. Je ne pose que des questions, mais je ne suis pas ignorant au point de ne pas savoir qu’il existe nombre de controverses dans cette discipline et beaucoup d’incertitudes et d’interrogations. Quand on constate avec quelle rapidité et facilité - relative - un peuple change de langue, j’en arrive même à me demander si l’on peut vraiment faire confiance à la linguistique pour retrouver le fil de l’histoire.

                  A votre premier reproche où vous opposez langue sémitique et langue indo-européenne, j’ai proposé une possibilité de réponse en laissant entendre au début de mon article que les rivages du pays de Canaan d’où sont partis les colons phéniciens étaient plus marqués par une influence mycénienne dans le domaine des arts et de l’écriture que par une écriture sémite d’un peuple hébreu qui, au Xème siècle, est loin d’avoir l’influence à laquelle on croit. Ce n’est pas parce que Salomon est magnifié comme successeur de David par les scribes hébreux qu’il est vraiment hébreu.

                  Si je parle de Sumer, c’est uniquement pour rappeler une origine historique, notamment dans le domaine des croyances religieuses qui, à mon avis, sont beaucoup plus ancrées dans les populations et dans le cours du temps qu’une écriture de scribes et de notables qu’une simple révolution ou invasion suffit à remplacer. Le marqueur de l’écriture est-il fiable ? J’en doute. Donc, si je parle de Sumer, c’est uniquement pour rappeler une origine de croyances. Les mots que j’utilise sont « Chaldéens » et « Cananéens » car ce sont les mots de cette époque où je me place pour raisonner, au Xème siècle, et je ne vois pas pourquoi on irait en chercher d’autres. Je ne vois pas pourquoi les Phéniciens qui ont émigré auraient porté d’autres noms, ou alors expliquez-vous. Selon moi, je ne vois dans la région que des Tyriens, des Sidoniens, des Chaldéens, des Cananéens et des Hébreux. Je ne vois venir les Hébreux dans le pays qu’avec Moïse, bien après Abraham qui apporta en Canaan ses croyances d’Ur en Chaldée, notamment en Sin et en Yerah, la lune, d’où mon grand intérêt pour les fouilles de Tel bet Yerah dont j’ai parlé (au moins 16 strates à étudier).

                  Voilà une première réponse.


                • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 12:10

                  En ce qui concerne vos remarques sur Baal, je n’ignore pas ce que vous dites mais je me place au Xème siècle. Je parle en connaissance de cause et n’ignore pas que dans les textes hébreux de la fin du règne de Salomon et dans ceux qui vont suivre, le Baal dont il s’agit a un sens bien précis et non multiple et que ses adorateurs sont bien des adorateurs solaires. Je ne mélange pas les époques.

                  Quant au lien que je fais avec Belenos, j’ai bien écrit que d’autres l’avaient dit avant moi. Et j’espère bien qu’un jour on remettra un peu d’ordre logique dans un nombre conséquent d’objets archéologiques qu’on attribue, par facilité et convention, aux dits Gallo-romains. De même pour les monnaies gauloises aux chevelures famboyantes comme les rayons du soleil. Les Romains ont toujours fait preuve d’une grande habilité pour récupérer les anciens dieux barbares, le christianisme également.

                  Quant aux rapprochements étymologiques sur lesquels je m’interroge en toute logique, je pense que vous êtes beaucoup trop tranché et catégorique. L’histoire est complexe. Vous dressez des barrières là où il faut plutôt voir des convergences d’influences. Lisez donc le lien que je vous ai indiqué concernant les fouilles de Kinneret/Tel Bet Yerah et vous y découvrirez une influence égyptienne insoupçonnée. Et pourquoi pensez-vous qu’il y ait une racine sémite dans le mot Kinneret, et pourquoi pas grecque ou proto-grecque ? Je pose des questions, je n’ai pas la réponse ; mais, en ce qui me concerne, mon fil directeur n’est certainement pas la linguistique . Désolé !.


                • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 12:25

                  recticatif

                  Au lieu de un sens bien précis et non multiple, lire a un sens dominant en tant que soleil.


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 13 février 2010 13:26


                  M. Mourey

                   

                  J’ai accusé réception de vos réponses et donc je vais commencer par la fin en toute logique…

                   

                  Dans un premier temps, disons que si la linguistique ne vous sert pas de fil directeur, il faudra alors m’expliquer le pourquoi de vos rapprochements linguistiques entre Baal et Bélénos, Therouanne et Terah, Keltoï et Chaldée, etc…

                   

                  Vous vous fondez sur quoi ? votre ouïe ? J’avoue la méthode est peu orthodoxe et d’autant plus téméraire que vous vous reposez sur la voyellisation/vocalisation actuelle de ces vocables et noms. Sacrée gageure, notamment avec des langues sémitiques consonantiques où la voyellisation opérée par le locuteur d’une langue indoeuropéenne est assez souvent hasardeuse (voir tragique pour certains touristes).

                   

                  Bref donc vous ne fondez pas sur la linguistique. J’accuse réception.

                   

                  A votre question : « Et pourquoi pensez-vous qu’il y ait une racine sémite dans le mot Kinneret, et pourquoi pas grecque ou proto-grecque ? » tout simplement parce que la racine knr voyellisée en kinnor (hébreu) a pour sens harpe ou lyre, instrument dont les contours spécifiques évoquent ceux de ce lac galiléen. Ce qui nous éloigne donc du grec κιθάρα (kithara) au sens similaire.

                   

                  Donc à votre question, je répond donc qu’il est logique que ce lac situé en pays sémite, ait été nommé par les habitants sémites de cette contrée par un mot issu de leur langue elle-même sémitique (hébreu) correspond à la topographie du lieu. Si un mot grec ou mycénien ou de quelque autre variante de grec ancien vous semble plus adéquat, plus cohérent, je serai ravi que vous m’en informiez.

                   

                  Bref fin de cet intermède linguistique.

                   

                  Vous m’écrivez :

                   

                  « En ce qui concerne vos remarques sur Baal, je n’ignore pas ce que vous dites mais je me place au Xème siècle. Je parle en connaissance de cause et n’ignore pas que dans les textes hébreux de la fin du règne de Salomon et dans ceux qui vont suivre, le Baal dont il s’agit a un sens bien précis et non multiple et que ses adorateurs sont bien des adorateurs solaires. Je ne mélange pas les époques.

                  Quant au lien que je fais avec Belenos, j’ai bien écrit que d’autres l’avaient dit avant moi. Et j’espère bien qu’un jour on remettra un peu d’ordre logique dans un nombre conséquent d’objets archéologiques qu’on attribue, par facilité et convention, aux dits Gallo-romains. De même pour les monnaies gauloises aux chevelures famboyantes comme les rayons du soleil. Les Romains ont toujours fait preuve d’une grande habilité pour récupérer les anciens dieux barbares, le christianisme également.  »

                  A nouveau, je me répète, Baal est un terme générique, je veux bien que vous parliez en connaissance de cause mais cela ne m’informe pas pour autant quant au baal que vous évoquez. Avouez qu’entre la Chaldée, Canaan et les cités phéniciennes ou puniques, nombreux sont les baal(s) !

                  De la même façon, vous évoquez les textes hébreux, Salomon …j’imagine donc que vous vous référez et inspirez avant tout des textes bibliques (cf. vos évocations de Moïse, Abraham, Salomon), et qu’ainsi donc vous fondez avant tout votre raisonnement sur des textes religieux, relevant donc du mythologique voir du fantastique et non pas sur les sources linguistiques, historiques, archéologiques, etc…somme toute plus fiables.

                  Je ne vois pas sincèrement comment nous pourrions continuer d’échanger, si les périples d’Abraham ou Moïse ou l’hypothétique temple de Salomon vous servent de repères spatio-temporels et si votre Baal (exclusivement solaire) est le Baal biblique ( indéterminé) soit la somme des divers baals des panthéons proche et moyen-orientaux.

                  Bref, pas vraiment sérieux tout çà.

                  Continuons.

                  Vous écrivez :

                  « Si je parle de Sumer, c’est uniquement pour rappeler une origine historique, notamment dans le domaine des croyances religieuses qui, à mon avis, sont beaucoup plus ancrées dans les populations et dans le cours du temps qu’une écriture de scribes et de notables qu’une simple révolution ou invasion suffit à remplacer. Le marqueur de l’écriture est-il fiable ? J’en doute. Donc, si je parle de Sumer, c’est uniquement pour rappeler une origine de croyances. Les mots que j’utilise sont « Chaldéens » et « Cananéens » car ce sont les mots de cette époque où je me place pour raisonner, au Xème siècle, et je ne vois pas pourquoi on irait en chercher d’autres. Je ne vois pas pourquoi les Phéniciens qui ont émigré auraient porté d’autres noms, ou alors expliquez-vous. Selon moi, je ne vois dans la région que des Tyriens, des Sidoniens, des Chaldéens, des Cananéens et des Hébreux. Je ne vois venir les Hébreux dans le pays qu’avec Moïse, bien après Abraham qui apporta en Canaan ses croyances d’Ur en Chaldée, notamment en Sin et en Yerah, la lune, d’où mon grand intérêt pour les fouilles de Tel bet Yerah dont j’ai parlé (au moins 16 strates à étudier).  »

                  J’ai compris le sens de votre évocation de Sumer, matrice du monde sémitique. Il n’empêche qu’entre Sumer comme civilisation originelle et la période que vous évoquez, disons que beaucoup d’eau a coulé sous beaucoup de ponts, d’autres civilisations sont nées, mortes et autant les religions que les cultures ou les langues ont évoluées. Mais bon, je prends acte.

                  Maintenant une question : vous évoquez, dites-vous, le Xème siècle avant JC : donc où et quand placez-vous exactement ces tribus (originellement pasteurs nomades) prenant le contrôle de la Babylonie aux alentours du 6ème siècle avant JC ( soit l’empire néobabylonien/11ème dynastie) et qui sont communément appelés Chaldéens ?

                  De la même façon, cet empire ou royaume étant avant tout terrestre, par quel biais les Chaldéens du Sud mésopotamien deviennent-ils des marins à même de coloniser une partie de l’actuelle France ?

                  Dernière question sur le sujet : qu’entendez-vous par Chaldéens ? terme générique biblique pour la Babylonie ou période historique précise ? ce qui expliquerait la confusion, les Chaldéens entrant en scène après le Xème siècle.

                  Je vais conclure sur votre introduction :

                  « Je ne pose que des questions, mais je ne suis pas ignorant au point de ne pas savoir qu’il existe nombre de controverses dans cette discipline et beaucoup d’incertitudes et d’interrogations. Quand on constate avec quelle rapidité et facilité - relative - un peuple change de langue, j’en arrive même à me demander si l’on peut vraiment faire confiance à la linguistique pour retrouver le fil de l’histoire. »

                  Je ne sais si on peut vouer à la linguistique une confiance aveugle mais elle me semble tout de même plus fiable que des textes mythologiques, passés de scribes à copistes, d’une langue à l’autre pendant des siècles…Et sur « retrouver le fil de l’histoire », la linguistique permet bien de remonter le cours de l’histoire…

                  Cordialement,

                      

                   

                          

                   

                   

                   


                • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 14:46

                  @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                  Je n’ai toujours pas trouvé un linguiste qui m’explique pourquoi les Helvètes rédigeaient leurs tablettes de recensement en grec alors que c’était un peuple celte, mais passons.

                  C’est uniquement la logique qui m’amène à faire des rapprochements linguistiques. Car si par les textes et les vestiges, je suis amené à chercher les colons phéniciens au Proche et au Moyen-Orient, il faut bien que je retrouve leurs noms dans leurs pays d’origine puisqu’ils ne s’appelaient pas Phéniciens. Or, contrairement à ce que vous dites, il me semble bien que les noms qui avaient cours à cette époque sont bien ceux de Chaldéens, Cananéens etc... Et comme vous n’avez jamais trouvé l’origine du mot celte - ou alors expliquez-vous - ni celle des Kinnésiens, acceptez que j’aille les chercher dans leur pays d’origine. Certes, j’aurais pu choisir le mot tyrien puisque Diodore de Sicile dit qu’Alésia (Bibracte) a été fondée par Héraklès, mais il m’a semblé que Kinneret, ancienne « métropole » de Canaan convenait également sinon mieux. Donc je veux bien en convenir, si vous le souhaitez, que le rapprochement entre le kinné de Kinneret et le kinné de Kinnèsioï soit un pur hasard, mais cela ne change rien à ma démonstration. Par ailleurs, comme je n’établis pas de frontière étanche entre la Chaldée et le pays de Canaan, comme par ailleurs, Hérodote ne donne pas aux habitants de Bibracte le nom de Kinnesioï mais celui de Keltos, il ne me reste à le faire correspondre qu’au mot « chaldéen » puisque j’ai déjà attribué celui de Cana/Kinneret . Donc, je veux bien en convenir, si vous le souhaitez, que le rapprochement entre le mot Kaldaï et Keltos soit un pur hasard, mais cela ne change rien à ma démonstration.

                  Maintenant permettez-moi de vous posez des questions. Sur quels éléments vous appuyez-vous pour affirmer qu’au Xème siècle, tout le Proche-Orient parlait et écrivait sémite ? J’ai évoqué l’influence mycénienne, mais il y en a aussi bien d’autres. J’ai plutôt l’impression d’une sacrée concurrence d’où la plus fiable s’est imposée à l’extérieur, il est vrai beaucoup plus tard, dans le koinè.

                  Autre question : quelle langue parlait-on dans les colonies phéniciennes qui ont peuplé les rivages de la Méditerranée occidentale avant les Grecs ? Carthaginois à Carthage, peut-être, mais avez-vous trouvé des racines sémites dans les autres colonies ? Je n’en ai pas connaissance.

                  Pour en revenir à Baal, je pense que c’est un lieu commun que de rappeler que, dans l’évolution de son sens, c’est devenu le diable en personne sous la pression médiatique des scribes hébreux. Evidemment si vous réfutez les textes bibliques, je comprends qu’il ne vous reste que la forme du lac de Galilée, en forme de lyre, pour faire le lien avec vos interprétations linguistiques et c’est moi à qui vous reprochez de ne pas être sérieux ?

                  Dommage ! On aurait pu approfondir le sujet dans une autre direction.


                • vivien françoise 13 février 2010 15:38

                  M. 1er,
                  Si vous pouviez vous exprimer ainsi en général, je lirais plus souvent vos commentaires.
                  merci de penser un peu à ceux qui ne s’expriment pas dans votre dialecte maternel
                  Ne me jettez pas aux lions si vous pensez (une fois de plus) que j’offense votre grandeur
                  Vivien


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 13 février 2010 17:11


                  M. Mourey

                  Ben je crois qu’on va s’amuser.

                  Vous écrivez : « Je n’ai toujours pas trouvé un linguiste qui m’explique pourquoi les Helvètes rédigeaient leurs tablettes de recensement en grec alors que c’était un peuple celte, mais passons. »

                  Bon, je vous dirai d’un : je ne suis pas spécialiste de la bureaucratie helvète antique et de deux quel est l’intérêt de savoir (quant au sujet qui nous concerne) pourquoi les Helvètes rédigeaient en grec leurs tablettes de recensement.

                  Mais bon voyons : oui les Helvètes étaient celtes et oui les Grecs ne sont pas celtes, mais ces deux peuples sont indo-européens.

                  Question : pourquoi les Turcs, peuple non indo-européen, utilise l’alphabet latin (indo-européen) pour rédiger leurs tablettes de recensement (en turc) ? ou bien encore pourquoi les Iraniens (perses indoeuropéens), peuple non-sémite donc, utilise l’alphabet arabe (sémite donc) pour rédiger leurs lettres de recensement (en persan) ? mais aussi pourquoi les Indonésiens, peuple non indo-européen, utilise l’alphabet latin (indo-européen) pour rédiger leurs lettres de recensement (en malais) ?

                  (vous noterez, en passant, que dans chacun de ces exemples, nous parlons de langues usant d’un alphabet n’appartenant pas à leur groupe, alors que dans votre exemple langue grecque et helvète (celtique) sont toutes deux des langues indo-européennes)

                  Bref : à un moment ou un autre, ces peuples (leurs dirigeants) ont opéré ce choix pour des raisons diverses et variées. J’imagine donc que pour les Helvètes, sous domination romaine (puisque vous évoquez les recensements) le choix du grec a pu s’imposer pour telle ou telle raison : influence intellectuelle des Grecs dans le monde romain, contacts antérieurs Celtes/Grecs (il me semble que Delphes s’en souvient encore, non ?)…

                  Encore bref : ce que vous considérez être comme un argument anti-linguiste n’a que peu de valeur, puisque le turc peut être étudié que ce soit écrit en arabe ou en latin, tout comme le perse, ou l’indonésien…de même pour l’helvète. Les alphabets savent s’adapter aux langues qui les adoptent.

                  Continuons.

                  « C’est uniquement la logique qui m’amène à faire des rapprochements linguistiques. Car si par les textes et les vestiges, je suis amené à chercher les colons phéniciens au Proche et au Moyen-Orient, il faut bien que je retrouve leurs noms dans leurs pays d’origine puisqu’ils ne s’appelaient pas Phéniciens. Or, contrairement à ce que vous dites, il me semble bien que les noms qui avaient cours à cette époque sont bien ceux de Chaldéens, Cananéens etc... »

                  Je vous demande alors quelle est votre logique ? comme déjà dit, les dits Chaldéens ( en sémitique Kaldu du pays dit mat Kaldi ou mât Bit Yakin) sont postérieurs à l’époque que vous évoquez. Ensuite sur les noms, effectivement que les Phéniciens ne s’appelaient pas entre eux phéniciens, mais se reconnaissaient par leur appartenance à telle ou telle cité (Tyr/Sur, Sidon/ Sydwn, Byblos/Gebal,etc…) et d’une manière plus large dans l’ensemble sémitique (tradition toujours actuelle) l’appartenance à telle ou telle tribu, ou par origine géographique ( régions, montagnes, désert,etc...).

                  Quant aux Cananéens, ils sont la fâcheuse tendance d’être un peu partout et nulle part dans l’espace syropalestinien antique, d’où la nécessité de bien cibler à la fois la période historique et la zone géographique lorsque vous les évoquez. Comme vous semblez être un lecteur avisé de l’Ancien Testament, pour vous faire plaisir donc, je vous renverrai aux diverses évocations de ce « peuple » (Nombres, Genèse) où Canaan, fils de Cham a pour descendance Sidon, Heth, le Jébusite, l’Amorrite, le Guirgashite, le Hivite, l’Arquite, le Sinite, l’Arvadite, le Hamathite et le Zémarite…bref que du beau monde ! d’autant plus que si je continue, dans la foulée,  , j’apprendrai que cette fertile descendance (les divers clans cananéens) se disséminent un peu partout, de Sidon vers Guérar jusqu’à Gaza, vers Sodome et Gomorrhe, Adma et Cevoïm jusqu’à Lesha.

                  J’imagine (j’espère) que vous saisirez non seulement la variété des cultures, systèmes de croyances et dialectes de cette fine bande de terre entre mer et désert.

                  Soit, continuons.  

                  Vous écrivez : « et comme vous n’avez jamais trouvé l’origine du mot celte - ou alors expliquez-vous - ni celle des Kinnésiens, acceptez que j’aille les chercher dans leur pays d’origine.  »

                  J’avoue que je ne sais si je dois rire ou me sentir désolé pour vous. Que m’écrivez-vous donc ?

                  1. et comme vous n’avez jamais trouvé l’origine du mot celte - ou alors expliquez-vous

                   l’origine du mot « celte » ne pose pas problème, le sens peut-être. Les Celtes eux-mêmes se désignaient de bien des manières, de plus vous devez savoir que la tribu était la première référence pour l’individu celte, quant à keltoï là était la manière dont les Grecs non-celtes désignaient ces peuples.( en passant, je vous ai proposé les diverses origines probables : Kel-kol= colonisateur/colon , Keleto= rapide (référence au cheval),  

                  *kel- / *(s)kel- racine plus ardue (sans doute la plus primitive) et dont les sens sont multiples : soit à une noble stature (héros/libre), à la notion de mouvement( cheval), et à l’action de frapper/couper(épée)) Il est à noter qu’on retrouve des notions similaires pour les Aryens (noblesse, cavalerie, épée)

                  2.  ni celle des Kinnésiens, acceptez que j’aille les chercher dans leur pays d’origine.

                  Cela ne me dérange absolument pas que vous vouliez retrouver les racines d’un peuple que vous considérez comme orphelin, mais la probabilité de trouver les racines d’un peuple identifié celte et indoeuropéen en plein cœur du monde sémitique, me semble somme toute limitée.

                  Mais vos acrobaties fantaisistes qui font de Kinneret leur zone d’origine relève de la pure spéculation et de la pseudo-science. Cela ne tient pas la route une seconde, avec la Bible ou sans. De même pour Keltos et Chaldée, pure spéculation sans fondement : il n’y a aucune preuve tangible de lien entre Celtes d’Europe Continentale et les habitants de Chaldée ou de Babylonie. Les peuples indo-européens les plus proches du Golfe Persique sont bien répertoriés, il s’agit des Perses et d’une bonne partie des habitants de l’Inde.  

                  Bref continuons : « Maintenant permettez-moi de vous posez des questions. Sur quels éléments vous appuyez-vous pour affirmer qu’au Xème siècle, tout le Proche-Orient parlait et écrivait sémite ? J’ai évoqué l’influence mycénienne, mais il y en a aussi bien d’autres. J’ai plutôt l’impression d’une sacrée concurrence d’où la plus fiable s’est imposée à l’extérieur, il est vrai beaucoup plus tard, dans le koinè. »

                  Je n’ai jamais dit que tout le Proche-Orient parlait et écrivait sémite, puisque la langue sémite n’existe pas en tant que telle ! il existe ( et a existé) des peuples sémites et des langues sémitiques (phénicien, cananéen, punique, éblaïte, akkadien, hébreu, arabe, ammonite, moabite, amorrite, babylonien, ougaritique, assyrien, araméen, etc…)

                  Sur la concurrence mycénienne à la période que vous évoqué, soit en plein dans les âges sombres côté grec, me semble peu à même de s’opposer aux deux pôles d’influence de cette même époque : pôle égyptien et pôle babylonien (monde sémitique). De plus de quelle influence parlez-vous ?

                  Soit…vous écrivez : « Autre question : quelle langue parlait-on dans les colonies phéniciennes qui ont peuplé les rivages de la Méditerranée occidentale avant les Grecs ? Carthaginois à Carthage, peut-être, mais avez-vous trouvé des racines sémites dans les autres colonies ? Je n’en ai pas connaissance. »

                  Sur la langue parlée dans les colonies phéniciennes occidentales donc domaine carthaginois (entre parenthèses il faudrait plutôt parler de comptoirs que de colonies) et bien tout simplement le phénicien dans sa variante dite punique qui était la langue de l’élite et des peuples sous domination carthaginoise (Numides, Berbères, Ibères, etc…), à l’évidence des patois et dialectes ont pu se développer en Afrique du Nord (proximité avec les langues du groupe berbère puisque toutes du groupe chamitosémitique) et dans les diverses îles de la Méditerranée, mais le punique n’a pas subsisté après les invasions arabes (autre langue sémitique).

                  De fait, les cités fondés par les Phéniciens ici ou là, portent généralement un nom sémitique et donc avec des racines sémitiques (vous avez donné l’exemple de Carthage, me semble-t-il), ce qui est somme toute logique, les Grecs donnaient des noms grecs, les Romains des noms latins,etc…

                  J’en arrive donc à votre conclusion :

                  « Pour en revenir à Baal, je pense que c’est un lieu commun que de rappeler que, dans l’évolution de son sens, c’est devenu le diable en personne sous la pression médiatique des scribes hébreux. Evidemment si vous réfutez les textes bibliques, je comprends qu’il ne vous reste que la forme du lac de Galilée, en forme de lyre, pour faire le lien avec vos interprétations linguistiques et c’est moi à qui vous reprochez de ne pas être sérieux ? Dommage ! On aurait pu approfondir le sujet dans une autre direction. »

                  Sur Baal, il me semble avoir été clair, je ne parlais pas de l’évolution ultérieur et négative (diabolique) de ce nom (titre) mais de l’impossibilité de savoir de quel Baal vous parliez. Je vous ferai d’ailleurs noter que j’en suis toujours au même point : vous ne m’avez toujours pas précisé de quel Baal vous parliez !

                  Sur la forme du lac et le fait qu’elle est inspiré quelque lyrisme aux habitants du lieu, il me semble que c’est un phénomène assez courant que pour nommer un lieu de prendre pour référence un MOT pré-existant au dit-lieu et pouvant symboliquement le signifier : rien de linguistiquement sophistiqué.  

                  Sur la réfutation des textes bibliques, elle n’a pas formé la matière de mon propos, sur ce point précis j’ai dit que les références mythologiques et imprécises ne pouvaient servir de base au raisonnement que vous tenez.

                  Un exemple parmi d’autres : vous évoquiez le périple du patriarche Abraham : la référence chaldéenne dans le texte biblique est postérieure à l’exil en Babylonie sous le règne de Nabuchodonosor : soit daté de 605 avant JC à 562 avant JC et donc 4 siècles après la période que vous évoquez !

                  Or Abraham se voit attribué une origine chaldéenne (Ur-Kaśdim) à une époque où les Chaldéens n’existent tout simplement pas. Si je suppose que la légende abrahamique se situe au début du second millénaire avant JC, je suis bien en pleine période sumérienne. Donc anachronisme. Ou peut-être faille dans le continuum espace-temps si vous préférez.

                  Sur ce, je me dois de vous dire que j’ai répondu à l’ensemble de vos questions, et que vous n’avez répondu pour ainsi dire à aucune de mes questions si ce n’est par d’autres questions. Comme je l’avais écrit dans mon premier commentaire vous faites bel et bien fi de tout ce qui dérange votre délirante thèse. Il n’y a ni logique ou raisonnement, ni même argumentation ou référence sérieuse, spéculatif et fantaisiste.

                  Dommage. Car lassant.

                      

                   

                   

                   


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2010 17:20

                  Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                   
                  Vôtre Guruzité Ôguste Clémente Irisante et Fulgurée

                  Respect de la bovidité meuglante .


                • Mmarvinbear mmarvin 13 février 2010 17:25

                  "Vous écrivez : « Je n’ai toujours pas trouvé un linguiste qui m’explique pourquoi les Helvètes rédigeaient leurs tablettes de recensement en grec alors que c’était un peuple celte, mais passons. »" : je peux répondre à la question.

                  Les celtes n’avaient tout simplement pas d’alphabet. S’ils ont dévellopé un art, ils n’ont pas fait de même avec l’écrit. Mais le commerce exigeant une forme d’écriture, ils ont adopté l’alphabet grec, sans doute par solution de facilité, parce qu’ils commerçaient énormément avec eux.


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 13 février 2010 17:26


                  bahhh...mon petit moussaillant ! rezpects zenkaissés...ozourd’hui zé le jakpolpott !

                  bahhh..trô KON mé bon ze me zuis effortué kan meuh-me zun peu...

                  donk repos zérébrominical ! marre de la grabatologie zozostorique...alé zenkor BAHHHHH....


                • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 18:15

                  @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                  Vous dites : J’imagine donc que pour les
                  Helvètes, sous domination romaine (puisque vous évoquez les recensements)
                  le choix du grec a pu s’imposer pour telle ou telle raison : influence
                  intellectuelle des Grecs dans le monde romain...

                  Non ! Les Helvètes qui venaient du Centre Europe n’ont jamais été sous influence romaine avant leur défaite contre César, de même que la Germanie.

                  Pour le reste, puisque vous acceptez que des dirigeants d’un peuple puissent passer d’une langue écrite à une autre, je ne vois pas pourquoi le passage d’une langue sémite à une langue indo-européenne serait l’obstacle que vous imaginez. Je sais que certains historiens rêvent encore de vagues d’invasion venues de l’Inde, de steppes désertiques ou de peuples de la mer venus on ne sait d’où, ou d’Atlantide en Amérique ; je ne crois pas à ces fables et ne suis pas le seul. Je raisonne sur un monde connu, déjà socialement et militairement organisé.

                  Vous dites que les habitants de Canaan ne s’appelaient pas Cananéens mais du nom de leur cité. C’est exactement ce que je dis en ce qui concerne les Kinnésiens. Aujourd’hui, après les fouilles dont je vous ai indiqué le lien, vous ne pouvez pas nier l’importance de Kinneret. Connaissez-vous le nom des habitants de cette cité ? En ce qui concerne les Chaldéens dont le mot aurait disparu au Xème siècle, je vous laisse la responsabilité de votre déclaration.

                  Merci de reconnaitre la variété des cultures en pays de Canaan. Alors pourquoi me refusez-vous l’hypothèse d’une langue grecque ou proto-grecque parmi les Phéniciens qui ont émigré vers l’Europe ?

                  Vous me refusez de voir le mot kaldaï dans le mot keltos, mais vous acceptez un sens probable de colonisateur. Voila qui est très intéressant et qui expliquerait à la fois le mot Kaldaï car les Chaldéens ont bien été parmi les premiers colonisateurs de la région, et les Keltos car c’est bien ainsi que je les vois venir de Phénicie pour coloniser l’Europe.

                  Première réponse. Je vais voir pour le reste parce que j’ai l’impression que vous m’emmenez en dehors du sujet.


                • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 19:04

                  Je complète :

                  Relisez le rectificatif que j’ai fait à mon commentaire. Le sens dominant que je donne au dieu Baal est le soleil. C’est bien parce que c’était alors le sens dominant qu’il a perduré. Et c’est bien ce sens dominant que les scribes hébreux ont fustigé. Quant à Yerah, la lune, cela vient d’Abraham qui l’a amené en Cannaan, ou plutôt ramené. Mon explication du chapiteau de Gergovie explique cette dualité dans une certaine évolution de la pensée. Evidemment, si vous estimez que les hommes de cette époque n’avaient pas le sens du symbolisme, qu’ils étaient des imbéciles idolâtres, comme les scribes hébreux en donnent l’image, inutile de poursuivre avec vous ce débat.

                  De quelle influence parlez-vous ? dites-vous. Je ne vous parle pas des colosses d’Egypte et de l’empire babylonien qui au Xème siècle ne rayonnent guère sur les rivages du pays de Cannaan ni sur l’arrière-pays. Relisez mon article : Il ne faut pas oublier le rayonnement préhellénique de la civilisation mycénienne (1550 à 1100) ainsi que celle de Troie, la ville (hittite ?) concurrente mais finalement vaincue. Situé entre ces deux foyers, le littoral du pays de Canaan n’a pu échapper aux deux rayonnements, et dans le domaine des arts et dans le domaine de l’écriture, écriture mycénienne proto-grecque qui aurait pu s’imposer pour des raisons de fiabilité

                  Je reprécise une fois de plus que si j’ai utilisé le mot « chaldéen » c’est dans le contexte du Xème siècle. Je n’attribue pas à Abraham une origine chaldéenne, mais sumérienne ou plutôt sémitique. Je comprends que mon expression Ur en Chaldée vous ait induit en erreur. Veuillez lire « Ur » tout simplement.


                • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 20:28

                  J’ajoute toutefois que le mot « chaldéen » existe bien avant le IXème siècle puisque le texte de la Genèse dit bien « Ur des Chaldéens » aux temps d’Abraham et que ce pays des Chaldéens semble bien désigner tout le pays dit de Sumer. Vous remettez en question ces textes. Je ne vois pas pourquoi. C’est un document aussi fiable que d’autres.


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 13 février 2010 22:48

                  M. Mourey :

                  Deux options s’offrent à moi :

                  -soit vous n’entendez rien à ce que j’écris, ce qui me désolerait vu que je vous ai épargné l’offense de mon langage habituel et si raffiné (mon « petit noir »), langage qui forme le socle de ma désastreuse réputation ici-même.

                  -soit vous en voulez à ma santé mentale. Et reconnaissez que ce serait là me destiner à une cruelle réclusion…

                  Soit…reprenons :

                  Vous écrivez : « Non ! Les Helvètes qui venaient du Centre Europe n’ont jamais été sous influence romaine avant leur défaite contre César, de même que la Germanie. » c’est pour cela que je mettais en exergue la question des recensements. Il ne me semble pas que les tribus celtiques, helvètes ou germaines se soient livrés à de tels recensements au cœur de la forêt hercynienne ou dans leurs oppida. Votre évocation des recensements sous-entendait pour moi automatiquement la période de domination romaine des Helvètes et donc après leur défaite face à César. 

                  Poursuivons : « Pour le reste, puisque vous acceptez que des dirigeants d’un peuple puissent passer d’une langue écrite à une autre, je ne vois pas pourquoi le passage d’une langue sémite à une langue indo-européenne serait l’obstacle que vous imaginez. Je sais que certains historiens rêvent encore de vagues d’invasion venues de l’Inde, de steppes désertiques ou de peuples de la mer venus on ne sait d’où, ou d’Atlantide en Amérique ; je ne crois pas à ces fables et ne suis pas le seul. Je raisonne sur un monde connu, déjà socialement et militairement organisé. »

                  D’un, il faudrait préciser de quel passage vous parlez. Les linéaires mycéniens seraient la source de l’alphabet phénicien ? Cela ne se tient pas, même les grecs (indoeuropéens) ont préféré opter pour l’alphabet phénicien (sémitique).

                  Et si vous pensez à une pratique généralisée (vous parliez bien de passage) d’une ou plusieurs langues indo-européennes en Canaan ou en Chaldée, il n’en pas trace. Ni physique, ni mythique. Et si vous vous référez aux Peuples de la Mer, à nouveau il y aurait anachronisme.

                  Bref, il serait tout de même intéressant que vous précisiez votre propos parce que votre passage (repris ci-dessus en italique) ne fournit aucun élément de compréhension. Ce qui est le problème depuis le début de notre échange : vous êtes confus, vous ne précisez pas votre propos. 

                  Exemple : « Je sais que certains historiens rêvent encore de vagues d’invasion venues de l’Inde, de steppes désertiques ou de peuples de la mer venus on ne sait d’où, ou d’Atlantide en Amérique ; je ne crois pas à ces fables et ne suis pas le seul. Je raisonne sur un monde connu, déjà socialement et militairement organisé. » 

                   De quoi parlez-vous ? si j’interprète correctement vous évoquez les diverses théories sur l’origine des proto-indoeuropéens ou bien encore sur les aryens. Problème étant que nous parlons des Celtes (donc bien après) et que le développement de la civilisation celte ainsi que son expansion continentale sont plutôt bien connus (Hallstadt, la Tène, Danube, etc…)

                  Quant aux PIE, les théories les plaçant dans un espace compris entre la steppe pontique et l’Oural et imaginant des migrations à la fois vers l’Ouest (Europe) et vers l’Est (Inde, Perse, ect…) me semblent pertinentes.

                  A nouveau, je vous le rappelle nous sommes tel que vous le rappelez assez souvent aux alentours du Xème siècle avant JC, non pas au Néolithique.  

                  Continuons :

                  « Vous dites que les habitants de Canaan ne s’appelaient pas Cananéens mais du nom de leur cité. C’est exactement ce que je dis en ce qui concerne les Kinnésiens. Aujourd’hui, après les fouilles dont je vous ai indiqué le lien, vous ne pouvez pas nier l’importance de Kinneret. Connaissez-vous le nom des habitants de cette cité ? En ce qui concerne les Chaldéens dont le mot aurait disparu au Xème siècle, je vous laisse la responsabilité de votre déclaration.  »

                  A nouveau, vous prenez ce qui vous intéresse et ignorez le reste, il me semble que je vous ai renvoyé à l’Ancien Testament (source que vous considérez comme fiable) et à l’énoncé des divers noms des clans cananéens, sur les noms liés aux cités je me référais plus à la Phénicie. Mais bon, cela ne change rien, oui l’identification pouvait se faire par l’origine (cité, région, etc…).

                  Et encore une fois, je dois vous répéter que vos acrobaties linguistiques ne tiennent pas : il n’y a aucune raison à ce que le r’ de knr devienne un s’ dans kinnésiens. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’y a aucun obstacle linguistique ou problème voyellisation/vocalisation à ce que de l’hébreu kinnereth (racine knr) on arrive à une forme semblable en grec par exemple.

                  Si je pars de kinnereth, j’obtiendrai kinneri pour un habitant de cette ville, comme nazari pour Nazareth, soit en français (langue indoeuropéenne) kinnérien comme nazaréen . et même si par une anomalie linguistique l’habitant de cette ville se nommait kinnereti le passage à une langue indoeuropéenne n’entrainerait pas la perte du r’ ou du t’ final, car cela ne présente absolument aucun problème en cas d’emprunt ou transfert.

                  Un autre exemple, en espèrant que vous comprendrez : l’hébreu (ha)-Galil , soit la racine gll devient sans aucune mutation ou perte au sein du groupe des langues indoeuropéennes : Galileia en latin, Galilée en français, Galilee en anglais, Galiläa en allemand, Galilea en polonais ou néerlandais ou tchèque, Galilæa en danois, ect…

                  Pour Nazareth, plus proche de votre exemple, la règle est la même la racine nzr est conservé ainsi que le t final.

                  Les variations possibles sont liées au processus de voyellisation qui n’interfèrent sur les racines strictement consonantiques des mots issus de langues du groupe sémitique.

                  Donc, j’espère que vous entendrez après cela que la mutation que vous proposez et qui serait la source hypothètique de ces malheureux kinnésiens est plus qu’improbable.


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 13 février 2010 22:51

                  Je continue : « Merci de reconnaitre la variété des cultures en pays de Canaan. Alors pourquoi me refusez-vous l’hypothèse d’une langue grecque ou proto-grecque parmi les Phéniciens qui ont émigré vers l’Europe ? »

                  Je ne saisis pas votre propos : au fil de notre échange nous avons parlé de votre thèse/théorie qui voit un mouvement colonisateur partir de l’espace syropalestinien ou babylonien vers la Bourgogne et le Pas de Calais. D’où viennent ces Grecs ? quant aux migrations des Phéniciens, elles sont bien documentées et n’évoquent pas votre hypothèse. Donc qui sont ces Grecs de Chaldée ou de Canaan migrant vers l’Europe occidentale et qui jusqu’à présent étaient supposés celtes ?  

                  Suite…

                  « Vous me refusez de voir le mot kaldaï dans le mot keltos, mais vous acceptez un sens probable de colonisateur. Voila qui est très intéressant et qui expliquerait à la fois le mot Kaldaï car les Chaldéens ont bien été parmi les premiers colonisateurs de la région, et les Keltos car c’est bien ainsi que je les vois venir de Phénicie pour coloniser l’Europe. »

                  Je ne vous refuse pas de voir kaldaï dans keltos : je vous dis juste que je ne vois pas le lien que vous pouvez établir entre le Sud de la Mésopotamie (Kaldi) et l’Europe continentale (keltos) en vous basant sur la proximité des vocables kaldaï et keltos .

                  Et je vous renvoie à notre petit exercice précédent, vous conviendrez que le kaldu ou kaldi sémitique ne présente aucune difficulté linguistique. Donc à nouveau, une de mes premières questions pourquoi de kald passez-vous à kelt soit pourquoi d’ devient t’  ?

                  D’autant plus qu’une racine celtique ou proto-indoeuropéenne corresponde parfaitement au peuple de défricheurs et guerriers qu’étaient les Celtes.  

                   

                   

                  Soit…

                  « Relisez le rectificatif que j’ai fait à mon commentaire. Le sens dominant que je donne au dieu Baal est le soleil. C’est bien parce que c’était alors le sens dominant qu’il a perduré. Et c’est bien ce sens dominant que les scribes hébreux ont fustigé. Quant à Yerah, la lune, cela vient d’Abraham qui l’a amené en Cannaan, ou plutôt ramené. Mon explication du chapiteau de Gergovie explique cette dualité dans une certaine évolution de la pensée. Evidemment, si vous estimez que les hommes de cette époque n’avaient pas le sens du symbolisme, qu’ils étaient des imbéciles idolâtres, comme les scribes hébreux en donnent l’image, inutile de poursuivre avec vous ce débat. »

                  Il me semble que vos connaissances des panthéons proche et moyen-orientaux soient approximatives, je m’explique :

                  D’un vous n’avez toujours pas précisé de quel Baal vous parliez : vous lui aussi parfois la foudre (donc baal du ciel (racine s’m’)), d’autre fois le soleil. Et donc vous invoquez/fusionnez deux figures divines différentes des panthéons orientaux.

                   Les cités-états ayant chacune leur panthéon de divinités tutélaires avec  nombre de baal, si vous ne fournissez pas plus d’éléments, comment voulez-vous que je suive votre raisonnement. Si c’est un baal solaire que vous évoquez, je vous renvoie à la racine sms et ses variantes que l’on retrouve dans shamash soit soleil.

                  Donc, soit vous évoquez une figure divine proche/moyen-orientale associée à la foudre, soit une divinité solaire, de la même façon l’association-dualité entre ce baal solaire et sa parèdre lunaire me semble hasardeuse.

                  Sin-Yerah est une figure masculine ( le Jerah biblique ou Yerah/Yerach (prénom masculin) le petit-fils d’Eber de la descendance de Sem Genèse 10,26)…Or dualité sous-entend généralement une opposition/complémentarité : un pôle féminin et un pôle masculin (nuit/jour, soleil/lune), à moins que vous n’y voyez là un divin couple précurseur...  

                  ensuite, à nouveau vous vous référez à la figure mythique d’Abraham et à son périple Ur-Canaan et fondez là votre propos.

                  Continuons : « De quelle influence parlez-vous ? dites-vous. Je ne vous parle pas des colosses d’Egypte et de l’empire babylonien qui au Xème siècle ne rayonnent guère sur les rivages du pays de Cannaan ni sur l’arrière-pays. Relisez mon article : Il ne faut pas oublier le rayonnement préhellénique de la civilisation mycénienne (1550 à 1100) ainsi que celle de Troie, la ville (hittite ?) concurrente mais finalement vaincue. Situé entre ces deux foyers, le littoral du pays de Canaan n’a pu échapper aux deux rayonnements, et dans le domaine des arts et dans le domaine de l’écriture, écriture mycénienne proto-grecque qui aurait pu s’imposer pour des raisons de fiabilité »

                  A l’évidence l’influence autant égyptienne que mésopotamienne vous parait moins importante que l’influence de la défunte civilisation mycénienne : défunte car la période que vous ciblez correspond aux âges sombres du monde grec : de là, je ne vois pas quelle influence une civilisation morte ou agonisante pourrait avoir alors que dans le même temps, l’alphabet phénicien se développe sur la base de l’écriture hyéroglyphique égyptienne et non sur celles des linéaires mycéniens, d’autant plus que vous renvoyez sans cesse à la matrice sumérienne et donc à l’influence mésopotamienne.

                  Votre logique me laisse perplexe.

                   Sur les rapports entre linéaires mycéniens et alphabet phénicien/sémitique, je ne relèverai même pas tant cela témoigne de votre méconnaissance en la matière : si les Grecs ont opté pour l’alphabet phénicien sémitique et non le linéaire mycénien indoeuropéen : c’est bien pour l’efficacité/adaptabilité (voir simplicité vu le nombre réduit de signes comparé au mycénien) et le progrès (révolution) produit par l’alphabet phénicien.

                  Enfin finissons : « Je reprécise une fois de plus que si j’ai utilisé le mot « chaldéen » c’est dans le contexte du Xème siècle. Je n’attribue pas à Abraham une origine chaldéenne, mais sumérienne ou plutôt sémitique. Je comprends que mon expression Ur en Chaldée vous ait induit en erreur. Veuillez lire « Ur » tout simplement.

                  J’ajoute toutefois que le mot « chaldéen » existe bien avant le IXème siècle puisque le texte de la Genèse dit bien "Ur des Chaldéens" aux temps d’Abraham et que ce pays des Chaldéens semble bien désigner tout le pays dit de Sumer. Vous remettez en question ces textes. Je ne vois pas pourquoi. C’est un document aussi fiable que d’autres.  »

                  Vous ne lisez donc pas ce que j’écris ou vous vous refusez de comprendre. Qu’ai-je donc dit ?

                  Vous vous fondez sur le texte biblique : or dans le texte biblique Abraham se voit attribuée une origine chaldéenne Ur-Kaśdim ou Ur des Chaldéens si vous vous préferez.

                  Si j’adopte votre lecture et suis donc la chronologie biblique : Abraham et son périple se situent approximativement vers le début du second millénaire OR à cette époque personne n’a encore entendu parler des Chaldéens, de la Chaldée, de Kaldu ou d’une Ur-Kaśdim  : c’est un anachronisme né de l’introduction de la référence à la Chaldée ou  Ur-Kaśdim durant la période de l’exil en Babylonie, donc sous le règne de Nabuchodonosor, donc 4 siècles après la période que vous évoquez sans cesse et plus d’un millénaire après l’hypothétique périple abrahamique.

                  Et cela vous ne semblez pas l’entendre, vous écrivez : « J’ajoute toutefois que le mot « chaldéen » existe bien avant le IXème siècle puisque le texte de la Genèse dit bien « Ur des Chaldéens » aux temps d’Abraham et que ce pays des Chaldéens semble bien désigner tout le pays dit de Sumer. »

                  Le mot chaldéen n’existe pas à l’époque supposée d’Abraham : tout simplement parce que les Chaldéens apparaitront plus tard ( XIème dynastie déjà précisé) : les auteurs de la Bible ont simplement introduit rétrospectivement ce mot et l’origine chaldéenne d’Abraham à des fins idéologiques ou religieuses somme toute évidentes : le parallèle entre le périple d’Abraham de Ur à Canaan et l’espérance/attente du retour à la terre promise des Juifs exilés en Babylonie est aisé à établir.

                  Et donc oui, il s’agit d’un anachronisme, ce qui me permet de douter de la fiabilité du texte biblique.

                  En espèrant que cette fois vous me comprendrez et saurez préciser et votre propos et votre thèse : pour l’instant tout cela me parait bien confus et peu tenable.

                  enfin mon ton froid ou sec parfois n’a rien de méprisant ou de complexe du spécialiste, j’aimerai simplement que vous répondiez à mes questions et objections d’une manière précise.


                • Emile Mourey Emile Mourey 14 février 2010 00:59

                  @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                  Je vous répond en commençant par la fin.

                  1. Le problème chaldéen. Vous dites que le texte d’Abraham a été remanié au temps de l’exil de Babylone. Je ne suis pas d’accord ! Rien ne permet de dire cela. Mon avis est que les Ecritures ont été mises en forme par les scribes de Moïse et que, depuis ce moment-là, elles ont été conservées sans aucune altération ni modification. Comment pouvez-vous penser que les successeurs de Moïse auraient osé modifié la parole de Dieu que le patriarche avait mise dans ses textes ? C’est impensable. Donc, les habitants de l’ancien pays de Sumer étaient bien nommés dans le langage courant comme étant des Chaldéens depuis l’époque de Moïse et il n’y a aucune raison de penser que ces Chaldéens n’existaient plus au Xème siècle puisqu’ils l’étaient encore au IXème.

                  2. Le problème mycénien. relisez mon article, je cite :Il ne faut pas oublier le rayonnement préhellénique de la civilisation mycénienne (1550 à 1100) ainsi que celle de Troie, la ville (hittite ?) concurrente mais finalement vaincue. Situé entre ces deux foyers, le littoral du pays de Canaan n’a pu échapper aux deux rayonnements, et dans le domaine des arts et dans le domaine de l’écriture, écriture mycénienne proto-grecque qui aurait pu s’imposer pour des raisons de fiabilité. Je ne dis pas que cette influence a eu lieu au Xème siècle mais avant.
                   
                  Vous dites que dans le même temps, l’alphabet phénicien se développe sur la base de l’écriture hyéroglyphique égyptienne et non sur celles des linéaires mycéniens. Je ne vous contredis pas mais je vous rappelle que vous avez admis qu’il pouvait exister dans le pays une grande diversité. Il faut donc aussi l’admettre au moins pour le langage parlé. Je n’affirme rien mais je ne comprend pas pourquoi vous refusez à la civilisation mycénienne une influence dans le domaine des arts et de la langue alors que la période d’avant la guerre de Troie montre que c’est bien entre ces deux puissances que s’est écrite l’Histoire (je précise entre 1550 et 1100).

                  3. Sin-Yerah. Je n’ai pas dit que Sin-Yerah était une figure féminine. Je n’ignore pas que c’est Astarté qui est associée à Baal. Je dis seulement que dans l’évolution du mythe, il est logique de retrouver le soleil divinisé en figure d’homme, et en associée, une lune divinisée en figure femme. Et c’est bien ce que je retrouve dans le chapiteau du Crest. Et c’est bien Baal qu’il faut identifier dans certaines statuettes gauloises et monnaies comme Antenor vient de le démontrer dans notre échange. Et j’ajoute que je fusionne en effet des figures qui, pour vous, semblent devoir rester des divinités séparées, je me demande pourquoi.

                  4. De Kaldaï à Keltoï. Vous dites que « Je ne vous refuse pas de voir kaldaï dans keltos (keltoï) ». Si je comprend bien, vous dites que c’est possible. Pourquoi voulez-vous absolument cantonner les Kaltaï en Mésopotamie du sud. Dans le texte de la Genèse, cela apparait comme le terme courant pour désigner les habitants à l’est des Cananéens. C’est un terme général qui pouvait tout aussi bien désigner des colonies implantées en Cannaan comme l’histoire l’a montré au temps des patriarches avec les Hourites, les Hittites etc.

                  5. Quelle langue commerciale parlait-on au Xème siècle sur les rivages du pays de Canaan ? Vous le savez peut-être. Moi, je ne le sais pas.Tout ce que je sais, c’est que les Phéniciens qui se sont implantés sur les côtes méditerranéennes n’ont pas imposé une langue phénicienne, ni écrite, ni parlée et qu’ils se sont mis à parler le koinè. De toutes façons, je ne comprends pas où vous voulez en venir avec vos interprétations que vous présentez comme scientifiques ce dont je doute. Je ne comprends pas non plus où vous voulez en venir avec vos Grecs en Chaldée et du pas de Calais. Et puis qu’est-ce que cela change que les colons phéniciens aient parlé un langage proche des Grecs ou des Sémites en arrivant en Gaule. Le fait est qu’ils sont bien venus. Les textes l’affirment comme celui de Diodore de Sicile évoquant la fondation d’Alésia (Bibracte) par Héraklès.


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 14 février 2010 04:13

                  M. Mourey,

                  Je reconnais bien là l’empreinte d’une martiale expérience : d’abord tenter de saper la combativité de l’adversaire en le harcelant (ce qui pour ce qui me concerne vous a vu me faire tourner en bourrique en ne répondant pour ainsi dire à aucune de mes questions ou objections et en partant dans les digressions les plus diverses et variées…) et enfin l’estocade finale à savoir cette réponse autant sommaire en forme qu’en argumentation. Bref une conclusion bien éloignée du ton de votre article. Laissez-moi donc reprendre certains de vos mots : « Mon hypothèse est la suivante - hypothèse qui demande bien évidemment à être discutée… » et à cela, je me vois de répondre « ben voyons ! ».

                  Bref, l’essentiel est ailleurs : « Voilà une origine culturelle qui me plait. Pour faire court, disons que j’ai construit mon raisonnement, premièrement sur une autre interprétation des textes, deuxièmement sur une autre interprétation de l’architecture des bâtiments et des sculptures qui s’y trouvent, troisièmement sur une autre interprétation des d’objets dit archéologiques. Voyons comment je justifie les apparentes contradictions qu’on peut me reprocher. »

                   

                  Je pense que cela ne saurait être mieux dit, vous vous faites plaisir et anticiper toute contradiction possible en vous reposant sur vos interprétations autant inamovibles que fantaisistes, mais il n’y a point de mal à vouloir se faire du bien, n’est-ce pas ?

                   

                  Bref, je vous réponds une dernière fois, en me promettant de ne plus vous importuner ensuite.

                   

                  Donc, votre premier paragraphe sur l’épineux problème chaldéen :

                   

                  « Vous dites que le texte d’Abraham a été remanié au temps de l’exil de Babylone. Je ne suis pas d’accord ! Rien ne permet de dire cela. Mon avis est que les Ecritures ont été mises en forme par les scribes de Moïse et que, depuis ce moment-là, elles ont été conservées sans aucune altération ni modification. Comment pouvez-vous penser que les successeurs de Moïse auraient osé modifié la parole de Dieu que le patriarche avait mise dans ses textes ? C’est impensable. Donc, les habitants de l’ancien pays de Sumer étaient bien nommés dans le langage courant comme étant des Chaldéens depuis l’époque de Moïse et il n’y a aucune raison de penser que ces Chaldéens n’existaient plus au Xème siècle puisqu’ils l’étaient encore au IXème. »

                   

                  J’ai bien pris acte que vous n’étiez pas d’accord, et j’imagine aussi que considérer comme un fait objectif l’œuvre de compilation/remaniement/modification des textes bibliques relève de l’hérésie.

                  Ainsi les choses sont claires, vous êtes dans la croyance. Les divers textes estampillés  parole de Dieu n’ont pas vu un aleph ou un beth changer tout au long de leur plurimillénaire compilation. Donc acte est pris.

                  Rien ne sert dés lors de continuer à discuter sur les dénominations probables ou improbables des habitants de Mésopotamie ou d’ailleurs, si vous usez de l’argument religieux.

                  N’étant pas un anti-religieux fanatique et donc ne considérant pas utile de m’épuiser en d’hérétiques efforts de philologie ou d’analyse historique, je vous laisserai donc à vos croyances.

                  Cependant, laissez-moi l’audace d’une ultime et hérétique bravade. Vous écrivez ceci : « …il n’y a aucune raison de penser que ces Chaldéens n’existaient plus au Xème siècle puisqu’ils l’étaient encore au IXème. »

                   

                  Vous confirmez bien là que vous ne comprenez strictement rien à ce que j’écris ou qu’indépendamment de ma volonté je suis aussi sibyllin qu’une ivre ménade. Ce que j’ai vainement tenté de vous dire n’est pas tant que les Chaldéens n’existaient plus au Xème siècle ou IXème siècle mais qu’ils n’existaient pas ENCORE à la période supposée d’existence d’Abraham ! (à entendre : le groupe nomade sémite identifié/désigné comme Chaldéens n’existaient pas à l’époque de l’Ur de la légendaire épopée abrahamique.)

                   

                  Voilà donc sur la question chaldéenne.

                   

                  Continuons donc avec le second paragraphe qui lui s’intéresse à l’obscur problème mycénien :

                  -première partie : « relisez mon article, je cite :Il ne faut pas oublier le rayonnement préhellénique de la civilisation mycénienne (1550 à 1100) ainsi que celle de Troie, la ville (hittite ?) concurrente mais finalement vaincue. Situé entre ces deux foyers, le littoral du pays de Canaan n’a pu échapper aux deux rayonnements, et dans le domaine des arts et dans le domaine de l’écriture, écriture mycénienne proto-grecque qui aurait pu s’imposer pour des raisons de fiabilité. Je ne dis pas que cette influence a eu lieu au Xème siècle mais avant. »

                   

                  Quant à l’influence mycénienne dans le domaine des arts (poterie, fresques, etc…) je n’ai rien à objecter. Par contre dans le domaine de l’écriture, pas d’accord ! la traçabilité des origines de l’alphabet phénicien n’implique pas la civilisation mycénienne : l’évolution/stylisation de l’écriture hyéroglyphique , les alphabets proto-sinaïtique et protocananéens ainsi que les cunéïformes ougaritiques nous amènent petit à petit à l’alphabet phénicien. Soit.

                   

                  -seconde partie : « Vous dites que dans le même temps, l’alphabet phénicien se développe sur la base de l’écriture hyéroglyphique égyptienne et non sur celles des linéaires mycéniens. Je ne vous contredis pas mais je vous rappelle que vous avez admis qu’il pouvait exister dans le pays une grande diversité. Il faut donc aussi l’admettre au moins pour le langage parlé. Je n’affirme rien mais je ne comprend pas pourquoi vous refusez à la civilisation mycénienne une influence dans le domaine des arts et de la langue alors que la période d’avant la guerre de Troie montre que c’est bien entre ces deux puissances que s’est écrite l’Histoire (je précise entre 1550 et 1100). »

                   

                  Mais je n’ai jamais dit que les échanges entre les diverses cultures avec façade méditerranéenne n’existaient pas : c’est là même un socle des cultures méditerranéenes et donc phénicienne, mycénienne, grecque, égyptienne, carthaginoise, etc…

                  A nouveau un argument dont je ne saisis ni l’intérêt ni la cohérence avec l’ensemble de notre discussion. Une de ces digressions que vous semblez apprécier et dont vous avez parsemé notre échange. Bref.


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 14 février 2010 04:25


                  Nous arrivons au paragraphe 3 : le problème lunaire ou lunatique (au choix) 

                  « Je n’ai pas dit que Sin-Yerah était une figure féminine. Je n’ignore pas que c’est Astarté qui est associée à Baal. Je dis seulement que dans l’évolution du mythe, il est logique de retrouver le soleil divinisé en figure d’homme, et en associée, une lune divinisée en figure femme. Et c’est bien ce que je retrouve dans le chapiteau du Crest. Et c’est bien Baal qu’il faut identifier dans certaines statuettes gauloises et monnaies comme Antenor vient de le démontrer dans notre échange. Et j’ajoute que je fusionne en effet des figures qui, pour vous, semblent devoir rester des divinités séparées, je me demande pourquoi. »

                  OK…si vous considérez que poster des liens vers un autre site constitue une démonstration (dans quelque domaine que ce soit), je comprends beaucoup mieux dés lors votre méthode et votre raisonnement, et me sens tout de même assez idiot de ne pas avoir usé de cette méthode autant efficace qu’économe en efforts dactyles.

                  Sinon sur la question de l’évolution du mythe et sa logique, définitivement et incontestablement soutenue par votre découverte dans un chapiteau médiéval, que vous dire si ce n’est que puis-je donc vous répondre  ? Les Sumériens masculinisant la Lune manquaient certainement de génie et logique en conception cosmogonique.

                  Permettez-moi tout de même une remarque : ce sont vos référents culturels qui vous font attribuer tel ou tel genre à la lune, au soleil, ou autre et donc supposer une évolution logique du ou des mythes…

                  L’inversion des genres existe : l’usage du genre féminin en français pour la lune, qui donc conditionne votre perception culturelle de cet astre comme féminin n’est pas universel.

                  Quant à la conclusion de ce paragraphe édifiant, où après m’avoir définitivement expliqué la logique intime du mythe, vous m’expliquez votre art de fusionner les figures divines. Rassurez-vous, je n’ai rien contre la théofusion en tant que tel, mais le fait est que les divinités issues d’une fusion dans tel ou tel panthéon ou mythologie sont connues comme telles, et s’inscrivent dans ce vous appelleriez l’évolution logique des mythes. Ce qui nous permet d’ailleurs de les appréhender. Bref encore. Rien de plus à dire.

                  Quatrième paragraphe : le problème celto-chaldéen ou chaldéo-celtique :

                  « Vous dites que "Je ne vous refuse pas de voir kaldaï dans keltos (keltoï)". Si je comprend bien, vous dites que c’est possible. Pourquoi voulez-vous absolument cantonner les Kaltaï en Mésopotamie du sud. Dans le texte de la Genèse, cela apparait comme le terme courant pour désigner les habitants à l’est des Cananéens. C’est un terme général qui pouvait tout aussi bien désigner des colonies implantées en Cannaan comme l’histoire l’a montré au temps des patriarches avec les Hourites, les Hittites etc. »

                  Non lorsque je vous dis : « Je ne vous refuse pas de voir kaldaï dans keltos (keltoï)". Si je comprend bien, vous dites que c’est possible. », je ne dis pas que c’est possible ( j’ai même tenté vainement (semble-t-il) de vous expliquer pourquoi cela me semblait plus qu’improbable et une tentative si ce n’est fantaisiste bien hasardeuse), je dis DONC simplement que je ne vous interdit pas de voir kaldaï dans keltos et inversement. Bien entendu, comme énoncé au premier paragraphe, je ne réponderai pas à vos références bibliques incontestables sur les Kaltaï situés à l’est de Canaan.

                  En y repensant d’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi vous ne tenteriez pas les mêmes parallèles linguistiques en vous intéressant à ce pays que nous nommons aujourd’hui Ecosse et qui jadis se nommait Calédonie : vous retrouverez dans caledonie la racine celtique caled (propre au gallois et au brittonique) et sa variante continentale bretonne kalet. Nous sommes non seulement en plein monde celtique et nous avons à la fois caled et kalet, somme toute assez proche de keltos et kaldaï.

                  Pour l’influence phénicienne ou cananéenne, des mutins débarqués par Himilcon lors d’un périple maritime sur la Route de l’Etain et des mystérieuses îles Cassitérides feraient parfaitement l’affaire pour fournir une explication parfaitement logique quant à une présence phénicienne dans ces nordiques contrées. Au pire, j’imagine que vous arriverez à former une hypothèse en partant du fameux kilt écossais.

                  Bien entendu, ce passage n’est pas à prendre au sérieux !

                  Dernière partie la langue parlée sur le littoral cananéen :

                  « Vous le savez peut-être. Moi, je ne le sais pas. Tout ce que je sais, c’est que les Phéniciens qui se sont implantés sur les côtes méditerranéennes n’ont pas imposé une langue phénicienne, ni écrite, ni parlée et qu’ils se sont mis à parler le koinè. »

                  A nouveau une question dont je ne saisis pas l’intérêt, d’autant plus que après avoir fait part de votre ignorance sur la question, vous précisez d’emblée que les Phéniciens n’ont pas imposé leur langue et se sont mis à parler le koinè . J’imagine donc que vous vous référez au grec et non à la koinè entendu comme langue vernaculaire. Puisque vous vous placez au Xème siècle (soit âge du Fer en Méditerranée), je peux vous répondre alors que l’existence d’une koinè commerciale et culturelle phénico-punique en Méditerranée Occidentale est attestée à l’Age du Fer.  Sur la zone plus spécifique du littoral cananéen, le monde grec étant alors dans la phase dite des âges sombres, les Phéniciens étant techniquement dominant dans le domaine maritime, la concurrence se faisant rare, il est vraisemblablement probable que peu de navires étrangers abordaient les côtes de Canaan et donc que la langue parlée alors était sémitique : le phénicien ou une variante locale. Plus tard, lorsque la thalassocratie grecque s’imposera, le phénico-punique se maintiendra en Méditerranée occidentale jusqu’à la chute ou fin de la puissance carthaginoise, alors latin et/ou grec s’imposeront comme koinè dans le Monde Méditerranéen.

                  Vous écrivez : « De toutes façons, je ne comprends pas où vous voulez en venir avec vos interprétations que vous présentez comme scientifiques ce dont je doute. ». je vous le concède, à l’évidence votre démarche qui considère le texte biblique comme source incontestable et toute interprétation autre que la votre comme nulle et non avenue me semble certes beaucoup plus proche de la rigueur scientifique. Je m’incline donc.

                  Continuons et finissons : « Je ne comprends pas non plus où vous voulez en venir avec vos Grecs en Chaldée et du pas de Calais. Et puis qu’est-ce que cela change que les colons phéniciens aient parlé un langage proche des Grecs ou des Sémites en arrivant en Gaule. Le fait est qu’ils sont bien venus. Les textes l’affirment comme celui de Diodore de Sicile évoquant la fondation d’Alésia (Bibracte) par Héraklès. »

                  La langue des colons phéniciens ? Effectivement cela ne change absolument rien que les Phéniciens, identifiés depuis toujours comme sémites parlant une langue sémitique : le phénicien n’aient pas parlé leur propre langue. En effet pourquoi ne pas les faire parler grec ou une quelconque autre langue. Juste une question : si cela était le cas, pourquoi donnez-vous même la traduction phénicien-français du nom Carthage (Qart-ḥadašt)-Nouvelle Ville si vous considérez comme une hypothèse probable que les Phéniciens ne parlaient pas leur langue !...non mais sérieusement…les Phéniciens parlaient le phénicien, et j’imagine que comme pour tout peuple marchand et marin, parmi eux se trouvaient traducteurs et interprètes, polyglottes…

                  « Le fait est qu’ils sont bien venus. Les textes l’affirment comme celui de Diodore de Sicile évoquant la fondation d’Alésia (Bibracte) par Héraklès »

                  Donc après la Bible, la fondation mythique d’une ville sous le patronage d’une divinité ou d’un demi-dieu comme argument : argument imparable considérant que la plupart des villes antiques de moyenne ou grande importance se voyaient parées d’une telle ascendance. A nouveau, je m’incline devant votre rigueur scientifique.(pour préciser : je n’ignore pas l’aspect allégorique de ces mythes fondateurs)

                  Sur ce, je pense que nous avons fait le tour de la question et qu’il est inutile d’aller plus en avant. Je trouve cependant dommage que votre passion évidente pour ce type de sujet obscurcisse autant vos capacités de raisonnement. Vous êtes dans la croyance, le mythe.

                  Cordialement,


                • Emile Mourey Emile Mourey 14 février 2010 11:01

                  @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                  En raison d’un bug dont Agoravox est au courant, je ne peux pas vous envoyer cette réponse à la suite de votre dernier message.

                  Je pense que le fond de notre différend trouve son origine dans l’hypothèse indo-européenne qu’en tant que linguiste vous pensez probablement fondée alors qu’en ce qui me concerne, dans mon hypothèse plutôt militaire, j’essaie de raisonner dans un monde connu par les textes, socialement et militairement organisé d’où j’exclus toute influence extérieure hypothétique.

                  Si vous relisez bien mon article, vous constaterez que je n’ai fait que poser la question des langues écrites ou parlées que l’on pratiquait sur les rivages du pays de Cannaan et dans l’arrière pays. Qu’on y ait parlé que des langues sémitiques, comme vous l’affirmez, est une possibilité que je ne récuse pas, mais ce n’est pas vraiment le sujet de mon article.

                  Le sujet de mon article est d’essayer de retrouver dans l’actuelle Palestine le nom des peuples dit philistins qui ont émigré en Gaule. Pour cela, j’ai deux indices, deux noms de peuples, l’un arrivé à Gergovie, les Kinnesioï et l’autre les Keltoï de Bibracte, tous deux cités par Hérodote. De notre échange, il ressort, à moins que je ne me trompe, qu’il n’est pas interdit de faire le rapprochement avec Kinneret pour le premier et Kaldaï pour le second. Voilà, c’est tout.


                • Antenor Antenor 14 février 2010 12:21

                  L’hypothèse philistine mérite effectivement toute notre attention. On a retrouvé sur leurs côtes des vestiges mycéniens. La Bible elle-même fait des Philistins et des Crêtois des peuples frères. Certains historiens se demandent même si les Philistins n’auraient pas parlé un langage de type indo-européen. Et n’oublions pas que la Gorgone est issue de Keto. Or d’après Pline l’ancien, Keto était la déesse de Jaffa. Ce n’est sûrement pas un hasard si après avoir détruit la colonie/fille en Europe, Persée va ensuite détruire la cité/mère à Jaffa (Ethiopie = Heth-Joppe ?) puis y épouser Andromède.

                  Tout le monde est à près d’accord pour situer l’origine des langues indo-européennes aux abords de la Mer Noire, l’Egée doit donc être sérieusement prise en compte. Le fait que les premières langues indo-européennes a avoir été mises à l’écrit le furent dans cette région (linéaire B, hittite, louvite) n’est certes pas une preuve mais c’est tout de même un indice non négligeable. N’oublions pas que la mise à l’écrit du Perse est contemporaine de celle du Celte (6ème siècle B.C.) et celle du Sanskrit encore plus tardive.


                • Emile Mourey Emile Mourey 14 février 2010 12:53

                  @ Antenor

                  Merci d’éclairer un peu mieux ce débat tout en nuançant les affirmations de Guru Ier notamment sur les côtes philistinnes. La thèse de la mer Noire est intéressante ainsi que les dernières découvertes archéologiques dans la région et en Syrie.


                • Arunah Arunah 14 février 2010 20:39

                  @ BADGURU

                  Vous savez que vous êtes très bien quand vous oubliez de zozotter...


                • Arunah Arunah 14 février 2010 20:41

                  @ BADGURU

                  Pardon ! zozoter ! Vous voyez ce que vous me faites écrire !


                • Arunah Arunah 14 février 2010 21:08

                  @ BADGURU

                  ( à M. Mourey )
                  « Vous écrivez : » Je n’ai toujours pas trouvé un linguiste qui m’explique pourquoi les Helvètes rédigeaient leurs tablettes de recensement en grec, alors que c’était un peuple celte, mais passons."

                  Nous savons que les Celtes n’avaient pas d’écriture mais leurs druides ( les seul lettrés ) connaissaient le grec. Il est donc normal que les druides aient servi de scribes pour le recensement puisque la première raison d’être de l’écriture est la comptabilisation des richesses, du bétail, des récoltes et partant du recensement des habitants. Nul besoin de linguiste en la matière...


                • Arunah Arunah 14 février 2010 22:02

                  @ M. Mourey

                  Les Sumériens ne sont pas sémites, ils sont « autres », ni indo-européens ni sémites, mais un peuple dont la langue n’a pu être rapprochée d’aucune autre.


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 00:11


                  @Arunah :

                  en dépit de mon abandon temporaire du zozotement, il semble bel et bien que celà soit sans effet sur mon interlocuteur.

                  Je me demande donc si l’abandon de mon langage habituel, recherché et dont le raffinement est incontestable, fût un choix vraiment judicieux...hmmm...

                  sur ce.....un guruïque bahhhhhhhhhhh...  smiley


                • MCM 15 février 2010 00:17

                  En tout cas je préfère votre ôguste insanité sans zézaiement, la lecture en est simplifiée.

                  Et je suis même assez agréablement surpris de votre bonne culture et de votre solide argumentation.

                  Je salue votre ôguste insanité, mais ne puis me prosterner devant elle ayant déjà un gourou qui est passé rendre visite aux terriens il y a approximativement 2010 ans.


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 00:27

                   
                  @mcm :

                  bahhhhh...je sais ma zérie, Son Ôguste Insanité a la terrible réputation de ne pas être un pédantique érudeux hypercuculturé...

                  et pourtant si la roturière plèbe agoravocienne avait prêté un peu plus d’attention à ses guruïques révélations, elle aurait entrevu alors entre zzz zé bahhh mon Ôguste zavoir et chiance dans sa toutoute Splenditude...bahhh...

                  je peux pas m’en empêcher...mais bon, il me semble que nous avions eu au temps jadis des discussions en Zzz free-version...petit zaligôccitan amnéseux, va ! 


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 02:15


                  @Antenor :

                   

                  Vous écrivez : « L’hypothèse philistine mérite effectivement toute notre attention. On a retrouvé sur leurs côtes des vestiges mycéniens. La Bible elle-même fait des Philistins et des Crêtois des peuples frères. Certains historiens se demandent même si les Philistins n’auraient pas parlé un langage de type indo-européen. Et n’oublions pas que la Gorgone est issue de Keto. Or d’après Pline l’ancien, Keto était la déesse de Jaffa. Ce n’est sûrement pas un hasard si après avoir détruit la colonie/fille en Europe, Persée va ensuite détruire la cité/mère à Jaffa (Ethiopie = Heth-Joppe ?) puis y épouser Andromède. »

                   

                  Vous dites « L’hypothèse philistine mérite effectivement toute notre attention. » je veux bien que l’hypothèse philistine mérite notre attention, mais sur quoi donc ?

                  M. Mourey ne parle à aucun moment des Philistins : il parle des Cananéens, des Phéniciens, des Chaldéens : tous issus du monde sémite ; de plus il évoque Kinnereth soit la Galilée et non le pays philistin, et la Chaldée soit le Sud de la Mésopotamie.

                   

                  Sur les liens probables entre philistins et mycèniens, les peuples de la Mer nous permettent de les connecter entre eux puisque peuples de la Mer et mycèniens se placent dans l’espace égéen. Mais à nouveau cela n’a rien avoir avec la thèse de ce M. Mourey.

                   

                  Explication.

                   

                  Géographie : on peut localiser l’installation des divers peuples de la Mer qui entrent en scène au Levant : exemple les Sikila s’installeront au Sud de la côte cananéenne alors que les Shardana le feron au Nord, quant aux Philistins : ils s’installent sur la région côtière délimitée : au Nord par la rivière Sorek, au Sud par le Wadi-Al’Arish, à l’Est par les collines de Judée, et à l’Ouest par la mer Méditerranée. Dans cet espace, cinq villes majeures : Ashdod, Ashqelon, Gaza, Eqron et Gath.

                  DONC nous sommes bien éloignés de Kinnereth soit la Galilée (lac Tibèriade) et encore plus de la Chaldée ou Babylonie. Espaces évoqués par M. Mourey.

                   

                  Temps : M. Mourey évoque le Xème siècle or à cette période, les différents peuples de la Mer ont déjà succombé culturellement aux influences égypto-phéniciennes et se sont, dirons-nous, sémitisés. A la période choisie par M. Mourey traditions et influence égéenne ou mycéniennes ne sont plus.

                  En zoomant sur l’espace philistin auquel vous vous référez, qu’en est-il au Xème siècle ? et bien partout en pays philistin nous trouvons traces de violentes destructions : Timnah, Eqron, Ashdod, Tell Qasil , Tell Batash, etc…les villes philistines d’importance sont partiellement ou entièrement détruites.

                  M. Mourey en se fondant sur la Bible y verra l’action des Israélites, l’archéologie ou l’histoire y verra la main de pharaons tels que Sheshonq (ex : Tell Batash) ou Siamun (Ashdod).

                   

                  Donc pour résumer : que les Philistins soient issus de l’espace égéen ou de culture indo-européenne, ne nous concerne pas puisque M. Mourey invoque le Xème siècle et des espaces en dehors du pays philistin : au Xème siècle les Philistins ont succombés soit aux influences culturelles égypto-phéniciennes soit aux expéditions pharaoniques, le Xème siècle marque la montée en puissance de la Phénicie et de ses cités et le déclin ou la disparition des cités philistines.

                   

                  Mais, à nouveau, nulle part M. Mourey n’évoque les Philistins : il parle des Cananéens, des Phéniciens, de la Galilée (Kinnereth) et de la Chaldée (Kaldi) au Xème avant JC.

                   

                  Donc d’hypothèse philistine, je ne vois pas…      

                   

                  Suite.

                   

                  Vous écrivez : « Tout le monde est à près d’accord pour situer l’origine des langues indo-européennes aux abords de la Mer Noire, l’Egée doit donc être sérieusement prise en compte. Le fait que les premières langues indo-européennes a avoir été mises à l’écrit le furent dans cette région (linéaire B, hittite, louvite) n’est certes pas une preuve mais c’est tout de même un indice non négligeable. N’oublions pas que la mise à l’écrit du Perse est contemporaine de celle du Celte (6ème siècle B.C.) et celle du Sanskrit encore plus tardive.  »

                   

                  A nouveau, je ne saisis pas l’intérêt de ces digressions constantes. Si l’espace-foyer originel des PIE et donc des langues indo-européennes peut certainement être placé dans un espace allant de la steppe pontique (donc mer Noire) à l’Oural : cela se situe bien des millénaires avant la période invoquée par M. Mourey et ne concerne ni le Canaan antique ni la Chaldée biblique.

                   

                  Quant au hittite ou louvite ou linéaires mycèniens, à nouveau, ils ne se placent ni dans l’espace géographique précisé par M. Mourey, ni à l’époque à laquelle il se réfère : hittite ou louvite appartienne à l’espace anatolien, les fameux peuples de la Mer anéantissent soudainement la puissance hittite quant aux linéaires mycèniens, ils ne sont plus à l’ordre du jour, le monde grec étant entré dans la période âges sombres.

                   

                  Donc, je ne saisis pas l’intérêt de se référer à l’existence et implantation de langues apparentées au groupe indo-européen dans l’espace anatolien ou égéen, à une période antérieure à la période évoquée ici, ou bien encore au système d’écriture mycénien : ces éléments n’ont rien à voir avec la Chaldée, Canaan, ou la Galilée. Quant à la mise à l’écrit du sanskrit, du perse ou du celte, à nouveau quel est le rapport avec Bibracte, Baal ou Canaan ?

                   

                  Il serait somme toute intéressant de se cantonner au sujet de l’article, ces digressions n’apportent rien et ne font qu’ajouter au côté absurde de ces échanges.

                   

                  Cordialement,  


                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 02:29

                  * correctif

                  Sur les liens probables entre philistins et mycèniens, les peuples de la Mer nous permettent de les connecter entre eux puisque peuples de la Mer et mycèniens se placent dans l’espace égéen et/ou méditerranéen.


                • zadig 13 février 2010 10:19

                  Je suis captivé par le « mythe Gaulois »

                  Mais je suis bien d’accord, il faut aller plus loin (avant)

                  La génétique me semble être un outil plein de potentialité.

                  On a bien retrouvé de l’ADN (peu) de l’homme de Néenderthal


                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 13 février 2010 11:49

                    Colonel,

                    Les amarres de L’Atlantide ne tiennent plus vous chercher d’autres ancrages...
                    Laissez les abysses de l’inconscient collectif et refaites surface, rien ne vous oblige à remonter jusqu’à la genèse pour définir la tribu française.

                    Au lieu de chercher l’échappatoire aux mille périls, il préférable de regarder courageusement la Vérité face.

                    Mohammed MADJOUR.


                    • Rough 13 février 2010 11:50

                      @Badguru

                      Excellent commentaire....Vous devez être le double agoravoxien de Sergent....Merci d’avoir apporter un peu de sérieux et de rigueur en réponse aux délires de M. Mourey....


                      • Nestor 13 février 2010 12:36

                        Bonjour,

                        Baal a sûrement des descendances étymologiques très variées.

                        J’ai lu un livre il y a quelques années de Robert Charroux (le livre des maitres du monde) qui parlait des descendances étymologiques du Non Baal, elles sont nombreuses.

                        Ne pas non plus oublié Astarté, qui était « la femme de Baal » son équivalence féminin.

                        Si Baal représente soi-disant le Soleil, Astarté pourrait représenter la Lune, mais en fait elle représenterait Vénus.

                        Sinon, autre choses,

                        Dans l’ancien testament il parait qu’avec une bonne, une vrai traduction on ne lit pas l’Elohim, mais les Elohims, en fait Moïse n’aurait pas eu à faire qu’à un seul dieu, mais à plusieurs.

                        C’est se qui reste en tout cas controversé.
                        http://fr.wikipedia.org/wiki/Elohim

                        Émile si tu n’as pas lu ce livre de Robert Charroux je te suggères de le lire il y aura sûrement des choses qui se recouperont avec ce que toi tu avances.

                        Par contre ce n’est pas un livre qui se trouve facilement. 
                        http://membres.multimania.fr/haurrio/livres/63.htm

                         


                        • Reinette Reinette 13 février 2010 17:01


                          allez hop ! smiley
                           

                          Elohim une autre lecture de la bible de Roger vigneron Livre gratuit français complet sur la révélation de la pluralité numérique du mot Elohim.


                        • Pie 3,14 13 février 2010 12:59

                          Mais quel délire... Mourey s’est surpassé une fois de plus.

                          J’aime beaucoup la manière qu’il a de « rectifier les erreurs » des scientifiques avec ses hypothèses farfelues et ses grossiers anchronismes.

                          Et cette naïveté désarmante qu’il expose en faisant de la linguistique tout en admettant ne rien y connaître.

                          Le Douanier Rousseau d’Agoravox a encore frappé.


                          • zadig 13 février 2010 15:31

                            Sauf que le douanier Rousseau est très recherché maintenant.
                            A la fin de sa vie beaucoup de peintres ont reconnus son influence (wikipédia)
                            Vous avez oublié le facteur Cheval et son palais idéal.
                            Allez voir des toiles de Rousseau ainsi que le palais idéal.


                          • Pie 3,14 13 février 2010 16:20

                            L’mage de Rousseau colle avec Mourey pour la naïveté et l’imagination exotique, la comparaison s’arrête là car, si le premier est un artiste de grande valeur, le second est surtout connu pour son comique involontaire.

                            Je connais l’oeuvre de Rousseau et suis allé à Hauterives il y a quelques années, merci tout de même pour cette proposition de visite.


                          • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 16:36

                            Amusant ! Voilà maintenant que je me fais traiter de comique par un roi Ier qui parle petit « noir » et par un pape à l’étrange numérotation.


                          • vivien françoise 13 février 2010 17:16

                            M. Mourey, 
                            « petit noir », c’est comment ? 
                            vous avez relaché la pression, attention aux retours de bâton ! 
                             


                          • Jojo 13 février 2010 18:27

                            "">Mourey,

                            "">« Voilà maintenant que je me fais traiter de comique par un roi Ier qui parle petit « noir » »

                            "">C’est vrai ça c’est comment parler petit « noir » ? Et c’est quoi un noir entre guillemets ?

                            "">Ensuite Bad Guru ne vous traite pas de comique, il argumente il me semble avec une correction qui l’honore. Qu’il ait démonté un édifice des plus fragiles ne devrait vous diminuer en rien.

                            "">Vous avez pris des risques et il vous montre qu’ils étaient inconsidérés, c’est en général la règle sur un site comme celui-ci, que de faire triompher la vérité face à l’hypothèse.

                            "">Que votre ego en ait pâti est ma foi humain, mais ça ne fait pas de vous une victime et quand bien même ça aurait été le cas, le statut de victime ne vous donne pas tous les droits.

                            "">Reprenez-vous et levez-toute ambigüité sur la phrase que vous venez de poster, c’est le mieux que vous ayez à faire et c’est une simple suggestion.


                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 13 février 2010 19:08


                            bahhh...dé ke ze parle normal, za part en glaoui...e zi en a ki me demande de parler

                            mé bon fô pas flipper mé zéries...

                            Zilé old skool, de la vieille école le Colonel...il voulait zuste dire que ke Son Ôguste Insanité Môaaa-je parle pas correctueusement le langaige françoys kan ze suis en, trônze guruïque...

                            komme zil a pas su zi zétait un zaccent provenu du groupe nilo-saharien, nizéro-congolais ou khoïsan ben zila dit zen petit nègre...zen bamboola..koi...wazzup nigga ! à l’ancienne...zun peu comme le tirailleux nénégalais sur la bôaate à kakao...

                            bahhh...cool..zalé pas nous le tuer kan meuh-me !

                            alé fo ke ze riposte à zon nouvel zattentat terrostorique...za va zêtre Dien Bienn Fôo !! ze vous le dis...

                            bahhhh....


                          • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 19:24

                            @ Jojo

                            J’ai en effet failli écrire « parler petit nègre », ce qui est une ancienne expression. Heureusement, je me suis repris au dernier moment - j’ai eu chaud ; mais si mon commentaire était à refaire, j’utiliserais une autre expression.


                          • sale bête 13 février 2010 13:29

                            ne pourrait t’on pas réconcilier tout le monde sur les origines

                            egypto-indo-judéo-suméro-chrétiennes

                            de notre pays ...

                            les français ne vénèrent ils pas en majorité le "pure essence" Krishna,

                            Jezeus Krishna, né d’une vierge et mort crucifié entre deux voleurs ?

                            Haré Haré ...

                            il y a plus de 20 siècles, même sans internet, les fadaises faisaient déjà le tour du monde
                            et étaient compilés par d’habiles buzzeurs !


                            • « O » 13 février 2010 17:45

                              Mourey finira enfermé, c’est bien de l’aborder comme il le mérite, comme un délirant qui est amoureux de ce qu’il écrit. MDR !

                              Agoravox est un support qui n’a aucune rigueur dans la publication, c’est du n’importe quoi chaque jour.


                              • Pyrathome pyralene 13 février 2010 18:11

                                Excellentes recherches , merci de les publier !! continuez !!


                                • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 19:14

                                  @ pyralene

                                  Merci, je continue si Agoravox le veut bien. Mais pourquoi les spécialistes sont-ils aussi hostiles ? Probablement n’ont-ils pas l’expérience des conflits, ni le sentiment de leur complexité et de la triste réalité.


                                • Pyrathome pyralene 13 février 2010 20:27

                                   Hummm , des spécialistes qui n’en sont que dans leurs rèves....vous savez , il y a une bande de malfaisants ici qui passe leur temps à venir vomir sur le travail des autres , des jaloux , des aigris , des frustrés , des mythos ,des malades mentaux......mais une petite minorité , et comme ils sont tellement courageux , ils viennent en anonyme pour commettre leur forfait  !
                                   
                                   Continuez de publier vos travaux , ne vous occupez pas trop des médisants , ils ne vous arrivent pas à la cheville...... , pour ma part ,c’est toujours un plaisir de vous lire ! smiley
                                   
                                   Cordialement..


                                • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2010 20:19

                                  Moi le l’ aime bien le Mourey ,

                                  Me fait penser à Don Quischoute , ses moulins à vents ses Sancho .
                                  A l’ instar de Morice sa maladie est pas contagieuse , il a pas de Pyralène ni de Lieutenant Colonel Honoraire avec accoudouarres . Il tourne autour d’ un caillou essayant de lui faire surgir la pierre philosophale changeant son aplomb en âge d’ or .

                                  Il a donné l’ occase à l’ ami Ôguste Guruzique Badugür de faire une démonstration magistrale .

                                  M’ é suis régalé de sa façon et de l’ ubanité de son ton .

                                  Attachant le mec .


                                  • Pyrathome pyralene 13 février 2010 20:28

                                    Faux derche.......


                                  • Pyrathome pyralene 13 février 2010 21:01

                                    Il te reste que l’invective et la calomnie , c’est pauvre.......mais ça reflète pleinement ce que tu viens faire ici ...
                                    CQFD


                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2010 20:32

                                    Vrai derche ......


                                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2010 20:45

                                      Wald ,

                                      Pour l’ avatar y en a des moins bien , mais comme crétin on a du mal à trouver pire .....


                                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2010 20:58

                                        Depuis que Pyralène est sur ce site j’ ai cherché dans tous les bouquins d’ obstétrique l’erreur de la sage-femme qui l’ a accouché . Elle doit être en taule à l’ heure qu’ il est ....


                                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2010 21:12

                                          De temps en temps je lui apporte des oranges , tout le monde peut se tromper ..... smiley


                                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2010 21:26

                                          D’ accord avec vous Wald , tout être humain doit avoir sa chance . Soyons contre l’ évidence optimistes ... smiley


                                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 13 février 2010 21:33

                                          Peace and love .

                                          Bonne suite Wald .


                                        • Antenor Antenor 13 février 2010 20:59

                                          Le belenos de Lavaudieu avait-il un cousin breton ?
                                          http://www.kernunnos.com/deities/belenus.html
                                          http://www.kernunnos.com/celticcoins/Trinovantes/belenus_lg.JPE
                                          http://www.kernunnos.com/celticcoins/Trinovantes.html

                                          @ Emile

                                          A y regarder de plus près, c’est vrai que la distinction entre les bronzes dits celtes et ceux dits étrusques pose question. Je serais curieux de connaître très précisément les critères de classement. On a l’impression que sont considérés comme celtes uniquement ceux qu’on n’arrive pas à classer ailleurs. On est dans une situation analogue à celle de la Basse-Mésopotamie où sans traces écrites, il est quasiment impossible de dire si un vestige est sumérien ou sémite.

                                          Le christ de Lavaudieu et ses grandes oreilles :
                                          http://www.romanes.org/Lavaudieu//Notre_Dame_de_Lavaudieu_0059.html

                                          A comparer à celles du seigneur du Glauberg :
                                          http://en.wikipedia.org/wiki/File:Keltenf%C3%BCrst_Glauberg_Gesicht_2.jpg

                                          Serait-ce à Lavaudieu que César a vu la fameuse licorne ?
                                          http://www.romanes.org/Lavaudieu//Notre_Dame_de_Lavaudieu_0031.html

                                          La lune ?
                                          http://www.romanes.org/Lavaudieu//Notre_Dame_de_Lavaudieu_0077.html

                                          Tous ces « détails » interpellent.


                                          • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 21:22

                                            @ Antenor

                                            Bonjour, vos liens sont toujours très intéressants.

                                            Voyez aussi http://blogapages.files.wordpress.com/2009/07/taranis_jupiter_with_wheel_an d_thunderbolt_le_chatelet_gourzon_haute_marne1.jpg. Pourquoi y voir un Jupiter ? Son visage est auréolé comme dans le lien que vous indiquez. On pourrait tout aussi bien y voir le dieu Baal lançant la foudre et portant à son bras une réserve d’éclairs. Quant à la roue, je ne vois pas bien ce qu’elle viendrait faire dans un mythe jupitérien. En revanche, elle figure dans le symbolisme du chaudron de Gundestrup en compagnie du soleil divinisé dans la figure masculine http://www3.bell.net/sacredwheel/gundestrup.jpg


                                          • Emile Mourey Emile Mourey 13 février 2010 21:44

                                            Exactement, que faut-il attribuer aux Sumériens ? Que faut-il attribuer aux Sémites ? Surtout quand on voit la colonie sémite d’Abraham en plein pays sumérien et apparemment classe dirigeante... avant d’être expulsée. L’histoire de la colonisation est un éternel recommencement. Et en cela, les textes relatant l’histoire d’Abraham sont vraiment criants de vérité. Il faut vraiment être un Finkelstein pour ne pas le comprendre.


                                            • Brice MATINGOUT 14 février 2010 01:05

                                              J’ai une question pour laquelle une réponse m’aiderait. Si les origines orientales de culture sémetique étaient confirmées, cela reviendrait -il à dire que les gaulois viennent d’ailleurs avant de s’installer dans la Gaule ? ou au contraire, ils ont été colonisé sur place.


                                              • Emile Mourey Emile Mourey 14 février 2010 12:30

                                                @ Brice Matingout

                                                Le nom de Galli pour désigner les peuples de la Gaule n’apparait pour la première fois que sous la plume de Caton l’Ancien vers -168, pour désigner des habitants de l’Europe dont la Fance actuelle. Le mot Celte n’apparait qu’au VIème siècle chez Hécatée de Millet mais, selon moi, uniquement pour désigner les habitants de la ville de Bibracte. Toujours selon moi, le nom de Celtes s’est étendu pour désigner les habitants d’une grande partie de l’Europe. Dans ma thèse, ce mot celte aurait été apporté par des colons venus de Phénicie à partir du Xème siècle avant notre ére et donc à une population autochtone déjà en place qui ne semble pas avoir connu auparavant d’invasions importantes.

                                                Cette colonisation phénicienne s’est également faite sur les rivages de l’Afrique du Nord et peut-être même sur celles d’Afrique. S’est-elle maintenue ? Il semble que l’expansion grecque l’ait supplantée... pendant un temps. Ensuite, c’est l’histoire des peuples.

                                                Mais tout cela, ce sont des civilisations disparues.


                                              • Emile Mourey Emile Mourey 14 février 2010 12:00

                                                @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                                                J’ai un bug sur Free. Je viens donc de passer sur Explorer et vous confirme ma réponse

                                                 Je pense que le fond de notre différend trouve son origine dans l’hypothèse indo-européenne qu’en tant que linguiste vous pensez probablement fondée alors qu’en ce qui me concerne, dans mes hypothèses plutôt militaires, j’essaie de raisonner dans un monde connu par les textes, socialement et militairement organisé d’où j’exclus toute influence extérieure hypothétique.

                                                Si vous relisez bien mon article, vous constaterez que je n’ai fait que poser la question des langues écrites ou parlées que l’on pratiquait sur les rivages du pays de Cannaan et dans l’arrière pays. Qu’on n’y ait parlé que des langues sémitiques, comme vous l’affirmez, est une possibilité que je ne récuse pas, mais ce n’est pas vraiment le sujet de mon article.

                                                Le sujet de mon article est d’essayer de retrouver dans l’actuelle Palestine le nom des peuples dit philistins qui ont émigré en Gaule. Pour cela, j’ai deux indices, deux noms de peuples, l’un arrivé à Gergovie, les Kinnesioï et l’autre les Keltoï de Bibracte, tous deux cités par Hérodote, dans son langage grec (?). De notre échange, il ressort, à moins que je ne me trompe, qu’il n’est pas interdit de faire le rapprochement avec Kinneret pour le premier et Kaldaï pour le second. Voilà, c’est tout.


                                                • Emile Mourey Emile Mourey 14 février 2010 13:34

                                                  Rectificatif

                                                  Au lieu de philistins lire phéniciens.

                                                  Effectivement, les textes bibliques et les mythes sont une importante base de mon raisonnement.


                                                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 14 février 2010 23:22


                                                  M. Mourey,

                                                  Bien qu’ayant promis de ne plus vous importuner et de vous laisser à vos fantaisies autant linguistiques qu’historiques, je vous réponds à nouveau.

                                                  Bon sur votre problème de navigateur, rassurez-vous j’ai le même, donc nous sommes en situation d’égalité sur ce point-là.

                                                  Je reprends votre réponse : « Je pense que le fond de notre différend trouve son origine dans l’hypothèse indo-européenne qu’en tant que linguiste vous pensez probablement fondée alors qu’en ce qui me concerne, dans mes hypothèses plutôt militaires, j’essaie de raisonner dans un monde connu par les textes, socialement et militairement organisé d’où j’exclus toute influence extérieure hypothétique. »

                                                  A nouveau, je n’entends rien à ce que vous écrivez, çà part dans tous les sens et la seule chose que je retiens est que votre méthode ou raisonnement est fondé sur le principe certainement objectif, rigoureux et scientifique  du selon moi se manifestant assez souvent dans votre discours au travers des formules suivantes : moi, je lis ; moi, je vois ;  moi, je crois ; moi, je pense. Et qui bien entendu a empêché toute discussion sérieuse sur cette hypothèse (votre hypothèse) que vous nous invitiez à discuter en introduction de votre article. Vous n’avez tenu compte d’aucun de mes commentaires ou arguments, auquel vous répondez toujours soit par digression ou par une autre de vos fantaisistes et délirantes acrobaties rhétoriques, historiques ou linguistiques. Bref.

                                                  Là est notre différend et non mes quelques rappels (somme toute sommaire) en linguistique. Je ne me suis pas référé uniquement à la linguistique, mes commentaires se sont fondés sur les connaissances historiques et repères archéologiques, et je me suis autorisé à vous renvoyer aux textes bibliques.

                                                  En matière de linguistique, je vous rappelle tout de même que votre thèse-article repose avant tout sur les vagues ressemblances sonores que vous établissez vous-même entre différents mots ou noms. Je vous ai juste donc rappeler que la linguistique se fonde sur des éléments un peu plus consistants.

                                                  Mais revenons-y à nouveau avec la suite de votre réponse : « Si vous relisez bien mon article, vous constaterez que je n’ai fait que poser la question des langues écrites ou parlées que l’on pratiquait sur les rivages du pays de Cannaan et dans l’arrière pays. Qu’on n’y ait parlé que des langues sémitiques, comme vous l’affirmez, est une possibilité que je ne récuse pas, mais ce n’est pas vraiment le sujet de mon article. »

                                                  Rassurez-vous, j’ai lu et relu votre article bien des fois. En effet puisqu’à chacun de mes commentaires, je n’obtenais nulle réponse cohérente, j’ai procédé à une sérieuse remise en question de mes capacités de raisonnement ou de compréhension. Et à nouveau, votre article ne me fournit aucun argument sérieux ou concret.

                                                  Mais j’avoue que le passage, ci-dessus en italique, est une perle : donc si j’entends bien vous admettez la possibilité qu’au sein de l’espace proche-oriental sémitique, les habitants sémites de ces lieux aient pu parler une ou plusieurs langues sémitiques. Je sais, je suis un farceur. Non mais sérieusement : comment voulez-vous que je prenne de ce type de réflexion après notre déjà long échange ?

                                                  Et vous avez raison cela nous éloigne de votre article, où à l’évidence vous ne posez pas de question, ou si questions il y a, elles ne sont résolument pas adressées à vos lecteurs et possibles contradicteurs.


                                                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 14 février 2010 23:28

                                                  Soit, continuons : « Le sujet de mon article est d’essayer de retrouver dans l’actuelle Palestine le nom des peuples dit philistins qui ont émigré en Gaule. Pour cela, j’ai deux indices, deux noms de peuples, l’un arrivé à Gergovie, les Kinnesioï et l’autre les Keltoï de Bibracte, tous deux cités par Hérodote, dans son langage grec (?). De notre échange, il ressort, à moins que je ne me trompe, qu’il n’est pas interdit de faire le rapprochement avec Kinneret pour le premier et Kaldaï pour le second. Voilà, c’est tout.  »

                                                  Nous en arrivons au sujet de votre article, et bien entendu, vous n’avez changé d’un iota votre position. Donc ma réponse-conclusion ( soit une enième répétition de ce que j’ai déjà écrit).

                                                  Donc Kinesioï/Gergovie/Kinnereth : question : de quelle manière expliquez-vous qu’un peuple ou tribu issu des rivages du lac de Tibèriade, donc région de Galilée n’appartenant pas au littoral cananéen se retrouve en Auvergne ? et si je me force à considérer que soudainement ce peuple non-marin se dote d’une marine et migre, pourquoi donc, alors qu’il dispose supposément de la supériorité technique en matière maritime, décide-t-il de trouver refuge dans une région aussi éloignée de toute mer et au climat, à la topographie, faune et flore complètement différents de ce que ceux des rivages méditerranéens auquel notre peuple galiléen devait sans soute être habitué ?

                                                  Question encore : existe-il des vestiges de type cananéen ou galiléen en Auvergne pour la période concernée ?

                                                  Oui, mes questions semblent délirantes et absurdes, mais en cela elle ne reflète que le sentiment d’étrangeté de votre sans doute rigide contradicteur face à vos arguments.

                                                  Maintenant Keltoï/Bibracte/Kaldaï : première question : pourquoi alors que les auteurs antiques que vous citez (Hérodote/ Hécate de Millet) usent du terme keltoï pour un ensemble de peuples en Europe continentale occupant un espace approximativement situé entre la Rhénanie et le Danube (en suivant leurs écrits), pourquoi donc décrétez-vous que les dits Keltoï sont de Bibracte ?

                                                  De la même façon, considérant Hérodote et Hécate de Millet ou même votre foyer bibractien, quel lien pouvez-donc établir avec la Chaldée, sud de la Mésopotamie ?

                                                  Comment expliquez-vous la migration des Chaldéens vers Bibracte ? Par mer ? pourquoi auraient-ils opté pour la Méditerranée alors qu’ils avaient les pieds dans le Golfe Persique ? De la même façon comment donc une tribu initialement nomade et pastorale (voir brigandant) mute-t-elle en un peuple de marins qui une fois la technique maritime acquise ne trouve rien d’autre à faire que de se réfugier en Bourgogne ? à nouveau région complètement différente en tout point du Sud mésopotamien.

                                                  J’entends bien que mes questions vous sembleront absurdes voir délirantes, mais à nouveau elles reflètent mon sentiment à la lecture de vos propos fantaisistes. Quelle force étrange a bien donc pu agir sur ces peuples selon vous ? pour que soudainement ils quittent un espace connu et familier pour aller se perdre dans des régions en tout point différentes ?

                                                  Je vous ai déjà fait le coup de la Calédonie (kaled) pour vous montrer la faiblesse de vos arguments. Mais inspiré par votre prose, je vous propose d’autres éléments intéressants !

                                                  Bibracte : pourquoi ne pas y voir donc un Bab-Râ-Atoum, soit la Porte de Rê-Atoum, vous y retrouverez cette figure solaire que vous semblez apprécier, le faucon, le serpent, le dieu créateur...bref tout ces fantaisies mythologiques que vous aimez tant.

                                                  De plus, une lecture égyptienne nous rapproche de Canaan, et des Hébreux donc de l’Ancien Testament où l’influence égyptienne ne peut être ignorée.

                                                  Passons aux Chaldéens maintenant. Comme déjà écrit, ils disposent d’une façade maritime donnant sur le Golfe persique, porte de l’Océan Indien. Comme cette tribu de nomades semble particulièrement encline aux entreprises d’exploration outre-mer et somme toute douée selon vous. Imaginons donc que partant à la recherche de ces fameuses terres aux épices si prisées, ils décident de coloniser l’actuelle Indonésie. Thèse délirante direz-vous, et bien non. Usant de votre propre méthode du selon moi, je vais vous montrer comment j’aboutis à ma thèse de l’influence des Chaldéens aidé des Phéniciens en Asie du Sud-Est.

                                                  En me fondant sur la linguistique selon moi, je peux voir clairement dans Bali un Bâal proche-oriental, et dans Java ou Jah-Va voir Jah-Wa je retrouve somme toute une sonorité proche de Yahwe dont la voyellisation peut être discuté. En Jakarta, une racine phénicienne évidente apparaît : Jah-Kart-a soit à nouveau référence à Yahvé ici nommé Ja donc cela nous donne bien la Ville de Dieu ou de Yahvé. Quant au a final, on peut soit considéré qu’il résulte de l’accent malais ou qu’il est issu d’une mutation le nom originel de cette ville chaldéo-phénicienne pouvant être écrit ainsi Jah-Kart-Hay soit la Ville du Dieu Vivant.

                                                  Le folkore balînais quant à lui témoigne de l’influence sumérienne, une simple visite dans un temple balinais vous permettra de voir les rapprochement évidents que l’on peut établir entre démons balinais et sumériens. De toute manière les échanges entre Océan Indien et Golfe persique sont là pour soutenir notre thèse d’une colonisation phénico-chaldéenne de l’Indonésie durant l’Age de Fer.

                                                  Voilà M. Mourey sommairement résumée (pas assez de temps pour me livrer à une parodie plus élaborée) une thèse en suivant votre méthode du selon moi-moi, je lis ; moi, je vois ;  moi, je crois ; moi, je pense.

                                                  Quel sentiment donc avez-vous ressenti à sa lecture ?

                                                   

                                                  Sur ce, j’en ai fini de perdre mon temps à essayer de discuter rationnellement et non en fonction du tout puissant selon moi.

                                                  Cordialement,


                                                • Emile Mourey Emile Mourey 15 février 2010 10:51

                                                  @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                                                  Je comprends que vous puissiez être irrité. Je ne suis pas en effet dans la nuance.

                                                  Vous m’avez reproché de m’appuyer sur la Bible et les mythes. C’est vrai. Je considère que le texte de la Genèse rédigé par les scribes égyptiens que Moïse a emmenés avec lui - ils sont d’ailleurs plusieurs fois nommés - est un monument littéraire et d’Histoire. Je pense la même chose des textes où les auteurs antiques usent de noms mythiques pour relater des faits réels.

                                                  Pour en revenir à mon hypothèse, en relisant vos commentaires, je ne sais plus si vous admettez qu’il soit possible de rapprocher le mot kaldai (chaldéen) de keltoï (celte). Vous avez évoqué beaucoup d’exemples. Je pense que le plus intéressant serait les monnaies que j’attribue aux Eduens et qui paraissent être les plus anciennes, il s’agit des monnaies au nom de Kaledetu, kaledetoy, nom souvent abrégé sur certains exemplaires KAL-D-OU. Qu’en pensez-vous ? Normalement, il faudrait y lire le mot « keltoï » mais « kaldaï » semblerait plus proche.

                                                  Concernant Kinneret, c’est avant tout le nom d’une ville, citée plusieurs fois par la Bible. Le lac n’a fait qu’en prendre le nom. Voyez le lien que je vous ai indiqué dans mon article. Vous verrez que cette cité capitale cananéenne était beaucoup plus ouverte que l’on pense aux influences extérieures. De toutes façons, il faut attendre que les fouilles en cours se terminent pour y voir plus clair.

                                                  Quant à vos autres questions, je ne peux que vous inviter à lire mes autres articles. Nous n’avons pas la même conception concernant la localisation des populations. Pour vous, c’est simple, pour moi, c’est complexe.

                                                  Concernant l’indo-européen, c’est une interrogation qui n’est pas hors sujet dès lors que les fouilles archéologiques récentes commencent à remettre en cause l’hypothèse traditionnellement admise de l’origine des Celtes et des grandes vagues d’invasion qui nous auraient apporté ses « racines linguistiques ».

                                                  Ma principale interrogation, qui est en même temps mon principal souci, est la date d’édification des temples/églises de Mont-Saint-Vincent et du Crest, et pour le moment, le débat de ce fil n’a pas levé mes incertitudes.


                                                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 14:28


                                                  M. Mourey

                                                   

                                                  Rassurez-vous, je ne suis pas irrité. Je suis, comment dire, fasciné. Fasciné par votre étanchéité aux arguments et objections de votre interlocuteur et par votre créativité dans les champs de la linguistique, de l’histoire et de l’histoire des religions.

                                                  Donc, rassurez-vous, je suis calme.

                                                   

                                                  Bon, je ne réagirai pas à votre attachement aux textes bibliques et à la mythologie. Mais j’y reviendrai dans ce commentaire.

                                                   

                                                  La piste chaldéenne.

                                                   

                                                   Donc vous écrivez : « Pour en revenir à mon hypothèse, en relisant vos commentaires, je ne sais plus si vous admettez qu’il soit possible de rapprocher le mot kaldai (chaldéen) de keltoï (celte). Vous avez évoqué beaucoup d’exemples. Je pense que le plus intéressant serait les monnaies que j’attribue aux Eduens et qui paraissent être les plus anciennes, il s’agit des monnaies au nom de Kaledetu, kaledetoy, nom souvent abrégé sur certains exemplaires KAL-D-OU. Qu’en pensez-vous ? Normalement, il faudrait y lire le mot « keltoï » mais « kaldaï » semblerait plus proche. »

                                                   

                                                  Sur les rapprochements entre kaldaï et keltoï : je vous ai clairement exprimé mon point de vue, pour moi ils n’ont aucune pertinence ou valeur. Je vous ai juste dit que si vous vouliez persister à rapprocher ces deux noms, vous étiez libre de le faire. En aucun cas, je ne souhaite restreindre votre créativité dans le champ de la linguistique comparée.

                                                   

                                                  Maintenant avec l’intrusion de monnaies gauloises dans votre argumentation, je ne peux que confirmer la fascination que j’éprouve quant à votre créativité en matière de linguistique acrobatique !

                                                   

                                                  Par quel détour linguistique ou historique en arrivez-vous à assimiler le nom d’une monnaie gauloise avec un peuple ou pays antique oriental ?

                                                   

                                                  Je vais tout de même vous répondre sur ce point.

                                                   

                                                  Donc : Kaledetu, kaledetoy et l’abréviation KAL-D-OU que j’imagine vous avez préféré à celle de CALEDV un peu trop dérangeante pour vous, semble-t-il. Bref.

                                                   

                                                  D’un, sur les monnaies gauloises ou celtiques : elles apparaissent aux alentours du 4ème avant JC, elles sont principalement des imitations des modèles grecs datant des règnes de  de Philippe II de Macédoine (382-336 avant J.-C.) et de Alexandre III dit le Grand (336-323 avant J.-C.). On peut légitiment penser qu’elles furent introduites par les très nombreux mercenaires vendant leurs services aux différents monarques de l’espace méditerranéen. (A noter que la Marseille grecque a sans doute aussi eu un rôle important.)  

                                                   

                                                  Donc première observation : nous sommes aux alentours du IVème siècle, le monnayage gaulois est encore peu développé, on peut le relier aux modèles grecs. Qu’en est-il donc de ces fameux Chaldées auxquels vous vous raccrochez ? Et bien, ils ont tout simplement disparu de l’Histoire en même temps que l’espace babylonien est passé sous la tutelle de l’empire Achéménide (Perses) et cela quelques deux siècles (539 avant JC) avant l’apparition des premières monnaies celtiques. Donc je ne vois vraiment pas ce que les Chaldéens peuvent avoir à faire dans cette histoire. Soit.

                                                   

                                                  Etymologie : Kaledetu, kaledetoy, KAL-D-OU, CALDV

                                                   

                                                  Que l’on peut aussi retrouver sous les formes : kaltau, kaldv, kaledu, caledu, kaldov, kaldeov, kaledetov

                                                   

                                                  Et bien, je vous renverrai à la tribu connue sous le nom de Calètes ou Calētēs ou Calētī et à la Gaule Belgique, somme toute plus proche de Bibracte que ne l’était la Chaldée antique. Les différentes formes du nom de ces monnaies semblent bien renvoyer à l’oppidum gaulois localisé en Pays de Caux, situé à l’ouest du lieu dit Calidu ou Caledon et où on a effectivement trouvé des monnaies  portant l’inscription : caledv senodon .

                                                   

                                                  De là, soit je me réfère à la racine Caleto- du nom du peuple celtique habitant ces lieux, soit à leur oppidum, ce qui me donnera pour racine ou point de départ : Caletoduno-, ce qui expliquerait sans doute les diverses variantes de kaledetu.

                                                  (quant à senodon, je ne pense pas avoir besoin de vous en rappeler l’étymologie).

                                                   

                                                  Et si cette rapide explication ne vous convenait, je vous renvoie à l’Ecosse ancienne, que j’avais évoqué  avec humour et donc au nom Calédonie :

                                                   

                                                  soit aux racines caled- ( en brittonique et gallois) et kalet- en breton. Racines celtiques (possible proto-celtique à envisager) dont l’étymologie nous renvoie à l’idée de dureté voir résistance physique. (Calédonie pouvant en effet signifié soit le pays rocheux, soit le pays des hommes durs).

                                                   

                                                  Ce qui vous en conviendrait est somme toute une qualité appréciable en matière de monnaie.

                                                   

                                                  Bref, il me semble que sur l’origine du nom de ces monnaies gauloises, la piste chaldéenne soit bien mince alors que la piste celtique (racine caled ou kalet) ou locale (Gaule Belgique : Calètes) semble plus prometteuse et pertinente.


                                                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 14:34


                                                  Suite.

                                                   

                                                  Retour à Canaan.

                                                   

                                                  Vous écrivez donc : « Concernant Kinneret, c’est avant tout le nom d’une ville, citée plusieurs fois par la Bible. Le lac n’a fait qu’en prendre le nom. Voyez le lien que je vous ai indiqué dans mon article. Vous verrez que cette cité capitale cananéenne était beaucoup plus ouverte que l’on pense aux influences extérieures. De toutes façons, il faut attendre que les fouilles en cours se terminent pour y voir plus clair. »

                                                  J’ai pour vous une question simple qui ne requiert qu’un raisonnement, lui-même tout aussi simple : pensez-vous que le lac de Kinnereth existait avant la ville du même nom ?

                                                   

                                                  J’imagine que vous me répondrez oui, en tout cas je le souhaite…Donc, maintenant je vous invite à trouver une carte satellite de la zone en question, soit la Galilée et d’observer attentivement la forme de ce lac. Ensuite, recherchez quelques représentations d’un kinnor (d’ailleurs cité en Genèse 4, 21), donc d’une lyre ; au pire une kithara grecque fera l’affaire. Maintenant comparez la forme de l’instrument et celle du lac.


                                                  (passage de la Bible Genèse 4, 21 :


                                                  « Le nom de son frère était Jubal : il a été le père de tous ceux qui jouent de la harpe (kinnor) et du chalumeau (flûte). »)

                                                   

                                                  Bref, Kinnereth est bien le nom donné au lac, en raison de sa forme lyrique, la ville l’empruntera plus tard.

                                                   

                                                  De toute manière, je ne vois pas l’intérêt de discuter de ceci, étant donné que vous vous référez aux fouilles archéologiques de Tell Beyt Yerah.

                                                   

                                                  Vous m’avez rappelé l’importance de cette ville, et à nouveau je vous poserai la question du lien entre cette ville et votre thèse.

                                                   

                                                  Cette ville, si je m’en tiens au site auquel vous me renvoyez (et aux quelques recherches que j’ai effectué) fût puissante ou développé à l’époque du Bronze Ancien, soit une période allant approximativement   de 3300 à 2200 avant JC, et donc au minimum plus d’un millénaire avant l’époque qui nous concerne !

                                                   

                                                  Bref.

                                                   

                                                  Je ne vais pas développer plus avant sur les diverses théories concernant l’origine hypothétique des PIE, ce n’est pas le sujet ni de votre article, ni de notre échange, mais je vous rappellerai juste qu’aucune des théories sur le foyer originel des PIE (proto-indoeuropéens) ne les place dans l’espace situé entre Canaan et la Chaldée. La région la plus proche évoquée parfois étant l’Anatolie. Mais à nouveau, je me répète cela se passe des millénaires avant la période qui nous intéresse. Quant aux Celtes, on peut presque leurs divers périples à la trace (Hallstatt, la Tène, Danube, etc.…). et les seuls Celtes que je vois dans la région arrivent bien après, et sont connus sous le nom de Galates qui nous renvoie à la racine que je vous ai déjà donné : keleto.

                                                   

                                                   

                                                  Sur ce, je vais conclure en vous renvoyant à votre conclusion : « Ma principale interrogation, qui est en même temps mon principal souci, est la date d’édification des temples/églises de Mont-Saint-Vincent et du Crest, et pour le moment, le débat de ce fil n’a pas levé mes incertitudes.  »

                                                   

                                                  Je vous dirai donc que je ne vois toujours pas l’intérêt d’imaginer un mouvement migratoire d’origine cananéo-chaldéenne vers la Bourgogne au Xème siècle avant JC pour résoudre votre souci de datation de complexes religieux gaulois. Il est donc certain que notre débat ne peut relever aucune de vos certitudes, puisqu’il n’y a strictement RIEN A VOIR entre la Chaldée ou le Canaan antique et la datation de complexes religieux gaulois.

                                                   

                                                  Cordialement,


                                                • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 14:40

                                                  * correctif :

                                                  "Il est donc certain que notre débat ne peut relever aucune de vos INcertitudes..."

                                                • octavien octavien 14 février 2010 13:25

                                                  Tiré de votre article au début et à la fin

                                                  « Mon hypothèse est la suivante »...« Si l’Espagne a été une terre de colonisation phénicienne, on ne voit pas pourquoi la Gaule ne l’aurait pas été aussi »

                                                  Voila pourquoi personne dans les milieux scientifiques ne vous prend au sérieux : vous supposez, vous imaginez en vous basant sur des chapiteaux d’une église médiévale avec des lions (la présence de l’image du lion n’a rien d’extraordinnaire dans une église chrétienne)

                                                  Bon c’est sur vos réveries sont très belles alors pourquoi ne pas les publiées dans une collection de romans de fantaisie.

                                                   Ce genre est très respectable et très apprécié, cela vous vaudrait des louanges au lieu des reproches et moqueries que votre obstination à présenter vos écrit comme non romanesque ne peut que vous apporter.


                                                  • rocla (haddock) rocla (haddock) 14 février 2010 21:11

                                                    J ’aime bien écrire :

                                                    O Ôguste Insanitante Bügüdûrité Flamboyante Irisée Clémentitude Gürüzité

                                                    Comment vas-tu Nénesse ?

                                                    One againité on the road ...


                                                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 février 2010 08:00

                                                      Comment expliquez-vous la migration des Chaldéens vers Bibracte ? Par mer ? pourquoi auraient-ils opté pour la Méditerranée alors qu’ils avaient les pieds dans le Golfe Persique ? De la même façon comment donc une tribu initialement nomade et pastorale (voir brigandant) mute-t-elle en un peuple de marins qui une fois la technique maritime acquise ne trouve rien d’autre à faire que de se réfugier en Bourgogne ? à nouveau région complètement différente en tout point du Sud mésopotamien.

                                                      Ô Badguru First Premier Der Erste Fulgurant Jaillissant :

                                                      Passe qu’ en Bourgogne ils ont trouvé la moutarde de Dijon alors que jusqu’ à présent les Chaldéens avaient que le Ketchup Heinz .

                                                      Il y avait aussi dans l’ abbaye Cistércienne de Cîteaux des élevages de coqs au vin .C ’ est pourquoi les cocos vinrent .

                                                      Comme vin il y avait du Pommard , Clos Vougeot , Côtes de Beaune et plein de bonnes choses . D’ ailleurs sur le marché de Beaune le samedi matin il y avait également un marchand de pain d’ épice Mulot et Petitjean .

                                                      Plein de raison pour s’ établir ...... smiley


                                                      • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 08:43

                                                        Bahhh…

                                                        mon moussé groncheux, Son Ôguste Insanité voit que tôaaa-zôssi est un zexperteux ès nanalyse zozostorique ! Zavoue ke l’aspect archéogastrozomique m’avait zéchappé !

                                                        Zé donc Môaaa-je s’incline en toute humilitude zé modesterie : zincèrales respectuations Mon capîteux !

                                                        Zé donc pris note des zéléments ôtan gastrochéolozik ke zozographique, et v’là ma zazalyse  zozolonguistique :

                                                        Très cher capiteux maritime, v’là CONment je vôaa l’affaire :

                                                        Dans côtes de Beaune, Môaa-je vois clairement : Ba’u’An soit la théofusion de Ba’u et An : tout deux zissus du panthéon zumérien : Ba’u zétan la divinitude agricole (dont la représentation en charrue évoque naturellement le terroir bourguignon) et An le dieu du ciel..

                                                        quant zô e’ de la fin derrière le mô, Môaaa-je pônse zé zimagine que l’usage zextrême intensatoire de kôt de Ba’u’An favorise la dikléklie de la zone languaire..et donc l’addizion de ze zen fin zoirée...ou plutô za dépend du persobolizme...bahhh…

                                                        Pareil dans Senonais, Môaaa-je vois la contraction théofuseuse de Sin-An-Ea, nezepadonk ? donc la Moon, le Zky et la Sachiesse : zoit du triolizme cosmothéozobique évoluzionnaire. Zétipa ?

                                                        Zur ces zéléments zà décharge probateuse, ze partage maintenant votre point de vizion. Ze vous remerzie de zailleurs de m’avoir ampoulé zôtan !  

                                                        Par Con-treûhhh pour les zôtres, ben ze travaille dessus avec sériosité érudante zintextensive !

                                                        koike zelà ne soit qu’une zypotheûse, Môaaa-je crois bien voir dans Charolles la forme Shâr-Eole, ze ki suposerai donk zà la fois une zinfluence féérunienne zé héllénocrêteuse… ke zen penzez-vous ?

                                                        Môaaa-je vous remerzie sincèralement de votre ampoulage zecoursif…

                                                        Bahhhhhhhhh…

                                                        Ze VOIS TOUZZZ !!!

                                                         

                                                         

                                                         

                                                         


                                                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 février 2010 09:07

                                                        Son Altessérénitudité Excellentissime Montagnante Colineuse genre Hymalaya Et le Reste  :

                                                        Par la malgrénité que j’ avais écrit mon postulatoir enlignement sidi-dessus j’ avais la pensénitude que de réponse point je ne recevrais ;

                                                        J’ ébahis donc de voir que le petit people n’ indiffère en aucun cas ( une seule syllabicité ) votre si tellement tant et plus Grandissimme et autre Sommet de l’ Altitude d’ en haut .

                                                        Je doigt vous signaler avec mon index que le mot nez nu phare ne sait crie pas comme ça .

                                                        A part ce petit incident entre nos deux patries respectives , l’ incendie est Cloclo genre lundi au soleil .

                                                        Veuillez vouloir avaloir tous mes vouluements volumétriques et vouloireux .

                                                        PS .

                                                        Péesse !!


                                                        • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 10:11


                                                          Baaahhhhhh…petit moussé aqueux !

                                                           

                                                          Ke nini…

                                                           

                                                          Bien mal ke Son Ôguste Insanité, Môaaa-je, dans toute ma divinesque splenditude, trôonnne théorbitalement dans sa toute majestude zénithique, Môaaa-je est plein de misécordante magnanimitude et de CON-pathie pour ses bovides minimo plèbesques.

                                                           

                                                          Zé donk, leurs mêuuhhhlements bovidolarviques zatteignent ses divinesques orifices ouïques et le rappellent zà la terratitude argilique.

                                                           

                                                          Vazenpé donk créatuture du ZenBâ et rappelle-tôaaaa :

                                                           

                                                          Môaaa-je zé la Véritude Zabsolante, zé la Magnanimitude misécordiale, zé la Splenditude luminante du Zen-Ô : Lui-je zé votre Sacritude guruesque zé divinesque !!!

                                                           

                                                          Zamen zé zamen zenkor…

                                                           

                                                          E hop, bovides larvaires zé bienzaimés : petite zession génuflexatoire, vénérateuse zé louangique ! pronto fissa zavant que le courroux guruïque vous masse-gégennise !!!

                                                           

                                                          ZE VOUS VOIS TOUZZZZZ !!!


                                                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 15 février 2010 10:14

                                                          Tu m’ fé trop rire Gürülulu  smiley


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 10:29


                                                            bahhh...Son Ôguste Insanité, Môaaa-je zé bienhappieuse de vous zygomater zainsi...

                                                            Zependant, Môaaa-je ne vous dispônsera pâ de la génuzession alléluïque ! é ke za frotte bien des genoux zé du frontal !!! Non mé...

                                                            Bahhhhh....la zumilitude bovidique zénuflexatoire empêche l’égareûhhhment du zeptel.

                                                            Ze TE VOIS p’tit barbeux moussu !

                                                            bahhhh..zenkor.... 


                                                          • Emile Mourey Emile Mourey 15 février 2010 17:58

                                                            @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                                                            Je préfère l’expression KALDOU car il me semble qu’elle résume bien l’essentiel de la signification du mot. Et je répète que c’est le mot keltos qu’on se serait attendu à voir sur ladite monnaie. Je viens de relire un récapitulatif des fouilles des tumulus aux âges du fer dans la vallée de la Saône. Je n’y ai trouvé qu’une seule pièce monnaie et elle est au nom de Kaledetu. Que voulez-vous, on est bien obligé de tenir compte de l’archéologie.

                                                            Votre comparaison du lac de Galilée avec la forme d’une lyre est ingénieuse et même intéressante bien que la lyre représentée sur les monnaies juives de Massada n’ait pas tout à fait cette forme. En revanche, cette forme de lyre se retrouve bien dans les BD d’Astérix et même en Gaule. Bref , il n’est pas besoin de se refèrer au lac de Galilée pour savoir que depuis le roi David et même avant, on en jouait, Homère dixit.

                                                            Vous me redemandez quel est le lien que je fais entre Kinneret et les Kinnesoï que je situe à Gergovie en suivant Hérodote, je vous répond une nouvelle fois que c’est un lien linguistique qui n’est pas plus absurde que d’autres rapprochements, d’autant plus qu’il se calque sur le rapprochement phénicien/celte que j’ai longuement développé dans mes articles. Il en est de même pour mon rapprochement Kaltaï/keltos. Voyez mes articles où j’explique à partir des traductions de textes pourquoi je fais des premiers Celtes les habitants d’une seule ville Bibracte au Mont-Saint-Vincent et non, comme vous le dites de toute l’Europe comme si ces Celtes étaient issus d’une vague d’invasion, thèse qui a aujourd’hui du plomb dans l’aile.

                                                            Concernant le mot chaldéen, on ne peut pas le réduire aux seuls habitants de votre royaume de la Mésopotamie du sud. C’est un nom qui a dépassé les frontières et probablement même avant que la Bible en parle. L’imbrication de colonies de différentes origines en pays de Canaan est un fait constaté déjà au temps d’Abraham. On ne peut pas suivre votre raisonnement sinon il faudrait dire que les Arabes ne sont qu’en Arabie et les juifs qu’à Jérusalem.

                                                            Quant à l’origine des Proto-européens, on en est encore dans les hypothèses. Est-ce vous qui m’avez signalé une influence mycénienne en Anatolie, je ne me rappelle plus ? Plus intéressantes sont les fouilles archéologiques menées en Syrie. De toutes façons, même si n’admettez pas la possibilité d’une pénétration du grec dans la région, je n’en fais pas un sujet de polémique puisque j’accepte une trace sémite dans la pièce de Kaledetu.

                                                            Bien sûr qu’il existe des trous dans le tissu de l’Histoire qu’on essaie de reconstituer mais il y a des noms qui laissent des traces, tels que celui de chaldéen, ce qui montre bien qu’il ne s’agit pas seulement d’un nom éphémère d’habitants d’un petit royaume qui s’est trouvé réduit à un moment de l’Histoire.

                                                            Séphoris était la capitale de la Galilée au temps d’Hérode. Avant Séphoris, ce ne pouvait être qu’une localté portant le nom de Cana, puisqu’il y a pays de Canaan. Où situez-vous Cana sinon près du lac de Galilée ? Où situez vous les descendants des habitants de Kinneret sinon près du lac de Galilée ? Donc, vous supposez que ces habitants ont changé de nom, peut-être ? mais vous n’en avez pas la preuve, d’autant plus que Kinneret est encore cité par la Bible au temps de Josué.

                                                            Oui, je soutiens qu’il y a eu un important mouvement migratoire venu du pays de Canaan et que ce n’est pas les seules petites localités côtières méditerranéennes qui ont pu l’absorber, mais le couloir Rhône/Saône jusqu’à l’endroit où il n’était plus navigable, en Bourgogne du Sud. C’est de là qu’est parti l’expansion des Celtes, dans ce sens, et non dans le sens contraire que vous imaginez en dépit du bon sens.

                                                            Concernant cette émigration, une des thèses actuelles serait qu’il y aurait eu une précolonisation phénicienne dès le Xème siècle mais qui n’aurait vraiment été manifeste qu’à partir du VIème siècle ou un peu avant.


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 19:26


                                                            M. Mourey

                                                             

                                                            Considérant qu’avec ce dernier commentaire, vous êtes définitivement entré en phase délirante, mes efforts pour vous ramenez à la réalité semblant n’avoir eu aucun effet : je ne vois pas l’intérêt de poursuivre plus avant cet échange dont l’absurdité ne fait que s’accroître au fil du temps. Disons que ma fascination s’est transformée en lassitude.

                                                             

                                                            Je vais vous répondre une dernière fois : sommairement et succinctement, n’ayant plus la volonté de me répéter encore et encore.

                                                             

                                                            Donc rapidement : « Je préfère l’expression KALDOU car il me semble qu’elle résume bien l’essentiel de la signification du mot. Et je répète que c’est le mot keltos qu’on se serait attendu à voir sur ladite monnaie. Je viens de relire un récapitulatif des fouilles des tumulus aux âges du fer dans la vallée de la Saône. Je n’y ai trouvé qu’une seule pièce monnaie et elle est au nom de Kaledetu. Que voulez-vous, on est bien obligé de tenir compte de l’archéologie.  »

                                                             

                                                            D’accord vous préférez l’expression KALDOU quand bien même je vous ai fourni une liste non exhaustive des différentes variantes.

                                                             

                                                            Quant à votre « c’est le mot keltos qu’on se serait attendu à voir sur ladite monnaie » en vertu de quoi, une monnaie devrait être dénommée keltos ? Les inscriptions numismatiques répondent à des choix fondés sur des raisons diverses et variées.

                                                             

                                                            Ensuite, je vous ai renvoyé à l’oppidum des Calètes, où nombre de monnaies ont été trouvées avec des inscriptions dont je vous ai fourni la liste dans mon précédent commentaire.

                                                             

                                                            Ensuite, il n’y a aucune raison de lier ces monnaies à la Chaldée : le modèle originel est grec, macédonien : cela vous n’y changeriez rien !

                                                             

                                                            Si ces monnaies présentaient une ressemblance avec une monnaie orientale (chaldéenne), je vous aurai suivi sur cette piste, nous aurions été dans la situation où le nom de l’objet est issu ou se confond avec celui de la peuple/région/pays/zone d’origine… (exemple simple avec notre défunt franc : que l’on a pu retrouvé en franc suisse, franc belge, franc CFA .)

                                                             

                                                            Mais ce n’est pas le cas pour les monnaies gauloises et plus largement celtiques. Donc  mise à part, votre restriction arbitraire à la formule KALDOU, et vos délires nourris par vos obsessions, votre thèse, votre discours ne tiennent sur rien de concret, ni même sur un semblant de raisonnement. Bref du vent, du vide : le néant !

                                                             

                                                             Suite : « Votre comparaison du lac de Galilée avec la forme d’une lyre est ingénieuse et même intéressante bien que la lyre représentée sur les monnaies juives de Massada n’ait pas tout à fait cette forme. En revanche, cette forme de lyre se retrouve bien dans les BD d’Astérix et même en Gaule. Bref , il n’est pas besoin de se refèrer au lac de Galilée pour savoir que depuis le roi David et même avant, on en jouait, Homère dixit. »

                                                             

                                                            Ce n’est pas MA comparaison : l’étymologie citée et expliquée, puis illustrée n’est pas une supposition, mais l’étymologie la plus probable en raison de tout ce que vous ai déjà expliqué. ensuite, l’argument de la représentation graphique (donc schématique ou symbolique) d’une lyre sur des monnaies juives et donc dépendantes du talent de leur producteur, je ne le relèverai même pas tant cela est affligeant ! sur la suite et l’évocation du roi David ou Homère et la mise en parallèle avec mon explication, je vous laisse vous-même jugé de l’absence complet d’intérêt ou de pertinence de ce passage.   

                                                            allez, continuons donc : « Vous me redemandez quel est le lien que je fais entre Kinneret et les Kinnesoï que je situe à Gergovie en suivant Hérodote, je vous répond une nouvelle fois que c’est un lien linguistique qui n’est pas plus absurde que d’autres rapprochements, d’autant plus qu’il se calque sur le rapprochement phénicien/celte que j’ai longuement développé dans mes articles. Il en est de même pour mon rapprochement Kaltaï/keltos. Voyez mes articles où j’explique à partir des traductions de textes pourquoi je fais des premiers Celtes les habitants d’une seule ville Bibracte au Mont-Saint-Vincent et non, comme vous le dites de toute l’Europe comme si ces Celtes étaient issus d’une vague d’invasion, thèse qui a aujourd’hui du plomb dans l’aile. »

                                                             

                                                            D’un : il n’y a aucun lien linguistique : il n’y a que votre méconnaissance de la linguistique et de la manière dont s’opèrent les transferts ou emprunts entre langues, ainsi que votre obsession délirante qui vous permettent d’y voir un quelconque lien.

                                                             

                                                            De deux : que ce soit Hérodote ou Hécate de Millet, de leurs écrits nous ne pouvons que déduire que les Keltoï occupaient un espace approximativement situé entre la Rhénanie et le Danube ! et quand bien même, j’évoquerai en jouant sur les ambiguïtés du texte, une présence celte dans la péninsule ibérique : je ne pourrai lier Keltoï qu’aux Celtici soit une tribu apparenté au groupe lusitanien soit au groupe celtibère mais en aucun cas à Canaan ou à la Chaldée !

                                                             
                                                            Suite du délire : « Concernant le mot chaldéen, on ne peut pas le réduire aux seuls habitants de votre royaume de la Mésopotamie du sud. C’est un nom qui a dépassé les frontières et probablement même avant que la Bible en parle. L’imbrication de colonies de différentes origines en pays de Canaan est un fait constaté déjà au temps d’Abraham. On ne peut pas suivre votre raisonnement sinon il faudrait dire que les Arabes ne sont qu’en Arabie et les juifs qu’à Jérusalem. »

                                                             

                                                            Décidément cela ne s’arrange pas ! Pourquoi appelons-nous donc par exemple un Allemand un Allemand et un Tchèque un Tchèque, ou bien encore un Papou un Papou un Turc un Turc, etc… ??? Pourquoi donc ? Parce qu’ainsi, nous sommes à même de les différencier entre eux et aussi parce que chaque peuple se définit par une identité particulière et son en fait partie.

                                                             

                                                            Et les Chaldéens historiques, non pas ceux issus de vos fantasmagories, sont un peuple sémite du Sud mésopotamien, de culture à l’origine pastorale et nomade (comme les Araméens, ou d’autres peuple sémites) qui ont pris le pouvoir en Babylonie (625-539 av JC), et ont formé la XIème dynastie soit l’Empire Néo-Babylonien ! Cela est précis, documenté, daté : l’écriture existant depuis quelques millénaires déjà dans cette région.


                                                            suite : « Quant à l’origine des Proto-européens, on en est encore dans les hypothèses. Est-ce vous qui m’avez signalé une influence mycénienne en Anatolie, je ne me rappelle plus ? Plus intéressantes sont les fouilles archéologiques menées en Syrie. De toutes façons, même si n’admettez pas la possibilité d’une pénétration du grec dans la région, je n’en fais pas un sujet de polémique puisque j’accepte une trace sémite dans la pièce de Kaledetu. »

                                                             

                                                            sans commentaire : ce passage relève soit de l’absurde, soit du délire…absurde et partant dans toutes les directions.

                                                             « Bien sûr qu’il existe des trous dans le tissu de l’Histoire qu’on essaie de reconstituer mais il y a des noms qui laissent des traces, tels que celui de chaldéen, ce qui montre bien qu’il ne s’agit pas seulement d’un nom éphémère d’habitants d’un petit royaume qui s’est trouvé réduit à un moment de l’Histoire.  »

                                                             

                                                            Mais je n’ai jamais dit cela : je vous ai dit qu’en prenant le pouvoir en Babylonie, ils formaient la XIème dynastie des rois babyloniens et donc l’empire Néo-Babylonien ! Donc non pas un petit royaume, ou un nom éphémère ! Simplement avant cela, ils nomadisaient avec leurs troupeaux ou se livraient au brigandage (leur nom comme groupe ethnique différencié n’apparaît qu’au Xème siècle !), et après cela ils disparaissent de la scène historique, subjugué par l’empire Achéménide naissant.

                                                            Ne lisez-vous donc pas ce que j’écris ?? Je l’ai écris plusieurs fois depuis le début de notre échange.


                                                            Allez encore mieux : « Séphoris était la capitale de la Galilée au temps d’Hérode. Avant Séphoris, ce ne pouvait être qu’une localté portant le nom de Cana, puisqu’il y a pays de Canaan. Où situez-vous Cana sinon près du lac de Galilée ? Où situez vous les descendants des habitants de Kinneret sinon près du lac de Galilée ? Donc, vous supposez que ces habitants ont changé de nom, peut-être ? mais vous n’en avez pas la preuve, d’autant plus que Kinneret est encore cité par la Bible au temps de Josué. »

                                                             

                                                            Que viennent Séphoris, Cana et Hérode maintenant ??? saut temporel ? rupture du continuum espace-temps ? bref encore du n’importe quoi !

                                                             

                                                            Enfin, nous approchons de la fin : « Oui, je soutiens qu’il y a eu un important mouvement migratoire venu du pays de Canaan et que ce n’est pas les seules petites localités côtières méditerranéennes qui ont pu l’absorber, mais le couloir Rhône/Saône jusqu’à l’endroit où il n’était plus navigable, en Bourgogne du Sud. C’est de là qu’est parti l’expansion des Celtes, dans ce sens, et non dans le sens contraire que vous imaginez en dépit du bon sens. Concernant cette émigration, une des thèses actuelles serait qu’il y aurait eu une précolonisation phénicienne dès le Xème siècle mais qui n’aurait vraiment été manifeste qu’à partir du VIème siècle ou un peu avant. »

                                                             

                                                            OUI, il y a eu des mouvements migratoires depuis l’espace phénico-cananéen : nous les connaissons il s’agit de l’expansion de l’empire maritime phénicien, matérialisée par des comptoirs et l’empire Carthaginois : et NON il n’y a aucune trace de peuplement originaire du littoral syropalestinien en Bourgogne !

                                                             

                                                            OUI, l’expansion des Celtes peut être suivi à la trace : elle va de l’Est à l’Ouest de l’Europe Continentale (espace danubien vers espace germanique, puis encore plus à l’Ouest, puis Nord et Sud (Iles brittaniques et Péninsule Ibèrique)  et NON elle ne part de la Bourgogne !

                                                             

                                                             

                                                            Sur ce : basta ! il ne sert à rien de discuter à vous : vous n’entendez rien que ce soit en histoire, que ce soit en linguistique, que ce soit en archéologie, que ce soit en histoire des religions…Bref au choix : soit cela relève du délire soit du n’importe quoi selon votre infaillible méthode du selon moi   


                                                          • Emile Mourey Emile Mourey 15 février 2010 19:46

                                                            @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                                                            Oui, c’est bien ce que je disais, vous êtes très énervé.


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 19:59


                                                            M. Mourey :

                                                            je ne suis pas énervé mais lassé. Considèrant que notre échange ne rime strictement à rien, puisque jusqu’à présent vous n’avez pas su me fournir de réponses construites, d’arguments concrets ou d’objections fondées, quel peut bien donc être l’intérêt de continuer cet échange ?

                                                            je ne vais pas tout de même continuer, encore et encore, à vous suivre dans vos digressions permanentes, vos interprétations délirantes et autres fantaisies.

                                                            Il n’y a là aucun énervement, un simple constat.


                                                          • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 15 février 2010 20:28

                                                            Badguru,

                                                            Cela ne sert à rien. Ce sourd a déjà épuisé plusieurs intervenants qui ont essayé de lui démontrer ses lacunes immenses dans les domaines de l’histoire, de l’archéologie, de la linguistique, de l’anthropologie, de la numismatique, et même du latin. En vain, et je me demande même aujourd’hui s’il ne s’agirait pas d’un robot (mais son site est là pour prouver le contraire) inventé pour faire sombrer les lecteurs d’AV dans un autre monde. Ou bien il s’agirait d’un essai de roman feuilleton, mais - et je l’ai déjà dit - il y manque alors les personnages pour faire vivre l’œuvre.

                                                            Tenter de démontrer les errements des hypothèses échafaudées par Mourey revient à entrer dans un univers parallèle. au risque d’y perdre sa santé mentale.

                                                            Mais bref, comme je l’ai dit plus bas, il ’est même pas original puisque nous avons trouvé sa source.


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 20:38


                                                            @Spartakus FreeMann :

                                                            en effet, description réaliste de l’étanchéité de M. Mourey. L’aspect univers parallèle m’est venu à l’esprit, je lui avais bien demandé si il en voulait à ma santé mentale et me destiner donc à une cruelle réclusion entre quatre murs capitonnés : il ne m’a pas répondu. Que dois-je donc en conclure ?

                                                            Sinon oui, technique efficace de diversion/digression constante pour fatiguer le contradicteur et ne jamais répondre à aucune question. L’expérience martiale sans nul doute... 

                                                            Bref...forfait : abandon motivé par l’instinct de préservation...de mon intégrité mentale. 


                                                          • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 15 février 2010 21:33

                                                            Je pense que vous avez réussi, Badguru, à éclairer plus d’une lanterne - dont la mienne, ce ne fut donc pas si vain.

                                                            Mais oui, j’ai déjà vu cette rhétorique - car il ne s’agit que de cela en fin de compte - à l’œuvre avec d’autres commentateurs. Il ne répond pas aux véritables questions, celles qui importent, mais sur les marges, un peu à la manière d’un tirailleur embusqué. Il attend ensuite l’épuisement de la traque pour prendre à revers la position principale. Et lorsque ce combat d’escarmouches ne réussit pas, il se retire derrière ses positions en clamant victoire par abandon de l’ennemi. Un peu vietcông comme technique, et très efficace quand on n’y prête pas attention.


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 15 février 2010 21:47


                                                            @ Spartakus FreeMann

                                                             

                                                            Parfaitement résumé. Devinant cette stratégie de la rhétorique acrobatique, somme toute assez évidente, je lui avais d’ailleurs écrit en introduction de l’un de mes commentaires : « M. Mourey Je reconnais bien là l’empreinte d’une martiale expérience : d’abord tenter de saper la combativité de l’adversaire en le harcelant (ce qui pour ce qui me concerne vous a vu me faire tourner en bourrique en ne répondant pour ainsi dire à aucune de mes questions ou objections et en partant dans les digressions les plus diverses et variées…) et enfin l’estocade finale à savoir cette réponse autant sommaire en forme qu’en argumentation. »

                                                             

                                                            Oui, harcèlement et diversion afin d’épuiser l’ennemi en partant dans toutes les directions possibles et en s’éloignant constamment du sujet ou bien encore tenter de prendre à défaut le contradicteur plutôt que répondre aux questions…Bref sur que c’est un peu guerilla style ! Grosso modo : attendre que l’ennemi lassé ou proche de l’internement psychiatrique d’urgence abandonne de lui-même la place…pas vraiment glorieux comme victoire.

                                                             

                                                            C’est dommage.  

                                                             


                                                          • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 16 février 2010 09:38

                                                            Badguru,

                                                            M. Mourey ne veut pas dialoguer et échanger des points de vue, ou même trouver un contradicteur. Il ne veut qu’alonger le fil de sa pensée, un peu à la manière de ces longues diatribes échangistes en club d’historiens de saint à seth.

                                                            Si un jour l’on découvrait une tablette sur le Beuvray avec écrit dessus « ici était bibracte », il nierait encore la chose.


                                                          • Antenor Antenor 16 février 2010 11:05

                                                            « OUI, l’expansion des Celtes peut être suivi à la trace : elle va de l’Est à l’Ouest de l’Europe Continentale (espace danubien vers espace germanique, puis encore plus à l’Ouest, puis Nord et Sud (Iles brittaniques et Péninsule Ibèrique)  et NON elle ne part de la Bourgogne ! »

                                                            Vos livres sur les Celtes datent du début du 20ème siècle ? La Bourgogne faisait partie du Complexe Nord-Alpin où sont apparues les cultures des « Champs d’urnes », de Hallstatt et de La Tène.


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 16 février 2010 16:10


                                                            @antenor : 

                                                             

                                                            « Vos livres sur les Celtes datent du début du 20ème siècle ? La Bourgogne faisait partie du Complexe Nord-Alpin où sont apparues les cultures des « Champs d’urnes », de Hallstatt et de La Tène. »

                                                             

                                                            C’est bien ce que je disais : les seules réponses visent uniquement à tenter de prendre à défaut le contradicteur. Et ici, me prendre à défaut sur une phrase courte mais suffisamment claire pour comprendre l’idée d’un axe Est-Ouest.

                                                             

                                                            Donc : d’un, je vous renvoie à l’introduction de mon commentaire où j’ai précisé que ma réponse cette fois serait sommaire et succincte : et donc effectivement mon passage sur le mouvement historique d’expansion des Celtes est sommaire et succinct : ce que vous auriez dû simplement retenir est l’idée d’un mouvement Est-Ouest. Et non d’un mouvement ayant pour foyer la Bourgogne.

                                                             

                                                            Donc Hallstatt et la Tène : en disant que le mouvement se faisait de l’espace danubien vers l’espace germanique, je pensais bien à ces deux périodes de l’Age du Fer : période d’expansion et de rayonnement pour les Celtes.

                                                             

                                                            Donc selon toute vraisemblance, Hallstatt précédant la Tène, la diffusion ou expansion suit bien un mouvement Est-Ouest en toute logique, quand bien même la Bourgogne appartiendrait au Complexe Nord-Alpin.

                                                             

                                                            Sur la civilisation des Champs d’urnes, vous donnez dans l’anachronisme ou à la manière de M. Mourey appréciait les sauts temporels : cette civilisation appartient à la période de l’Age du Bronze (final) et non à celle de l’Age du Fer. Et nous parlons alors de groupes indo-européens indéfinis et non de Celtes. De plus rien dans son expansion  d’expansion ne témoigne d’un foyer bourguignon, mais plus d’un mouvement issu de l’espace germanique et/ou nord germanique.

                                                             

                                                            A nouveau : il serait intéressant de se montrer clair et cohérent, et de ne pas évoquer des peuples ou des périodes ne concernant pas le sujet de l’article : je rappelle tout de même que M. Mourey nous renvoie sans cesse au Xème avant JC.

                                                             

                                                            Cultures celtiques (voir protoceltiques) sont elles bien associées à l’Age du Fer donc Hallstatt (approximativement 800-500 avant JC) et la Tène (approximativement 500-50 avant JC) donc nous ne sommes plus au Xème siècle avant JC.

                                                             

                                                            Et j’aimerai donc que vous m’expliquiez comment avec un hypothétique foyer originel celtique bourguignon, j’arrive avec un mouvement qui part d’Europe Centrale (espace danubien) pour se développer vers l’Ouest ??

                                                             

                                                            Donc, je me répète : confondre périodes (Bronze/Fer) et groupes ethniques, pour exemple ne pas différencier pour exemple les Celtes ethnie différenciée de l’Age du Fer et les groupes indoeuropéens ou préceltiques indéterminés de l’Age du Bronze n’aide en rien à rendre crédibles des hypothèses déjà fragiles.

                                                            Il y a un moment où il faut savoir de quoi l’on parle et non pas partir dans tous les sens, sans aucune cohérence ou logique.

                                                            Cordialement,

                                                             


                                                          • Antenor Antenor 17 février 2010 11:47

                                                            @ Badguru

                                                            La séparation âge du Bronze/âge du fer est loin d’être aussi nette que vous la présentez. Au premier age du fer, seules les élites employaient le fer, l’essentiel de la population vivait encore comme au bronze final. Les Allemands regroupent d’ailleurs ses deux phases dans la « culture de Hallsatt ».

                                                            C’est vrai que sans traces écrites, on ignore si les peuples du complexe nord alpin étaient déjà des Celtes au bronze final, c’est une question qui est loin d’être tranchée.

                                                            Par contre, je ne comprends toujours pas ce qui vous fait dire que la culture de Hallstatt (1er age du fer) est née sur le Danube. On en trouve des manifestations très précoces dans l’Est de la France (tombes de cavaliers à épée). D’après ce que disent les archéologues, la diffusion a été si rapide qu’il est impossible de dire avec précision dans quelle zone elle est apparue.

                                                            Hallstatt et La Tène sont des sites importants mais plus personne ne pense que les cultures qui portent leurs noms sont nées spécifiquement à ces endroits.

                                                            Cordialement


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 17 février 2010 20:19


                                                            @antenor

                                                             

                                                            Sur la première partie de votre message, où vous écrivez : « La séparation âge du Bronze/âge du fer est loin d’être aussi nette que vous la présentez. Au premier age du fer, seules les élites employaient le fer, l’essentiel de la population vivait encore comme au bronze final. Les Allemands regroupent d’ailleurs ses deux phases dans la « culture de Hallsatt ».  » 

                                                             

                                                            Bien entendu que la séparation n’est pas nette, il y a chevauchement : ce que j’entendais par là : est le fait que si nous parlons des Celtes, ou de civilisation celtique, c’est bien à l’Age du Fer que nous nous référons et donc aux périodes Hallstatt postèrieure au Bronze final.

                                                             

                                                            Je connais la division en 4 phases (A, B, C, D) de Reinecke, mais à nouveau ce schéma sépare bien le Bronze final (ausgehend Bronzezeit) du début de l’Age du Fer (älteren Eisenzeit).

                                                            Bronze final : phases Hallstatt A et B renvoyant à la Civilisation des Champs d’urnes, et correspondent approximativement à la période -1200/-800

                                                            Début de l’Age de Fer : donc la période Hallstatt proprement dite, soit Hallstatt C et D, allant approximativement de -800 à -500, directement suivie par la culture laténienne.

                                                            Sur Hallstatt A-B, donc marquée par la civilisation des Champs d’urnes, que constate-t-on :

                                                            -un foyer originel pour cette culture située dans l’espace germanique, sans doute nord-germanique 

                                                            -civilisation des tumuli en Europe Centrale (espace danubien) sans doute apparentée à la culture kurgan

                                                            -si je m’autorise une digression et m’intéresse à la culture villanova : qu’observe-t-on ?

                                                            les caractéristiques ( rituels funéraires) de Villanova I ou de la culture proto-villanovienne (soit approximativement de -1100 à -900) peuvent être reliées à celles de la civilisation des Champs d’urnes telle qu’elle se manifestait dans l’espace danubien (Europe Centrale) : à nouveau axe de diffusion Est-Ouest (Sud-ouest)   

                                                            Donc sur la période Hallstatt A-B on observe d’un, une culture qui se diffuse à partir du Nord et une autre qui elle suit un axe Est-Ouest

                                                            Pour conclure sur ce résumé sommaire : à nouveau rien ne permet d’envisager un foyer occidental bourguignon pour l’Age du Bronze final. 

                                                             

                                                            Poursuivons avec Hallstatt C et D, soit culture de Hallstatt proprement dite. Bien entendu que je ne considère pas que ces cultures soient nées spécifiquement à la Tène ou Hallstatt. Mais c’est bien dans ces aires géographiques que nous pouvons trouver leurs possibles foyers d’origine (culture hallstatt précédant culture latènienne).

                                                             

                                                            « Par contre, je ne comprends toujours pas ce qui vous fait dire que la culture de Hallstatt (1er age du fer) est née sur le Danube. On en trouve des manifestations très précoces dans l’Est de la France (tombes de cavaliers à épée). D’après ce que disent les archéologues, la diffusion a été si rapide qu’il est impossible de dire avec précision dans quelle zone elle est apparue.

                                                            Hallstatt et La Tène sont des sites importants mais plus personne ne pense que les cultures qui portent leurs noms sont nées spécifiquement à ces endroits.
                                                             »

                                                             

                                                            Vous évoquez des manifestations très précoces à l’Est de la France, j’imagine que vous évoquez l’espace rhénan (donc assimilable à l’espace germanique et aisément reliable à l’espace danubien : les frontières n’étant pas franches) : je vous renvoie à un des mes commentaires où j’évoquais bien la Rhénanie : donc je ne contredis en rien la présence précoce d’objets en fer ou la diffusion rapide de la culture de Hallstatt.

                                                             

                                                            Alors pourquoi donc un foyer dans l’espace danubien et un mouvement de diffusion sur un axe Est-Ouest : d’un parce que si je remonte chronologiquement les diverses traces archéologiques en allant des plus récentes aux plus anciennes, la direction que je suivrai sera un axe alors Ouest/Est, m’entraînant vers l’espace danubien et encore plus à l’Est.

                                                             

                                                            De deux pourquoi une origine à l’Est et non un foyer occidental bourguignon ? tout simplement parce que l’Age du Fer débute tardivement en Europe continentale (centrale ou occidentale, approximativement -800) comparativement à des régions situés plus à l’Est (steppe pontique Ukraine, Caucase : approximativement -1000/-900) ou au Sud (monde méditerranéen, espace oriental) où elle débute approximativement vers -1200/-1100. (des traces encore plus anciennes se retrouvent autour de la vallée du Gange ou de la Mer Caspienne)

                                                             

                                                            Je m’explique donc : vous parlez d’objets à une époque très précoces : certes oui, mais ces objets témoignent d’une technique déjà parfaitement maîtrisée : donc à eux seuls ils ne peuvent témoigner d’un foyer originel dans l’aire où nous les retrouvons, car ils ne nous renseignent pas sur le cheminement qui a permis ces progrès techniques : ils témoignent d’une technique aboutie et non balbutiante.

                                                            La maîtrise métallurgique/technique du bronze n’implique pas automatiquement celle des techniques propres à la métallurgie du fer (exemple : réduction du minérai, température optimale, four, etc…)

                                                             

                                                            Bref : à moins que vous ne puissiez fournir des éléments plaçant l’émergence « génération spontanée » des diverses techniques permettant un traitement métallurgique optimal du fer en Bourgogne ou en Europe Occidentale, je ne vois pas comment vous pouvez objecter à une diffusion sur un axe Est-Ouest.

                                                             

                                                            Cependant, je ne vais pas vous laisser ainsi sans éléments ou piste de réflexion afin que vous entendiez mon propos et donc la diffusion depuis un foyer Hallstatt danubien :

                                                             

                                                            J’ai évoqué une entrée dans l’Age du Fer plus ancienne à l’Est de l’espace danubien : steppe pontique et Caucase : comment relie-je donc espace danubien et espace pontique ou caucasien :

                                                             

                                                            -d’un : cet axe est-ouest a toujours permis migrations ou invasions

                                                             

                                                            -de deux : les divers mouvements migratoires et traces archéologiques des groupes Thraco-cimmériens : (vocable dans lequel se retrouve Thraces et Cimmériens (peuples indo-européens)) nous permettent de relier l’Europe centrale (Est) ou l’espace danubien et la steppe pontique ainsi que l’espace caucasien.

                                                             

                                                            On peut aisément suivre les migrations de ces groupes en se fondant sur la répartition géographique des divers artéfacts, objets qui marquent leur présence à un moment donné à tel ou tel endroit. Or qu’observe-t-on en analysant la répartition de ces artefacts ? D’un il sont partout : espaces danubien, germanique, rhénan, alpin, prussien, etc... 

                                                             

                                                            Pour la période Hallstatt A-B, soit la civilisation des Champs d’urne, les artéfacts thraco-cimmériens sont généralement en bronze, mais ont des caractéristiques propres qui ne les relie ni à l’espace danubien ni à l’espace germanique : ils sont atypiques.

                                                             

                                                            Par contre nous pouvons les relier aux cultures suivantes : culture de Koban ( -1100/-400) de l’espace caucasien et nord-géorgien , culture de Srubna, ainsi qu’aux cultures pré-scythiques de Chrenogorovka et Novocherkassk (cultures qui se développent entre le Danube et la Volga) approximativement entre -900/-700.  

                                                            Pour la période Hallstatt C-D, les artéfacts se retrouvent dans un espace dépassant largement l’espace danubien : espace nord-germanique (Prusse orientale, Danemark…) et plus  à l’Ouest encore espace alpin (région de Zurich). Or ces artéfacts ne sont plus uniquement en bronze et sont à présent souvent en fer. Tous ces artéfacts étant reliables aux cultures citées précédemment (espaces pontique et caucasien)

                                                            Donc que conclure ?

                                                            En suivant ces différentes pistes : on observe une diffusion ayant un foyer à l’Est de l’espace danubien : les divers groupes Thraco-cimmériens servant de médiateurs entre espace danubien et steppe pontique/Caucase et initient la phase dite HallStatt C vers -800. (Les divers objets/artéfacts trouvés font appartenir les divers groupes Thracocimmériens aux classes dirigeantes de ces peuples pré-celtiques).

                                                            Donc en suivant un axe Est-Ouest : nous avons une continuité géographique, une continuité historique (chronologique) mais aussi une continuité ethnologique et linguistique : tous ces peuples sont indo-européens et donc très proches. 

                                                            Sur votre dernière remarque : « C’est vrai que sans traces écrites, on ignore si les peuples du complexe nord alpin étaient déjà des Celtes au bronze final, c’est une question qui est loin d’être tranchée.  » l’ethnogenèse des peuples celtiques est en effet encore à étudier.

                                                            Pour conclure : j’espère que vous comprendrez pourquoi l’hypothèse phénico-chaldéenne de M Mourey est intenable : en effet pourquoi des peuples (Phéniciens, Chaldéens, ou bien encore Cananéens) ayant la maîtrise technique de la métallurgie du fer (plus ancienne dans l’espace méditerranéen oriental qu’en Europe Occidentale) remonteraient-ils le Rhône pour se réfugier dans une région (Bourgogne), pas spécialement connue pour ses ressources en fer (comparativement aux espaces pré-cités) ? ou bien encore pourquoi des peuples ayant la maîtrise technique dans le domaine marin (Phéniciens) iraient-ils se réfugiaient en Auvergne ou Bourgogne ? Ou bien encore pourquoi des peuples ayant une connaissance multimillénaire de l’écriture l’abandonneraient-ils ? (le rapport entre culture celtique et écriture étant somme toute très particulier) Bref encore : pourquoi donc ces peuples auraient-ils renoncer soudainement au Xème avant JC à tous ce qui leur permettaient de dominer techniquement ou culturellement les autres peuples (métallurgie (donc ressources en minerai de fer, marine donc accés à la mer, écriture,…) ?

                                                            Rien ne supporte les diverses théories de M. Mourey.

                                                            Cordialement,

                                                             


                                                          • Emile Mourey Emile Mourey 18 février 2010 00:17

                                                            @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier
                                                            copie @ Antenor

                                                            D’abord, je vous remercie d’avoir bien voulu reprendre le dialogue avec Antenor.

                                                            Je ne conteste pas le mouvement migratoire est ouest. J’en fais largement état dans mes ouvrages. Le malentendu vient de l’utilisation du mot « Celte ».

                                                            Au VI ème siècle av. J.C. , Hécatée de Millet, historien et géographe grec, évoquant notre région « barbare », ne cite que trois villes : Narbonne, Marseille qu’il situe en Ligurie et, au-delà de Marseille, Nuerax, habitée par les Celtes. Il s’agit de la première mention connue des Celtes. Or, il faut noter que s’il considère les habitants de Marseille comme étant des Grecs, il donne aux habitants de Nuerax le nom jusque-là jamais cité de « Celtes ».
                                                             
                                                            Hérodote les localise aux sources du Danube, près des monts Rhippées et non ville de Pyrénées ce qui est absurde (monts Rhippées cités également par Pindare au pays du vent du nord) et Polybe précise qu’ils se trouvaient au nord du cours supérieur du Rhône. Il s’agit bien de la Bourgogne et de Bibracte, alias Nuerax, que je situe à Mont-Saint-Vincent et non au mont Beuvray. Ce n’est qu’ensuite que les auteurs ont étendu cette appelation aux habitants de l’Europe.

                                                            Mon interprétation s’accorde avec les textes qui relatent les expéditions gauloises en direction du Danube dès le VIème siècle, peut-être VIIème, depuis le centre de la Celtique (Eduens, Arvernes...). Cela s’accorde avec ma logique militaire qui m’amène à penser que l’épopée des grands princes celtes ne peut trouver sa, ou une de ses principales origines, que dans le foyer de l’actuelle Bourgogne. Et quand Hérodote ajoute que le Danube leur appartient (aux Celtes de Nuerax/Bibracte) comme le Nil l’est aux Egyptiens, cela montre bien qu’après le mouvement migratoire est ouest, il s’est développé un mouvement de conquête dans le sens inverse ouest est.

                                                            Cela veut dire qu’outre le mouvement migratoire est ouest que vous rappelez, il y a eu une immigration de colons, très probablement par le couloir Rhône/Saône, jusqu’à la région fertile et carrefour de routes qu’étaient Chalon-sur-Saône et la Bourgogne. Une arrivée de colons phéniciens si l’on interprète correctement le texte de Diodore de Sicile qui dit qu’Alésia (Bibracte/Nuerax) a été fondée par Héraklès, d’où est née la Galatie.

                                                            C’est pour cela que je dis que les sites de Hallstatt et de la Tène, comme celui de Heunebourg, s’expliquent beaucoup mieux, à mon avis, en faisant venir ces princes celtes de Bourgogne dans un processus normal et logique d’expansion.


                                                          • ffi ffi 18 février 2010 01:00

                                                            Ce qui semble sûr, c’est que les phéniciens ont fondé Marseille

                                                            On reconnaît dans le mot « Massalia » la racine sémitique tsll, qui signifie « faire de l’ombre », d’où « protéger ». La syllabe ma- qui est à l’initiale du mot, caractérise les participes actifs et elle forme des noms communs. Quant au double s, il transcrit constamment en grec le ts sémitique. Massalia signifie « qui protège, protecteur ». C’est le lieu lui-même qui est protecteur.

                                                            http://www.philagora.net/mar-nos/phenici4.htm

                                                            A partir de Marseille, remonter le Rhône est envisageable.

                                                            En revanche, le pays Arverne semble plus difficilement accessible de ce côté.
                                                            Peut-être par le Sud-Ouest, une autre tribu ?
                                                            Diodore de Sicile évoque le fait que les carthaginois avait trouvé de l’or en Ariège.

                                                            Y’a-t-il un spécialiste des langues sémitiques sur AV ?
                                                            voir aussi http://www.carthaginois.com/taxonomy/term/135


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 18 février 2010 04:31


                                                            M. Mourey

                                                             

                                                            Reprenons donc.

                                                             

                                                            « Je ne conteste pas le mouvement migratoire est ouest. J’en fais largement état dans mes ouvrages. Le malentendu vient de l’utilisation du mot « Celte ». » Celtes désignent un ensemble de peuples, parlant des langues celtiques, issu du proto-celtique : la question donc qui nous intéresse est donc l’origine de ce peuple.

                                                             

                                                            Et si vous avez lu mes divers commentaires, rien ne fait de la Bourgogne leur berceau originel. Bref.

                                                            Commençons par les sources que vous utilisez : « Au VI ème siècle av. J.C. , Hécatée de Millet, historien et géographe grec, évoquant notre région « barbare », ne cite que trois villes : Narbonne, Marseille qu’il situe en Ligurie et, au-delà de Marseille, Nuerax, habitée par les Celtes. Il s’agit de la première mention connue des Celtes. Or, il faut noter que s’il considère les habitants de Marseille comme étant des Grecs, il donne aux habitants de Nuerax le nom jusque-là jamais cité de « Celtes ».
                                                             
                                                            Hérodote les localise aux sources du Danube, près des monts Rhippées et non ville de Pyrénées ce qui est absurde (monts Rhippées cités également par Pindare au pays du vent du nord) et Polybe précise qu’ils se trouvaient au nord du cours supérieur du Rhône. Il s’agit bien de la Bourgogne et de Bibracte, alias Nuerax, que je situe à Mont-Saint-Vincent et non au mont Beuvray. Ce n’est qu’ensuite que les auteurs ont étendu cette appelation aux habitants de l’Europe.  »

                                                             

                                                            -Premier point essentiel : nous sommes aux alentours de 520 avant JC, soit un demi-millénaire après la période à laquelle vous vous référez. Les Celtes sont présents (presque) partout en Europe Occidentale.

                                                            -second point essentiel : l’ensemble des géographes antiques situaient par exemple la Bretagne insulaire et l’Hibernie en face de la Gaule et de la péninsule ibérique, pour les anciens Grecs, l’Europe Occidentale (Nord-Ouest) était terra incognita , tout n’était que spéculations et/ou extrapolations tirées des vagues notions recueillies auprés des Phéniciens, sur l’intérieur du continent à partir du Danube : brouillard total.

                                                             

                                                            Cela étant dit.

                                                             

                                                            Hécatée de Millet : tout ce que je peux retenir de ce dernier est : Hécatée de Milet a peut-être utilisé l’adjectif keltikos. Seule une citation de très basse époque nous permet de le penser.

                                                            Soit.

                                                             

                                                            Vous écrivez donc : « Hécatée de Millet, historien et géographe grec, évoquant notre région « barbare », ne cite que trois villes : Narbonne, Marseille qu’il situe en Ligurie et, au-delà de Marseille, Nuerax, habitée par les Celtes. »

                                                             

                                                            Rien ne permet d’assimiler Nuerax à Bibracte si ce n’est comme vous le faites en éliminant toutes les autres options pouvant être déduites de cette citation peu fiable d’Hécatée de Millet. L’adjectif keltikos peut tout autant renvoyer à Narbonne, qu’à Noreia ( Autriche).

                                                            Noreia étant l’option la plus proche de ce que l’on peut déduire d’Hécatée si nous prenons pour repère Marseille et la Ligurie, et d’une perspective plus large, Keltoï/Nyrex pourrait renvoyer au Sud Ouest de l’Allemagne.

                                                             

                                                            Bref à partir d’Hécatée de Millet, il est strictement impossible de savoir où il situait exactement ces keltoï et à quoi s’appliquer l’adjectif keltikos.

                                                             

                                                            Continuons.

                                                             

                                                            Hérodote :

                                                             

                                                            « Hérodote les localise aux sources du Danube, près des monts Rhippées et non ville de Pyrénées ce qui est absurde (monts Rhippées cités également par Pindare au pays du vent du nord) » 

                                                             

                                                            Que nous dit Hérodote : que le Danube prend sa source prés d’un mont ou d’une ville pyrénée ou puréné au pays des Keltoï, qu’il coule à travers l’Europe la coupant par le milieu, que les Keltoï sont, à partir des colonnes d’Hercule, voisins des Kunesioi, situés à l’extrême de l’Occident.

                                                             

                                                            Quand à la référence aux monts Rhippées, les géographes antiques les situaient au hasard : parfois les Carpates et d’autres les Alpes. Bref, il n’y a là rien de fiable.

                                                             

                                                            que peut-on déduire d’Hérodote ? 1)il situait vaguement les Keltoï  Celtes quelque part vers le Nord du Danube. 2) selon la manière dont on lit le texte, on peut considérer qu’ils pouvaient tout autant être localisés en péninsule ibérique. 3) plus largement que les Keltoï se retrouvent dans un espace géographique couvrant une zone allant des « colonnes d’Hercule » jusqu’au Danube : territoires celtiques et celtibères donc.

                                                             

                                                            Donc sur la question des sources antiques et de la fiabilité en matière de localisation géographique : rien ne permet d’arriver aux conclusions auxquelles vous arrivez, M. Mourey : à savoir un foyer originel celte à Bibracte.

                                                             

                                                             « Polybe précise qu’ils se trouvaient au nord du cours supérieur du Rhône. Il s’agit bien de la Bourgogne et de Bibracte, alias Nuerax, que je situe à Mont-Saint-Vincent et non au mont Beuvray. Ce n’est qu’ensuite que les auteurs ont étendu cette appelation aux habitants de l’Europe. »

                                                             

                                                            Je ne saisis pas la pertinence de la référence à Polybe (bien plus tardif), mais bon je commence à être habitué. Maintenant quant aux faits que les auteurs antiques aient étendu cette appellation aux différents habitants d’Europe Occidentale, cela ne change rien à l’identité propre de ces peuples : ils sont des peuples indoeuropéens, celtes, parlant des langues celtiques, issues du proto-celtique : l’appellation que des auteurs grecs ou romains, ou autres ne changent rien à leur identité ou à leur parenté.

                                                             

                                                            A nouveau, je ne comprends pas votre manière de raisonner.

                                                             

                                                            Un peu de logique voyons : grecs et/ou romains découvrent peu à peu au fur de leur avancée dans la connaissance de l’Europe Occidentale ou au cours de divers contacts (économiques, mercenaires, guerres, etc…) des peuples qu’ils devinent aisément apparentés, il est somme toute logique qu’ils usent alors d’un terme générique pour désigner un ensemble de peuples qui partagent des traits communs : langues, croyances, coutumes, etc…ne pensez-vous pas ?

                                                             

                                                            Conclusion : il n’y a aucun moyen de savoir où les auteurs antiques cités plaçaient les Keltoï puisqu’il n’y a aucune précision dans leurs récits.

                                                             

                                                            Mais disons que je prends votre lecture : nous avons donc au 6ème siècle Hécatée qui les placent à Bibracte selon vous : en quoi cela induit-il qu’au Xème siècle ils y étaient déjà ou bien encore que c’est là le foyer originel des Celtes ? RIEN…

                                                             

                                                            Localiser un groupe humain a un temps t(1) à un endroit x n’implique ni qu’au temps t(0) il y était déjà ni qu’au temps t(2) il y sera encore : les humains ayant la fâcheuse tendance de se déplacer au cours de l’Histoire…


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 18 février 2010 04:32


                                                            Soit continuons : « Mon interprétation s’accorde avec les textes qui relatent les expéditions gauloises en direction du Danube dès le VIème siècle, peut-être VIIème, depuis le centre de la Celtique (Eduens, Arvernes...). Cela s’accorde avec ma logique militaire qui m’amène à penser que l’épopée des grands princes celtes ne peut trouver sa, ou une de ses principales origines, que dans le foyer de l’actuelle Bourgogne. Et quand Hérodote ajoute que le Danube leur appartient (aux Celtes de Nuerax/Bibracte) comme le Nil l’est aux Egyptiens, cela montre bien qu’après le mouvement migratoire est ouest, il s’est développé un mouvement de conquête dans le sens inverse ouest est. »

                                                             

                                                            J’aimerai bien savoir pourquoi donc vous limitez la direction ou les objectifs des expéditions gauloises au Danube : d’un on ne connaît pas les motifs de ces expéditions, nous ne pouvons que spéculer, de deux autant les Balkans, que la Grèce, la plaine de Pannonie, que l’Anatolie ont été touchés, enfin nous sommes bien plus entre le IVème siècle et le IIIème avant JC qu’au 6ème ou 7ème siècle.

                                                             

                                                            Bon je passe « cela s’accorde avec ma logique militaire » : militaire ou pas, votre raisonnement n’a rien de logique, M. Mourey.

                                                            Vous prenez des éléments variés et différents, sans liens entre eux, et décrétés qu’ils sont reliés.

                                                             

                                                            Exemple : « Et quand Hérodote ajoute que le Danube leur appartient (aux Celtes de Nuerax/Bibracte) comme le Nil l’est aux Egyptiens, cela montre bien qu’après le mouvement migratoire est ouest, il s’est développé un mouvement de conquête dans le sens inverse ouest est. »

                                                             

                                                            En quoi, le fait qu’Hérodote considère le Danube comme espace celtique ou « propriété » des Celtes impliquerait-il que d’un mouvement migratoire antérieur est-ouest nous aboutissions à un mouvement ultérieur de conquête ouest-est ??? Il n’y a aucun lien à établir. 

                                                             

                                                            De plus, Hérodote ne dit en aucun cas que le Danube est la propriété des princes de Bibracte : seul vous le dites, M. Mourey ! Vous extrapolez, imaginer des liens logiques entre des éléments ou des faits que rien ne relie entre eux. De plus, l’Histoire ne connaît pas la logique. Par contre un raisonnement pour être valide se doit d’être cohérent. Bref continuons.

                                                             

                                                            « Cela veut dire qu’outre le mouvement migratoire est ouest que vous rappelez, il y a eu une immigration de colons, très probablement par le couloir Rhône/Saône, jusqu’à la région fertile et carrefour de routes qu’étaient Chalon-sur-Saône et la Bourgogne. Une arrivée de colons phéniciens si l’on interprète correctement le texte de Diodore de Sicile qui dit qu’Alésia (Bibracte/Nuerax) a été fondée par Héraklès, d’où est née la Galatie.

                                                            C’est pour cela que je dis que les sites de Hallstatt et de la Tène, comme celui de Heunebourg, s’expliquent beaucoup mieux, à mon avis, en faisant venir ces princes celtes de Bourgogne dans un processus normal et logique d’expansion.
                                                             »

                                                             

                                                            Décomposons ce passage : « …il y a eu une immigration de colons, très probablement par le couloir Rhône/Saône, jusqu’à la région fertile et carrefour de routes qu’étaient Chalon-sur-Saône et la Bourgogne. Une arrivée de colons phéniciens si l’on interprète correctement le texte de Diodore de Sicile qui dit qu’Alésia (Bibracte/Nuerax) a été fondée par Héraklès, d’où est née la Galatie. »

                                                             

                                                            Existe-t-il une seule trace de colonisation issue de l’espace syropalestinien (phénicien, cananéen, galiléen, etc..) en Bourgogne ???

                                                             

                                                            D’un, les Phéniciens ou plutôt les cités phéniciennes ne colonisent pas au sens strict du terme : c’est la volonté et de sécuriser leurs routes commerciales (escales pour leurs flottes) et de conserver leur monopole sur les diverses ressources qu’ils contrôlent, c’est cela qui leur impose de créer ce qui s’apparente bien plus à des comptoirs commerciaux qu’à des colonies. Ces comptoirs restent liés et tributaires de leur cité-mère, Carthage étant l’exception en s’en affranchissant et devenant elle-même la cité-mère de son empire. 

                                                             

                                                            Donc, premier point : les Phéniciens sont marins et marchands et se concentrent sur l’espace méditerranée (même si leurs périples/expéditions les mènent bien plus loin), où prés de 300 de leurs comptoirs témoignent de leur présence.

                                                             

                                                            Second point : il n’y a aucune trace de comptoir ou colonisation d’origine phénicienne à l’intérieur des terres d’Europe Occidentale, et cela en dépit même de leurs connaissances bien meilleure que celle des Grecs des côtes européennes occidentales. Les Phéniciens s’installent dans sur le littoral méditerranéen en s’assurant d’un que leur port-comptoir n’est pas vulnérable côté mer, et de deux est protégé de possibles attaques en provenance des terres. Voilà le schéma classique pour l’installation d’un comptoir phénicien.

                                                             

                                                            Voilà aussi la manière d’opérer des Phéniciens qui sont avant tout des marins et des marchands et non des guerriers : donc ils recherchent la sécurité et ne vont pas migrer plus avant dans les terres.

                                                             

                                                            Donc, il n’y a aucune raison d’imaginer un mouvement migratoire d’origine phénicienne remontant le cours du Rhône pour s’installer en Bourgogne : c’est-à-dire au cœur du continent, sans accés à la mer, sans lien avec la cité-mère.

                                                             

                                                            De plus, les terres que les Carthaginois contrôleront sont aussi de riches terres agricoles, largement suffisantes et pour leurs besoins et pour le commerce.  Rappelons que lorsque Rome dominera l’ancien espace carthaginois, l’essentiel des approvisionnements en blé proviennent des provinces romaines d’Afrique (ancien domaine carthaginois), d’Espagne (ancien domaine carthaginois) et d’Egypte.

                                                             

                                                            Et à nouveau, je vous répète les mêmes questions : pourquoi n’y a-t-il donc aucune trace de ce mouvement colonisation phénicienne en Bourgogne ou bien encore dans toute l’ancienne Gaule ?

                                                             

                                                            Pourquoi la maîtrise de l’écriture aurait-elle été abandonnée par un peuple marchand et donc pour qui l’écriture est un avantage non négligeable ? Les navires gaulois ou celtes (comme cette question paraît absurde.. !!!) répondaient-ils aux modèles phéniciens ? Les Gaulois de Bibracte ou d’ailleurs usaient-ils des avancées techniques marines nées en Phénicie ?

                                                             

                                                            En quoi l’art latènien, par exemple, peut-il être rapproché des arts orientaux ? mise à part une période initiale ou les artistes celtes s’inspirent de modèles méditerranéens ( généralement grecs) l’art latènien et/ou celtique est complètement différent des arts méditerranéens et/ou orientaux.

                                                             

                                                            En quoi la religion celte paneuropéenne reposant sur les druides peut-elle comparé aux cultes phéniciens urbains et très localisés ? De même en quoi la cosmogonie celte peut-elle être comparée aux cosmogonies sémites ? comment connectez-vous donc la conception cyclique du Temps indo-européenne donc celle des Celtes à la vision linéaire du monde sémitique ?ect..ect..ect..

                                                             

                                                            BREF : quel élément concret, en dehors de vos extrapolations, déductions hasardeuses, interprétations erronées, pouvez-vous fournir quant à une présence phénicienne à l’intérieur des terres de la Gaule celtique ? ne pensez-vous pas que vu le degré d’avancement du monde phénicien dans les domaines techniques (métallurgie du fer, marine,..) ou bien la maîtrise de l’écriture au Xème siècle avant JC, ces éléments aussi avantageux auraient dû subsisté et non disparaître ?

                                                             

                                                            d’autant plus que vous avez une lecture militaire, dites-vous…et bien, pourquoi donc, puisque au Xème siècle les Phéniciens sont déjà entrés dans l’Age du fer, leurs présumés « colons » auraient fait l’impasse sur une technique aussi avantageuse militairement ? de même pour l’écriture ou les avancées techniques de leur vaisseaux ?

                                                             

                                                            bref, revenons à votre commentaire. Passage rapide sur la Galatie : la Galatie a déjà été évoqué, elle rend compte de ces fameuses expéditions celtes vers l’Est, là c’est l’Anatolie, le vocable Galates ou galataï renvoyant aux racines que je vous ai déjà donné. (la forme keleto apparaissant clairement).

                                                             

                                                            Maintenant, votre phrase de conclusion : « C’est pour cela que je dis que les sites de Hallstatt et de la Tène, comme celui de Heunebourg, s’expliquent beaucoup mieux, à mon avis, en faisant venir ces princes celtes de Bourgogne dans un processus normal et logique d’expansion.  »

                                                             

                                                            Qui pour résumer dit que vous n’avez rien compris ou bien rien retenu de ma réponse à Antenor.

                                                             

                                                            http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-origines-pheniciennes-de-notre-69205?debut_forums=100#forum2442541

                                                             

                                                            Ce qui devient somme toute une habitude avec vous, M. Mourey.

                                                             

                                                            Question : comment la culture hallstatt peut-elle être issue de Bourgogne alors que j’ai bien expliqué l’axe Est-Ouest partant de l’espace pontique&caucasien (vous pouvez ajouter une influence anatolienne, cela reste à l’Est) sur lequel nous pouvons remonter le cours de l’Histoire, notamment avec les groupes thraco-cimmériens, peuples intermédiaires entres ces différentes aires géographiques et culturelles que sont les espaces germanique, danubien, pontique, caucasien voir anatolien…

                                                             

                                                            Comment donc pouvez-vous dire que vous me comprenez lorsqu’à l’évidence, en concluant vous me dites strictement le contraire : de plus dans mon commentaire à Antenor, ce n’est pas l’aspect migratoire qui était évoqué mais avant tout la diffusion de cultures et techniques et les foyers de diffusion.

                                                             

                                                            Bref, à nouveau, vous ne changez pas de position, et ne tenez aucun compte de mes commentaires. Ce commentaire s’arrête ici, pour le moment. Donc, à bientôt.

                                                             

                                                            Cordialement,


                                                          • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 18 février 2010 11:40

                                                            Je ne vois pas bien le point de cette question. Les historiens s’accordent, il me semble sur l’origine grecque du nom Massalia (Μασσαλία) ? En grec cela ne signifie bien sûr pas grand chose.

                                                            Et donc, certains ont cherché une autre étymologie, comme Jean Bernardi et son hypothèse sémitique. Cependant, ce qui est sûr c’est que la ville actuelle fut bien fondée vers 600 av. J.C. par les Phocéens, possiblement sur le lieu d’un ancien comptoire fondé par les phéniciens.

                                                            On pourrait aller voir du côté de Thucydides relatant la seconde fondation de Massalia...

                                                            Cela dit, pour revenir à l’hypothèse sémite, j’aime assez matsal puisque cela signifie aussi « réfectoire » ou « salle à manger »...

                                                            Racine : צלל / TsLL (tsaddé lamed lamed) Verbe : sombrer Nom : ombre (voir entrée du lexique « strong » hébreu Strong numéro : 6752)
                                                             
                                                            Oui, on pourrait imaginer un Mi-tzal-Yah, dans l’ombre de Yah, dans l’ombre de dieu... Mais là on est presque dans la Kabbale...


                                                          • Emile Mourey Emile Mourey 18 février 2010 13:50

                                                            @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                                                            Bien sûr que je ne change pas de position. Bibracte est au Mont-Saint-Vincent, j’en suis persuadé. Cela fait des années et des années que je développe mes arguments. On est au courant en haut lieu. Le blocage se situe au niveau du collège de France et des archéologues du mont Beuvray. Voyez le débat des articles précédents. Bien sûr que je ne comprends pas qu’on balaie d’un revers de main mon explication de la bataille des Helvètes et sa localisation qui confirme l’emplacement que je propose pour Bibracte. Bien sûr que je regrette qu’on m’ait modéré récemment un article dans lequel j’apportais encore d’autres arguments.

                                                            Antenor n’a pas tout à fait tort quand il dit que vous vous retranchez sur vos livres du XXème siècle. La recherche avance et remet en cause des idées bien établies.

                                                            I. Des pays du Levant, Caucasse et Anatolie compris, jusqu’aux frontières occidentales de l’Europe, nous sommes amenés à raisonner dans un univers clos (c’est mon point de vue, peut-être aussi le vôtre). Quelques précisions cependant.
                                                             
                                                            Ici, c’est Danielle Stordeur, directrice de la mission archéologique El Kowm-Mureybet en Syrie qui écrit que L’Europe a reçu le néolithique comme un cadeau, arrivé tout prêt du Proche-Orient..., avec ses villages, son blé, ses moutons et ses chèvres, sa poterie et ses symboles ; une révolution totale pour les descendants des chasseurs-cueilleurs de Lascaux.

                                                            Là, ce sont les fouilles effectuées sur le tracé du futur TGV Paris-Strasbourg qui amènent un certain nombre d’archéologues à penser qu’on ne peut plus exclure la Gaule des lieux de naissance de notre culture « celte » même si d’autres préfèrent rester encore dans une sorte de consensus en parlant d’un brassage de populations au sein de notre Europe tempérée (Christian Goudineau).

                                                            Là encore, c’est l’oppidum du Mont Lassois, dans la Côte-d’Or, associé à la découverte de la tombe princière de Vix, qui est présenté comme un exemple de forteresses de la fin de la période de Hallstatt (ce qui, déjà, met à mal les thèses du mont Beuvray). Cela nous rappelle ce que disait l’archéologue Henri Parriat au sujet des murailles « cyclopéennes » de Mont-Saint-Vincent qu’il faisait remonter à l’âge de fer tandis que dans le sud de la Gaule, d’autres archéologues faisaient naitre les oppidum au début de cet âge de fer.

                                                            Première conclusion et question : l’oppidum de Mont-Saint-Vincent dont les fondations sont toujours visibles remonte-t-il au début de l’âge de fer ?

                                                            II. Deuxième question : Quand l’église/temple de Mont-Saint-Vincent a-t-il ou elle a-t-elle été édifiée ?

                                                            Etant donné que je fais confiance aux textes - pourquoi ne le ferais-je pas ? - et à mes interprétations (peut-être faudra-t-il que je les réexpose dans un article prochain ?), je me pose la question du temple après celle de l’oppidum. Car l’on sait qu’en fondant Gadès, les Phéniciens ont élevé un temple à Héraklès. Où est, au Mont-Saint-Vincent, le temple d’Héraklès ? Et si l’oppidum date du début de l’âge de fer, où est ce premier temple qui a dû accompagner la fondation ? Et puisqu’apparemment, on n’en retrouve pas de traces sous l’église actuelle, je suis bien obligé de le rechercher dans l’église actuelle.

                                                            Bien sûr que cela peut paraître absurde de faire remonter la construction de cette église au Xème siècle. Dans le lien que je vous ai indiqué http://books.google.com/books?id=tdPwhNHB3Z4C&pg=PA66&lpg=PA66&dq=annales+de+tyr&source=bl&ots=OPXX93E-yW&sig=7hlfn4zad9Kyi4UK3PT9GNzieXE&hl=fr&ei=W4h0S-bUCsfK4gaRj4yZCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CAkQ6AEwAA#v=onepage&q=annales%20de%20tyr&f=false, l’auteur émet l’hypothèse prudente d’une pré-colonsation phénicienne dès le Xème siècle. Pour moi, c’est une thèse assez séduisante qui expliquerait une origine extérieure des innovations dans l’usage des métaux et non sous forme de génération spontanée... et en outre avec un temps de retard logique sur les pays du Levant. Cela expliquerait aussi un afflux de migrants autour du VIème siècle, ou avant, qui lui-même expliquerait une relative explosion démogaphique qui, elle-même expliquerait les expéditions gauloises vers l’Italie, le Centre-Europe et Delphes.

                                                            Note. Mon site internet ayant été victime d’une attaque, il y a seulement six jours, n’est pas actuellement consultable.

                                                            Reste le problème linguistique pour lequel je manque et de compétences et de jugements.

                                                            A ce sujet, je vous signale qu’en surfant sur le web, j’ai trouvé : Dans cette langue, les peuples habitant la basse Mésopotamie s’appelaient eux meme Kaldou, qui ... devint Kaldaioi en grec et Chaldéens en français....Grecs et Latins appelaient « chaldéens » les devins censés venir de Mésopotamie, où ils avaient recueilli la science de l’ancienne Babylone. La monnaie de Kaledetu/Kaldou d’avant la guerre des Gaules indiquerait elle un rapprochement entre le druisisme et les croyances chaldéennes ?

                                                            Egalement : il est fait mention des Phéniciens sous le nom de Kenaani ou Kinaani (Cananéens). http://antikforever.com/Syrie-Palestine/Phenicien%20Cananeen/phenicien.htm

                                                            Première réponse. Je vais relire votre commentaire pour voir si une deuxième réponse se justifie.


                                                          • Antenor Antenor 18 février 2010 14:04

                                                            @ Badguru

                                                            Les tombes de cavaliers à épée marquant le début de la culture de Halstatt sont présentes jusqu’en Auvergne. Je ne comprends pas ce que vous entendez par « artefacts thraço-cimmériens », ni ce qui permet de dire que les vestiges danubiens sont plus anciens que ceux de la moitié Est de la Gaule. La maîtrise du fer a très bien pu être importée en Gaule via la Méditerranée et en particulier depuis l’Italie Villanovienne.

                                                            Au sujet de la culture villanovienne justement.

                                                            La culture du bronze final italien dite « proto-vilanovienne » apparaît vers le 12ème siècle et partage comme vous le soulignez des caractéristiques communes, notamment ces fameux champs d’urnes funéraires, avec sa voisine du bonze final nord-alpin dite des « champs d’urnes » apparue un peu plus tôt. Or que s’est il passé en Italie à cette époque d’après les historiens grecs ? Une colonisation en provenance d’Anatolie Occidentale. Etrusques, Troyens et Vénètes se seraient installés en Italie. Et une des caractéristiques des peuples d’Anatolie à cette époque était justement l’utilisation massive de l’incinération funéraire.

                                                            Si la culture proto-villanovienne est d’origine anatolienne (région considérée par certains comme le foyer des langues indo-européennes), il est logique vu leur ressemblance, que celle des « champs d’urnes » nord-alpins le soit aussi.

                                                            Que voit-on dans les textes grecs ? A première vue ça ne colle pas puisque Hérakles qui épouse une princesse gauloise est mycénien et les Mycéniens utilisaient très peu l’incinération. Seulement Hérakles s’est emparé de Troie et il est donc tout à fait possible que l’armée avec laquelle il a vaincu celles de Géryon ait comporté un fort contingent troyen.

                                                            Dans la relation Est-Ouest, la Méditerranée est aussi importante que le Danube. On le voit très bien dans le processus de néolithisation de l’Europe qui a suivi les deux voies. La Gaule se trouvant à leur point de convergence.

                                                            Influences danubiennes sur les Celtes, oui mais pas uniquement.


                                                          • Antenor Antenor 18 février 2010 14:16

                                                            @ Spartakus

                                                            Il faudrait aussi regarder du côté du dieu cananéen de la mer : Yam, le grand rival de Baal. Etant donné que les Hébreux détestaient les Baal, Yah pourrait-il être une évolution de Yam ?


                                                          • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 18 février 2010 15:38

                                                            Yah (Yod He) est Yah et yam, en hébreu surtout, c’est la « mer » (Yod Mem). Yah n’est pas « le » nom de Dieu, mais un de ses noms en hébreu mais aussi dans d’autres idomes sémitiques. Je vois mal - mais peut-être est-ce possible - une mutation de yam en yah...


                                                          • Emile Mourey Emile Mourey 18 février 2010 17:29

                                                            @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                                                            Moi non plus, je ne comprends pas votre raisonnement. Vous évoquez Nurea. C’est une hypothèse ancienne qui n’a jamais été argumentée alors que mon hypothèse de Bibracte/Nuerax au Mont-Saint-Vincent l’est. Si on me refuse cette hypothèse, le débat n’a plus pour moi aucun sens.

                                                            Vous dites que les humains ayant la fâcheuse tendance de se déplacer au cours de l’Histoire… Permettez-moi de relativiser votre affirmation tout au moins en ce qui concerne la Gaule. L’archéologie ne révèle pas ici une situation troublée comme celle du Proche-Orient. Je vois plutôt une stabilité des populations mais surtout la permanence des points forts du terrain. Il n’y a aucune raison ni aucun témoin qui permettent de penser que la capitale arverne de Gergovie que je situe au Crest et celle de Bibracte que je situe sur le horst du Mont-Saint-Vincent aient changé de place depuis leurs fondations. C’est ce qui explique le malentendu qu’il y a entre nous, qui vous fait sauter d’une époque à une autre sans lien entre elles alors que je cherche un fil conducteur et une continuité logique d’évolution et de développement. Cela explique aussi, en partie, les erreurs de localisation de nos capitales gauloises, avec toutes ses conséquences pour la compréhension de notre histoire.

                                                            Quand vous dites : il n’y a aucun moyen de savoir où les auteurs antiques cités plaçaient les Keltoï puisqu’il n’y a aucune précision dans leurs récits. Bien sûr que si ! Mais, pour cela, il faudrait que je fasse tout un article, peut-être ? Ici, cela serait un peu long.

                                                            Je ne souscris pas aux vagues d’invasion pré-celtiques comme on nous l’explique. Certes, je crois à une émigration venant du Levant, pays de Canaan et Liban compris, mais sous forme de peuplades socialement et militairement organisées qui se déplacent en imposant leur autorité sur des populations autochtones en place sans défense valable. Je crois, en Gaule tout au moins, à un processus de colonisation qui s’étend en toile d’araignée à partir d’une colonie mère. Mont-Saint-Vincent/Bibtacte et Gergovie/Le Crest étant des colonies-mères. Ce qui signifie qu’avant de pouvoir lancer leurs expéditions gauloises aux environs du VIème siècle, au temps de Tarquin l’Ancien, ou après, il a fallu un assez long processus de colonisation étendue.

                                                            En fait, vous, ou plutôt vos confrères, sont dans un paradoxe. D’un côté, ils comprennent très bien les troubles du Proche-Orient qui ont, soit anéanti soit poussé à l’émigration des populations entières, mais ils refusent à ces émigrés la possibilité de s’être installés sur des terres nouvelles et de les avoir colonisées. Ils voient bien cette poussée militaire et démographique est-ouest qui a poussé à l’émigration mais ils ne veulent pas se rendre compte que seul le couloir Rhône/Saône pouvait l’absorber et ensuite le diriger dans toutes les directions à partir du carrefour qu’était le Cabillo du pays éduen, citvitas dépendante de Bibracte comme l’a écrit Strabon.

                                                            Vous me demandez de prouver mes dires par des traces, notamment des vestiges archéologiques. Je vois que la troisième partie de mon article ne vous a pas convaincu. Cela n’a rien d’étonnant. Les paradigmes actuels sont tels que tout doit s’inscrire soit venant du monde grec soit venant des Romains. Changer les paradigmes et essayez de faire des rapprochements dans le domaine des poteries, des bronzes, des céramiques etc. Tenez ! je viens de regarder le trésor de Blanot, en Côte-d’or. Ces bracelets en or sont-ils si différents de ce qu’on trouve chez les Phéniciens. 


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 18 février 2010 19:56


                                                            M. Mourey,

                                                             

                                                            Reprenons donc sur votre dernier commentaire.

                                                             

                                                            « Moi non plus, je ne comprends pas votre raisonnement. Vous évoquez Nurea. C’est une hypothèse ancienne qui n’a jamais été argumentée alors que mon hypothèse de Bibracte/Nuerax au Mont-Saint-Vincent l’est. Si on me refuse cette hypothèse, le débat n’a plus pour moi aucun sens. »

                                                             

                                                            Votre hypothèse qui assimile Bibracte à Nyrex ou Nuerax ne relève aucunement de l’argumentation mais de l’interprétation.

                                                             

                                                            Quant à l’hypothèse norique et donc Noreïa ou Nurea : dans un premier temps, je vous renvoie à mon commentaire destiné à Antenor et évoquant les groupes Thraco-cimmériens.

                                                             

                                                            Donc rapidement : sommaire argumentation sur Nurea/Noreïa, soit l’hypothèse norique :

                                                             

                                                            Pourquoi donc ? 1) nous sommes dans l’espace danubien 2) les Illyriens peuvent être rattachés aux groupes thraco-cimmériens évoqués dans mon commentaire à destination d’Antenor 3) le mot fer dans les langues celtiques/germaniques a une probable racine thraco-illyrienne. 4) la Norique était riche en minerai de fer, cette réputation justifiée se maintiendra trés longtemps (Noricus ensis et fer utilisé largement pour les armes romaines) 5) l’ouverture sur la plaine pannonienne supporte l’idée d’un mouvement Est-Ouest (espace pontique&caucasien vers espace danubien) et s’accorde avec une métallurgie du fer antérieur à l’Est et au Sud de l’Europe Occidentale et Centrale.

                                                             

                                                            Donc : il y a bien plus d’arguments en faveur de l’hypothèse norique et donc d’un foyer de diffusion à partir de l’espace danubien qu’en faveur de votre hypothèse bourguignonne que rien ne supporte mise à part vos acrobaties fantaisistes qui volontairement ignore par exemple une racine celtique évident dans le nom bibracte.

                                                             


                                                             « Vous dites que les humains ayant la fâcheuse tendance de se déplacer au cours de l’Histoire… Permettez-moi de relativiser votre affirmation tout au moins en ce qui concerne la Gaule. L’archéologie ne révèle pas ici une situation troublée comme celle du Proche-Orient. Je vois plutôt une stabilité des populations mais surtout la permanence des points forts du terrain. Il n’y a aucune raison ni aucun témoin qui permettent de penser que la capitale arverne de Gergovie que je situe au Crest et celle de Bibracte que je situe sur le horst du Mont-Saint-Vincent aient changé de place depuis leurs fondations. C’est ce qui explique le malentendu qu’il y a entre nous, qui vous fait sauter d’une époque à une autre sans lien entre elles alors que je cherche un fil conducteur et une continuité logique d’évolution et de développement. Cela explique aussi, en partie, les erreurs de localisation de nos capitales gauloises, avec toutes ses conséquences pour la compréhension de notre histoire. »

                                                             

                                                            La diffusion de la culture celtique ainsi que les migrations de groupes celtes (par exemple jusqu’à la lointaine Irlande) contredisent votre vision d’une supposée stabilité inhérente aux peuples celtes.

                                                             

                                                            Quant au passage, sur mes sauts temporels  : l’expression « c’est l’hôpital qui se… » sera ma réponse. M. Mourey, je ne saute pas d’une époque à l’autre, lorsque je réponds à Antenor par exemple, je suis bien un fil conducteur qui me permet de relier les divers espaces géographies et aires culturelles&linguistiques qui nous concernent. De la même façon, lorsque je vous rappelle quelques faits sur le monde oriental du Xème siècle, je ne fais que corriger vos sauts temporels et vos liens fantaisistes qui par exemple assimile espace babylonien et espace syropalestinien antiques ou protohistoriques.

                                                            suite donc.

                                                             

                                                            « Quand vous dites : il n’y a aucun moyen de savoir où les auteurs antiques cités plaçaient les Keltoï puisqu’il n’y a aucune précision dans leurs récits. Bien sûr que si ! Mais, pour cela, il faudrait que je fasse tout un article, peut-être ? Ici, cela serait un peu long. »

                                                             

                                                            Non, M. Mourey aucun article ne vous permettra de démontrer que les auteurs antiques avaient des connaissances géographiques ou représentations spatiales précises et non approximatives et/ou erronées. Les auteurs qui nous concernent sont grecs et leurs connaissances autant de l’intérieur des terres d’Europe continentale ou centrale que des côtes occidentales sont vagues, imprécises, et indirectes : ils ne font que reprendre ce qu’ils ont recueilli par ci, par là, ont une vision mythologique et non géographique, etc… bref , ils nous renseignent avant tout sur la vision du monde qu’ils avaient à l’époque et non pas sur le monde tel qu’il était (à entendre par là : répartition géographique des groupes humains et cultures).

                                                             « Je ne souscris pas aux vagues d’invasion pré-celtiques comme on nous l’explique. Certes, je crois à une émigration venant du Levant, pays de Canaan et Liban compris, mais sous forme de peuplades socialement et militairement organisées qui se déplacent en imposant leur autorité sur des populations autochtones en place sans défense valable. Je crois, en Gaule tout au moins, à un processus de colonisation qui s’étend en toile d’araignée à partir d’une colonie mère. Mont-Saint-Vincent/Bibtacte et Gergovie/Le Crest étant des colonies-mères. Ce qui signifie qu’avant de pouvoir lancer leurs expéditions gauloises aux environs du VIème siècle, au temps de Tarquin l’Ancien, ou après, il a fallu un assez long processus de colonisation étendue. »

                                                             

                                                            Les peuplades socialement et militairement organisées de l’espace syropalestinien sont sémites : il n’y a rien de sémite ou sémitique en Bourgogne. Un oppidum celtique n’a rien à voir avec une cité phénicienne, cananéenne ou babylonienne. Les arts celtiques n’ont rien à voir avec les arts proche ou moyen-orientaux, les croyances de même, l’organisation sociale aussi, ainsi que les techniques agricoles, militaires, etc…

                                                             

                                                            De plus, pourquoi ces peuplades ayant la maîtrise de la métallurgie du fer, iraient-elles se réfugier en Bourgogne, pas vraiment connue pour sa richesse en minerai de fer, alors que l’espace rhénan, à proximité, lui est connu pour ses ressources abondantes en fer. Je ne vous demanderai même pas pourquoi ces populations auraient-elles abandonner l’écriture alphabétique.

                                                             

                                                            «  En fait, vous, ou plutôt vos confrères, sont dans un paradoxe. D’un côté, ils comprennent très bien les troubles du Proche-Orient qui ont, soit anéanti soit poussé à l’émigration des populations entières, mais ils refusent à ces émigrés la possibilité de s’être installés sur des terres nouvelles et de les avoir colonisées. Ils voient bien cette poussée militaire et démographique est-ouest qui a poussé à l’émigration mais ils ne veulent pas se rendre compte que seul le couloir Rhône/Saône pouvait l’absorber et ensuite le diriger dans toutes les directions à partir du carrefour qu’était le Cabillo du pays éduen, citvitas dépendante de Bibracte comme l’a écrit Strabon. »

                                                             

                                                            Sur mes hypothétiques confrères,  soumis au joug du paradoxe, ma réponse sera claire : M. Mourey, je n’appartiens à aucune organisation chargé de propager des vérités historiques. Cet argument n’a aucune valeur, et ne concerne pas nos échanges.

                                                             

                                                            Donc sur ces populations entières poussées à l’émigration  : M. Mourey, vous dites avoir une vision militaire donc ne pensez-vous pas que les diverses puissances régionales poussant ces populations à émigrer auraient eu pour premiers objectifs le contrôle de ressources stratégiques tel que le fer (pour les armes), le bois (pour les vaisseaux) ou le contrôle des ressources agricoles (stockage de nourriture) pour les colons ? D’autant plus que dans l’espace syropalestinien les ressources en fer, ou bois sont des ressources beaucoup plus stratégiques qu’en Europe Occidentale boisée et riche en minerai de fer.

                                                             

                                                            Croyez-vous vraiment que la construction de flottes gigantesques, pouvant supporter une colonisation armée outremer ait pu passer inaperçue ? et si ces populations que vous imaginez étaient capables d’un tel effort de guerre/colonisation en Europe Occidentale, pourquoi dés lors s’en seraient-elles montraient incapables dans une région qu’elles connaissaient ?

                                                             

                                                            Je vous le répète encore : oui, nous avons des mouvements migratoires ou de colonisation : il s’agit de ceux participant à l’expansion maritime des Phéniciens, qui se voit matérialisée par prés de 300 comptoirs dont aucun ne se trouve à l’intérieur des terres gauloises.

                                                             « Vous me demandez de prouver mes dires par des traces, notamment des vestiges archéologiques. Je vois que la troisième partie de mon article ne vous a pas convaincu. Cela n’a rien d’étonnant. Les paradigmes actuels sont tels que tout doit s’inscrire soit venant du monde grec soit venant des Romains. Changer les paradigmes et essayez de faire des rapprochements dans le domaine des poteries, des bronzes, des céramiques etc. Tenez ! je viens de regarder le trésor de Blanot, en Côte-d’or. Ces bracelets en or sont-ils si différents de ce qu’on trouve chez les Phéniciens. »

                                                             

                                                            Mais où avez-vous vu que je m’enfermais dans un paradigme gréco-romain ? c’est votre cas, c’est vous qui considérez les sources grecques comme fiables, c’est vous qui considérez la mythologie grecque comme une source en matière de mouvements migratoires ou de localisation géographique : VOUS et non moi !

                                                             

                                                            A aucun moment, je ne me réfère à une quelconque source gréco-romaine : je n’en parle pas, puisque les sources grecques ou romaines sont largement antérieures à la période qui nous concerne, de plus elles sont  empruntes d’idéologie et d’une vision ethnocentriste du monde.

                                                             

                                                            Voilà donc ma première réponse, je continuerai plus tard.

                                                             

                                                            Cordialement,


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 18 février 2010 20:03

                                                            *correctif :
                                                             "...puisque les sources grecques ou romaines sont largement postèrieures à la période qui nous concerne,..."

                                                            vous l’aurez sans doute compris...


                                                          • Emile Mourey Emile Mourey 18 février 2010 23:10

                                                            @ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier

                                                            Nuerax en pays norique, à perpète de Marseille, par-delà les montagnes escarpées, je croyais que vous blaguiez. Non ! La phrase d’Hécatée est claire et nette. Hécatée caractérise notre région barbare en citant les villes importantes. Il ne pouvait pas ne pas citer Bibracte que je place au Mont-Saint-Vincent, à l’extrémité du couloir Rhône/Saône, et certainement pas une capitale norique lointaine que l’on cherche encore.

                                                            Non, je n’assimile pas espace babylonien et espace syropalestinien antiques ou protohistoriques, mais ce que j’ai voulu dire, c’est que les peuplements n’étaient pas séparés par des frontières à l’image des royaumes. Ce n’est pas parce que le royaume de Babylone a avalé la Chaldée que les Chaldéens ont disparu.

                                                            Au sujet du passage de la langue sémite des populations migrantes à une langue celtique, il y a effectivement un problème. Pour le moment, je n’ai pas la réponse, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait pas une explication. On l’a bien trouvée pour les colonies phéniciennes des côtes méditerranéennes. Quant au reste, je viens de dire le contraire dans mon article.

                                                            Au sujet des minerais de fer que les Celtes sont allé chercher dans l’espace rhénan, l’explication est toute simple : parce qu’en Gaule, notamment en Bourgogne, on en a probablement manqué (quelques mines anciennement exploitées dans la région d’Autun).

                                                            Au sujet de l’émigration des populations, je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Il est admis que sous la pression assyrienne du IXème siècle, Tyr avait déjà envoyé des expéditions maritimes pour reconnaître des positions de repli.

                                                            Au sujet des textes, en ce qui concerne l’Espagne, il est manifeste que Strabon s’inspire d’un auteur antérieur lequel est capable de le renseigner d’une façon précise sur l’emplacement des anciennes colonies phéniciennes, même à l’intérieur des terres. Ce n’est plus le cas pour la Gaule. Strabon survole le pays. Il doit se contenter des noms de son époque.

                                                            En ce qui concerne les paradigmes, je ne vous visais pas. Je ne vous citerais qu’un exemple parmi d’autres du temps où j’étais un auditeur attentif des débats portant sur les très riches trouvailles archéologiques de la Saône. « Pourquoi, avais-je dit une fois, aller chercher l’origine des épées damassées sur les sites de la Tène alors que les trouvailles sont plus nombreuses dans le lit de la Saône ? » Mystère et boule de gomme !


                                                          • Emile Mourey Emile Mourey 18 février 2010 23:25

                                                            Mais j’aimerais que vous répondiez auparavant à Antenor car je suis assez séduit par un mouvement d’émigration parti d’Anatolie, d’autant plus que Rome semble bien avoir été fondée par des colons originaires de Troie (Enée).


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 18 février 2010 23:33


                                                            M. Mourey

                                                            ma réponse à Antenor est en cours...je vous répondrai donc plus tard...accordez-moi au moins le temps de vous fournir des réponses détaillées et argumentées. Nous partons dans toutes les directions, époques, cultures : il me faut donc présenter des arguments objectifs et un raisonnement cohérent. Une réponse hâtive serait trop vous facilitez la tâche. hé hé hé !

                                                            Cordialement,


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 19 février 2010 01:33


                                                            @Antenor

                                                            Vous m’écrivez : « Les tombes de cavaliers à épée marquant le début de la culture de Halstatt sont présentes jusqu’en Auvergne. Je ne comprends pas ce que vous entendez par « artefacts thraço-cimmériens », ni ce qui permet de dire que les vestiges danubiens sont plus anciens que ceux de la moitié Est de la Gaule. La maîtrise du fer a très bien pu être importée en Gaule via la Méditerranée et en particulier depuis l’Italie Villanovienne. »

                                                            Première remarque rapide (avant d’y revenir plus tard dans mon commentaire) sur la diffusion depuis espace villanovien de la métallurgie du fer en Gaule via la Méditerranée :

                                                            une simple question donc : si je considère la localisation géographique des cultures proto-villanovienne et villanovienne : en quoi serait-il pertinent d’imaginer une diffusion vers la Gaule via la Méditerranée alors qu’une hypothétique diffusion terrestre par étapes successives serait hautement plus probable : lorsque les Celtes s’installent dans le Nord de la Péninsule opteront-ils pour la voie maritime ou terrestre et inversement pour les Romains ? d’autant plus que l’espace alpin offre les ressources en minerai de fer nécessaires et donc mes hypothétiques précurseurs villanoviens opteraient plus pour un passage via le domaine alpin que pour un détour inutile par la Méditerranée.

                                                            Donc maintenant réponse à vos interrogations sur les Thraco-cimmériens : « Je ne comprends pas ce que vous entendez par "artefacts thraço-cimmériens", ni ce qui permet de dire que les vestiges danubiens sont plus anciens que ceux de la moitié Est de la Gaule. »

                                                            Ce que j’entends par artefacts thraco-cimmériens : ce sont tous simplement la multitude d’objets attribuables à ces groupes retrouvés partout en Europe et notamment dans les espaces qui nous intéresse. Que retirons-nous de ces objets ?

                                                            1.je vous ai dit que dans un premier temps, soit durant l’Age du Bronze tardif (civilisation des champs d’urnes) que ces objets étaient : 1) principalement en bronze (la plupart faisant partie des différentes pièces d’harnachement) 2) qu’ils étaient atypiques : à savoir qu’ils sont inédits, aucun artefact antérieur relatif à la civilisation des champs d’urnes de l’espace danubien ne leur ressemble 3) que nous pouvons les relier aux cultures de l’espace pontique et caucasien que je vous ai déjà cité (liste non exhaustive)

                                                            2.au début de l’Age du Fer, ces objets sont maintenant principalement en fer et leur répartition géographique couvre une aire couvrant (en simplifiant) :

                                                            1) à l’Est les espaces caucasien, pontique et scythique, 2) au Nord les espaces nord-germanique, prussien, celui de la culture de Lausitz, 3) au Sud les espaces thraco-illyrien, macédonien, 4) à l’Ouest les espaces alpin, germanique, villanovien

                                                            2) suivant la répartition géographique de ces artefacts on observe deux axes principaux : un premier axe le long du Danube, reliant espace germanique (nord et est germanique et culture de Lausitz inclus) et espace thraco-illyrien, avec densité (nombre d’artefacts) plus importante autour de l’aire de Hallstatt ; un second axe majeur le long du Don et du Dniepr reliant espace pontique aux espaces caucasien et scythique, avec une densité plus importante dans l’aire de développement des cultures de Novocherkassk& Chernogorovka (principalement) (un axe mineur se dégage entre culture de Koban et espace scythique).

                                                            Donc : le Danube ici apparaît bien comme l’axe majeur de diffusion : espaces germanique, danubien, pontique, caucasien se voient reliés par ce fleuve ; les divers artéfacts thraco-cimmériens témoignent que ce fleuve a sans doute été l’axe principal des migrations des groupes thraco-cimmériens ou apparentés.   

                                                            Enfin troisième point : sur les artifacts/objets thraco-cimmériens de l’Age du Fer, (Hallstatt C-D) ils nous renvoient TOUS à une classe dominante, à une élite : objets de prestige et luxueux, bijouterie, épées et harnachement témoignent aussi d’une appartenance à une classe dominante. De là, on peut assumer que ces migrations : d’un concernaient des groupes relativement petits de guerriers/cavaliers , de deux que de par leur supériorité technique ils ont su s’imposer comme classe dominante des groupes autochtones, enfin que leur répartition géographique et leur mobilité a été le facteur de diffusion de la métallurgie du Fer selon un axe toujours Est-Ouest pour les espaces qui nous concerne ( à savoir espace germanique, alpin, Europe occidentale°

                                                            « …ni ce qui permet de dire que les vestiges danubiens sont plus anciens que ceux de la moitié Est de la Gaule. » tout simplement parce que l’évolution stylistique ou artistique témoignent de cette antériorité. Des objets présentant des similitudes nous permettront donc d’établir et leur parenté et le sens de diffusion ( qui inspire qui ?) donc comme déjà expliqué auparavant, ces divers groupes thraco-cimmériens et les objets qu’ils nous ont laissé témoignent de foyers d’inspiration (modèles) sur un l’axe Est-Ouest déjà détaillé, axe de diffusion qui nous permet de suivre l’évolution technique/stylistique ou bien encore artistique, sans même en appeler à une quelconque méthode de datation. L’évolution de l’art latènien en est un exemple probant : des premiers essais à son apogée, on est à même d’observer comment il peut se détacher des modèles qui ont pu l’inspirer dans ses premières manifestations. Mais, j’arrête là ce qui serait une énième digression dans cet échange.

                                                            Continuons donc : culture villanovienne .

                                                             « La culture du bronze final italien dite « proto-vilanovienne » apparaît vers le 12ème siècle et partage comme vous le soulignez des caractéristiques communes, notamment ces fameux champs d’urnes funéraires, avec sa voisine du bonze final nord-alpin dite des « champs d’urnes » apparue un peu plus tôt. Or que s’est il passé en Italie à cette époque d’après les historiens grecs ? Une colonisation en provenance d’Anatolie Occidentale. Etrusques, Troyens et Vénètes se seraient installés en Italie. Et une des caractéristiques des peuples d’Anatolie à cette époque était justement l’utilisation massive de l’incinération funéraire.

                                                            Si la culture proto-villanovienne est d’origine anatolienne (région considérée par certains comme le foyer des langues indo-européennes), il est logique vu leur ressemblance, que celle des « champs d’urnes » nord-alpins le soit aussi. »

                                                            Donc sur les rapports entre culture des champs d’urnes et phase proto-villanovienne, espace danubien,etc...  :

                                                            Réflexion en partant de la civilisation des champs d’urnes :

                                                            -elle se place dans la continuité de la culture des tumuli que l’on peut relier à celle des kurgans  : nous avons donc déjà un axe Est-Ouest de diffusion

                                                            -en suivant son développement et sa diffusion, on peut placer son origine probable dans l’espace nord-germanique, où l’apparition de cette culture est contemporaine de celle de Lausitz qui elle aussi se caractérise par des crémations et l’usage d’urnes, et en remontant encore avant à la culture de Trzciniec puisque l’usage de la crémation apparaît dans les cultures proto-lusatienne et de Trzciniec.

                                                            -d’un pourquoi évoquer ces cultures ? car 1) il semble bien que les groupes humains ayant diffusé ces cultures soient issus du domaine danubien : Thraco-illyriens…bref un groupe thraco-illyrien proto-indoeuropéen ou proto-illyrien.

                                                            -or il apparaît que le foyer probable de l’usage rituel de la crèmation se situe dans le domaine illyrien : les premières traces de cet usage se retrouvent approximativement débuts du Bronze Ancien dans l’espace danubien ( plaine de Pannonie, et le long du Danube) .

                                                            Suivant votre détour anatolien, dans ces de l’ Age du Bronze Ancien, la culture de Kura-Araxes est la culture dominante : or c’est l’usage de l’inhumation qui prédomine et non celui de la crèmation.

                                                            Donc, si nous nous intéressons à la caractéristique crémation que pouvons-nous dire ? qu’il existe un hypothètique foyer illyrien ou balkanique, donc espace danubien qu’il y aura diffusion et/ou migration progressivement vers le Nord jusqu’à l’espace germanique et plus à l’Est dans les aires culturelle proto-lusatienne et de Trzciniec.

                                                            Que dans l’espace germanique cet usage évolue jusqu’à donner naissance à la dite civilisation des champs d’urnes, que celle-ci alors se diffusera vers le Sud et donc la culture proto-villanovienne et en suivant le Danube où elle supplantera pour exemple dans l’espace danubien la culture des tumuli.

                                                            Donc en récapitulant : nous avons un axe Est-Ouest : culture kurgan inspirant culture des tumuli, un axe Sud-Nord pour la diffusion de l’usage rituel de la crèmation, enfin un axe Nord-Sud diffusant la culture des champs d’urnes : quel est le dénominateur commun ? Le Danube et l’espace danubien.

                                                            Comment les Grecs appelaient-ils donc le Danube ? Vous, qui comme M. Mourey appréciez symbolisme et mythologie, devriez saisir la subtilité : Ister, Istros cela ne vous rappelle-t-il pas utérus ? et le Danube devient alors une matrice : une matrice de peuples, une matrice civilisationelle et culturelle.

                                                            Parenthèse linguistique, la linguistique nous apprends que la racine proto-indoeuropéenne *wed-er- de ces mots grec et latin) renvoie au ventre que nous retrouvons en sanskrit udára, en avestique udarō et dans les langues baltiques sous la forme wedar-a  : le Danube (espace danubien) devient alors un espace de digestion, de transformation, de maturation culturelle&civilisationelle et la matrice de peuples…

                                                            Ceci n’était qu’une petite digression afin de satifsaire votre gout ainsi que M. Mourey pour l’allégorie et le symbolisme.  

                                                            Suite et fin.

                                                            « Que voit-on dans les textes grecs ? A première vue ça ne colle pas puisque Hérakles qui épouse une princesse gauloise est mycénien et les Mycéniens utilisaient très peu l’incinération. Seulement Hérakles s’est emparé de Troie et il est donc tout à fait possible que l’armée avec laquelle il a vaincu celles de Géryon ait comporté un fort contingent troyen. »

                                                            Antenor, les récits mythiques grecs ne m’intéressent que jusqu’un certain point : connaissances des mythologie et cosmogonies, aspects ethno-anthropologiques et vision du Monde des anciens Grecs. Ils ne sont en aucun cas une source fiable pour moi. 

                                                             « Dans la relation Est-Ouest, la Méditerranée est aussi importante que le Danube. On le voit très bien dans le processus de néolithisation de l’Europe qui a suivi les deux voies. La Gaule se trouvant à leur point de convergence.

                                                            Influences danubiennes sur les Celtes, oui mais pas uniquement. »

                                                            Sur le processus de néolithisation, je n’objecterai rien. Cependant l’époque qui nous concerne est bien éloignée, quant à un mouvement issu de l’espace anatolien : pourquoi donc la voie maritime alors que le continent européen n’est séparé que par le Bosphore, qui une fois traversé ouvre vers un véritable couloir pour tout aspirant colonisateur…et qui à nouveau via le couloir danubien et espace danubien permet de diffuser dans toute l’Europe continentale et/ou occidentale. Sans compter que si vous pensiez aux Hittites ou apparentés, nous ne pouvons pas dire qu’ils se soient distinguer dans le domaine maritime.

                                                            De plus, l’hypothèse de M. Mourey ne fait pas intervenir le domaine anatolien mais l’espace syro-palestinien et mésopotamien (cultures sémites/espace sémitique) qui n’ont rien à voir avec l’espace anatolien (je suppose que vous vous référez aux cultures indo-européennes qui s’y sont développées).

                                                            Mais sur votre hypothèse anatolienne, à nouveau on peut voir un axe Est-Ouest se détacher : la Vallée du Gange, la Mer Caspienne, l’espace caucasien connaissant un Age du Fer avant l’espace anatolien. Quant à la linguistique, elle nous renseigne sur une origine thraco-illyrienne probable du mot « fer » dans les langues celtiques et proto-celtique, et donc emprunt soit antériorité chez les peuples apparentés au groupe thraco-illyrien et thraco-cimmériens, le mot hittite partage d’ailleurs une racine commune proto-indoeuropéenne. (je ne détaillerai pas plus, mon commentaire étant déjà extrêmement long !)

                                                            Bref, à nouveau, l’axe Est-Ouest se vérifie.

                                                            Quant à des influences non danubiennes sur les Celtes, je n’ai jamais dit le contraire, mais nous parlons alors d’une époque où l’ethnogenèse des peuples celtes est accomplie, où les Celtes sont devenus un groupe ethnolinguistique défini. Et bien entendu que les influences seront diverses et variées autant continentales que méditerranéennes ou bien encore nordique (ex : Route de l’Ambre : Scandinavie, monde baltique : et quel est donc l’axe majeur de la Route de l’Ambre, reliant Baltique et Méditerranée ? à nouveau nous retrouvons ce Danube que vous semblez ne pas apprécier. (petite remarque intéressante : en letton : le verbe forger, battre le fer, ferrer, frapper monnaie est kalt )

                                                            Sur ce…

                                                            Cordialement, 

                                                             


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 19 février 2010 03:14

                                                            @Spartakus FreeMann

                                                            Petite remarque sur l’hypothèse matsal.

                                                            Si je me fonde sur la racine protosémitique : *t_̣il (l)- le doublement du l est optionnel,le ts sensé muter en un double s en grec aussi. De plus pour cette racine ainsi que la racine hébraïque ṣel, (doublement du ‘l absent) : le sens primitif strict est bien ombre, pour arriver à l’idée de protection je dois donc passer par les formes hébraïques tselel ou tsalal (tsay’-lel, tsaw-lal’),  la forme tselem  (tseh’-lem).

                                                             

                                                            A noter que ces formes (tselel et tsalal) peuvent renvoyer à un sens plus ancien ou primitif et qui implique la notion de s’écrouler, s’effondrer (baptême peu prometteur pour une ville nouvelle) ou bien encore de planer (aigle) ; bref la racine primitive entend les notions de vibration, oscillation.  


                                                            La forme finale devrait donc être une fois passé par le grec : massalalia et non massalia, il n’y aucune raison pour que le doublement du ‘l ne soit pas préservé.

                                                             

                                                            Par contre la racine araméenne pour ombre est ṭull. ṭwl, ṭwlʾ ṭll, ṭllʾ et entend déjà le sens de protection.

                                                             

                                                            Problème est donc alors de rajouter une supposition à une suite de suppositions et de voir des colons araméens à Marseille.

                                                             

                                                            De plus, nous ne sommes pas renseigné sur la possibilité d’une mimation finale (comme dans la forme tseh’-lem) : l’hypothètique forme ma-tsal(-al-) renvoyant à un titre, attribut/fonction de la divinité ; enfin nous tombons sur la possibilité d’une mutation des voyelles, ces colons étant issu de l’espace cananéen nord-occidental où ces mutations entre les divers dialectes cananéens sont possibles&habituelles.

                                                             

                                                            Enfin remarque plus générale : suivant les us cananéens, le nom d’une ville dédiée à un dieu devrait être construite ainsi sous la forme suivante b’t’-nom du dieu ou d’un de ses titres : soit donc Beyt Matsal (en supposant que ce soit effectivement une forme possible : nommer une ville par le seul attribut d’un dieu est plus qu’une hypothèse douteuse) soit Beyt Yah.

                                                             

                                                            Ce qui ferait, de cette hypothètique Marseille phénico-araméo-cananéenne pré-6ème siècle dédiée à Yah, et donc une Beyt Yah, la rivale de Jérusalem : puisque un peu plus tôt : " Salomon commença à bâtir la maison du Seigneur à Jérusalem, sur le mont Moria ; là, [le Seigneur] était apparu à son père David, qui avait fixé son choix sur l’emplacement lui appartenant dans l’aire d’Ornan, le Jébuséen.". Chroniques 2-3 (simple boutade Yah ne renvoyant pas systèmatiquement à YHWH)

                                                            Mais j’imagine que certains verront dans la fondation de Marseille une réaction à la destruction du Temple par Nabuchodonosor II au 6ème siècle av. JC. Bref, les racines de massalia sont sans doute à rechercher dans la langue ligure.

                                                            Cordialement,


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 19 février 2010 05:58


                                                            M. Mourey,

                                                             

                                                            Il serait intéressant que vous ne forciez pas à me répéter à chaque fois, et que vous teniez compte des mes commentaires, arguments et/ou réponses et me répondiez avec la même clarté. De plus, laissez-moi le temps de vous répondre avant de me bombarder de questions allant dans tous les sens, et nous menant à chaque fois encore plus loin du sujet.

                                                             

                                                            Bref, je vous réponds à nouveau, et j’espère qu’en faisant la synthèse de mes divers commentaires, vous verrez se dégager le schéma général qui ne concerne pas votre localisation de Bibracte (qui n’est pas le sujet sur lequel je continue à vous répondre) mais votre fantaisiste idée d’un foyer syropalestinien ou babylonien. Bref, continuons donc.


                                                            Nuerax en pays norique, à perpète de Marseille, par-delà les montagnes escarpées, je croyais que vous blaguiez. Non ! La phrase d’Hécatée est claire et nette. Hécatée caractérise notre région barbare en citant les villes importantes. Il ne pouvait pas ne pas citer Bibracte que je place au Mont-Saint-Vincent, à l’extrémité du couloir Rhône/Saône, et certainement pas une capitale norique lointaine que l’on cherche encore.

                                                             

                                                            Non, M. Mourey la phrase d’Hécatée n’est ni claire, ni nette, d’autant plus qu’on ne sait même pas si keltikos ou keltoï ont bien été utilisé par Hécatée : je vous renvoie au commentaire l’évoquant : sur cette citation de Hécatée : elle est à prendre au conditionnel, et l’idée à retenir est : « Hécatée a peut-être… » .

                                                             

                                                            Soit, à nouveau, je me répète d’Hécatée, je ne peux retenir que les dits Celtes sont au-delà de Marseille, soit au-delà de la Ligurie. Donc direction Nord. Pas plus d’indication.

                                                             

                                                            Sur mon hypothèse norique et donc Noreïa ou Nurea, je ne vais pas me répéter mon commentaire l’a assez bien décrite. Je le rappelle, ce n’est qu’une hypothèse. De plus, lorsque je parle de la Norique, je ne suis pas aussi restrictif que vous : pour moi elle s’intègre dans l’espace danubien illyrien. Soit de l’espace balkanique à la plaine pannonienne.

                                                             

                                                            Bon, je ne vais pas me répéter, et juste rebondir sur un des termes que j’ai utilisé dans cette hypothèse, sommairement exposée, à savoir celui de Noricus ensis, soit le fer norique.

                                                             

                                                            En quoi remonter aux racines étymologiques du vocable fer dans les langues celtiques peut-il nous aider ?

                                                             

                                                            Premier point : selon votre hypothèse d’un mouvement migratoire issu de l’espace syropalestinien, connaissant déjà la maîtrise du fer, nous devrions retrouver chez ces colons et leurs successeurs celtes une racine sémitique au mot « fer », et probablement dans les divers registres relevant de la métallurgie du fer : premier point : est-ce le cas ? NON.

                                                             

                                                             

                                                            La racine proto-celtique du mot “fer” est *sarno-  que nous allons retrouver sous la forme celtique  îsarno qui se déclinera dans les diverses langues du groupe celtique sous les formes : isarnodori ou isarnus ou isarno en gauloirs, hoiarn et houarn en breton et brittonique, haearn et haearn en gallois, iarn(n) en vieil irlandais, hoern ou horn en cornique, iarann en gaélique (Irlande), iarann ou iarrnaig en gaélique (Ecosse) et enfin yiarn en gaélique (Ile de Man).

                                                             

                                                            Et sous les formes ultérieures : îsarn en vieux saxon, isern vieux frison et vieil anglais, isarn ou isan en vieux haut-allemand, îsarn en vieux norrois, et eisarn en gotique.

                                                             

                                                            Qui nous ont donné les formes actuelles eisen en allemand, iron en anglais, jarn en feroe, izer en frison, ijzer en flamand, jern en norvégien, järn en suèdois, járn en islandais, jern en danois et enfin yster en afrikaans…intéressant ce dernier mot yster nous renvoyant au Danube.

                                                             

                                                            Vu la proximité entre espace germanique et espace celtique et la diffusion rapide de la métallurgie du fer, nous ne pouvons définir avec précision le sens du transfert, soit du celtique vers le germanique, soit du germanique vers le celtique.

                                                             

                                                            Par contre, en suivant les règles et mutations inhérentes au transfert/emprunt entre langues indo-européennes, et en remontant à la racine proto-indoeuropéenne *esH-r (*as-er, *es-er, *esH-er) soit le mot sang, il apparaît que ce mot soit passé aux langues pré-citées depuis une langue du groupe thraco-illyrien. Ce qui à nouveau nous renvoie à l’espace danubien.

                                                             

                                                            (l’albanais actuel, langue la plus proche de ce groupe aujorud’hui disparu nomme le fer : hekur)      

                                                             

                                                            A titre informatif :

                                                            Sur la racine proto-indoeuropéenne *esH-r (*as-er, *es-er, *esH-er), nous la retrouvons ainsi :

                                                            hittite : eshar, ishar , tokharien A et B : ysār,  yasar , sanskrit ásr̥k, asr̥jā, asnáḥ, postvédique asra- , arménien : ariun, vieux grec : éar, ẹ̄̂ar, ē̂ar, langues baltes : *asen-i, *asin-i, latin : aser

                                                             

                                                            le plus intéressant est que notre mot acier (vieux français acer) nous renvoie à cette racine proto-historique après un long détour.

                                                             

                                                            Bref…

                                                             

                                                            Pour bien comprendre le principe :

                                                             

                                                            Prenons un proto-groupe ethnolinguistique X à un temps t(0), le vocabulaire de ce proto-groupe nous renseignera sur l’environnement naturel, sur le degré technique atteint, sur les ressources connues, la flore, la faune, etc…bref sur ce que ce proto-groupe X connaît ainsi que son origine géographique (montagne, désert, steppe, forêt, littoral, plaine,etc...).

                                                             

                                                            Passons à un temps t(1), de ce proto-groupe X sont issus, disons, les groupes A et B, chacun d’entre eux partant dans des directions différentes, et donc pour chaque groupe le vocabulaire évoluera, en se fondant sur la proto-langue X.

                                                             

                                                            Maintenant disons que le groupe A évolue dans un environnement où se trouve, disons, des pommiers alors que le groupe B lui non. Le groupe A aura un nom pour « pommier », construit généralement sur une racine issue de la proto-langue des deux groupes. Pommier pourra alors se construire en référence au concept arbre, fruit ou bien encore à la couleur des pommes ou encore à l’action de cueillir si ce groupe n’est pas cultivateur.

                                                             

                                                            Bref, le groupe B quant à lui comment nommera-t-il ce fameux pommier ? tant qu’il ne le rencontre pas, il ne le nommera pas. Disons qu’il découvre l’arbre pommier indépendamment du groupe A : il le nommera en construisant le mot de la même façon que le groupe A, nous retrouverons quelque soit la direction prise (en fonction des concepts arbre,fruit, de l’action de cueillir, de la couleur, la forme,etc…) une racine issue de la proto-langue X et nous pourrons ainsi savoir que le groupe B a nommé le dit pommier sans emprunt à la langue A et en se fondant sur l’éloignement ou la proximité avec la proto-langue X, laquelle des formes A ou B est la plus ancienne, donc même si groupes A et B nomment indépendamment l’un de l’autre l’arbre pommier, nous serons quel groupe l’a rencontré en premier.


                                                            De même, si par le biais de migration le groupe A apporte le mot pommier à la langue B, que celle-ci l’adapte ou ne fait que l’emprunter, nous serons capables de déterminer chronologiquement : qui du groupe A ou B a rencontré en premier ces fameux pommiers.

                                                             

                                                            Avez-vous compris ?

                                                             

                                                            Exemples faciles : tomate et café. Il me semble que vous comprendrez aisément l’aspect chronologique des transferts/emprunts de ces mots par des groupes humains n’ayant jamais rencontré ces végétaux dans leur environnement.

                                                             

                                                             

                                                            Et c’est ainsi que nous pouvons déterminer que le mot « fer » dans les langues celtiques est bien issu d’un groupe indo-européen X ou proto-indoeuropéen situé dans l’espace danubien ou étant entré en contact avec les groupes de langue proto-celtique ou groupes celtes quelque part en Europe centrale ; que ce groupe X maitrisait la métallurgie du fer avant les groupes proto-celtique ou celtes à qui il l’a soit transmise, soit permise (initiation, enseignement, échange, migration, assimilation, etc…).

                                                             

                                                            Ce qui à nouveau remet en cause vos hypothétiques foyers syropalestinien puis bourguignon.

                                                             

                                                            Je m’arrêterai là pour l’instant, vous ayant, me semble-t-il, déjà fourni assez d’éléments et pistes de réflexion.

                                                             

                                                            Sur ce…

                                                             

                                                            Cordialement,

                                                             

                                                             

                                                             

                                                             

                                                             

                                                             

                                                             


                                                          • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 19 février 2010 09:21

                                                            @ Badguru,

                                                            Ne vous inquiétez pas, je vous suis tout à fait dans votre interprétation concernant l’étymologie de matsal, c’est pourquoi je concluais par un « mais là on est plus dans la Kabbale »...

                                                            Avez-vous vu qu’avec Tselem nous sommes dans la Genèse en pur (épisode de la création de l’homme : voir tselem et demouth) ? En suivant l’auteur, ne pourrait-on imaginer que la Genèse fasse le récit de la fondation de la colonie-mère (Adam) ? Et là nous aurions la source par mas-adam-al-yah ! La pensée antique, selon l’auteur, ne se comprend que comme ça, et pas autrement ! CDFQ

                                                            smiley


                                                          • Antenor Antenor 19 février 2010 15:26

                                                            @ Badguru

                                                            Pourriez-vous citer des vestiges précis que vous qualifiez de « thraço-cimmériens » car je ne vois toujours pas de quoi vous voulez parler pour l’Europe Occidentale.

                                                            Vous refusez les récits concernant Hérakles et les Etrusques mais vous acceptez ceux évoquant les Thraces et les Cimmériens ?

                                                            Que les liaisons entre la Gaule et l’Italie se soient faites en suivant les côtes ou par les cols alpins importe peu, dans les deux cas nous sommes en dehors du domaine danubien. Pour rejoindre l’Italie puis la Gaule depuis l’Anatolie, il est quand même beaucoup plus simple de passer par la Mer.

                                                            « Quant à la linguistique, elle nous renseigne sur une origine thraco-illyrienne probable du mot « fer » dans les langues celtiques et proto-celtique ».

                                                            A moins que ce ne soit l’inverse.

                                                            http://www.arbre-celtique.com/encyclopedie/celtos-3005.htm

                                                            La culture des champs d’urnes (-1350 ; -800) est née au sein de la culture des tumulus (-1650 ; -1350) dans le domaine nord-alpin avant de se diffuser dans toutes les directions dont les Balkans. Elle marque une évolution très nette que ce soit dans la métalurgie ou la céramique par rapport à sa devancière. C’est pourquoi, je pense à une intervention exogène. Vous rapprochez la culture des tumulus nord-alpins avec celle des kourganes orientales, c’est très discutable. Il y a des tumulus en Europe Occidentale depuis le Néolithique. Avant la culture des champs d’urnes, on utilisait certes l’incinération dans certaines régions d’Europe notamment le domaine atlantique mais aucune n’a envahi le domaine nord-alpin.

                                                            « pourquoi donc la voie maritime alors que le continent européen n’est séparé que par le Bosphore, qui une fois traversé ouvre vers un véritable couloir pour tout aspirant colonisateur »

                                                            Parce que si les peuples qui vivent dans la vallée du Danube préfèrent s’allier avec votre voisin rival plutôt qu’avec vous, vous serez bien content de pouvoir les contourner par la mer pour rejoindre les mines d’étain de l’Atlantique notamment. La voie maritime permet d’être beaucoup moins dépendant des peuples rencontrés sur la voie terrestre. Si une région traversée est en guerre, la commerce s’en ressentira aussi fortement. La voie maritime donne un peu plus de souplesse et de sécurité. Je n’ai rien contre la voie du Danube, je pense juste qu’on en surestime l’importance par rapport à la Méditerranée. Les deux ont des avantages à faire valoir.

                                                            « Quant à des influences non danubiennes sur les Celtes, je n’ai jamais dit le contraire, mais nous parlons alors d’une époque où l’ethnogenèse des peuples celtes est accomplie, où les Celtes sont devenus un groupe ethnolinguistique défini. »

                                                            A quel époque pensez-vous que s’est formé le groupe linguistique celte ? On retrouve des vestiges égéens sur les côtes d’Europe Occidentale remontant au début de l’Age du Bronze.

                                                            Les Hittites d’Hattusha n’étaient certes pas des marins, mais de Tarse à Troie ce ne sont pas les villes maritimes qui manquaient dans la région. Les Lukkas qui sont très probablement les Lyciens homériques figuraient parmi les « Peuples de la Mer » mentionnés dans les textes égytiens vers -1200. Epoque de la guerre de Troie et de l’apparition de la culture proto-villanovienne.

                                                            En ce qui concerne l’hypothèse phénicienne d’Emile Mourey, n’oublions pas qu’Hérakles est né à Thèbes. Ville fondée par Cadmos, prince de Tyr. Dans quelle mesure cette ville était-elle encore de culture cananéenne à l’époque d’Hérakles ? Hérakles ne pourrait-il être considéré du point de vue tyrien comme un descendant, une émanation de Melquart ? Considéraient-ils que Melquart agissait à travers Hérakles de la même façon que les Hébreux pensaient que YHWH agissait à travers Israel ?


                                                          • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 19 février 2010 15:57

                                                            @ Antenor,

                                                            Puis-je faire quelques remarques ?


                                                            Vous dites : « Vous refusez les récits concernant Hérakles et les Etrusques mais vous acceptez ceux évoquant les Thraces et les Cimmériens ? »

                                                            Et je le comprends, moi-même j’accepte les récits concernant Newton et non ceux du docteur Folamour... Ou l’on fait de la mythologie ou de l’histoire. Prendre un récit mythologique comme piste historique, pourquoi pas, mais permettez-moi de douter du sens caché que vous voulez voir dans les récits mythologiques grecs...
                                                            Héraklès, selon vous et clairement : qui est-il ?


                                                            Que vient faire ce lien http://www.arbre-celtique.com/encyclopedie/celtos-3005.htm dans l’histoire ?


                                                            Vous écrivez : « En ce qui concerne l’hypothèse phénicienne d’Emile Mourey, n’oublions pas qu’Hérakles est né à Thèbes. »
                                                            Ma question, à nouveau : qui est Héraklès pour vous ? Une figure réelle, un peu à la manière de notre Christ ? Mais donc, Héraklès est né à Thèbes et donc cela validerait l’hypothèse selon laquelle les phéniciens auraient « colonisé » la bourgogne ?

                                                            Vous écrivez : « Ville fondée par Cadmos, prince de Tyr. Dans quelle mesure cette ville était-elle encore de culture cananéenne à l’époque d’Hérakles ? Hérakles ne pourrait-il être considéré du point de vue tyrien comme un descendant, une émanation de Melquart ? »

                                                            Mais, Antenor, Melqart n’est Héraklès que par interpretatio graeca. Il faut voir les chose à rebours de votre pensée. Ce sont les grecs qui en font l’Héraklès tyrien et non les phéniciens qui absorbent Héraklès pour en faire Melqart. C’est là une erreur courante. ainsi donc, par un saut surprenant, vous imaginez que les phéniciens furent héllénisés... Les phéniciens sont sémites et le resteront encore quelques temps...


                                                            Vous écrivez : « Considéraient-ils que Melquart agissait à travers Hérakles de la même façon que les Hébreux pensaient que YHWH agissait à travers Israel ? »
                                                            Je vous demande pardon, mais je ne comprends pas bien.

                                                            Admettons donc que les phéniciens aient colonisé la vallée du Rhône. Comment expliquez-vous que l’on ne trouve AUCUNE trace de leur écriture, AUCUNE trace archéologique concernant la technologie qui était alors la leur ? Comment expliquez-vous que les phéniciens auraient pu coloniser cet endroit mais qu’ils ne le firent pas ailleurs ?


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 20 février 2010 04:33


                                                            @Antenor :

                                                             

                                                            Je rejoins Spartakus FreeMann sur les points qu’il a évoqué dans son commentaire en réponse au vôtre. Il serait somme toute intéressant que vous me lisiez correctement, il me semble que je fais l’effort d’exposer d’une manière construite et argumentée ma pensée ; j’aimerai donc que vous en teniez compte dans vos réponses et que vous ne poussiez pas à la manière de M. Mourey à me répéter encore et encore.

                                                            Sur ce, je vais donc vous répondre, pas dans l’ordre de vos questions, mais d’une façon qui me permettra d’intégrer tous les éléments essentiels à votre compréhension du schéma que je vous propose.

                                                             

                                                            Sur ce point précis, rapide réaction à votre remarque : « Vous refusez les récits concernant Hérakles et les Etrusques mais vous acceptez ceux évoquant les Thraces et les Cimmériens ? » à quel moment ai-je donc dit que je me référais en aucune manière que ce soit aux récits grecs lorsque j’évoque les groupes Thraco-cimmériens ? A aucun moment, je n’use de ce terme en référence à l’usage qu’en avaient les anciens Grecs : ce terme qu’il me semble avoir défini clairement renvoie à un groupe (ensemble) ethnolinguistique localisé dans les espaces danubiens et pontiques (mais aussi aux marges de l’espace scythique (qui à cette époque est pré-scythique) et de l’espace caucasien ; espace caucasien bien évidemment relié à l’espace anatolien par le biais des cultures transcaucasiennes des âges du Bronze et du Fer.

                                                             

                                                            Donc j’use du terme « thraco-cimmériens » pour évoquer un ensemble apparenté aux groupes indoeuropéens : tracho-illyrien, cimmérien ou bien encore pré-scythique…tous ces groupes étant liés entre eux : culturellement, ethniquement ou linguistiquement : et qui de par leur nature de cavaliers/guerriers me permettent d’établir l’axe Est-Ouest déjà défini…bien des fois et de bien des manières !

                                                             

                                                            Cela étant précisé, je reviendrai donc à eux plus tard.

                                                             

                                                            Première mise au point sur votre fin de commentaire : « En ce qui concerne l’hypothèse phénicienne d’Emile Mourey, n’oublions pas qu’Hérakles est né à Thèbes. Ville fondée par Cadmos, prince de Tyr. Dans quelle mesure cette ville était-elle encore de culture cananéenne à l’époque d’Hérakles ? Hérakles ne pourrait-il être considéré du point de vue tyrien comme un descendant, une émanation de Melquart ? Considéraient-ils que Melquart agissait à travers Hérakles de la même façon que les Hébreux pensaient que YHWH agissait à travers Israel ? »

                                                             

                                                            Antenor, le lieu de naissance d’Héraklès me semble autant difficile à déterminer que son hypothétique existence : vous ainsi que M. Mourey adoptez une posture-lecture évhémériste qui me fait me commencer à me poser de sérieuses questions.

                                                             

                                                            Petite explication :

                                                             

                                                            D’un j’ai parcouru les articles&commentaires de M. Mourey ainsi que vos commentaires : je constate que la linguistique ou l’étymologie sont pour vous deux source à nombre de fantaisies toutes plus délirantes les unes que les autres : les rapprochement Eduens/Edomites ou bien encore entre la tribu de Dan et les Tuatha Dé Dânann, ou l’idée d’un messianisme druidique pour exemple, témoignent d’un de sérieuses lacunes en linguistique et de deux d’une capacité créative/imaginative fascinante et enfin une méconnaissance des systèmes mythologiques, cosmogoniques,etc… .

                                                             

                                                            Bref revenons donc à Héraklès et Melkart : premier point ces deux noms ne sont en aucun cas reliables, linguistiquement parlant et second point les notions auxquelles ils renvoient appartiennent à des registres différents et à des systèmes culturels/mythologiques complètement différent.

                                                             

                                                            Décomposons Héraklès : Ἥρα + κλέος  soit approximativement « Héra-gloire » :

                                                             

                                                            -‘kleos n’est pas relevant pour déterminer où et ce qui a fait naître le mythe herculéen

                                                             

                                                            -Héra par contre est beaucoup plus intéressant : les diverses racines probables PIE du nom de cette déesse nous renvoient toutes à des notions/mots relevant du

                                                            du registre agricole : soit saison et donc les repères temporels (moisson, semailles, ou cycle des saisons…) de toute société de cultivateurs, soit la terre dans le sens de terre cultivable, fertile, arable, et enfin finalement l’idée de travail/transformation des produits agricoles (céréales-farine, lait-fromage,…)

                                                             

                                                            -si j’évoque l’épithète accompagnant habituellement le nom de cette déesse, soit βοώπις (boôpis) à nouveau je tombe dans le registre agricole puisque j’imagine que vous aurez facilement fait le lien entre cette épithète et le terme bovin.  

                                                             

                                                            -j’ai donc des éléments suffisamment concrets pour lier Héra et sa progéniture herculéenne à une société de cultivateurs et à un culte agricole et/ou bovin primitif : ce qui fait donc du Héraklès originel non pas une figure héroïque guerrière (celle que vous et M. Mourey choississez) mais bien une figure agricole.

                                                             

                                                            Passons à MelKart  : aisé à décomposer en m’l’k’ +q’r’t’ les racines triconsonnatiques étant somme toute évidentes, soit donc Melk+Qart (choix arbitraire pour la voyellisation de m’l’k)

                                                            -donc qu’avons-nous Melkart= roi/seigneur de la cité/ville : donc référence à une figure divine bien localisée (cité) et relation à une société urbaine.

                                                             

                                                            -simplement donc un dieu protecteur/tutélaire citadin pour un peuple de commerçants/marchands et citadin : un baal (à noter que la racine b’l’ peut tout autant dire seigneur que propriétaire ou époux) donc un dieu de l’espace sémitique protecteur-propriètaire de la ville

                                                             

                                                            Il n’y a donc dans la formation des mythes de Héraklès et de Melkart, appartenant à deux systèmes cosmogoniques différents et deux espaces ethnoculturels différents aucun rapport  : l’un renvoie à l’agriculture et à une société de cultivateurs, l’autre renvoie à une société urbanisée.

                                                             

                                                            L’assimilation-confusion entre Héraklès (grec) et Melkart (phénicien) relève d’une mécanique d’assimilation/syncrètisme/récupération somme toute assez habituelle dans les sociétés antiques du pourtour méditerranéen : le transfert soit conserve le mythe original soit l’adapte au panthéon récepteur. (les exemples ne manquent pas : le dernier en date : l’adoption du Christianisme né dans l’aire sémite (paradigme monothéiste, temps : linéaire) par des sociétés indo-européennes (paradigme monoholiste, temps cyclique) : l’adaptation/récupération a bien lieu (les parallèles entre Trinité et Trimurti témoignent de ce substrat indo-européen).

                                                             

                                                            Bref, à nouveau votre lecture ainsi que celle de M. Mourey sont hautement spéculatives et relèvent d’interprétations hasardeuses voir rapides.


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 20 février 2010 04:42


                                                            Venons-en maintenant aux points qui nous opposent : ce mouvement Est-Ouest . Je vais donc vous répondre non pas dans l’ordre de vos questions ou objections mais en suivant un fil conducteur, qui vous permettra en le reliant à mes (nombreux) autres commentaires de bien voir se dégager cet axe primordial Est-Ouest  de diffusion, migration, etc…attention, jamais mon propos n’a été d’ignorer ou refuser d’autres influences ou courants, mais de bien montrer que que ce soit au niveau migratoire, culturel, technique, linguistique, etc…ce mouvement Est-Ouest est fondamental.

                                                             

                                                            Donc commençons :

                                                             

                                                             Brève remarque : sur votre renvoi sur un lien épousant une grille de lecture mythique quant aux racines du mot fer, la linguistique est un peu plus compliquée que çà, Antenor.

                                                             

                                                            Et c’est d’ailleurs par là que nous allons commencer, en répondant à votre question : « A quel époque pensez-vous que s’est formé le groupe linguistique celte ? » premier point, il ne s’agit pas de penser, mais d’estimer la période probable d’émergence du rameau celtique (proto-celtique)  et donc le point de divergence avec les autres rameaux de la famille PIE.

                                                             

                                                            Pour cela plusieurs méthodes existent en linguistique comparée, les détailler serait à la fois trop long et peut-être un peu trop technique pour les lecteurs, je peux vous renvoyer à deux méthodes (la glottochronologie dont la méthodologie peut être comparer à celle de la datation au carbone 14 (j’ai dit méthodologie, aucun test isotope n’entre en jeu !) ou bien encore des méthodes computationnelles).

                                                             

                                                            Bref, à quand estimer la formation du rameau celtique ? (rameau pour un modèle en arbre, un autre existe fondée sur la notion de vagues.)

                                                             

                                                            Les deux méthodes évoquées montrent un premier point de divergence aux alentours du 7ème millénaire (-6500 app.) (bien entendu nous partons du tronc PIE) : à ce niveau là, deux directions apparaissent : le rameau qui donnera naissance plus tard aux langues baltiques et slaves se sépare de celui qui donnera naissance aux les langues celtiques, italiques, germaniques.

                                                             

                                                            Vers -6000 sur le rameau celtique-italique-germanique : nouveau point de divergence deux directions apparaissent : le rameau qui donnera naissance aux langues celtiques se sépare de celui qui donnera naissance aux langues italiques et germaniques.

                                                             

                                                            Enfin vers -3000/-2900 le rameau qui donnera naissance aux langues celtiques part dans deux directions : le rameau qui donnera naissance aux langues gaéliques se séparent de celui qui donnera naissance aux langues brittoniques et celtiques continentales.

                                                             

                                                            (l’estimation à partir de -2900 devient plus difficile, vu la proximité et géographique et linguistique de ces divers groupes et les contacts/échanges entre eux).  

                                                             

                                                            Ensuite, entre
                                                            - 2800 et -2000 : le rameau gallois (app. - 2700) se séparera de ceux qui donneront naissance aux langues brittoniques et celtiques continentales ; de même qu’un peu plus tard ces deux rameaux divergeront aussi (app. -2500/-2400).

                                                             

                                                            Premier point : ces divergences n’impliquent pas que les groupes concernés se perçoivent tel que nous le faisons à savoir des proto-celtes et encore moins des celtes.

                                                             

                                                            Lorsqu’en -6000 le rameau celtique-italique-germanique se divisent : il faut attendre prés de 3000 ans avant que le rameau celtique apparaissent nettement en se séparant (gaélique, brittoniques, celtiques continentales) ce n’est que vers -3000 que nous pouvons parler de proto-celtique (pour la langue) pas avant. Nous savons juste que vers -5500 les autres rameaux (italique et germanique) divergent eux aussi.

                                                             

                                                            Donc pour ce qui nous concerne de -6000 à -3000, nous ne pouvons que parler d’un groupe proto-indoeuropéen, proto-groupe duquel seront issus les groupes proto-celtes. La langue ou ses variantes n’est ni du proto-celtique ni celtique : nous sommes dans une phase de genèse pré-proto-celtique.

                                                             

                                                            De plus l’ethnogenèse des peuples celtes (ou proto-celtes) ne peut se limiter à la langue, l’identité ou les identités que l’on regroupe sous le vocable « celte » dépasse le registre linguistique.

                                                             

                                                            Ces petits rappels afin que vous compreniez bien que nous sommes là dans le registre linguistique, participant en partie de l’ethnogenèse de ces groupes mais en partie seulement. Une langue pouvant être soit celle d’un peuple, soit celle d’une culture.

                                                             

                                                            Donc sur ce,-3000 marque semble-t-il l’émergence du proto-celtique.


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 20 février 2010 04:44


                                                            Maintenant, je vous renvoie à ma sommaire présentation dans mon commentaire à M. Mourey, autour d’un proto-groupe X et des groupes A et B qui en sont issus. Dans cette présentation grossière, je mettais en évidence l’intérêt de la linguistique pour déterminer quelle pouvait être l’origine géographique de ces groupes, quelle faune ou flore ils pouvaient connaître.

                                                             

                                                            Ensuite, j’évoquais l’étymologie la plus probable (que vous semblez refuser) du mot fer dans les langues celtiques, en la rattachant à une racine PIE et la notion sang. Vous comprendrez bien que cette racine PIE ne peut nous être d’aucune utilité pour localiser un proto-groupe X et la flore&faune environnante : seule une lecture symbolique nous permet d’entendre l’évolution du PIE sang vers le mot fer en protoceltique. (je vous laisse libre d’en décrypter le symbolisme).

                                                             

                                                            Bref donc, cela ne peut en aucun cas nous aider à suggérer une origine probable des PIE : il faut donc nous intéresser à d’autres mots. Les groupes indo-européens puis nos fameux Celtes semblent avoir été accompagné depuis très longtemps par un animal qui vous est sans doute familier et qu’on peut difficilement tant il est associé aux groupes qui nous intéresse. Vous avez évoqué souvent ces tombes de ces cavaliers, enterrés avec des objets luxueux, des armes d’apparat, etc… donc intéressons-nous au mot cheval.     

                                                             

                                                            Partons d’abord du rameau celtique  :

                                                             

                                                            La racine proto-celtique est *ekwo- d’où sont issus :

                                                             

                                                            epos en gaulois, ekua-laku en celtibère, ebol (*ek-lo-) en cornique, ebawl (*ek-lo-) en gallois, eb en breton, ech en vieil irlandais

                                                             

                                                            maintenant recherchons la racine PIE du *ekwo- proto-celtique

                                                             

                                                            la racine PIE est *ek’w- d’où sont issus :

                                                             

                                                            aś(u)was, (aśuwai) en Hittite, yuk et yakwe (yäkwe) en tokharien A et B, áśva- et áśvā en sanskrit, aspa- , aspā en avestique, asa- , yaš, jäfs dans d’autres langues iraniennes (sogdien,ossète, etc..), ēš, išoy, esel’ en arménien, híppo-s  en grec (que l’on retrouve sous des formes archaïques et/ou dialectales telles que íkko-s , Íkko-s), ačw-ā̂ ,ačw-in-a- dans les langues baltiques, íxw-a-/i(g)w-á- dans les langues germaniques, et enfin equus, equī ; equa, … en latin.

                                                             

                                                            Qu’en déduire ? que le mot cheval dans toutes les langues indo-européennes remonte à une même racine PIE *ek’w- , généralement évidente ou bien conservée, et que donc les divers groupes humains PIE se sont séparés après la formation de ce mot et donc qu’à une période X le proto-groupe PIE ayant donné naissance aux divers groupes proto-indo-européens évoluait dans un environnement où le cheval était présent et lui était familier.

                                                             

                                                            Si je m’intéresse à d’autres mots du registre équestre/équin, je constaterai à nouveau la même ancienneté, et qui donc témoigne que non seulement ce proto-groupe PIE connaissait le cheval mais aussi qu’à cette période X il avait soit déjà domestiqué cet animal, soit était en voie de domestication.

                                                             

                                                            Vous êtes sceptique (à votre habitude), j’imagine donc rapide exercice linguistique/étymologique sur le registre équestre (pas tout le lexique,non plus !)

                                                             

                                                            Exemple : action de domestiquer, dresser…to tame en anglais

                                                             

                                                            en vieil irlandais, damnaid, -damna = dresser (« casser un cheval », break a horse ), la racine proto-celtique étant *dam-na- , en hittite nous avons damaszi ’ (qui peut exprimer aussi appliquer une pression ou tirer), en sanskrit dƒmya´ti, et nul besoin de vous rappeler le latin domo (relevé en gras ci-dessus dans le verbe domestiquer)

                                                             

                                                            avons-nous une racine commune PIE pour cette notion de domestiquer, dresser ? oui nous avons la racine *demh- ..

                                                             

                                                            autre exemple dans le même registre avec d’autres langues IE  : l’action de monter à cheval et/ou conduire un chariot

                                                             

                                                            en gaulois nous avons rŒda, en vieil irlandais ri´ad, en gallois gorwydd ’ (construit sur : wo-rŒdo-) , dans les autres langues du groupe celtique nous avons les formes reid-, reidā, rēda, rīadaim, issu de la racine proto-celtique *rŒdo- (chevaucher ou conduire un chariot)

                                                             

                                                            dans le groupe germanique nous avons les formes rīd-a, rid-jan-, raid-ō, dans le groupe baltique raid-u-,raîd-ī̂-…une forme cimmérienne rhwyddau (qui elle associe à l’action de monter, les notions de prospèrer, transporter ou expédier…intéressant,non ?)

                                                             

                                                            etc..etc…jusqu’à aujourdhui où nous avons par exemple le verbe anglais to ride, l’allemand reiter ou reisen, notre mot français raid…palefroi en français ou Pferd en allemand (issue de la forme latine uerŒdus >> paro-ueredus)…

                                                             

                                                            à nouveau pouvons-nous remonter à une ancienne racine PIE ? oui nous trouvons la racine proto-indoeuropéenne  *reidh- : et vous constaterez à nouveau qu’il y a peu d’évolution au cours des millénaires. Je pourrai donner d’autres exemples nous renvoyant au domaine équestre/équin (troupeau, crinière, etc…ou bien encore partir de la forme caballus issue d’une racine PIE *kab-/*kam- et qui se retrouve dans les groupes celtique, germanique, italique, baltique, slave,etc…).

                                                             

                                                            Bref.

                                                             

                                                            Qu’en retirez-vous ? qu’en penser ? que ces groupes PIE vivaient dans un environnement où le cheval leur était un animal familier, que ces groupes (ou qu’un grand nombre d’entre eux) avaient soient déjà domestiqué le cheval ( monter, chariot, « raid ») soit étaient déjà très avancés dans sa domestication.

                                                             

                                                            De quand date la domestication du cheval ? archéologiquement où en trouve-t-on les traces les plus anciennes ?


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 20 février 2010 04:56


                                                            Nous devons remonter à la période charnière entre fin néolithique et débuts de l’Age du Bronze soit le Chalcolithique, et où nous situerons nous ? dans la steppe pontique, eurasienne soit l’aire pontico-caspienne où nous retrouverons les cultures de Botaï, Samara, liées à celles du Don&Dniepr , auxquelles nous pouvons associer celles de Yamna, Sredny Stog, Khvalynsk, ou bien encore celle de la culture de Cucuteni-Trypillia (en considèrent un métissage entre éléments balkaniques et pontiques) etc…etc…ce qui nous place dans une période allant approximativement de -5500 à -3000 : une période de pleine effervescence dans la steppe eurasienne, et où nous pouvons reconnaître des éléments proto-indoeuropéens si ce n’est indo-européens. 

                                                             

                                                            Mon commentaire étant déjà assez longtemps, je vais juste mettre en évidence des éléments probants, et un mouvement de diffusion Est-Ouest, par l’espace pontique.

                                                             

                                                            1) la linguistique nous renseigne sur une connaissance ancienne primitive/précoce du cheval, sur une domestication accomplie ou en cours, sur l’usage de chariot

                                                            2) l’archéologie nous fournit des éléments plaçant la domestication du cheval dans la steppe eurasienne

                                                            3)  dans cette steppe eurasienne, nous trouvons des cultures qui connaissent le cheval (cf liste ci-dessus), l’ont domestiqué, utilisent des chariots (culture Andronovo, Sintashta-Petrovka)

                                                            4)  que ces diverses aires culturelles s’interpénètrent, notamment sur l’axe Est-Ouest qui relie espaces caspien, pontique, (cultures du Don&Dniepr), danubien et illyrien (balkanique) (culture de Cucuteni-Trypillia se situant entre les aires de la culture Vinča (Est) et celle de Yamna (Ouest), caucasien et anatolien (cultures caucasiennes et/ou transcaucasiennes de Kura-Araxes, Novotitorovka, Maykop, etc…)

                                                            5)  à noter aussi, l’existence d’une racine unique primitive pour désigner le métal travaillé *ayes qui conforte aussi cette hypothèse, vu la connaissance/maîtrise du travail du cuivre par les cultures citées. (il est fort possible que l’espace caucasien ait été l’objet de raids (je vous renvoie à cette racine tout aussi vieille) des chefs des divers groupes PIE et donc expliquerez certaines anomalies linguistiques (cf. fin de commentaire sur l’hypothèse anatolienne)

                                                             

                                                            Nous avons donc bien un foyer probable dans la steppe pontique/eurasienne : les aires culturelles se touchent, on observe à nouveau cet axe Est-Ouest  :

                                                             

                                                            -la dite culture des tumuli d’Europe Centrale est bien issue de la culture kurgan et donc d’une diffusion sur cet axe Est-Ouest (et oui, j’ai bien connaissance des tumuli antérieurs en Europe Occidentale, mais mon commentaire étant déjà assez long et chargé, je ne vais pas me lancer dans un comparatif entre ces tumuli antérieurs et ceux des cultures kurgan et d’Europe Centrale (espace danubien)

                                                             

                                                            -les groupes thraco-cimmériens et leur rôle d’initiateurs de l’Age du fer à partir de l’espace danubien et de classes dominantes dans les espaces où ils évoluent, groupes que je peux relier aux espaces pontique, caucasien et scythique (pré-scythique) par les cultures que je vous ai déjà cité ( Koban, Novocherkassk& Chernogorovka,etc…)

                                                             

                                                            D’autres exemples de cet axe Est-Ouest de diffusion par le biais de ces groupes dits thraco-cimmériens :

                                                             

                                                            La torque, emblématique du monde celtique, où apparait-elle en premier ? au début de l’Age du Fer dans l’aire culturelle de Koban, l’espace scythique où elle est antérieure d’au moins 3 siècle à son apparition entre 5ème et 4ème avant JC dans le domaine celtique ou euro-occidentale où elle arrivera par le biais des groupes thraco-cimmériens depuis l’espace scythique puis l’espace danubien (thraco-illyrien).

                                                             

                                                            -ces enterrements avec chariots, emblématique aussi de la culture dite celtique du premier Age du Fer (Hallstatt)  ? où cette pratique apparait-elle en premier ? Culture d’Andronovo (Sintashta-Petrovka-Arkaim) soit app. -2300/-1000, elle-même inspirée de la culture de Yamna. Quel est donc l’axe de diffusion à nouveau ?

                                                            un axe Est-Ouest où la progression/diffusion chronologique apparaît : autour de -2000 : Andronovo, -1500 espace pontique (dans le futur domaine scythique), puis encore plus à l’Ouest par le biais de ces groupes dits thraco-cimmériens. Et non, ces chariots et roues ne sont pas issues d’influences extèrieures les racines PIE (que vous pouvez facilement reconnaître, vu leur proximité avec notre vocabulaire) *weg (véhicule/chariot), *rot-h(a) (roue), *ak’sis *ag’es-i- (essieu/axe), *yug-om (joug) sont presqu’aussi anciennes que celles appartenant au registre équin/équestre évoqué plus haut.

                                                             

                                                            -je répèterai à nouveau tous les artefacts thraco-cimmériens (terme générique) ou d’inspiration pontique, caucasienne, ponto-caspienne, (pré)scythique que l’on retrouve un peu partout en Europe, diffusée par ces groupes. (sur ces artefacts dits thraco-cimmériens, les historiens français sont loin derrière les historiens allemands, anglo-saxons ou bien encore des pays slaves, donc je vous renvoie à internet si vous êtes anglophone ou germanophone, (n’ayant pas le temps de vous faire une liste…sinon sur les vestiges précis  : je vous ai déjà donné une piste de recherche : à savoir ce qui relève de l’harnachement, et qui démontre clairement cette diffusion Est-Ouest de par le style/inspiration oriental (à entendre pontique/caucasien) de ces diverses pièces d’harnachement).

                                                             

                                                            -je ne reviendrai pas sur la culture des champs d’urne, ma position divergeant de la vôtre sur le foyer et l’axe de diffusion, de même que sur la diffusion antérieure de la pratique rituelle de la crémation (qui se passe très bien d’un foyer anatolien)

                                                             

                                                            Enfin sur vos renvois constants à l’Anatolie : je vous rappellerai donc que celle-ci est reliable aux espaces que j’ai évoqué précédemment géographiquement mais aussi par le biais des cultures transcaucasiennes de la fin néolithique et Age du Bronze ; que l’hypothèse d’un foyer PIE en Anatolie ne tient pas (je vous renvoie à mon exposé sur le cheval) de plus les tenants de cette hypothèse l’ont revu et évoquent maintenant non pas un foyer anatolien pour les proto-indoeuropéens diffusant vers le continent européen mais de pré-proto-indoeuropéens (pré- n’entendant pas de filiation,à la différence de proto-) donc oui, il y a eu un foyer anatolien antérieur pré-PIE (avec possibles éléments PIE (cf. plus haut : raids transcaucasiens depuis steppe eurasienne en quête de métal) diffusant vers l’Europe (linguistique et génétique le confirment), ce qui permet d’expliquer certaines anomalies linguistiques  ; et non le foyer originel des PIE se situe bien quelque part dans la steppe eurasienne : l’axe Est-Ouest est toujours de rigueur. Mais nous reculons bien loin dans le temps et remontons bien loin en arrière sur l’arbre des langues.

                                                             

                                                            J’arrête là…Il me semble que je vous ai maintenant fourni assez d’éléments et pistes de réflexion, qui vous permettront je l’espère d’avoir une perspective globale, et de voir de quelle manière les diverses hypothèses que vous ou M. Mourey ne tiennent en aucun cas : pures spéculations, si ce n’est interprétations fantaisistes.   

                                                             

                                                            Au cas où vous me répondriez, j’aimerai que cette fois-ci vous daignez me fournir des éléments concrets et des objections argumentées, et non répondre à mes réponses à vos questions par d’autres questions encore et encore…ou bien encore tenter de me prendre à défaut. Mes commentaires sont assez longs et détaillés, j’essaie de tenir compte du plus d’éléments possibles, ce qui n’empêche pas que ce ne sont que des commentaires postés sous un article et non une thèse ! donc SVP répondez moi (arguments/objections fondées, argumentées…) au lieu de chercher tel ou tel oubli, ou potentielle faille…ce n’est pas vraiment loyal, vu les efforts que je mets à développer mes arguments et le temps que j’y consacre. 

                                                             

                                                            Cordialement,

                                                             

                                                             

                                                             

                                                             


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 20 février 2010 06:39

                                                            *correctif :

                                                            lire char et non chariot (char en anglais) (l’usage quotidien de l’anglais conduit à ce genre de confusion)...

                                                            quant aux autres fautes que j’ai relevé, je vous laisse les corriger...bonne journée et bon week-end.

                                                            Cordialement, 


                                                          • Antenor Antenor 20 février 2010 12:33

                                                            @ Spartakus

                                                            Comme Emile Mourey, je fais effectivement le pari de la sincérité des auteurs qui ont rapporté ces histoires « légendaires ». Après bien sûr il faut les décrypter. Quand un auteur dit que Géryon avait trois têtes et qu’un autre dit qu’il avait trois armées, il me semble que le rapprochement est assez simple à faire.

                                                            « Ce sont les grecs qui en font l’Héraklès tyrien et non les phéniciens qui absorbent Héraklès pour en faire Melqart. »

                                                            C’est exactement ce que je dis quand je rappelle que Thèbes, la ville natale d’Hérakles a été fondée par des Tyriens.

                                                            Les Celtes ont refusé l’écriture quand ils ont eu des contacts rapprochés avec les Grecs. Pourquoi auraient-ils eu une attitude différente avec les Phéniciens ?

                                                            Qui à part les Phéniciens a pu introduire l’usage du fer en Italie et en Gaule avant l’arivée des Grecs ?

                                                            Concernant la véracité des textes légendaires, prenons l’exemple de la Crète.
                                                            Cadmos le frère d’Europe y aurait introduit l’écriture. On est donc amené à le situer à l’époque des premiers palais crètois où apparaissent les hiéroglyphes crètois. Après la mort d’Europe, la Crète est divisée entre ses trois fils, Minos, Sarpédon et Rhadamante. Et effectiement, on trouve à la fin de la période des premiers palais crètois une division de l’ile entre trois grands types de céramiques. Ces premiers palais ont ensuite été détruits par des troubles d’origine humaine. Et effectivement d’après les « mythes », les trois frères se sont faits la guerre. Minos a gagné. Les souverains des seconds palais portaient le titre de « Minos ».
                                                             
                                                            Pour moi, le Minos légendaire désigne la dynastie qui a régné sur les seconds palais crètois. Europe désigne la colonisation phénicienne à l’origine des premiers palais.

                                                            Vous avez raison de dire que les Grecs ont récupéré beaucoup d’éléments d’origine phénicienne. Il suffit de décortiquer ces « légendes » pour s’en rendre compte.


                                                          • Antenor Antenor 20 février 2010 14:38

                                                            @ Badguru

                                                            Le fait qu’on retrouve un terme assez proche pour désigner les équidés dans les langues indo-européennes indique seulement qu’à la séparation des différents sous-groupes on connaissait les chevaux. Ca pourrait remonter à il y a dix mille ans comme à trois mille. Et ça vaut pour tous les mots. J’aimerais bien savoir comment vous faites pour dire que tel mot a évolué de telle façon à telle date.

                                                            On ignore quelle langue parlaient les Scythtes et les Cimmériens. On en a aucune trace écrite. Vu leur implantation géographique, ils pourraient aussi bien être finno-ougriens, caucasiens, voir turco-mongoles.

                                                            Ce sont les mêmes auteurs (Homère, Hérodote) qui parlent à la fois d’Hérakles et des Cimmériens. Le seul auteur dont on sait qu’il a inventé des histoires, c’est Virgile avec l’Enéïde. Notamment la rencontre totalement anachronique d’Enée et Didon. Etrange coïncidence, sur son lit de mort il a supplié qu’on en empêche la parution. La peur de passer un sale quart d’heure devant Minos à l’entrée des Enfers ?

                                                            Vous bottez toujours en touche concernant les vestiges thraçon-cimmérien. De quoi parlez-vous ? Des tombes de Chavéria ? Des cuirasses de Marmesse ? Du tumulus de Hochdorf ?


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 05:16


                                                            @antenor :

                                                             

                                                            Mise au point : ce commentaire sera mon dernier si comme à votre habitude ou celle de M. Mourey, vous ne me répondez jamais par autre chose que de nouvelles questions et/ou ne tenez pas compte de ce que j’écris, me forçant à me répéter encore et encore. Deux options s’offrent à moi : soit vous n’entendez rien à ce que j’écris, et alors je me dois de questionner votre capacité à raisonner ainsi que vos évidentes lacunes dans les domaines qui nous concernent ici, soit vous me prenez tout simplement pour un con et comme M. Mourey précédemment me faites tourner en bourrique, en répondant à côté, en ignorant mes arguments/objections/réponses ou bien encore en invoquant mythologie et autres foutaises.

                                                             

                                                            Exemple : « Le fait qu’on retrouve un terme assez proche pour désigner les équidés dans les langues indo-européennes indique seulement qu’à la séparation des différents sous-groupes on connaissait les chevaux. Ca pourrait remonter à il y a dix mille ans comme à trois mille. Et ça vaut pour tous les mots. J’aimerais bien savoir comment vous faites pour dire que tel mot a évolué de telle façon à telle date. »

                                                             

                                                            En lisant cela, je ne peux que m’interroger sur votre aptitude à raisonner ou sur vos facultés de compréhension.

                                                             

                                                            Où se situe dans mon commentaire, mon bref exposé sur les racines PIE du mot cheval et d’autres vocables du registre équin/équestre ? Quand donc ? à la suite, de ma réponse détaillée à votre interrogation sur la date probable d’apparition du rameau linguistique celtique. L’intermède étymologie ne servait qu’à illustrer ce rapide exposé chronologique. Donc question simple : êtes-vous capable d’intégrer les données proposées dans la partie chronologie et de les relier à celles exposées dans la partie étymologie ? Etes-vous donc capable de ce raisonnement logique  ?

                                                             

                                                            Si la réponse est oui, comment donc dois-je considérer cette phrase : « Ca pourrait remonter à il y a dix mille ans comme à trois mille. Et ça vaut pour tous les mots. J’aimerais bien savoir comment vous faites pour dire que tel mot a évolué de telle façon à telle date. »

                                                             

                                                            Je ne vais pas tout reprendre, ni exposer en détail les diverses méthodes (déjà évoquées) de linguistique comparée pour estimer les périodes de divergence entre les différents rameaux PIE. Ce serait, à la fois trop long et trop technique, et rien ne me permet de penser (jusqu’à présent) que vous y entendrez quelque chose.

                                                             

                                                            Petit exercice : revenons donc au registre équestre/équin (étymologie(s) déjà exposée(s)) : si j’ai une racine commune et que celle-ci se retrouve peu changée dans x langues, cela me permet d’établir une très vieille origine&ancienneté de ce mot et donc son existence au sein du proto-groupe X dont seront issus les autres groupes.

                                                             

                                                            Entre equus latin, ekwo proto-celtique, yakwe en tokharien, ačw-ā̂ dans les langues baltiques, íkko-s en grec archaïque, etc…entre le verbe actuel to tame en anglais, damaszi ’ en hittite, dƒmya´ti en sanskrit ou domo en latin, etc… il n’y a quasiment aucune différence : ainsi donc nous pouvons établir une très lointaine ancienneté pour ces vocables (ainsi que nombre d’autres dans ce registre équin/équin), puisque presque inchangés depuis leurs racines PIE.

                                                             

                                                            Alors à votre première interrogation : « Ca pourrait remonter à il y a dix mille ans comme à trois mille. Et ça vaut pour tous les mots. », je réponds non : puisque pour les mots cités, cela veut dire qu’au moment où les divers rameaux se séparent, bifurquent cela veut dire que ces mots existaient déjà et ont été repris tels dans les divers rameaux secondaires :

                                                             

                                                            Cela veut dire que lorsqu’en -6000 lorsque le rameau celtique se sépare de celui qui se séparera plus tard en rameau italique et rameau germanique : la racine *ek’w- PIE est déjà présente, sur laquelle se formeront : ekwo protoceltique, somme toute, plus que proche de equus latin, non ??

                                                             

                                                            Et donc que les groupes proto-celtiques, proto-italiques, proto-germaniques jusqu’en -6000 partageaient un même vocable (ainsi que d’autres, bien entendu).

                                                             

                                                            Remontons encore dans le temps : cela veut dire aussi que lorsque au 7ème millénaire (-6500 app.) le rameau qui donnera naissance aux langues baltiques et slaves se sépare de celui qui donnera naissance aux les langues celtiques, italiques, germaniques la racine *ek’w- PIE est déjà présente aussi, sur laquelle se formeront : ačw-ā̂ dans les langues baltiques et íxw-a-/i(g)w-á- dans les langues germaniques sont aussi très proches, non ?

                                                             

                                                            Et donc que les groupes proto-slaves, proto-baltiques et proto-celtiques, proto-italiques, proto-germaniques jusqu’en -6500 partageaient un même vocable (à nouveau, ainsi que d’autres…).

                                                             

                                                            Continuons encore plus en arrière : cela veut dire que lorsque vers -6900/-7000 le rameau portant les futurs rameaux baltiques, slaves, celtiques, italiques, germaniques se séparent de celui qui portera les langues indo-iraniennes, à nouveau la racine *ek’w- PIE est déjà présente aussi, sur laquelle se formeront : áśva- et áśvā en sanskrit, aspa- , aspā en avestique, asa- , yaš, jäfs (sogdien,ossète, etc..) et les exemples déjà cités sont aussi très proches…non ?

                                                             

                                                            Et donc que les groupes proto-iraniens, proto-slaves, proto-baltiques et proto-celtiques, proto-italiques, proto-germaniques jusqu’en -6900 partageaient un même vocable, etc…

                                                             

                                                            Allez continuons donc : cela veut dire que lorsque vers -7300 lorsque le rameau portant les futurs rameaux grecs et arméniens se séparent de celui qui portera les rameaux indorianiens, slaves, celtiques, baltiques, italiques, germaniques, à nouveau la racine *ek’w- PIE est déjà présente aussi, sur laquelle se formeront : ēš, išoy, esel’ en arménien, híppo-s  en grec (formes archaïques et/ou dialectales telles que íkko-s , Íkko-s) même question à nouveau, non ?

                                                             

                                                            Et donc que les groupes proto-arméniens, proto-hélléniques, proto-iraniens, proto-slaves, proto-baltiques et proto-celtiques, proto-italiques, proto-germaniques jusqu’en
                                                            - 7300 partageaient un même vocable, etc…

                                                             

                                                            Encore plus haut, cela veut dire que lorsque vers -7900, lorsque le rameau tokkharien qui portera les futurs rameaux tokhariens A et B se sépare de celui qui donnera les rameaux grecs, arméniens, indo-iraniens, slaves, baltiques, celtiques, italiques, germaniques, à nouveau la racine *ek’w- PIE est déjà présente aussi, sur laquelle se formeront : yuk et yakwe (yäkwe) en tokharien A et B..et donc…même question qu’avant, non ???

                                                             

                                                            Et donc que les groupes proto-tokkhariens, proto-arméniens, proto-hélléniques, proto-iraniens, proto-slaves, proto-baltiques et proto-celtiques, proto-italiques, proto-germaniques jusqu’en -7900 partageaient un même vocable, etc…

                                                             

                                                            Allez dernier bond dans le temps, cela veut dire que lorsque vers -8700, lorsque le rameau qui portera les futurs rameaux anatoliens se sépare de ceux déjà cités (tokhariens, grecs, arméniens, indo-iraniens, baltiques, slaves, celtiques, italiques, germaniques) : à nouveau la racine *ek’w- PIE est déjà présente aussi, sur laquelle se formeront : aś(u)was, (aśuwai) en hittite…

                                                             

                                                            Et donc que les groupes proto-anatoliens, proto-tokkhariens, proto-arméniens, proto-hélléniques, proto-iraniens, proto-slaves, proto-baltiques et proto-celtiques, proto-italiques, proto-germaniques jusqu’en -8700 partageaient un même vocable et d’autres.

                                                             

                                                            Donc conclusion : ainsi nous pouvons estimer que vers -8700 (app.), le proto-groupe X d’où seront issus les divers proto-groupes PIE a déjà le mot cheval dans son vocabulaire, et donc connaît cet animal, en étudiant d’autres mots du registre équin/équestre, de la même manière nous pouvons établir soit que ce proto-groupe X avait soit déjà domestiqué le cheval (mots char, joug, monter, dresser, etc…), soit était en cours de domestication ( à savoir capture d’animaux sauvages et non élevage). Quant aux autres vocables ou registres, ils nous renseigneront sur la faune, la flore, la géographie connues par ce proto-groupe X, les divergences et bifurcations nous renseignent aussi sur la chronologie et donc sur les périodes où se séparent des divers proto-groupes PIE, dans quelle direction ils vont et donc les espaces où ils évolueront dés lors ( intégration de nouveaux vocables faune/flore/environnement physique/etc…) : les groupes tokkhariens et anatoliens sont très intéressant à ce niveau-là. La linguistique permettant ainsi d’anticiper parfois et de confirmer ce que des domaines autant différents que le sont l’archéologie ou la génétique nous apportent sur la question des migrations de groupes humains PIE.

                                                             

                                                            Avez-vous compris maintenant ?  cette démonstration s’appliquant (bien entendu) non seulement à d’autres vocables du registre équestre/équin mais aussi à nombre de vocables nous renseignant sur la faune&flore du foyer PIE originel : et à nouveau cela nous renvoie dans la steppe eurasienne et non en Anatolie ou ailleurs encore…

                                                             


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 05:17


                                                            Quant aux mutations (au cas où vous vous interrogeriez) : elles s’expliquent par les caractéristiques de chaque groupe linguistique déterminées par leur typologie morphologique, lois phonétiques historiques (ex. : loi de Brugmann pour le proto-indo-iranien, loi de Winter ou Hirt pour le groupe, balto-slavique, loi de Grimm (proto-germanique, proto-celtique, proto-grec,…) ou bien lois de Grassman ou Bartholomae (groupe héllénique, arménien, proto-indoiranien, avestique, arménien, etc…) et les divers outils et méthodes en linguistique.

                                                             

                                                            J’imagine que votre intérêt pour le monde celtique, vous a déjà mené à survoler ces quelques principes linguistiques groupes celtique-P et celtique-Q. où le phonème *k- PIE : mute en en celtique-P  en p, et demeure en celtique-Q….

                                                             

                                                            Donc, tout cet ensemble de régles, méthodes, outils, lois, principes, etc…nous permettent de répondre aux questions telles que : «  J’aimerais bien savoir comment vous faites pour dire que tel mot a évolué de telle façon à telle date. »

                                                             

                                                            J’espère maintenant que vous serez capable de comprendre pourquoi de cette manière : les registre faune&flore ou équestre/équin ou registre agricole PIE au d’autres encore nous permette de reconstitue l’environnement connu par les groupes humains PIE : cela ne veut pas dire non plus que ces groupes n’étaient pas mobiles, cela nous renseigne juste sur des groupes PIE nomades ou sédentarisés (cf. cultures déjà évoquées) évoluant dans la steppe eurasienne. Je ne peux pas dans mes commentaires, évoqués tous les registres sémantiques nous permettant d’arriver à ce constat : d’un ce n’est pas une thèse de 1000 pages mais juste des commentaires, et de deux il semble que vous n’en teniez pas compte donc !...là s’arrêtera mon exposé sur la question strictement linguistique.

                                                             

                                                            Quoique, la suite de votre commentaire m’oblige à y revenir, vous écrivez donc : « On ignore quelle langue parlaient les Scythtes et les Cimmériens. On en a aucune trace écrite. Vu leur implantation géographique, ils pourraient aussi bien être finno-ougriens, caucasiens, voir turco-mongoles. »

                                                             

                                                            Non mais sérieusement : à quoi bon échanger avec vous si vous êtes autant éloigné de la réalité : à savoir l’évolution dans le domaine linguistique sur la question de l’appartenance ethnolinguistique au groupe indo-européen des Scythes et des Cimmériens. Ce qui, à nouveau, témoigne de vos lacunes évidentes en la matière, lacunes qui ne vous empêchent certes pas d’élaborer des théories les plus fantaisistes les unes que les autres, et qu’à défaut de me prendre pour un con, me pousser à me répéter sans cesse.

                                                             

                                                            Premier point : « Vu leur implantation géographique, ils pourraient aussi bien être finno-ougriens, caucasiens, voir turco-mongoles. » argument stupide : l’implantation géographique ne suffit pas à déterminer l’appartenance ethno-linguistique et encore moins pour des groupes humains très mobiles comme les Scythes ou les Cimmériens et autres nomades de la steppe eurasienne. Question stupide à argument stupide : les Etats-Unis ont été fondés par des WASP, cela veut-il dire pour autant qu’ils étaient amérindiens ? Les groupes tokkhariens évoluaient en Asie Centrale, étaient-ils asiatiques ? non mais…

                                                            Donc sur ces fameux groupes thraco-cimmériens et maintenant scythes  :

                                                             

                                                            Sur la partie thraco- et donc qui renvoie aux Thraces : je ne vais pas développer plus sur le domaine linguistique tout simplement parce que j’espère que vous savez que ce groupe thraco-illyrien ( appartenant lui-même au groupe paléo-balkanique) appartient au groupe linguistique indo-européen !

                                                             

                                                            Donc premier point : les Cimmériens : tous les éléments pertinents (à savoir ceux fournis par les domaines archéologique, linguistique, ethno-anthropologique, etc…) placent les groupes cimmériens dans la famille indo-européenne :

                                                             

                                                            1. nous pouvons les relier culturellement au domaine ponto-caucasien : en partant chronologiquement de la fin néolithique jusqu’au début de l’Age du Fer dans cet espace et donc en suivant l’évolution culturelle des groupes cimmériens ou apparentés (culture des catacombes, cultures de Srubna, d’Abashevo, de Yamna, de  Kemi Oba, de Mikhaylovka,de Maykop, de Khvalynsk, de Sredny Stog, etc…)

                                                             

                                                            2. nous pouvons les relier linguistiquement à la famille indo-européenne : malgré le manque de sources et le peu d’éléments dont nous disposons : nous pouvons considérer que soit la langue (ou les diverses variantes locales) des groupes cimmériens était indo-européenne : trois options : a) apparentée au groupe thraco-illyrien, b) apparentée au groupe iranien, enfin c) en considérant la diffusion géographique sur une aire trés étendue de groupes ou éléments cimmériens et/ou  thraco-cimmériens, estimer une langue ou proto-langue cimmérienne  s’étant séparée à un moment (x) des futurs rameaux proto-celtiques, proto-germaniques proto-iraniens et proto-balkaniques  : ce qui expliquerait les diverses traces qu’ils ont laissé depuis l’espace ponto-caucasien jusqu’aux espaces carpato-danubien, balkanique, germano-celtique,etc…en y ajoutant leur capacité à diffuser techniques, pratiques rituelles, culturelles, artistiques, etc…on peut raisonnablement considérer une proximité ethnolinguistique avec les groupes récepteurs.

                                                             

                                                            3.enfin, les quelques ethnonymes, toponymes, hydronymes, etc… et noms qui nous sont parvenus par le biais de témoins extérieurs nous renvoient quant à eux majoritairement à une langue apparentée aux langues iraniennes (avestique, ossète, sogdien) donc une origine proto-iranienne qui nous renvoie donc à nouveau vers l’espace eurasien et les cultures d’Andronovo et autres (déjà citées) , puisque c’est entre -2500/-2000 qu’a lieu la séparation entre les rameaux proto-iraniens .

                                                             

                                                            Donc, il y a suffisamment d’éléments pour considérer que le cimmérien (et ses variantes) appartient au groupe indo-européen.

                                                             

                                                            Venons-en donc aux Scythes, ce qui sera plus rapide et moins développé, vous êtes quand même capable de faire les recherches internet qui vous confirmeront mon rapide exposé.

                                                             

                                                            Les langues scythes appartenaient au groupe indoeuropéen ( PIE>proto-iranien> langues iraniennes>iranien oriental>nord-iranien oriental) : on peut considérer raisonnablement qu’il y a filiation/continuation historique entre les langues scytho-sarmates, scytho-khotanaises et saka, de même existe une forte parenté entre ses langues et l’ossète, le sogdien ou encore l’avestique  : nous revenons à nouveau donc au groupe iranien et donc indo-européen : ni turco-mongole, ni ouralique ou autre…A la différence du cimmérien, le matériel archéologique et les sources sont plus nombreux, confirmant une filiation au groupe des langues indo-européennes : iraniennes.

                                                             

                                                            Voilà, donc sur ces points précis. Nul besoin de développer plus avant, vous avez assez d’éléments : d’un pour corriger vos lacunes, de deux pour voir apparaître encore plus encore cet axe de diffusion Est-Ouest et cela depuis le Néolithique.


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 05:19


                                                            Bon, j’en arrive à la fin de votre commentaire : « Ce sont les mêmes auteurs (Homère, Hérodote) qui parlent à la fois d’Hérakles et des Cimmériens. Le seul auteur dont on sait qu’il a inventé des histoires, c’est Virgile avec l’Enéïde. Notamment la rencontre totalement anachronique d’Enée et Didon. Etrange coïncidence, sur son lit de mort il a supplié qu’on en empêche la parution. La peur de passer un sale quart d’heure devant Minos à l’entrée des Enfers ? »

                                                             

                                                            En quoi le fait qu’Homère et Hérodote parlent tous deux d’Heraklès et des Cimmériens est-il pertinent ? Ils parlent tous deux de bien d’autres choses à la fois…et tous deux ont bien entendu inventé nombre d’histoires, intégrés des éléments fictifs, etc..de plus rien ne nous permet de considérer qu’Homère a réellement existé . Quant à Hérodote, tout ce qu’il peut nous dire sur les non-grecs nous renseigne avant tout sur comment lui percevait ces ethnies non-grecques et non telles qu’elles étaient : tout est à lire en tenant compte de l’idéologie ethnocentriste (hellènocentrisme dans le cas présent) de ces auteurs antiques et donc de bien relativiser leurs descriptions, sans bien sûr oublier le caractère approximatif voir erroné de celles-ci. 

                                                            Enfin, à nouveau ces thraco-cimmériens qui vous dérangent tant : « Vous bottez toujours en touche concernant les vestiges thraçon-cimmérien. De quoi parlez-vous ? Des tombes de Chavéria ? Des cuirasses de Marmesse ? Du tumulus de Hochdorf ? »

                                                             

                                                            Non, Antenor, je ne botte pas en touche, je vous ai fourni assez d’éléments pour que vous puissiez faire vos propres recherches, puisqu’en effet il semble que malgré tous mes efforts, vous persistiez dans votre déni. De plus, je ne vais tout de même pas vous faire l’inventaire de tous les objets/artefacts attribuables ou reliables à ces groupes thraco-cimmériens retrouvés sur tout le continent européen (espaces précisés déjà bien des fois) depuis la fin du Néolithique jusqu’à la Tène !

                                                             

                                                            En premier lieu, voilà un lien (site en allemand) qui vous renvoie directement sur une carte de la répartition géographique de ces artéfacts/objets thraco-cimmériens : le site est peu documenté mais la carte elle est assez explicite pour que vous ayez en tête l’immensité de l’aire géographique  dans laquelle ces groupes ont évolué depuis les débuts de l’Age du Bronze jusqu’à ceux de l’Age du Fer et cela toujours dans une direction Est-Ouest, diffusant vers l’Occident techniques, cultures, rituels nés dans l’espace pontique ou caucasien.

                                                             

                                                            http://www.kimmerier.de/Abbildungen/abb004.jpg

                                                             

                                                             

                                                            cette carte nous renseigne sur la diffusion sur un axe Est-Ouest par ces groupes dits thraco-cimmériens soit de techniques nouvelles (ex : métallurgie du fer initiant Hallstatt) soit de pratiques culturelles ou rituelles, soit de modèles artististiques&stylistique (arts, broderie, etc…) reliables aux cultures de l’espace pontique (et/ou caucasien) : cela veut dire que depuis la fin Néolithique, nous avons des groupes très mobiles qui soit diffusent techniques&cultures&pratiques depuis l’espace ponto-caucasien, soit s’imposent comme élites dans les domaines carpatho-danubien, balkanique, et germano-celtique (à entendre proto-) .

                                                             

                                                            Bref, pour que ce soit clair : le terme thraco-cimmériens renvoie tout autant à des groupes ethno-linguistiques que culturels : c’est avant tout un terme archéologique auquel on peut aisément substituer celui de pré-scythique : c’est un terme générique qui renvoie simplement à ce mouvement soit migratoire soit culturel depuis l’espace pontique jusqu’à l’Europe orientale, centrale et occidentale.

                                                             

                                                            Maintenant, à l’accusation de bottage en touche, je vais vous répondre et vous fournir, je l’espère assez d’éléments qui satisferont votre curiosité.

                                                             

                                                            Mais d’abord un premier point : je note que vous avez volontairement ignoré mes renvois aux enterrements rituels avec char et à la torque : deux pratiques emblématiques des Celtes. Pourquoi donc cet oubli ? parce que ces éléments témoignent à eux-seuls d’une diffusion sur un axe Est-Ouest de ces pratiques culturelles&rituelles ? comment expliquez-vous donc que et enterrement rituel avec chariot et torques apparaissent antérieurement dans l’espace pontique (et scythique) et se retrouvent dans la culture celtique avec un degré d’intégration tel que ces pratiques en deviennent des caractéristiques notables ? comment expliquez-vous cela ? si ce n’est par la présence d’éléments exogènes (thraco-cimmériens) dans les classes dominantes qui imposent ou diffusent ces pratiques au sein de l’aire celtique ?

                                                             

                                                            Le plus intéressant est que vous me donnez vous-même des éléments permettant de confirmer mes propos ! le summum est atteint, dirai-je !

                                                             

                                                            Et oui, vous me demandez, si je me référais par exemple au tumulus de Hochdorf, je vous répondrai : non pas spécialement mais merci !

                                                             

                                                            En effet, quel élément pertinent soutenant ma thèse apparaît donc ? Nous sommes donc vers la fin du 6ème siècle, soit Hallstatt C et D, au sein du complexe nord-alpin  : qu’est-ce qui me permet de penser à une influence ou présence de groupes thraco-cimmériens, reliant culturellement et/ou techniquement ce complexe nord-alpin aux espaces pontique et/ou caucasien, et donc une diffusion culturelle/technique Est-Ouest ?

                                                             

                                                            Vais-je partir sur la pratique culturelle&rituelle de l’enterrement avec char ou celle du tumulus ? non, puisque sur la première, vous avez ignoré le lien que j’établissais entre son lieu de naissance ( culture dAndronovo (Sintashta-Petrovka-Arkaim)) et sa pratique chez les Celtes, quant à la seconde vous réfutez le lien que j’établis sans me fournir autre chose qu’une référence aux tumuli antérieurs en Europe occidental n’ayant rien à voir avec ceux apparentés à la culture des tumuli de l’espace danubien, reliable aux cultures déjà citées.

                                                             

                                                            Donc sur quoi vais-je, à nouveau vous faire apparaître cette idée d’une transmission&diffusion sur un axe Est-Ouest en évoquant ce tumulus de Hochdorf ? Et bien sur un élément avec une charge symbolique forte, aussi emblématique que la torque : la swatiska  : symbole et motif ornemental que l’on retrouve à Hochdorf

                                                             

                                                            Et bien entendu, à nouveau où apparaît-elle en premier ? on la retrouve au début de l’Age du Bronze dans l’aire culturelle d’Andronovo-Sintasha, on la retrouve encore dans l’aire de la culture de Koban, et chez les Scythes bien entendu (et bien sûr dans le monde indo-iranien) : soit à nouveau dans cet espace ponto-caucasien que je ne cesse de vous pointer du doigt…toujours la même question qui à part ces groupes thraco-cimmériens aurait pu diffuser ce motif à forte charge symbolique aux Celtes de la culture Halstatt  ?

                                                             

                                                            Vous pourrez m’objecter sa présence au Néolithique dans la culture Vinča ( alphabet Vinča ) mais je vous ai déjà exposer les liens existant entre elle et les cultures de l’espace ponto-caucasien (Yamna, culture des kurgans, etc…) : et donc l’existence déjà de cet axe Est-Ouest de diffusion et/ou migration à cette époque.

                                                             

                                                            Donc question : comment une swatiska née antérieurement à l’Est prés de 1500 ans avant, typique des cultures citées (Koban, Sintasha,etc..) mais aussi du monde indo-iranien se retrouve-t-elle dans un tombeau celtique du 6ème siècle ? ...si ce n’est par la présence et l’influence de ces groupes thraco-cimmériens cavaliers et guerriers, qui se retrouvent soit être la classe dominante, soit associés aux classes dominantes autochtones ? 

                                                             

                                                            Quant à votre allusion aux tombes de Chavéria, à nouveau certaines pièces d’harnachement apparaissent atypiques voir incongrus et sont reliables à la steppe pontique, mais j’imagine qu’il ne me servirait à rien de développer encore plus, imaginant que vous avez déjà votre petite idée

                                                             

                                                            Comment expliquez-vous à une époque encore plus ancienne la présence d’artéfacts thraco-cimmériens en bronze (à nouveau mors et pièces de harnachement) sur le site de Santovka ? Santovka que je peux relier aux cultures de Baden, Lengyel ou Ezero témoignant bien d’une diffusion depuis l’espace pontique vers les espaces danubien et germanique (futur espace germanique) ainsi qu’aux marges du futur complexe nord-alpin (le site de Arbon-Bleiche 3 (lac de Constance) permettant les mêmes liens), et cela dés le Néolithique et les débuts de l’Age du Bronze ?


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 05:28


                                                            Soit continuons, encore…Maintenant avec un objet encore plus emblématique que ceux déjà cité et qui à la simple vue nous renvoie au monde celtique : à savoir le Chaudron de Gundestrup, datant vraisemblablement du Ier siècle avant JC soit donc l’âge de la Tène tardif. Où le retrouve-t-on ? Au Jutland, soit dans l’espace germano-nordique.

                                                             

                                                             D’un sur la technique d’orfèvrerie utilisée : à qui nous renvoie-t-elle et vers où ? la technique utilisée ne correspond à celles que nous connaissons chez les Celtes : pourtant ce chaudron est bien emblématique de la culture celtique (et de sa religion) : la technique utilisée nous renvoie à nouveau vers l’espace danubien (et thraco-illyrien), et à cette époque précise vers le groupe identifié des Thraces.

                                                             

                                                            Continuons donc : à première vue, nous sommes tellement habitués à assimiler cet objet au monde celtique que les motifs qui s’y retrouvent nous les font considérer automatiquement comme celtiques.

                                                            Et pourtant, en y regardant de plus prés : nous nous retrouvons bien loin du monde celte : a priori au départ rien ne permet d’y voir une œuvre thrace  : pourtant des indices en allant crescendo nous mène vers la culture thrace et encore plus loin vers l’Est…encore une fois !

                                                             

                                                            Indice généralement ignoré : les lacets que l’on retrouve dans la représentation de Cernunnos : origine thrace

                                                             

                                                            Les représentations de figures de griffon qui nous renvoient à nouveau vers l’espace thrace (vase d’Agighiol, 4ème siècle avant JC) et encore plus à l’Est puisque les premières représentations apparaissent en Asie Centrale.  Si nous y ajoutons les figures éléphantines, nous nous retrouvons avec des motifs déjà connus et d’origine thrace que l’on retrouve sur la phalerae du site de Stara Zagora  (soit app. 6/5ème siècle avant JC) et bien entendu les éléphants ne se trouvaient pas dans l’espace celtique mais plus à l’Est, cette fois encore. La figure aux bras croisés nous renvoie à nouveau vers la steppe pontique, une représentation similaire a été trouvé sur le site d’Orlovo.

                                                             

                                                            Passons à des éléments encore plus pertinents : toutes ces représentations d’animaux hybrides (ex : serpent cornu) sont rares en art celtique, par contre ces motifs se retrouvent à foison dans les cultures thraco-cimmériennes, scythiques et eurasiennes. Figures hybrides que l’on retrouve aussi sur le Schnabelkanne du site latènien de Dürrnberg bei Hallein. Ou bien encore sur des objets plus anciens, issus de la culture de Vekerzug (soit Halstatt B) de l’espace danubien (plaine de Pannonie), (elle-même liée à celle de Mezocsat) et qui à nouveau nous font apparaître un axe de diffusion Est-Ouest  :


                                                            puisque a)ces cultures nous renvoient au peuple nomade des Sigynnes, que votre Hérodote préféré assimilait aux Mèdes et que d’autres auteurs antiques associent aux Sarmates, peuple se déplaçant avec chars et chariots (cela ne vous rappelle-t-il rien ?)et b) les tombeaux de la culture de Vekerzug (Halstatt) nous permettre d’établir un axe Est-Ouest à nouveau entre espace scythique occidental (espace pontique) et monde celtique : elles nous renseignent sur un développement accru du commerce de textiles depuis l’espace scytho-pontique occidental vers l’espace celtique.

                                                             

                                                            Attardons-nous un peu sur ce peuple des Syginnes  : que l’on peut intégrer à ces fameux groupes thraco-cimmériens : en effet, ce peuple est considéré comme un peuple iranien, scythique voir pré-scythique issu de l’espace caucasien, (la génétique confirme cette origine) nomade et spécialisé dans la métallurgie du fer et le commerce. Nomades, ils reliaient l’espace germano-celtique rhénan et la Méditerranée (réputation de marchands confirmés par les Ligures qui associaient le vocable syginne à tout marchand (vocable passé dans la langue allemand sous la forme zigeuner qui désigne les Tziganes  : un autre peuple issu du monde indo-iranien, nomade et spécialisé à une époque dans le travail du fer).

                                                             

                                                            Continuons, afin que peu à peu, vous saisissiez ce que furent ces groupes thraco-cimmériens.

                                                             

                                                            Revenons à nouveau au chaudron de Gundestrup et aux motifs qui s’y retrouvent : notamment cette figure de dieu imberbe, reconnu comme étant une représentation de Cernunnos, figure imberbe contrastant avec les autres dieux représentés avec barbe. A quoi celà nous renvoie-t-il à nouveau ? Encore vers l’Est, et trés loin dans le temps…puisque une figure similaire a été retrouvé dans l’espace indien : culture de Mohenjo-Daro , sans compter la posture bouddhique de cette représentation, qui témoigne bien d’une influence du monde indo-iranien.

                                                             

                                                            L’ambiguité sexuelle de cette figure du Cernunnos imberbe nous renvoie vers le monde indo-iranien, le domaine scythique et les pratiques chamaniques&tantriques

                                                             

                                                            Sur le monde indo-iranien, cette représentation nous renvoie à une antique caste particulière d’hommes travestis, usant de cette posture yogique dans des pratiques magico-rituelles reliables au tantrisme.

                                                             

                                                            De la même façon, Hérodote nous renseigne sur l’existence chez les Scythes d’une caste particulière, celle des Enarées, des hommes-femmes ( énarée est issu de l’iranien *a-narya soit non-mâle), caste exerçant soit la prêtrise, soit la divination ou bien encore faisant office de sourcier. Ce qui nous place dans une tradition antique eurasienne, entre le tantrisme et le chamanisme : puisque d’autres groupes de ce type existaient au sein des sociétés de l’Age du Fer de la steppe eurasienne.


                                                            A nouveau nous avons un axe Est-Ouest, où influences scythique, indo-iranienne et eurasienne se mêlent. Et qui se retrouve représentée sur un chaudron retrouvé au Danemark, je vous rappelle.

                                                             

                                                            La représentation de Cernunnos imberbe nous renvoie donc probablement à une figure divine vénérée par les artisans thraces, peut-être eux-mêmes appartenant à ce type de caste.

                                                             

                                                            Pour conclure : hypothèse théorique sur l’évolution des groupes thraco-cimmériens  :


                                                            Nous les voyons dés le Néolithique assurait le lien entre espaces ponto-caucasien (dans une perspective plus large espace eurasien) reliés aux espaces indo-iraniens et anatoliens (sur un axe transcaucasien). Ils sont alors des groupes de cavaliers/guerriers nomades qui s’imposent ou sont assimilés par les groupes autochtones, ils permettent la diffusion de l’Age du Fer en initiant Halstatt.

                                                             

                                                            Suite à cela, face à la diffusion continentale de la métallurgie du Fer, ces groupes thraco-cimmériens évolueront peu à peu du statut de caste guerrière/équestre vers celle de groupes de marchands/artisans/forgerons (sans doute considérer l’aspect religieux : la caste des forgerons a toujours eu une fonction sacrée&tabou ainsi qu’une dimension ésotérique&magique) et continueront de diffuser jusqu’à une certaine époque des pratiques&techniques issus des espaces ponto-caucasiens et indo-iraniens.

                                                             

                                                            Vous pourriez voir chez les Tziganes, Gitans, Roms, etc…(nomades, roulottes, artisans, forgerons, dresseurs de chevaux, diseuses de bonne aventure…) certaines similitudes, depuis  l’espace indo-iranien jusque la très celtique Irlande.  

                                                             

                                                            Je vous éviterai les recherches qui voient dans la formation du mythe nordique des Aesirs, une référence à une migration/invasion de groupes cimmériens (perçus comme intiateurs&civilisateurs et qui nous renvoie alors aux migrations PIE dans cette aire) ; ou bien encore celles qui relient ces derniers aux Cimbres (Jutland-Chaudron de Gundestrup/ thraco-cimmériens) ou bien encore aux Sicambres.

                                                             

                                                            Sur ce, je ne peux que vous inviter à combler vos lacunes et à faire vos propres recherches, la documentation sur les groupes dits thraco-cimmériens ou pré-scythiques

                                                            est très importante, cependant bien que leurs traces se retrouvent dans tout l’espace continental européen : la recherche dans ce domaine est peu développée en France comparativement à l’Allemagne ou l’Autriche ainsi que les pays slaves (espace carpatho-danubien et balkanique, Europe orientale).

                                                             

                                                            Je vous invite aussi à combler vos lacunes dans les divers domaines autant de la linguistique que de l’archéologie ou de l’histoire des religions, afin de bien comprendre que les fantaisies historiques de M Mourey que vous relayez ne tiennent pas dés que l’on s’attache aux faits et aux faits uniquement : rien de sémitique en Bourgogne, rien de sémite dans le monde celtique…la génétique, quant à elle, nous confirme aussi une fixation centre-européenne des groupes proto-celtes, avec un foyer situé dans l’aire de Halstatt, où se déroulera l’ethnogénèse des peuples dits celtes et d’où partiront ces divers groupes et non pas à Bibracte ou de Canaan

                                                             

                                                            Sur ce, ce fil arrivant à prés de 200 commentaires, et estimant y avoir assez participé et fourni assez d’éléments contredisant les thèses fantaisistes de M. Mourey, ce commentaire sera mon dernier : n’espèrant plus une réponse argumentée ou des objections fondées sur autre chose qu’un délire nourrie par des interprétations toujours plus fantaisistes les unes que les autres…

                                                             

                                                            Cordialement,

                                                             

                                                              


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 05:31


                                                            *p.s. : ne m’étant pas relu, je vous laisse corriger mes éventuelles fautes...


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 07:56


                                                            *correctif/information : les dates relatives à l’estimation de l’émergence des divers rameaux à partir du tronc PIE sont à entendre non pas avant JC mais en notation anglosaxonne BP (before present) donc -8700 BP correspond à -6700 av. JC : ce qui ne change rien quand à la durée entre les divers points de divergence. 

                                                            et je corrige donc la phrase suivante : « ...cela veut dire aussi que lorsque au 5ème millénaire (et non 7ème) (-6500 BP app.) » ce qui s’accorde bien avec le foyer PIE eurasien et la période de domestication du cheval.

                                                            je suis désolé pour la confusion, mais comme avec chariot, l’usage quotidien de l’anglais conduit à ce type de situation lorsqu’on retourne au français.

                                                            Cordialement,


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 10:40

                                                            @antenor

                                                            Rectificatif et conclusion

                                                            Afin de soulever toute confusion ou malentendu, et de montrer à nouveau l’axe Est-Ouest et le foyer centre-européen probable des groupes proto-celtes, une datation avant JC sera plus clair.

                                                            Je reprends donc les dates citées en notation BP dans le commentaire :

                                                            http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-origines-pheniciennes-de-notre-69205?debut_forums=100#forum2445482

                                                            Vers -6000 BP soit -2000 av JC : sur le rameau celtique-italique-germanique : point de divergence deux directions apparaissent : le rameau des langues celtiques se sépare de celui qui donnera naissance aux langues italiques et germaniques.

                                                            Enfin vers -3000/-2900 BP soit -1000/-900 av JC soit app. le début de Halstatt (coïncidence ?) : le rameau proto-celtique se sépare en deux : le rameau portant les futures langues gaéliques se séparant de celui qui donnera naissance aux langues brittoniques et celtiques continentales.

                                                            Donc -3000 BP soit -1000 av JC permet d’identifier le proto-celtique puisque survient la première divergence et aussi marque les débuts de la culture Halstatt.

                                                            Ensuite entre -2800/-2000 BP soit -800/0 av JC :

                                                            - -2700 BP soit -700 av JC le rameau gallois se sépare des rameaux donnant les langues brittoniques et continentales

                                                            - -2500/-2400 soit -500/-400 av JC rameaux langues brittoniques et celtiques continentales se séparent

                                                            Ce qui donc renforce encore plus l’idée d’un foyer centre-européen et d’une expansion de l’Est vers l’Ouest :

                                                            Puisque : a) le proto-celtique apparaît formé vers -1000 av JC soit début de Halstatt,

                                                            b) la première bifurcation à partir du rameau proto-celtique est estimée vers -900 av JC (conséquence de l’entrée dans l’Age du Fer et son impact culturel ?) avec la branche gaélique dont la présence est antérieure aux autres langues celtiques dans les îles britanniques

                                                            c) rameaux gallois et brittoniques se séparent entre -700 av JC

                                                            d) -500/-400 av JC marque la séparation entre langues brittoniques (insulaires donc) et continentales (ainsi que l’entrée dans l’ère latènienne : nouvelle coïncidence ?)

                                                            or les plus anciens tombeaux avec chars en Grande Bretagne sont estimés datant de -500 av JC, ce qui nous place entre émergence du rameau gallois et celle du rameau brittonique et nous place dans les débuts de la culture latènienne. 

                                                            les divers dates de divergence renvoient bien à une expansion géographique des Celtes sur un axe Est-Ouest depuis une position centrale : le long de cet axe E/O en direction de l’aire occidentale (et extrême-occidentale) soit app. France/Suisse et donc entre espaces germanique et italique, puis au Nord  vers les îles britanniques et au Sud vers la péninsule ibèrique.

                                                            si on considère qu’en -2000 av JC rameaux celtique, italique et germanique se séparent : nous avons donc deouis une position 0 : les proto-italiques qui partent vers le Sud, l’espace (proto-) germanique lui se constituant au Nord :

                                                            de -2000 av JC à -1000 av JC nous avons ethnogenèse des groupes proto-celtes et formation du proto-celtique ;

                                                            vers -1000 av JC/-900 av JC l’ethnogenèse des groupes proto-celtes est sans doute accomplie, puisque bien que groupe gaélique et autres groupes celtiques se séparent à cette période, et se développeront dans d’autres espaces : homogénéité culturelle et ethnique est maintenue.

                                                            La même période marque le début de l’Age du Fer : la métallurgie du fer est donc un élément non constitutif de l’ethnogenèse des groupes proto-celtes (cà.d groupes apparentés/liés par le proto-celtique) puisque lui étant postérieure chez ces groupes (elle est donc exogène) mais :

                                                            1. est le facteur déclencheur de leur expansion continentale dans la première moitié du Ier millénaire av JC puis insulaire contemporaine des débuts de la période de la Tène ;

                                                            2. participe de la genèse de la culture dite celtique au sein de groupes s’affirmant progressivement comme celtes dorénavant.

                                                            Nous pouvons donc raisonnablement considérer un foyer proto-celtique probable bien situé en Europe Centrale (espace danubien (nord)) et correspondant bien à une progression chronologique et géographique Est-Ouest avec éloignement progressif et apparition de foyers identifiables comme celtes suivant une direction E/O ainsi que d’une culture celtique en voie d’accomplissement notamment par le développement permettant la culture de la Tène,

                                                            coincés entre espace germanique et italique ou à leurs marges : les groupes celtes se dirigent là où l’accès leur est possible.

                                                            Nous observons d’ailleurs un phénomène intéressant puisque lorsque les Celtes vont vers l’Ouest et donc quittent ce probable foyer centre-européen danubien, les groupes germaniques eux prennent une direction Sud/Nord entre -750 av JC et -250 av JC aux marges des espaces rhénan et danubien (nord), puis à partir de -250 se diffusent dans les directions Est et Ouest  au sein des espaces danubien et rhénan : comme si, ils trouvaient un espace libre (ou libéré maintenant de ces terribles guerriers celtes).

                                                            Voilà donc, un correctif afin d’éviter toute confusion chronologique, d’autant plus que les estimations linguistiques coïncident miraculeusement avec les données historiques, archéologiques, génétiques, etc…

                                                            Sur ce, à moins d’arguments pertinents et d’objections fondées, ce sujet est clos pour moi.

                                                             

                                                             

                                                             


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 10:56


                                                            *oops... : "

                                                            les groupes germaniques eux prennent une direction NORD/Sud !!!..."

                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 11:07


                                                            *re-oops :

                                                            bien entendu -6000 BP= -4000 av JC et non -2000 av JC donc -4000 av JC : séparation

                                                            rameaux celtique-italique-germanique : ce qui correspond bien avec l’arrivée des proto-germaniques dans l’espace germano-scandinave...et place donc les proto-celtes au nord de l’espace carpatho-danubien (proto-italiques) et au sud de l’espace germano-scandinave : ce qui nous situe bien en Europe Centrale et dans l’espace danubien.

                                                            bon, j’arrête là ou bien la prochaine, ce sera en anglais...je suis désolé pour ces erreurs de notation...

                                                            sur ce, j’arrête là...promis..je vous laisse corriger toute autre erreur de conversion ou notation...


                                                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 21 février 2010 11:20

                                                            Oh Maître Ôguste Insanitant et Plus Clément Fulgurant et Gigantesque ,

                                                            En ce jour de dimanche il est accordé 5 oups .

                                                            ll en reste trois .

                                                            à moins de faire des demis-oups .

                                                            Sunday to you ... smiley


                                                          • S.Ô.I Shri BaBâd Guru Lashpâ Son Ôguste Insanité BADGURU Ier 21 février 2010 11:40


                                                            bahhhh...petit mouss’tillant....tant d’indulgencitude me CONbleûhhhh...ze reConné lâaa ta zumaine bontitude....

                                                            bahhhh....Son Ôguste Insanité za parfôaaa bokou de mâaal à frenchiser zes pensées..tân Môaa-je za été rôssbifé zé con-rompu par zette perfide langue zoutremanchique...

                                                            donk son divinesque esprit parfôaaa zégare entre Calais zé Dover...zentre pickle zé picratte... 

                                                            zé puîiii mon Môaaa-je, il zé un petit pêuhhhh fatigué de zécrire des bigmacommentaires érudifiants et de les relire zen plusss..alors que de zavance zà l’ôrizon, il zé ke zà nouvô le Fâne Klub du Kolonel ès Zozostory y con-prendra keuh d’âne !!!

                                                            bahhhh...zen é fini zavec Babylone-zur-Saône....zé Aztérix zé les Papôo...

                                                            Zo...Gutt zé bueno zunday dominicatif zô mousstérique barbeux groncheur !!!

                                                            ZE TE VOIS !!!!

                                                            bahhhhh....


                                                          • lejardindesdelices lejardindesdelices 21 février 2010 18:46

                                                            @Vilainguru, 


                                                             Moi zaim bien vos big-commentaires qui rendent passionnant le fil des articles ineptes du colonel Mourey.

                                                            Continuez donc on ne s’en lasse pas.  smiley

                                                          • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 15 février 2010 11:45

                                                            OUH !

                                                            L’affaire est belle... Donc, il ne faut pas croire les archéologues, ni les historiens, ni les linguistes car ils disent n’importe quoi afin de falsifier notre illustre histoire.

                                                            Merci à son Son Ôguste Insanité BADGURU Ier pour ses lumières, mais las, elles sont inutiles car l’auteur préfère rêver. Démontrez-lui, au travers de la linguistique, qu’il a tort et vous devenez alors un infâme suppôt du Collège de France ; démontrez que sa chronologie est aussi délirante que fausse et il vous renvoie à la Torah, Torah qu’il ne lit qu’en traduction française sans capter le moins du monde les subtilités de la langue hébraïque.


                                                            • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 15 février 2010 12:55

                                                              Vous dites : « Quant à la ville de Bâle en Suisse, je m’interroge. »

                                                              Et vous continuerez longtemps. Vous lisez Bâles en oublient qu’en français ce « â » provient probablement d’un ancien « as » traduisant le nom local de la ville : Basel, ville qui ne se développera qu’après la destruction de la Colonia Raurica fondée par L. M. Plancus. La première mention du nom actuel de la ville, Basilea en latin, date de 374 de notre ère, lors de la visite de l’empereur Valentinien Ier.

                                                              Donc, comment voulez-vous faire dériver Bâle, qui dérive du latin Basilea, d’une langue sémitique quelconque ?

                                                              M. Mourey, vous devriez relire l’histoire des « Quatre qui entrèrent dans le Pardès », cela vous illuminerait sur les risque de s’écrier « des eaux, des eaux »...


                                                              • Jean Sobieski Jean Sobieski 15 février 2010 13:14

                                                                Ach kolossal veneration fur wiener guru,


                                                                Je pense que l’on peut également paraphraser Georges Clémenceu et dire que la logique militaire (à la sauce Mourey) est à la logique ce que la justice militaire est à la justice en règle générale.


                                                                • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 15 février 2010 16:06

                                                                  Les théories de l’auteur me semblant très familières - je suis le grand spécialiste de l’ésotérisme ne l’oublions pas - j’ai retrouvé les références de M. Mourey : Samuel Bochart et sa Geographia Sacra, sur les premiers âges du monde, datant de 1646. On y retrouve en tous points les théories phéniciennes de M. Mourey.

                                                                  On en parle ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Bochart et là http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1895_num_4_16_5856


                                                                  • Spartakus FreeMann Spartakus FreeMann 15 février 2010 16:25

                                                                    J’aimerais en outre, que l’on me dise comment les textes de M. Mourey se retrouvent là : http://fn49.unblog.fr/2010/01/12/latlantide-engloutie/

                                                                    Et que l’on se plaigne ensuite de recevoir des insultes d’anarchistes (moi sans aucun doute) ?

                                                                    Plagiat ? Vol d’article ? Coup monté par la Collège de France ? Alors il faut agir M. Mourey. Mais, habitué que je suis à une certaine chasse, il s’agit là d’autre chose... N’est-ce pas ?

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