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Accueil du site > Tribune Libre > Macron, le Médiocrate

Macron, le Médiocrate

Réformateur, pragmatique et efficace, il est “l'homme que nous attendions”, nous laissent entendre des responsables des grands médias. Intellectuellement, il fut très proche du philosophe Paul Ricoeur, nous rabâchent ses admirateurs. Dès 2014, Attali annonçait :" Macron sera président en 2017", "Nous avons élu un oiseau très rare !" nous dit Kouchner." Il a résisté pendant quelques secondes à la poignée de main Donald Trump" commente Christophe Barbier. “L'échange est ferme, viril mais correct, et hisse la France au niveau de l'Amérique" garantit l'éditocratie. "Macron c'est moi, en mieux" certifie Sarkozy. "Il est mi-Kennedy, mi-Alcibiade " écrit BHL toujours bien inspiré (Alcibiade fut condamné à l'exil et Kennedy mourut assassiné). Pour Alain Minc, “Macron, c'est Bonaparte Premier consul”. Alain Juppé "partage en grande partie" la vision d'Emmanuel Macron. Valéry Giscard d'Estaing “distribue des bons points” à Macron. Bref, cet échantillon de louanges dithyrambiques indique à quel point Emmanuel Macron est le modèle d'une très grande partie de la classe politico-médiatique. N'ayons pas peur des mots, Emmanuel Macron fait consensus auprès des oligarques.

 

Esprit éclairé ou confusion mentale ? Macron, le best of !

Nous avons sélectionné quelques citations emblématiques du Président Macron. Parmi les constantes figure en premier lieu la certitude pour lui d’être un homme d'exception. D'autre part, Emmanuel Macron à une fâcheuse tendance à perdre son sang froid dès qu'il est contrarié. Ajoutons que notre Président méprise totalement les classes populaires. Enfin, autre point inquiétant, Emmanuel Macron ne cesse de se contredire et, peut-être pire encore, il semble prendre ses croyances pour des vérités absolues. Voyons cela plus en détails.

"Je ne suis que l’émanation du goût du peuple français pour le romanesque"

"Aujourd’hui, je ne suis pas prêt à faire les concessions que m’impose le Parti socialiste, c’est-à-dire m’excuser d’être un jeune mâle blanc diplômé. En d’autres temps, c’était un avantage compétitif inouï. Un jeune mâle blanc inspecteur des finances, il y a soixante ans, était le maître du monde"

"Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n'a pas voulu la mort"

"Je mise sur la révolution démocratique"

"Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires"

"Il aurait fallu une Margaret Thatcher à la France"

Fillon, c’est Thatcher dans les années 80, la France mérite mieux que ça

"Je n’ai pas de leçons à recevoir. »

« Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler"

"Le libéralisme c'est la loi du plus fort, l'esprit des réformes que nous proposons c'est tout l'inverse"

"Le libéralisme est une valeur de gauche"

"Je suis maoïste, [...] un bon programme c'est ce qui marche"

"La politique c’est mystique"

"Quand t'es jeune, 35h c'est de la pipe"

"Travailler plus, sans être payé plus"

"Monsieur Trump” ou « l’Américain » : “N’oubliez jamais que si vous êtes une nation libre, c’est parce que des ambitieux sont partis de ces terres avec l’amour de la liberté, avec le même rêve, le rêve français, le rêve européen. Monsieur Trump, n’oubliez jamais ce que vous nous devez. La liberté, votre existence, c’est celle de Lafayette, c’est la nôtre"

"Avec Trump, nous contribuerons à la création d’un ordre mondial du 21e siècle pour le bien de nos concitoyens"

"Il y a dans cette société (Gad), une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées, pour beaucoup on leur explique : Vous n’avez plus d’avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 km ! Ces gens-là n’ont pas le permis de conduire, on va leur dire quoi ?"

"Si j'étais chômeur, je n'attendrais pas tout de l'autre, j'essaierais de me battre d'abord"

"Mes prédécesseurs n’avaient absolument aucune idée pour l’Europe"

"J'ai une loyauté personnelle envers François Hollande. Je lui dois de m'avoir fait confiance et de m'avoir nommé au gouvernement. En même temps, lorsqu'un président nomme quelqu'un ministre, il le fait parce qu'il pense que c'est bon pour son pays, pas pour en faire son obligé"

"François Hollande, sa présidence bavarde et son “absence d’idée” sur l’Europe"

"Comme De Gaulle, je choisis le meilleur de la gauche, le meilleur de la droite et même le meilleur du centre"

"Je suis l'anti-système"

"J'ai condamné toujours la colonisation comme un acte de barbarie. […] La colonisation fait partie de l’histoire française. C'est un crime contre l'humanité. Ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes"

"En même temps, il ne faut pas balayer tout ce passé et je ne regrette pas cela parce que - il y a une jolie formule qui vaut pour l'Algérie - la France a installé les droits de l’homme en Algérie, simplement elle a oublié de les lire. […] Tout en reconnaissant ce crime, je ne veux pas qu’on tombe dans la culture de la culpabilisation sur laquelle on ne construit rien"

"Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien, parce que c’est un lieu où on passe, un lieu que l’on partage"

Difficile, au milieu de tant d’inconséquence, de comprendre comment Macron a pu séduire autant de français. Le philosophe Alain Deneault montre qu’Emmanuel Macron, à l'instar de Justin Trudeau, premier ministre du Canada depuis novembre 2015, est devenu une figure charismatique uniquement parce que des médias complaisants lui attribuent plus de qualités qu’il n’en a réellement.

Une figure de proue de l'extrême centre...

Alain Deneault définit l'extrême centre comme un nouvel ordre politique qui s'efforce de liquider les notions de droite et de gauche. Cette nouvelle droite, puisque nous allons voir qu'il s'agit bien de cela, s'applique selon lui à garantir plus d'argent pour les multinationales, plus de dividendes versés aux actionnaires, plus de facilité d'accès aux paradis fiscaux, moins de services sociaux, et le démantèlement des droits des travailleurs.

Emmanuel Macron, c’est Robin des bois à l’envers : il prend aux pauvres pour donner aux riches” a déclaré le journaliste François Ruffin. Et au vu du bilan de sa première année de présidence, il semble difficile de donner lui tort :

  • Suppression de l'impôt sur la fortune (ISF) dès 2017
  • Suppression de l'impôt pour freiner l'exil fiscal (exit tax) pour 2019
  • Suppressions de 120 000 postes de fonctionnaires
  • Gel du point d’indice et rétablissement du jour de carence pour les fonctionnaires
  • Diminution des aides au logement
  • Hausse de la CSG
  • Stigmatisation des chômeurs

... pour ne retenir que quelques mesures.

 

Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, serait-on tenté de dire, puisque l'économiste libéral Milton Friedman soutenait qu'une entreprise ne devrait pas avoir de « responsabilité sociale » envers le public ou la société. Pour Friedman, le seul souci qui doit peser sur l'entreprise est d'accroître les profits pour ses actionnaires ainsi que pour elle-même. Pour les tenants de la doctrine Friedman, en particulier Reagan, Thatcher et Pinochet, la question sociale doit être subordonnée au bon vouloir de l'initiative privée. Une théorie très fortement contestée par la journaliste Naomi Klein qui démontre que la plupart des citoyens s'appauvrissent tandis que les élites corporatives gagnent une énorme richesse. En janvier 2018, l'ONG Oxfam International rapportait dans un rapport consacré à l'année 2017 que les 1% les plus riches ont empoché 82 % des richesses créées cette année-là, tandis que la moitié la plus pauvre de l’humanité n’en n’a pas eu une miette.

L'extrême centre ne tolère pas d’opposition

Deneault explique clairement que l'extrémisme ne s'évalue pas en fonction du curseur gauche-droite. L'extrémisme nous dit-il, est l'attitude qui consiste à être intolérant à ce qui n'est pas soi. Ainsi, l'extrême centre se présente arbitrairement comme étant “le” centre. L'extrême centre serait donc en somme l'équilibre, la voie médiane qui évite raisonnablement les deux extrêmes. Mais comprenons bien qu'il s'agit avant tout d'une posture.

 
Il suffit d'appliquer le conseil de Milton Friedman à Macron pour y voir clair !

Or la question du positionnement faussement modéré ne date pas d'hier, et l'exemple le plus parlant est peut-être celui d’Adolphe Thiers qui fut le fut le premier président de la République française (1871-1873), partisan libéral dans un premier temps d'une monarchie constitutionnelle. Adolphe Thiers est l'une des figures emblématiques de l'histoire du Centre Gauche, dont il est la représentation de la fausse modération. Honoré de Balzac s'inspirera de Thiers pour créé Eugène de Rastignac, un personnage qui est décrit par Balzac comme ambitieux et prêt à tout pour parvenir à ses fins. L'extrême centre au nom de la raison est violent, cruel, destructeur et aveugle nous enseigne Deneault. Partant de là, rappelons-nous qu’en novembre 1831 débutait à Lyon la première révolte des Canuts, ces ouvriers de l’industrie de la soie. Contre les insurgés, Thiers déclara : « il vaut mieux l’arme blanche que l’arme à feu ». Ce qu’il voulait, c’était éviter de lire dans la presse : « On tire sur le peuple ». Les canuts se soulèveront à nouveau en 1834. Cette nouvelle insurrection sera une fois encore réprimée dans le sang par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Adolphe Thiers. La Commune de Paris est une autre période insurrectionnelle de l'histoire de Paris. Elle s’est développée à partir du 18 mars 1871 pour aboutir à la fameuse « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871. Le chef du pouvoir exécutif Adolphe Thiers, réfugié pour l'occasion à Versailles, lancera contre la capitale cinq corps d'armée. Le résultat sera terrible, avec plus de 20 000 victimes dont beaucoup de femmes et d'enfants. Et bien évidemment, pour Macron... Thiers a sauvé la République en 1871.

 

Médiocratie : La marque de l'extrême centre

En politique selon Deneault, être médiocre signifie satisfaire une oligarchie. Aussi la médiocratie est incarnée par l'extrême centre, commente-t-il. Deneault insiste sur le fait que la "médiocrité” est en français le substantif désignant ce qui est moyen, tout comme supériorité et infériorité font état de ce qui supérieur et inférieur. Il n'y a pas de "moyenneté". En conséquence la médiocrité désigne le stade moyen érigé au rang d'autorité.

Pour Deneault, la principale compétence d'un médiocre est de reconnaître un autre médiocre. Ensemble, ils organisent des réseaux afin d'établir un puissant système de collusions et de renvois d'ascenseurs. Dans un article précédent consacré à Emmanuel Macron, il nous était apparu important de faire la liste des groupes de pression et des réseaux très opaques du patronat qui gravitent autour de notre nouveau président.

Même si Macron affiche une politique ultra-droite de nombreux progressistes se sont fait cocufier par le storytelling médiatique. Ainsi l'ancien maire de Lyon Gérard Collomb est sans nul doute l'un des grands bénéficiaires de l'ascension fulgurante d'Emmanuel Macron. A 70 ans, cet ancien cadre du parti socialiste obtient pour la première fois un poste de Ministre du (cerise sur le gâteau) très convoité Ministère de l'Intérieur qui a vu défiler Fouché, Thiers, Clémenceau ou plus récemment Mitterrand. Gérard Collomb soutient ouvertement le mouvement « En Marche ! » depuis sa création. Il est l'homme de réseaux de la galaxie Macron. En septembre 2016, il organisa par exemple à Lyon un colloque des réformistes européens et mondiaux avec l’Institut Montaigne, les think-tanks “Les Gracques” (un autre groupe de pression), “Terra Nova”, des think tanks italiens, allemands, anglais et des membres de l’équipe d’Hillary Clinton.

Et comme il faut bien que l'extrême centre se distingue de la droite stricto sensu, la duperie va s'accomplir dans la bonne humeur. Étant entendu que c'est uniquement le maquillage qui distingue l'extrême centre de la droite à papa, la mystification repose par conséquent sur une novlangue. La “théorie du ruissellement” selon laquelle “enrichir les riches profite à tout le monde” est contestée par le Gouvernement Édouard Philippe car trop droitière dans son apparence ? Qu’à cela ne tienne, le problème est contourné par Emmanuel Macron en personne, qui lui prône la théorie des « premiers de cordée ». Mais comprenons bien que chez Macron, le premier de cordée n'est pas l'instituteur, ni même l'infirmière, l'ingénieur ou l'ambulancier. Les premiers dans le logiciel Macron sont les réseaux qui lui ont permis d'accéder au pouvoir.

Les médiocres sont au service d'instances transnationales

Si nous suivons Alain Deneault dans son raisonnement, nous sommes tous potentiellement des médiocres. Nous sommes donc susceptibles de régresser intellectuellement et moralement. De ce fait, la minorité possédante (oligarchie) qui nous domine et qui emploie Macron met tout en œuvre pour faire de nous des médiocres. Cet asservissement a pour but de nous imposer des protocoles qui insensiblement modifient les consciences, justifiant en cela un discours qui vante les bienfaits de la concurrence. En conséquence, il est facile de comprendre comment la dialectique peut devenir guerrière.

Souvenons-nous : a posteriori, nous avons eu la confirmation que l’explication humanitaire à la guerre de Libye n’était qu’un prétexte. Bis repetita au printemps de cette année : l'histoire se répète avec Macron en Syrie. Cette fois-ci l'acte qui déclenche les hostilités et une (présumée) attaque chimique à la Douma le 7 avril 2018. En quelques jours, ce qui n'était que supposé va devenir avéré dans les bouches du trio Emmanuel Macron, Theresa May et Donald Trump. Ce qui est remarquable, c'est qu'il y a peu de temps encore, la presse occidentale présentait ce dernier comme un adepte des théories du complot, tout en l’accusant d’être à la solde de la Russie, qui attendrait un retour sur investissement.

Rappelons donc qu'Emmanuel Macron vient de s'allier à deux États, en l'occurrence les États-Unis et la Grande Bretagne, qui dans un passé récent ont sciemment menti pour envahir l'Irak, et sur bien d’autres motifs de guerre. Qui sont donc ses “amis” ? La guerre d'Irak ou seconde guerre du Golfe commence officiellement le 20 mars 2003. A cette époque, Theresa May était Présidente du parti conservateur qui a toujours soutenu la guerre en Irak. Donald Trump lui, a promu (en mars 2018) le néoconservateur John Bolton au poste très influent de conseiller à la sécurité nationale. En bon néoconservateur, Bolton fut un farouche partisan de la guerre en Irak et du concept de guerre préventive. En 2002, il enterre le protocole de vérification de la convention sur les armes biologiques. En 2002 encore, il signe la lettre qui indique que les États-Unis renoncent à toute participation à la Cour pénale internationale (CPI). Puis Trump nomme Gina Haspel à la direction de la Central Intelligence Agency (CIA). Gina Haspel a été directement impliquée dans la pratique de la torture de détenus. Dans le Washington Post, John Kiriakou, ancien officier du contre-terrorisme de la CIA, explique qu'il est allé en prison pour avoir divulgué les tortures de la CIA. Gina Haspel a aidé à les dissimuler. En s'associant sans la moindre légitimité au duo Trump / May, Macron vient en notre nom à tous, de légitimer la quintessence du Monde selon Bush : torture, traitements cruels, séquestrations illégales, ingérences, guerres sous faux prétextes, (...). Cela nous ramène à la conclusion d'un dossier précédent, où il nous était apparu nécessaire de souligner qu’étape après étape, la pensée politico-médiatique dominante en France est devenue néoconservatrice.

 

Confus et nébuleux

"La grosse colère d'Emmanuel Macron face aux eurodéputés hostiles aux frappes en Syrie", titra la presse sous l’influence des réseaux de l’OTAN, après que la question des preuves d'armes chimiques lors des attaques en Syrie ait été soulevée à l'Assemblée européenne. Une intervention “irresponsable, risquée et sans perspective politique”, indiquaient certains responsables politiques européens, qui notaient que Trump, May et Macron avaient agi sans preuves ni mandat de l'ONU.

Face aux eurodéputés hostiles aux frappes en Syrie, Macron s’improvisa défenseur de la veuve et de l'orphelin, et s'adressa à son opposition en ces termes : "Les mêmes, les mêmes qui à chaque fois s'indignent devant les images que nous avons vu, d'enfants, de femmes, morts d'attaques de chlore, les mêmes, restons-nous assis ? Défendons nous des droits en disant 'les droits c'est pour nous, les principes c'est pour nous, la réalité c'est pour les autres ? Non, non !" Le reste est tout aussi indigeste, mais surtout le Président Macron répond totalement à côté, car la seule chose qui lui fut demandée était tout simplement de fournir ses preuves. Par la suite la “médiocrasphère” viendra à la rescousse du nouveau boss : "Révisionnistes, dégueulasses, sont ceux qui réclament des preuves", affirme BHL qui sans vergogne recourt une fois encore au point Godwin (l'arme favorite des médiocres).

 

« Bonnet blanc, blanc bonnet »

Selon les critères définis par A. Deneault, il n'est pas vain d'établir une ressemblance entre le néo-conservatisme et l'extrême centre. Rappelons que le néo-conservatisme est une variante du conservatisme. Sa spécificité est de conserver les caractéristiques du conservatisme traditionnel qui promeut des valeurs établies issues de coutumes et de traditions. Ces règles (foncièrement opposées au progressisme) sont ainsi combinées à l’individualisme, que le néo-conservateur qualifie de libre entreprise. Sur ce point, la convergence avec le président français est établie par Forbes le magazine d'affaires américain pour qui Macron est le leader des marchés libres.

Dès qu'ils ont eu accès à des postes de pouvoir et d'autorité, les néo-conservateurs ont approuvé la totalité des programmes anti-sociaux. Pour eux, seules les initiatives privées ont pour fonction de renforcer l'action sociale, via le financement d’organisations religieuses qui ont seules la vocation à s’occuper des pauvres et des marginaux. Autant dire que chez les néocons l’aide sociale, qui repose en principe sur des actions d’insertion, de prévention et de secours, doit-être réduite à sa plus simple expression. La promotion de la philanthropie est également le leitmotiv du programme économie sociale et solidaire de La République En Marche.

Dans leur logique, l’État est relégué au rang de simple auxiliaire des conglomérats de la finance, de l’énergie et de l’armement. Moins de ressources pour les classes populaires et plus de dividendes pour les groupes financiers constituent également la ligne économique et sociale de l'extrême centre comme nous l’avons vu précédemment. La seule différence est relative à sa forme. Le plus souvent les néoconservateurs ont migré du trotskisme pour aller vers la droite. De Trotksy, les néocons ont conservé l'idée d'exportation de la révolution, qu'ils ont fait évoluer en ingérence américaine. En résumé, ils se revendiquent ouvertement à la fois pro-israéliens, anticommunistes et anti-New Deals. Ainsi pour les néocons, la réglementation en matières économiques et sociales est un échec. L'extrême centre quant à lui avance masqué. Ses objectifs profonds sont tout aussi cruels que ceux du néo-conservatisme. Mais Deneault nous signale que le médiocre de l'extrême centre est cool, jeune, nouveau, sympathique dans sa présentation. “Il faut penser printemps” prêche son illustre représentant Emmanuel Macron. Cela nous rappelle Michel Clouscard qui surnommait George Pompidou « l'oncle libéral débonnaire ».

Ne perdons pas de vue qu'avant de cautionner la politique pro-Arabie Saoudite, pro-Israël, et anti-Iran que mène Donald Trump, les poids lourds du néoconservatisme, déjà membres influents du parti républicain, avaient jeté leur dévolu sur la candidate Hillary Clinton qui reste par ailleurs une référence de l'extrême centre.

Ainsi nous comprenons pourquoi, vis à vis des crimes de guerre israéliens, l'extrême centre se situe toujours dans un semblant de consensus. Le plus souvent cela débouche sur des formules expéditives. Par exemple Macron appelle Netanyahou au « dialogue » avec les Palestiniens. Sans mentionner Israël, Trudeau a condamné « l’emploi présumé d’une force excessive et de munitions réelles » qu’il juge « inexcusable ». Mais ces annonces laconiques ne débouchent jamais sur aucune action concrète, et leurs contenus sont invariablement ponctués par des « Israël est une grande démocratie », ou encore « A Paris, Macron joue la proximité avec le premier ministre israélien ».

 

Le discours paradoxal

Le médiocrate de l'extrême centre peut apparaître déroutant pour son auditoire, tant ses contradictions sont nombreuses. Ainsi pour battre Donald Trump, Hillary Clinton se revendiquait féministe et engagée pour les droits des femmes, alors même que parmi les donateurs de la fondation Clinton, nous retrouvons l'Arabie Saoudite, pays qui condamne les femmes adultères à la mort par lapidation.

Dans le même style, le gouvernement Macron prétend vouloir déconstruire la désinformation et les théories conspirationnistes. Et simultanément la famille Macron entretient une relation fusionnelle avec Philippe de Villiers qui est pourtant l’archétype du porte-parole au style paranoïaque selon les critères définis par l’historien américain Richard Hofstadter, lorsqu’il établit le portrait robot du théoricien de la conspiration à partir de postulats caractéristiques. Ces postulats nous les retrouvons dans les livres de Philippe De Villiers. Pour lui :

  1.  La conspiration dure depuis plusieurs décennies
  2. Il y a allégeance à une puissance étrangère (le monde arabe)
  3. La France sacrifie ses valeurs
  4. Les arabes imposent leur langue et leur religion
  5. L’alliance France-monde arabe s'appuie sur une politique commune hostile à la chrétienté
  6. Il y a complicité des instances dirigeantes française
  7. Il y a complicité des médias
  8. L’idéologie islamique imprègne les institutions scolaires et universitaires.

Pour la petite histoire, vous noterez aussi que d’un côté règne l’harmonie parfaite avec Philippe de Villiers, “tête de gondole du pôle vieille France” qui se revendique 100 % souverainiste, tandis que d’un autre côté Macron entretient des relations étroites avec Daniel Cohn-Bendit et Romain Goupil, deux figures du libéralisme libertaire qui se proclament foncièrement européistes. S’il y a autant de contradictions en médiocratie, c'est tout bonnement parce que l'extrême centre est avant tout la sphère des faire-valoir et des faux-semblants. C’est ainsi que Nicolas Hulot a été nommé ministre de la Transition écologique et solidaire par Emmanuel Macron, alors que ce dernier multiplie les camouflets à l’encontre de son ministre et souhaite même rétablir les chasses présidentielles ?... Il va de soi que cet héritage de la monarchie se pratique uniquement entre pairs.

 

Conclusion : un “Président des riches”

Il n'est ni Machiavel, ni Alcibiade, ni Kennedy, ni Bonaparte. Plus modestement il est le représentant d'une droite qui n'a jamais cessé de modifier son apparence. Son objectif ? Déconstruire méthodiquement le modèle social français. Ses arguments, une fois l'emballage retiré, sont ceux qu'utilisent les différentes droites depuis des lustres : "nous sommes soumis à la concurrence internationale", "le nombre des fonctionnaires doit-être réduit", "il faut impérativement contrôler les chômeurs", "les cheminots sont des privilégiés", "nous devons insuffler un élan méritocratie" et enfin "baissons massivement les impôts des plus riches afin que la théorie du ruissellement opère".

Il est clair que pour des raisons de convergence d'intérêts, les milliardaires qui possèdent la presse ont pour la plupart soutenu la candidature de notre nouveau président, qui dispose désormais de la quasi-totalité des moyens de communication pour promouvoir sa politique. Ce constat nous renvoie à la question centrale : Pourquoi les médiocres de l'extrême centre dépensent-ils autant d'énergie pour se déguiser ? Ne serait-il pas plus simple de déclarer : “Nous sommes avant tout au service d'une classe sociale communément appelée élite qui, puisqu’elle est élite, doit naturellement dominer” ?

Selon toute vraisemblance la réponse à ces interrogations réside dans le fait que si les médiocres et en particulier Macron, nous imposent ce jeu de dupe, c'est parce que s'ils “mettaient carte sur table”, l'oligarchie qui les emploie n'aurait pas la moindre chance de conserver ses privilèges. Rappelons-nous que la médiocratie est le monde des collusions et de la corruption. De ce fait, les médiocres trahissent une idée qui comporte trois mots : “Liberté, Égalité, Fraternité”. Cette devise est en fait l'ADN de la société républicaine. Fortement influencée par Du Contrat social de Rousseau, elle postule que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Ainsi nous comprenons aisément pourquoi cet axiome qui est l'un des fondements de la morale moderne est incompatible avec l'affairisme, les réseaux, et le renvoi d'ascenseur que favorisent les médiocres de l'extrême centre.

Même si le peuple est tour à tour désabusé, désillusionné, perverti ou complice, les principes républicains sont implantés dans sa conscience par l'entremise de l'éducation. Spontanément, le tout-un-chacun juge le monde en vertu de cette maxime "Liberté, Egalité, Fraternité", que l'on retrouve déjà en gestation dans la littérature antique. L'universalité des valeurs républicaines a supplanté depuis longtemps la morale élitiste du droit divin. Le premier médiocrate à avoir pleinement intégré cette donnée s'appelait Adolphe Thiers. Royaliste à ses débuts, il évoluera vers un projet aux allures républicaines, ce qui lui permettra de combiner ses ambitions personnelles à une stratégie globale qui, sous couvert de libéralisme, garantira à une caste sociale la primauté sur la majorité. Depuis lors, la contre-révolution (représentée par les médiocrates) réinvente à intervalle régulier sa rhétorique pour continuer de faire illusion.

Emmanuel Macron est la nouvelle égérie de la lignée médiocrate. La résurgence de son archaïsme ne laisse planer aucun doute sur ses véritables aspirations (de Rothschild, de Villiers, Versailles, Chambord...). Cependant, intuitivement, la plupart des français ont désormais compris à qui ils avaient affaire : Selon le sondage du mois de mai 2018 Odoxa-Dentsu Consulting, les trois quarts des français (72%) perçoivent Emmanuel Macron comme un "président des riches".


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34 réactions à cet article    


  • gaijin gaijin 14 juin 2018 17:33
    « de comprendre comment Macron a pu séduire autant de français. »
    ou çà ?
    le système étant ainsi fait que l’on vote contre et non pas pour macron n’a été élu que par des gens qui ne voulaient pas de lui .....

    • sahb 16 juin 2018 15:05
      « diplômé » ? « diplômé » mon oeil !!
      il a raté normale sup 2 fois !! (pourtant il avait des cours particuliers de la vieille trogneux !!) il n’a eu que sciencepot (de chien !) on aimerait bien savoir comment il a fait !!?? les hypothèses les plus salaces sont recevables !!!

    • CRICRI59 CRICRI59 17 juin 2018 12:04

      @gaijinSur le vote

      Bonjour il faut simplement changer le mode de scrutin pour prendre en compte les bulletins nul, vierge et les abstentions, c’est comme cela que macron a été élu avec moins de 20% des inscrits, nous somme dans une république bananière


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 juin 2018 21:40
      à l’auteur,

      Article fort bien documenté, et très intéressant. Son seul défaut est d’être si long qu’ayant pas mal de choses à faire ce soir, j’ai fini par lire en diagonale. Mais c’est aussi parce que, quoi qu’on puisse dire de Macron, je crois depuis le début connaître assez bien un sujet, qui est au demeurant fort mince. C’est donc un peu de l’ordre de l’exercice littéraire, cet article. Dans la préface de Bérénice, Racine, pareillement, n’écrivait-il pas : « j’ai voulu faire quelque chose de rien » ? Et j’admire aussi ce long texte de Francis Ponge intitulé Le savon, qui parvient à ne traiter, en une centaine de pages, et sans la moindre digression, que de cet objet fort trivial qu’on rencontre partout, plusieurs fois par jour, sans y prêter la moindre attention. Au reste, si je pense au savon, si moussant et donc si bavard selon le poète, c’est parce que j’ai souvent comparé Macron à ces bulles qui émerveillent les petits enfants du côté du centre Pompidou où des SDF parviennent à produire les plus grosses qu’on puisse voir. Lesquelles, cependant, ne peuvent pas durer bien longtemps.

      Des crétins se plaisent encore à répéter complaisamment les propos dithyrambiques évoqués au début de l’article, et s’émerveillent toujours des habits neufs du nouveau président, tout comme les courtisans du conte d’Andersen. En fait, depuis le début, on ne peut même pas dire qu’il soit à poil, le nouveau président, puisque sous ces beaux habits de pure imagination, il n’y a rien du tout, seulement du vent et du vide. Cela devrait apparaître clairement et distinctement beaucoup plus vite qu’on ne le pense.

      • phan 15 juin 2018 07:57

        Surtout lire l’autre article fort bien documenté et très intéressant de l’auteur :


      • Francis, agnotologue JL 15 juin 2018 09:42

        Article très riche en développements. 

         
        Sur le même sujet, mais sans, Macron, lire l’article « Gouvernance et médiocratie », une transcription par mes soins de la deuxième partie de l’émission « Les Matins de France Culture », diffusée le 7/12/2016 : entretien de Guillaume Erner avec Alain Deneault Philosophe de formation et chercheur en sociologie à l’université de Québec.

        • SS71-BB-UV123 Âne-Solo 15 juin 2018 09:46
          @JL

          Immat de la f.... (rojujugu.... smiley ) SCENIC grise garée devant chez moi ?

          Fissa :->

        • Individu236 Individu236 15 juin 2018 09:47

          Bha oui, 


          Du gouvernement bashing creux 5 comm mais top 10 tendance, top 1 a la une, 16 sucres !

          Franchement osez prétendre que ce n’est pas de l’amplification artificielle.

          Tout le monde sait que macron gouverne et ment au service des riche et des puissants.

          Je me casse.



          • Eric F Eric F 15 juin 2018 10:32
            Plus que « néoconservateur » (notamment il n’est pas islamophobe ou anti-Iran), Macron et sa mouvance sont, me semble-t-il, tout simplement tenants du libéralisme économique classique, européiste, atlantiste et mondialiste. La teinture terranoviste (multiculturaliste) de Macron tend à s’estomper, car il vise à fixer l’électorat de la droite modérée, récemment conquise -alors qu’il avait emmené dans ses bagages le centre-gauche socio-libéral, son socle de départ dont il peut s’éloigner.
            La plus paradoxale des citations de l’article est quand Macron se prétend « anti-système » alors qu’il était le plus « pro système » de tous le plateau des présidentielles de 2017 (en fait il était anti-partis établis, ce qui est une autre question).
            C’est en quelque sorte le « camp du oui » du referendum de 2005 qu’il cherche à fédérer, minoritaire en absolu, mais majoritaire en relatif face à des oppositions contradictoires à sa gauche et à sa droite.


              • BOBW BOBW 15 juin 2018 10:52

                Macron comme ses prédécesseurs est une véritable baudruche « Bibendum » gonflé d’air d’air vicié et anesthésiant qui ,comme le zeppelin ,s’embrasera et partira en cendres quand les « gogos » se réveilleront !...


                • zygzornifle zygzornifle 15 juin 2018 11:24

                  Macron n’a pas été élu c’est Marine Lepen qui a été battue .....


                  • Eric F Eric F 15 juin 2018 14:04

                    @zygzornifle
                    ....ou plutôt, il n’a pas été élu par adhésion, mais par rejet de l’autre candidate.


                  • SS71-BB-UV123 Âne-Solo 15 juin 2018 14:06

                    @Eric F

                    Je suis #U33, j’dérange pas, N•021 ?

                    Je suis au Pin-Galant dans 57s.

                    Y’a machine pour me réceptionner ?

                    ...


                  • zygzornifle zygzornifle 15 juin 2018 11:27

                    « Nous avons élu un oiseau très rare ! » nous dit Kouchner.


                    C’est vrai que les rapaces sont une espèce protégée surtout ceux qui sortent de la couveuse de l’Ena et qui ont été en volière chez Rothschild .....

                    • troletbuse troletbuse 15 juin 2018 12:27

                      Quelle inculture ce macronimbus. Incapable de faire un discours digne d’un PR. Quel est le PR qui a utilisé « pognon » au lieu d’argent ? Mettez un jeune paumé de banlieue, son discours pourrait être le même. C’est un nullard de la pire espèce. Mais il doit obéir à ses maitres qui l’ont faire élire car il leur faut un mec inculte et très con. Il me semble l’avoir vu taper du poing sur le bureau. Car il sait que son discours est nul et comme les gens faibles qui n’ont aucun argument, il ne lui reste qu’à frapper. Pauvre France


                      • lloreen 15 juin 2018 13:50
                        « Quel est le PR qui a utilisé « pognon » au lieu d’argent ».
                        L’argent est un minerai.

                        Qu’y a t-il de choquant dans le fait qu’un imposteur utilise de l’argot ? Au moins cela a le mérite d’être clair sur ce que sont ces personnages : un syndicat international du crime organisé. Cela fait pourtant belle lurette que la parité des monnaies avec l’or (et l’argent) n’existe plus...
                        Que reste t-il ? Du pognon, de la paperasserie sans valeur, des reconnaissances de dettes plus pourries les unes que les autres..

                        • Blé 15 juin 2018 13:52

                          La bourgeoisie a fait croire au peuple qu’en coupant la tête du roi, tout irai mieux, plus de faim, plus de guerre, etc..., une fois que la bourgeoisie a pris le pouvoir il a renvoyé les gueux à leur misère et depuis, les questions de fond (partage des richesses, liberté individuelle, liberté collective, instruction) rien n’a vraiment changé. L’industrialisation massive du pays a fait quitté les gens des campagnes pour la ville, la bourgeoisie a déplacé les populations et la misère a suivi.

                          Avec Macron, c’est la nouvelle bourgeoisie qui prend les rênes du pouvoir en suivant à la lettre les instructions de l’Union européenne. La démocratie sans contrôle de l’économie et des finances c’est une illusion. Les bourgeois anciens et nouveaux ne veulent pas partager le pouvoir, Macron nous le montre chaque jour un peu plus. Il y a « eux » et tous les autres ne l’intéressent pas.
                          Il y a de l’argent en France mais il n’est pas pour le peuple, il est pour les riches et les très riches, ce n’est pas difficile à comprendre quitte à maintenir une certaine « violence » dans la société par des rapports de force complètement déséquilibrés.(voir ce qui se passe avec les cheminots, avec le personnel de santé des HEPAD et des hôpitaux.


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 juin 2018 21:20

                            @Blé

                            Avec Macron, c’est la nouvelle bourgeoisie qui prend les rênes du pouvoir en suivant à la lettre les instructions de l’Union européenne. La démocratie sans contrôle de l’économie et des finances c’est une illusion.

                            Bien d’accord avec vous, mais ce n’est pas nouveau, Sarkozy et Hollande en faisaient autant. Alors pourquoi ne pas avoir voté Asselineau pour sortir de l’ UE et de l’ OTAN ?

                            Pourquoi rester dans un système supranational anti-démocratique qui se fiche de l’avis des citoyens ? Le seul qui soit content, c’est le MEDEF, il attend depuis 1945 la fin du modèle social français issu du CNR !

                            "(...) La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là . Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !"

                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 16 juin 2018 11:02
                            @belin
                            Asselineau est un tocard encore plus à droite que Macron.

                            Oui, c’est ça, vous avez tout compris au programme de l’ UPR !

                            - Nationaliser les banques qui ont reçu des financements publics, c’est de Droite ! 
                            - Le contrôle des mouvements de capitaux, c’est de Droite.
                            - Sauver les services publics, la Sécu et les retraites par répartition, aussi !
                            - Renationaliser TF1, TDF et France télécoms, c’est de Droite !
                            - Séparer les banques d’affaires et de crédit, encore une idée de Droite !
                            - Interdire aux industriels de posséder des médias, c’est de Droite !
                            - Interdire les lobbies, pareil, c’est de Droite ! etc etc

                            Allez vous recoucher.

                          • CRICRI59 CRICRI59 17 juin 2018 12:14

                            @Fifi Brind_acier...........Sur le vote

                            Bonjour il faut simplement changer le mode de scrutin pour prendre en compte les bulletins nul, vierge et les abstentions, c’est comme cela que macron a été élu avec moins de 20% des inscrits, nous somme dans une république bananière


                          • izarn izarn 15 juin 2018 13:54

                            Vous savez qui, dans les plus mauvais président de la Vieme, celui qui va gagner le jackpot ?
                            Macron.
                            Mais les archi-mauvais détruisent les constitutions dans leur fondement, provoquent des révolutions...
                            Alors, bravo Macron, mon con, tu tiens le bon bout...
                            Une jour tu l’auras ta condamnation à mort pour haute trahison.
                            C’est pas moi qui le dit !
                            Réalise, Micron, des essayistes américains !
                            Article de Sputnik :
                            https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201806141036800763-etats-unis-ue-leaders-prison/
                            Alors continue...Vers ta tombe.
                            Tu es le gambit du Bilderberg....
                            Le gambit, tu vois, y meurt à la fin...
                            Alors casses toi avant, si tu es malin...


                            • izarn izarn 15 juin 2018 14:00

                              @izarn
                              Je cite la phrase de cet expert britannique :
                              "Si l’on mène ces réflexions jusqu’à leur conclusion logique, l’expert britannique prédit aux politiciens pro-américains de l’UE le sort des derniers dirigeants socialistes de l’Europe de l’Est dont certains ont été fusillés avec leur famille, de nombreux autres ont été placés en détention et pratiquement tous ont été, dans telle ou telle mesure, interdits de droits pendant la lustration des "éléments pro-soviétiques".


                            • jymb 15 juin 2018 14:19

                              Un stade préliminaire pourrait être de faire comprendre autour de nous que tous ceux qui ont frayés avec ce ramassis, même sans être élus ( certains maires par exemple font les yeux doux à la clique en place) seront définitivement mis de l’autre côté du cordon sanitaire, intouchables, condamnés dans les faits à l’indignité nationale 


                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 juin 2018 21:27
                                @jymb
                                La Haute trahison, c’est l’entente avec des puissance étatiques étrangères, ou des puissances privées pour mener une politique manifestement contraire à l’intérêt national du peuple français.

                                Il est tranquille de ce côté là, Sarkozy a supprimé la Haute trahison de la Constitution, avant de transformer le non au referendum de 2005 en oui, Sarkozy a pris soin de protéger la classe politique de futures représailles...



                              • bob de lyon 15 juin 2018 16:03

                                Merci à l’auteur de cet article.

                                J’ai mis les citations en réserve pour, entre amis, les resservir autour d’un pot-au-feu…

                                Le lendemain, il me restera probablement un peu de rab de viande froide pour enrichir ma salade ; j’en aurai certainement contrarié quelques-uns.


                                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 juin 2018 20:55
                                  La vrai pouvoir est ailleurs ! Pourquoi perdez-vous votre temps avec Macron ? Viviane Reding, Commissaire européen aux Députés français : « Il n’y a plus de politiques intérieures nationales, mais uniquement des politiques européennes »

                                  L’auteur se donne bien du mal pour trouver dans quelle case classer Macron ! C’est simplement un gouverneur de la Province France, qui applique les décisions libérales européennes, comme tous les autres. Il a été repéré par le Directeur de Rothschild comme un futur brillant enfumeur. Il a été soutenu pour son élection par 100% des télés + 100% des radios + 100% des journaux + 100% des hebdomadaires. 

                                  Il n’a aucune idée personnelle, il ne fait qu’appliquer point par point les Grandes Orientations de Politique économique de la Commission européenne. Il continue ce qu’ont fait Sarkozy ou Hollande. Exemples : - Feuille de route GOPé 2014- 2015

                                  - l’austérité doit continuer sur les dépenses publiques, après 11 milliards d’économies sur les dépenses de santé entre 2015 et 2017, des efforts supplémentaires seront nécessaires pour limiter les hausses de dépenses dans ce domaine. En bref, les coupes sombres dans la santé, l’assurance-chômage et les retraites vont donc continuer et s’accentuer !

                                  - les privatisations des biens publics doivent se poursuivre ( Française des jeux, aéroports etc )

                                  - réforme des retraites qui doit économiser 5 milliards d’euros.

                                  - gel du SMIC etc


                                  • jeanpiètre jeanpiètre 16 juin 2018 13:01

                                    Il réussit l exploit de rendre Hollande sympathique




                                      • zygzornifle zygzornifle 16 juin 2018 15:52

                                        Macron est comme un produit chimique , il a été fabriqué par l’ENA puis Rothschild lui a mis une autre couche , Hollande a été le chercher car on lui avait certainement demandé et il l’a fait connaitre puis Drahi et ses potes l’ont encore modelé, les lobbys et l’UE lui ont mis la couche finale afin , c’est le sniper du social qui tire sur les cibles qui lui sont désignées et ses munitions ne sont pas comptées ....


                                        • DACH 16 juin 2018 18:54

                                          Le Jupiter de pacotille LH d’AVox continue de faire des ronds dans l’eau au point d’en perdre le nord. Le président EM parle vrai, LH s’invente des vertiges, avec la confirmation de ce que l’on sait tous, hors des ornières idéologiques que certains se posent sur leurs pensées politiques. Attendons les premiers résultats des engagements et des décisions en cours. L’auteur nous amuse dans ses prétentions à juger les paroles du président EM pour se faire croire influent ! Prétentions nues dans le vide d’une pensée critique pourtant nécessaire. LH n’a pas le talent de Natacha P. Donc on regarde ailleurs ce qui d’utile peut se dire....



                                          • DACH 16 juin 2018 19:04

                                            Commentaire qui est parti tout seul, avec la complicité du ballon rond de Russie....Il n’empêche, Macron n’est pas dans la médiocrité, c’est sousestimer ce qui dans sa fémarche relève de la communication intelligente et manipulatrice....


                                            • Ecométa Ecométa 17 juin 2018 12:26

                                              En parallèle à Sciences Po Emmanuel MACRON a suivi un cursus en philosophie à L’université de Nanterre et en y obtenant successivement une Maîtrise et un DEA ; il y fait notamment des mémoires dédiés à Machiavel et Hegel.

                                              S’il fallait le classer dans une école philosophique c’est sans aucun doute dans celle des « sophistes et des cyniques » de l’antiquité grecque ! 

                                              Tout change et en même temps rien ne change réellement, c’est ainsi qu’on se croirait revenu au IV è voire au V è siècles avant J-. C-, au temps des « sophistes » et des « cyniques » mouvements d’inspiration « élitiste bourgeois » dont Platon et Aristote combattaient les idées. Des « Sophistes », qui, déjà, réclamaient moins d’État, et avaient l’art de faire triompher une thèse sans souci de véracité, comme si réalité factuelle était stricte vérité, ni d’authenticité, et encore moins de loyauté : persuader, séduire, « manipuler », se mettre en avant était leur seul et unique préoccupation ! Des sophistes qui faisaient payer leur enseignement souvent brillant au plan de la dialectique mais totalement contradictoire, en termes d’entendement, pris dans son ensemble. Quant aux « Cyniques », ils pensaient que la vie sociale est un ensemble de préjugés sans aucuns fondements à laquelle il faut substituer un « individualisme confinant à l’égoïsme », car, pour eux, la vertu se situe essentiellement dans les actes, dans l’action ; pas dans la réflexion et la méditation philosophique, qui, pour eux, sont des pertes de temps.

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