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Accueil du site > Actualités > Société > Viol : à quand un changement des mentalités ?

Viol : à quand un changement des mentalités ?

Une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie (OMS, 1997). En France, 4 800 femmes sont violées chaque année, selon l’ENVEFF (Enquête Nationale sur les Violences Faites aux Femmes, 2000, menée sur les femmes de 20 à 59 ans). Ce chiffre serait estimé en réalité à environ 50 000, pour diverses raisons, notamment le silence des victimes. ( Chiennes de garde ) Mais quelles sont les vraies raisons de ce silence ?

D’après le site SOS Femmes : " Le violeur n’est très majoritairement ni étranger, ni célibataire (vivant seul), ni asocial, ni impulsif. Dans la plupart des cas, il est parfaitement intégré à la société, marié (ou vivant maritalement) avec des enfants." De plus, "Les études montrent que la plupart des agressions sont préméditées, une réalité qui vient invalider le fait que le viol correspondrait à une ’pulsion irrépressible et incontrôlable’." Enfin, "dans 74 % des cas, la victime connaît ou connaissait son agresseur". C’est à dire que l’identité est connue, et que le violeur fait souvent partie l’entourage de la victime.

Les violeurs sont donc des personnes "normales", intégrées et parfois ancrées dans la société par un emploi stable, un mariage, une famille, etc. Ce ne sont donc pas, pour la grande majorité, des baroudeurs du crime, impossibles à attraper. Deuxièmement, les trois quarts du temps, la victime connaît son violeur. Ces deux éléments devraient donc permettre une condamnation aisée du criminel. D’autant plus que la notion de "pulsion irrépressible et incontrôlable" comme nous l’avons vu est de plus en plus rejetée.

Or, en France seulement 2% des viols sont suivis d’une condamnation !

Ce chiffre est petit au vu des quelques 50 000 femmes estimées être violées chaque année en France. Même par rapport au nombre de l’ENVEFF (nombre de femmes violées l’ayant déclaré), cela ne fait qu’un tiers environ.

Ce chiffre est également petit au vu du taux de meurtres suivis d’une condamnation qui est, lui, de 50%. En effet, 1 meurtrier sur 2 est condamné, contre seulement 1 violeur sur 50 !

Est-il utile de rappeler qu’un viol est souvent considéré comme une petite mort pour la victime, dont l’intimité a été brisée de manière violente et brutale, que les conséquences psychologiques peuvent être extrêmement néfastes. Au vu de la gravité de cet acte de barbarie, et du nombre inquiétant de violeurs sévissant en toute impunité dans ce pays (et ailleurs dans le monde...), il est légitime de se poser ces questions :

·  Pourquoi, même lorsque la victime porte plainte, la condamnation est-elle si rare ?

·  Est-on réellement impuissant face au comportement d’un violeur ? Ne peut-on ni le prévenir ni le guérir ?

·  Est-ce normal qu’une victime aie honte à ce point après un viol, ou y a-t-il encore des tabous à briser dans cette société, des stéréotypes à faire tomber ?

·  Enfin, à quoi rime donc le silence des médias et des instances éducatives à ce sujet ?

 

Un sentiment de honte et/ou de culpabilité chez la victime sont fréquents et considérés comme normaux par les psychologues. Ce sont ces sentiments qui, dans la plupart des cas, font que la victime se replie sur elle-même, en gardant le secret de son agression. Il faut noter que ce comportement est dangereux pour la personne, qui s’impose alors un très lourd fardeau. Ceci est d’autant plus vrai pour les mineurs et les victimes de pédophilie. Dans de nombreux cas, le temps que met la victime de pédophilie à trouver la force de parler est si long que le délai laissé par la justice pour pouvoir condamner le coupable est dépassé. De plus, il peut être difficile de prouver matériellement qu’un viol a eu lieu, à moins que la victime subisse immédiatement des examens médicaux, et si elle ne lave pas les vêtements ou les draps souillés. La plupart du temps les victimes ne parlent pas, et quand elles le font, ces preuves n’existent plus.

Le silence est donc un élément important de ce problème. Or, celui-ci est-il purement psychologique ? Ne dépend-il pas de facteurs d’influence externes, de même que le jugement du viol par l’entourage d’une part, par la justice d’autre part, et par la société en général ?

Pour commencer, de trop nombreux clichés et stéréotypes concernant le viol sont encore d’actualité. On a l’image des femmes qui fantasment sur le viol, ou encore les remarques du type « T’as vue comment elle était habillée aussi ! ». Ou encore : « Les viols et les tournantes ne se passent pas par moins 30° mais surtout quand il fait chaud et quand un certain nombre de petites jeunes filles ont pu laisser croire des choses. » (Eric Raoult, député-maire de Raincy). En effet, certaines personnes pensent que le monde est juste et que tout ce qui nous arrive, nous arrive pour une raison. La victime l’a donc certainement mérité, car elle avait une attitude extravertie par exemple, elle flirtait avec le violeur. C’est une manière de se déculpabiliser, et de se rassurer en se disant que si l’on se comporte comme il faut, cela ne nous arrivera jamais. Cela est faux, archi-faux. Typiquement, les violeurs ne choisissent pas leur victime pour leur apparence physique (beauté naturelle, maquillage, vêtements, etc). Il faut tout de même savoir qu’en Suède, lors des procès, les questions relevant du comportement de la victime et la manière dont elle était habillée avant le viol sont des questions de routine ! Après de vives contestations de la part du public et de la presse, les lois ont quelque peu changé, mais pas tant que ça, pas sur le fond.

D’un point de vue historique, comment notre autorité peut-elle condamner ce que font les « défenseurs de notre sécurité » depuis des siècles ? Les viols de guerre sont monnaie courante, aujourd’hui encore, partout dans le monde, et sont utilisés pour saper le moral de l’ennemi. Il y a évidemment des cas en Irak (Abu Ghraib), en Afrique, malheureusement, les victimes se comptent par millions... Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Allemands, Alliés et Japonais se sont prêtés au jeu. Le nombre d’allemandes violées par l’armée russe est estimé à plus d’un million, et de nombreuses plaintes ont été portées contre les soldats américains par les femmes françaises (lire l’article sur Wikipedia).

En effet, au niveau institutionnel, il aura fallu attendre l’année 1980 pour que la loi française apporte enfin une définition précise du viol, crime passible de 15 ans de réclusion criminelle, et 1992 ( !) pour reconnaître le viol conjugal. Question naïve, pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? Ce genre d’hésitations à définir le viol et à le définir comme un acte hautement répréhensible peut-il avoir des conséquences ? D’autre part, les législations sont très différentes d’un pays à un autre. Ce qui n’est pas exceptionnel au vu des différences culturelles, religieuses, etc... Mais pour des crimes comme l’homicide et le viol, il est clair qu’aucune tradition ne peut les tolérer. De plus, il existe des différences même entre pays proches au niveau culturel. Nous avons vu le cas de la Suède. En Angleterre, jusqu’en 2005, si l’auteur du viol croyait réellement que la victime était consentante, même si cela était déraisonnable de le penser, il pouvait s’en servir pour se défendre. Depuis, la loi a été modifiée, et le violeur doit prouver que la conviction qu’il avait que la victime était consentante était à la fois authentique et raisonnable.

La loi française, à cet égard, englobe un grand nombre de situations de violence sexuelle dans sa définition du viol, ce qui est un point positif : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. » En revanche, la peine maximale de 15 ans de réclusion, ou 20 ans avec circonstances aggravantes, n’est jamais atteinte, et le violeur est relâché en général après avoir purgé la moitié de sa peine. Les raisons concrètes données à cette non-condamnation / faible condamnation des violeurs sont évidemment le manque de moyens et de financements. Les asiles psychiatriques ont besoin d’argent et ne sont pas assez nombreux, manquent de personnel. Les prisons sont débordées depuis bien longtemps, ce qui pose d’énormes problèmes. D’ailleurs, que penser du manque d’optimisme des professionnels concernant les violeurs, qu’ils affirment ne pas pouvoir soigner, et dont ils ne peuvent empêcher la récidive ? Mais ces problèmes sont-ils réellement sans remèdes ?

Bien évidemment, il existe aussi des solutions alternatives, voire radicales, à mettre en oeuvre, le préservatif féminin « qui mord » (Afrique du Sud), la stérilisation chimique (pratiquée dans certains états des Etats-Unis, de manière controversée, en échange d’une réduction de peine) ou la castration (pourquoi pas ?). Enfin, on pourrait même penser à l’augmentation de la peine maximale, ou, au moins, l’application des 15 ans de réclusion, plutôt que la moitié seulement en moyenne. Ces alternatives peuvent paraître choquantes, mais le sont-elles plus que le crime lui-même ? Sont-elles plus choquantes que le silence, l’espèce de fausse gêne et l’acceptation générale dont fait preuve la société aujourd’hui ?

Il existe bien sûr d’autres moyens à notre disposition, apportant une réponse plus modérée cette fois. Tout d’abord, des recherches peuvent être faites afin d’étudier le comportement des violeurs. Cela servirait à mieux prévenir ce genre de crimes, et à trouver une réponse plus appropriée aux niveaux à la fois judiciaire et sanitaire. Des recherches ont été entamées aux Etats Unis (RAINN , SVRI), mais on en entend très peu parler en France. Ensuite, on peut penser à une réelle information du public à ce sujet, afin que ce dernier se rende effectivement compte de l’ampleur du phénomène et de la manière dont on peut se défendre après une agression. Cela va s’en dire, cette information servirait également à briser un certain nombre de préjugés, que nous avons vus plus haut, liés à ce sujet encore tabou.

Enfin, sur le long terme, pourquoi ne reviendrions-nous pas à un cadre de vie plus sain ? Une société qui ne subirait plus le même matraquage sexuel et pornographique, que ce soit à la télévision, dans les publicités, sur les affiches dans la rue... Une société qui ne confond pas acte sexuel avec réussite sociale, ou domination, ou encore puissance... Une société qui prend soin de ses marginaux, plutôt que de les laisser errer toute leur vie, une société qui n’est plus capable d’accepter des comportements de violeurs... A quand un changement des mentalités ?


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161 réactions à cet article    


  • Hakim I. (---.---.29.92) 28 juillet 2006 11:22

    « Enfin, sur le long terme, pourquoi ne reviendrions-nous pas à un cadre de vie plus sain ? Une société qui ne subirait plus le même matraquage sexuel et pornographique, que ce soit à la télévision, dans les publicités, sur les affiches dans la rue... »

    Merci...


    • Thomas (---.---.153.54) 28 juillet 2006 12:12

      Je pense tout a fait comme toi


    • argg (---.---.0.43) 28 juillet 2006 12:17

      moi je veux bien mais cela changerait-il les choses ? ce n’est pas une provocation mais une réelle question. j’en doute sincèrement...

      y a t’il moins de viols ou de meurtres dans les sociétés moins permissive ?

      je pense aussi que l’éducation denos garçons doit être revu largement... quand j’entends des parents dire de leur petit lapin de 4 ans qui vient de décrocher une mandale à un camarade « ah ben oui c’est ça les garçons ! », ça veut dire qu’on légitime l’emploi de la force pour obtenir quelque chose ! je pense qu’on a un problème pour élever nos enfants et notament nos garçons !


    • /|| :||\ (---.---.77.131) 28 juillet 2006 12:33

      Etre élevé dans le respect de soi pour respecter les autres. Quand toute la société est basée sur des rapports de force dont la plus vile est celle de l’argent, nous sommes toujours le faible de quelqu’un.

      Il n’y a plus beaucoup de rapports sains entre les gens, les uns et les autres se positionnant toujours selon un critère ou un autre. Quand cette société privilégiera l’individu et non plus la réussite, nous aurons un retour de l’estime de soi et donc moins de comportements associaux.

      D’un autre coté je ne pense pas que le nombre de viol soit plus élevé actuellement mais plutot que nous sommes beaucoup plus nombreux à tenter de cohabiter ensemble.Nous en parlons plus aussi tout simplement.


    • (---.---.218.164) 28 juillet 2006 12:33

      Article intéressant mais plusieurs points me dérangent :

      Tout d’abord vos chiffres, pouvez vous donner le nombre d’inculpations/condamnations que vous utilisez pour calculer vos 2% ? Parce qu’en 2000, année de l’étude ENVEFF, il y a eu déjà 8458 plaintes déposées pour viol, ce qui ferait déjà 7% en se basant sur les chiffres de Chiennes de garde.

      Ensuite dire qu’un violeur est beaucoup moins condamné qu’un meurtrier, c’est évident vu la difficulté d’établir des preuves dans ce type d’affaires (plaintes portées des années après l’acte, alors que les preuves (sperme et marques de violence) ne subsistent que quelques heures à quelques jours). Ou alors vous trouvez normal de condamner sans preuve ?

      Ces difficultés sont une des conséquences du fait que la victime se sente coupable, pour la même raison qu’elle ne porte pas plainte le plus souvent. Cela tient plus à la nécessité de changer la vision du viol par la société. Ainsi une amie violée à l’age de 12 ans par son oncle de 35 ans s’est vue accusée par sa famille lors du dépôt de plainte de l’avoir cherché en « allumant » son oncle (à 12 ans !). Il est temps que les personnes violées acceptent le fait qu’elles sont uniquement des victimes de crimes comme pour n’importe quelle agression et qu’elles doivent aussitôt porter plainte.

      Pour ce qui concerne les moyens de lutte proposés, le préservatif à crochets ne protège pas la victime, il permet éventuellement de retrouver plus vite le coupable s’il ne trouve pas un médecin complaisant (avec de l’argent...). En afrique du sud, cela n’a rien changé au nombre de viols. La castration physique est à placer au même niveau que la peine de mort car on accepte l’idée que la personne condamnée ne peut changer.


      • B. R. B. R. 28 juillet 2006 13:04

        Bonjour,

        Voici ma source pour les 2% : Chiennes de Garde

        Il est vrai que ce chiffre n’est pas fiable à 100% car il est très difficile d’estimer le nombre de viols. Cependant, même avec 7%, on reste dans le même ordre de grandeur je pense.

        Je ne nie pas non plus la difficulté de condamner un violeur, au niveau de la justice. Mais, cela peut se faire sans preuve, grâce à des témoins, et grâce à la confrontation entre le coupable et la victime. En effet, cela me semble difficile pour les deux partis de jouer la comédie dans ce moment-là, même si il est vrai, je n’ai pas vraiment d’expérience en la matière, et ne suis peut-être pas assez renseigné sur ce sujet précis.

        Quoi qu’il en soit, la justice n’est pas totalement responsable à mes yeux de cette faible condamnation, mais l’est en partie. Après, je suis tout à fait d’accord avec vous, le plus gros problème c’est le silence de la victime. C’est d’ailleurs ce que je tente de montrer dans cet article. Car à mes yeux, ce silence n’est pas normal, et est une conséquence de certaines mentalités subsistant malheureusement encore dans notre société.

        Enfin, je ne cautionne pas forcément le préservatif à crochet smiley. La castration physique est un débat délicat je pense. Condamner ainsi quelqu’un à sa première « betise » est sans doute déraisonnable, mais un multi-récidiviste... Surtout que j’ai discuté avec des professionnels de la justice, et des psychologues, qui m’ont tous dit que ce genre de comportement ne pouvait pas être supprimé chez un individu. Un violeur restera toujours un violeur...


      • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 14:59

        «  » Enfin, je ne cautionne pas forcément le préservatif à crochet smiley. La castration physique est un débat délicat je pense. Condamner ainsi quelqu’un à sa première « betise » est sans doute déraisonnable, mais un multi-récidiviste... Surtout que j’ai discuté avec des professionnels de la justice, et des psychologues, qui m’ont tous dit que ce genre de comportement ne pouvait pas être supprimé chez un individu. Un violeur restera toujours un violeur... «  »

        la castration physique :

        je suis loin d’être expert dans ce domaine mais il me semble que si cette sanction existait beaucoup de violeurs occasionnels réfléchiraient avant de passer à l’acte.

        quelque part la peine de mort pouvait passer pour moins grave car une fois éxécuté le criminel disparaissait alors que la castration condamnerait un individu à vivre sans la possibilité de pouvoir recommencer, encore une fois je parle pour les violeurs occasionnels, de ceux qui regardant un peu trop de films pornos, à force de se laver le cerveau aux jus de saloperies finissent par croire que tous les fantasmes sont à mettre en oeuvre.

        Autre problème mis en évidence : le sentiment erroné de culpabilité des victimes, problématique de société qui a besoin d’être profondément remise en question dans l’inconscient collectif car elle trouve sa source dans l’évidence non fondée mais acquise que toute victime d’un viol l’a perversement voulu.

        Une femme que je connais bien, victime d’attouchements pédophiles vers l’âge de six-sept ans par un voisin s’est vue toute son enfance et son adolescence et jusqu’à ce qu’elle quitte sa famille, traiter de « putain », « garce » et « salope » par sa propre mère ; quand ce sont les familles qui musèlent les victimes, leurs enfants au lieu de les protéger ou de les défendre il est bien évident qu’il y a là un immense travail à faire...

        Seulement ensuite, fortes d’un soutien inconditionnel les victimes cesseront d’être condamnées à la double peine : celle de l’agression et celle du silence et du déni de justice.

        les violeurs récidivistes devraient être tatoués sur la joue d’une marque distinctive qui les signaleraient à l’attention du public ; certains crieront au scandale mais le scandale c’est que les criminels ont beaucoup plus de voix pour défendre leurs droits que les victimes et c’est là l’aberration de notre société ;

        enfin, tout comme les paquets de cigarettes portent des inscriptions informant de la dangerosité du tabac, pourquoi ne pas légalement instaurer en début et fin de visionage de tous les films pornos la mention obligatoire à peine de se voir refuser l’autorisation de diffusion, que la concrétisation « abusive » des images de violences sexuelles mises en scènes exposerait le ou les auteurs à des sanctions pénales ?


      • B. R. B. R. 28 juillet 2006 15:23

        « les violeurs récidivistes devraient être tatoués sur la joue d’une marque distinctive qui les signaleraient à l’attention du public ; certains crieront au scandale mais le scandale c’est que les criminels ont beaucoup plus de voix pour défendre leurs droits que les victimes et c’est là l’aberration de notre société ; »

        Tout à fait d’accord. Malheureusement, difficile de parler de mesures décisives envers les criminels sans être taxé de facho, ou de sécuritaire. Pourtant, je ne voterai jamais Sarko smiley

        Pour les pornos, il est vrai que l’acte sexuel est complètement détourné, et dénué de tout sens, ce qui peut se révéler psychologiquement explosif pour quelqu’un qui n’a pas la bonne éducation.

        Je pense malgré tout que le phénomène porno n’est que l’explicitation d’un phénomène plus général. L’acte sexuel nous est montré comme un plaisir facile et rapide, une réussite sociale, une démonstration de puissance, de masculinité... Pas besoin de voir un porno, on est entouré de messages subliminaux, dans les pubs, dans la musique, dans les films... C’est l’abondance de ces messages implicites qui est inquiétant, à mon sens.


      • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 15:33

        pour ce qui concerne aussi tous les messages « indirects » véhiculés par les pubs pourquoi aucune commission de psychologues ne peut prendre les choses en main et avoir un droit de regard avant les diffusions ?


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 15:38

        Tout à fait d’accord avec vous Claude pour le tatouage et les mises en garde dans les films pornos.

        C’est vrai qu’il est difficile de parler du viol pour diverses raisons car ça reste malgré l’évolution de la société un sujet tabou et les victimes sont doublement victimes et même si les traces de l’abus physique disparaîssent avec le temps les sequelles psychologiques restent à vie. Et c’est bien sûr injuste de reprocher quoique se soit aux victimes. Même si une femme qui sort avec un homme avec l’intention de plaire à cet homme s’habille de façon provocante elle n’est pas obligée de subir une violation de son corps sous prétexte que sa tenue provoque le désir. Quand quelqu’un dit non, c’est non. Et les violeurs utilisent d’ailleurs dans leur chantage psychologique sur la victime ce sentiment de culpabilité que ressentent certaines femmes après un viol comme pour les femmes battues. Et quand l’entourage reproche à la victime tel ou tel comportement cela renforce ce sentiment de culpabilité déjà mis en place par le violeur et la victime du viol se sent encore une fois trahie et cela ne l’aide pas à vouloir renoncer à ce sentiment et à commencer son combat contre le violeur et contre ce mal être qui même s’il ne disparaît pas peut être atténué avec le soutien des proches et la sanction significative du violeur pour le préjudice subi.


      • B. R. B. R. 28 juillet 2006 15:47

        Qu’est-ce qui est le plus difficile, changer la logique marchande qui veut emmener les consommateurs à consommer, par le « cul », ou bien changer l’éducation des gens pour qu’ils soient plus à mêmes de prendre leurs distances par rapport à ces méthodes ?


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 15:53

        Dans l’exemple que vous donnez, la mère n’est-elle pas tout aussi responsable des dommages psychiques subis par la victime que le violeur lui-même ? C’est peut-être un peu extrème comme réaction, mais à la lecture de l’histoire, c’est elle que j’aurais envie de foutre en tôle.

        Au total, le crime des « bonnes gens » qui enfoncent encore la victime après les faits me semble encore plus abject que celui du violeur, parce qu’il va encore plus loin dans l’immondice en toute bonne conscience, par rapport à laquelle le « elle était consentante » le plus dégueulasse du violeur devient un mensonge presque superficiel.

        Ca laisserait penser que c’est surtout d’un changement de mentalités qu’on aurait besoin, la répression étant bien entendu nécessaire, mais presque secondaire par rapport au problème de la complicité de fait de la société avec le violeur.


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 16:00

        Qu’est-ce qui est le plus difficile, changer la logique marchande qui veut emmener les consommateurs à consommer, par le « cul », ou bien changer l’éducation des gens pour qu’ils soient plus à mêmes de prendre leurs distances par rapport à ces méthodes ?

        A mon humble avis, le deuxième est plus difficile, mais le premier ne marche pas. Dans les sociétés où règne l’ordre moral et la censure de tout ce qui est érotique ou pornographique, les viols sont, à ce que j’en sais, au moins aussi nombreux. Changer l’éducation des gens, ce n’est pas moins que viser un niveau de maturité supérieur de la population, ce qui est ambitieux, mais par contre marcherait certainement.


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 16:03

        « Qu’est-ce qui est le plus difficile, changer la logique marchande qui veut emmener les consommateurs à consommer, par le »cul« , ou bien changer l’éducation des gens pour qu’ils soient plus à mêmes de prendre leurs distances par rapport à ces méthodes ? »

        Moi je dirais que le plus difficile c’est changer la logique marchande.Question de pognon. C’est un peu comme la téléréalité c’est une dérive de la société mais en même temps c’est ce que recherche cette société et elle ne la rejette pas dans sa grande majorité. Si ça marche c’est que ça plait et si ça plaît on se fait du fric , avec ce fric on peut davantage en mettre plein la vue et donc persuader les gens que c’est bon pour eux, et créer un besoin qu’ils n’avaient pas avant. Et cette lobotomisation vicieuse ne profite bien sûr qu’à ceux qui la créent. Pour l’éducation c’est un vaste chantier, il n’y a pas de recette miracle et même avec une bonne éducation ? On est pas sûr du devenir des individus.


      • B. R. B. R. 28 juillet 2006 16:18

        Bien sûr qu’avec l’éducation on n’est pas sûr de l’avenir des individus. Mais je ne pense pas qu’on naisse avec un certain nombre de concepts, bien établis, comme ce que l’on doit faire et ne pas faire. Lorsque l’éducation parentale est faible, et que notre seule éducation vient des copains/copines, télé, films, etc, cela devient dangereux. Toutes les conneries du monde peuvent s’installer dans la tête des gens simples / instables / manipulables.

        Il faut bien sûr éduquer les gens, leur dire qu’un violeur est un criminel, et que la victime n’est pas coupable. Sans cette éducation, les gens ne s’inquiéteront ni du destin du violeur, ni de celui de la victime (comme le cas de la mère de famille, citée plus haut).

        Cette éducation est possible, j’en suis convaincu. Encore faudrait-il que les personnes ayant le pouvoir de l’instaurer à un niveau national soient eux-mêmes convaincus de la nécessité d’une telle démarche.


      • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 16:48

        la femme dont j’ai parlé a coupé les ponts avec cette mère

        juridiquement elle ne peut pas porter plainte, il n’y a pas de délit de « dérapage éducatif »


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 16:59

        C’est évident pour nous qui n’avons pas subi de viol, de distinguer le coupable de la victime mais je crois que pour la victime le sentiment de culpabilité et de colère envers elle-même est inévitable. Le fait d’avoir été violée peut être perçu comme une faiblesse de son corps, de sa personne et c’est là que réside la vraie douleur de la victime au delà de l’abus physique. Etant donné que le viol est considéré dans tous les cas comme injuste, contrairement à l’homicide qui peut être un acte de légitime défense ou un accident, pour le viol il faut trouver une explication à ce geste, alors là naît le sentiment de culpabilité car on ne peut pas expliquer les raisons du violeur.

        Donc on peut éduquer les personnes pour leur éviter de devenir des futurs violeurs mais on ne peut pas éviter à une future victime de se sentir coupable et prévenir ainsi cette souffrance psychologique que ressent la victime. Mais c’est sûr que si les gens prenaient la peine de comprendre ce que peut ressentir une victime de viol et connaître le profil des violeurs, il y aurait moins d’idées reçues et plus de reflexion et de remise en question sur le problème du viol. Les associations sont une réelle aide pour ces victimes car en plus de leur apporter un soutien elles permettent à qui le veut de mieux copmprendre ce qu’est le viol. Et je pense que les écoles ont aussi un rôle à jouer dans ce travail en invitant des associations ou des professionnels de la santé à venir en parler aux élèves pour compléter l’éducation donnée par les parents. Je trouve d’ailleurs qu’en France on aborde pas assez certaines questions liées à l’éducation sexuelle dans les écoles et souvent les ados se font plus une idée sur le sexe à travers les films « x » qu’à travers un vrai dialogue sur ce qu’est la sexualité en réalité et ce genre de discussion peu d’ados l’ont avec leurs parents.

        PS : quand je parle d’école je pense plus aux lycées ou collèges qu’à l’école primaire bien sûr.


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 17:12

        ka,

        « on ne peut pas expliquer les raisons du violeur »

        J’ai du mal à comprendre cela. Il avait des désirs sexuels à satisfaire, il était en position de les imposer à sa victime, alors il l’a fait. Ca ne suffit pas pour expliquer ses raisons ?


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 17:21

        Désolée je me suis mal exprimée en fait il fallait comprendre qu’on ne peut pas donner raison au violeur pour son viol, contrairement à un homicide dans les cas par exemple de légitime défense.

        Désolée


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 17:25

        Il ne peut pas y avoir de viol légitime.


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 17:33

        ka,

        Oh, ne vous sentez pas obligée de vous excuser smiley

        Mais je trouve toujours ça un peu tordu : on ne peut donner raison au violeur. Son crime n’a aucune justification valable. Jusque là je suis parfaitement d’accord. Mais vous dites, si je comprends bien, qu’il en découle que la victime se sentira forcément coupable. Ne devrait-ce pas logiquement être le contraire ? A savoir que le violeur est forcément coupable, et la victime innocente ?

        Je n’essaie pas de nier ce sentiment de culpabilité, mais de le comprendre. J’ai l’impression que l’entourage, la société, a une tendance culpabiliser la victime avec le classique (et gerbant) « elle l’a bien cherché en étant si sexy cette salope ». Mais j’ai l’impression que le sentiment de culpabilité dont vous parlez vient de l’intérieur de la victime, et non de l’extérieur. Me trompe-je ? Et sinon, par quelle magie une situation où elle est clairement la victime se transforme-t-elle dans son esprit en une où elle est la coupable ?


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 17:43

        « Il ne peut pas y avoir de viol légitime. »

        Heu... On raconte qu’en prison, les violeurs d’enfants en prennent plein les fesses. Personnellement j’aurais tendance à trouver cela plutôt juste. J’irais même jusqu’à prôner, pour les violeurs, l’enrôlement de force dans le tournage de films bien hard... mais bon j’admets c’est limite. Peut-être moins que la castration ou le tatouage cela dit.


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 18:06

        « Mais je trouve toujours ça un peu tordu : on ne peut donner raison au violeur. Son crime n’a aucune justification valable. Jusque là je suis parfaitement d’accord. Mais vous dites, si je comprends bien, qu’il en découle que la victime se sentira forcément coupable. Ne devrait-ce pas logiquement être le contraire ? A savoir que le violeur est forcément coupable, et la victime innocente ? »

        Justement c’est parce que la victime ne donne pas de raison à ce geste qu’elle se renvoie la culpabilité. Si le violeur n’avait aucune raison particulière de violer une personne alors la raison se trouve peut-être chez la victime dans la tête de celle-ci. Sans parler du pourquoi moi ? Ne connaissant pas les réelles raisons qui pourraient expliquer le geste du violeur ni le choix de la victime, la victime est en proie au doute y compris à propos d’elle-même. Je ne parle pas bien sûr du viol exercé par une personne étrangère qui a subitement eu une pulsion et voulant l’assouvir a pris la première femme qui passait par là, mais dans le cas où il s’agit d’un proche et d’une personne qui n’a jamais eu apparement de problème avec ses pulsions quelqu’un que l’on qualifierait de « normal » qui a troujours eu un comportement respectueux vis à vis des femmes ou un mari comblé, un père de famille tranquile c’est encore plus troublant pour la victime et c’est ce qui peut expliquer aussi le comportement de l’entourage vis à vis de la victime (c’est un bon mari, un bon père de famille il n’aurait jamais pu faire ça si tu ne l’avais pas incité, provoqué, c’est de ta faute).

        « Je n’essaie pas de nier ce sentiment de culpabilité, mais de le comprendre. J’ai l’impression que l’entourage, la société, a une tendance culpabiliser la victime avec le classique (et gerbant) »elle l’a bien cherché en étant si sexy cette salope« . Mais j’ai l’impression que le sentiment de culpabilité dont vous parlez vient de l’intérieur de la victime, et non de l’extérieur. Me trompe-je ? Et sinon, par quelle magie une situation où elle est clairement la victime se transforme-t-elle dans son esprit en une où elle est la coupable ? »

        Oui vous avez raison le sentiment de culpabilité dont je parle et qui je pense est le plus difficile à combattre est celui qui vient de l’intérieur de la victime et quand il est renforcé par un sentiment de culpabilité extérieure c’est pire.

        Je crois que la victime qui peut se sentir coupable ne se sent pas coupable du viol mais de sa faiblesse, de son impuissance et de son imcompréhension vis à vis du viol et du violeur.

        Mais je tiens à vous dire que je ne suis ni psychologue, ni spécialiste des problèmes liés au viol. Je donne juste mon avis mais j’aimerais connaître celui d’un spécialiste pour mieux comprendre les questions liées au viol, au violeur et à la victime.


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 18:10

        « l’enrôlement de force dans le tournage de films bien hard »

        Mais serait-ce réellement une sanction pour un violeur ?


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 18:40

        « Mais serait-ce réellement une sanction pour un violeur ? »

        Il ne faudrait pas de leur donner le rôle du mâle dominant qu’ils tiennent lorsqu’ils commettent leur crime, mais le rôle de celui qui subit. Il y a fort à parier que ceux qui aiment pénétrer une femme contre son gré n’ont pas du tout envie d’être eux-même pénétrés de force.

        Pour avoir lu, une fois (à partir d’un lien d’un article d’AgoraVox) le témoignage d’une actrice porno qui subissait des sodomies à répétition, avec lavement obligatoire tous les matins, il me semble assez clair que ce n’est vraiment pas un métier marrant.

        En plus, si le type se plaingnait il suffirait de lui expliquer qu’en fait il aime ça et que même il le réclame.

        Cela dit, n’étant pas du tout un spécialiste du film porno, je ne sais pas s’il y a de la demande pour ce genre d’acteurs. Et je lançais cette idée un peu pour plaisanter, même si le sujet ne s’y prête que moyennement.


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 18:52

        Je sais bien que vous plaisantiez. Moi je pense qu’ils feraient de piètres acteurs tout comme les vrais acteurs de films pornos d’ailleurs.

        PS : Je ne suis pas non plus une spécialiste des films pornos. Une seconde de ces films et je dégueule. Je trouve même que ces films dégoûtent de l’amour plus qu’autre chose. J’ai du mal à comprendre les personnes qui apprécient ce genre de spectacle où le sexe n’est que brutalité et exagération.


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 19:00

        « dans le cas où il s’agit d’un proche et d’une personne qui n’a jamais eu apparement de problème avec ses pulsions quelqu’un que l’on qualifierait de »normal« qui a troujours eu un comportement respectueux vis à vis des femmes ou un mari comblé, un père de famille tranquile c’est encore plus troublant pour la victime »

        Là je comprends. Finalement cette culpabilisation n’est-elle pas simplement l’intériorisation du message de la société ? L’entourage décrit le coupable comme quelqu’un de « bien », la victime le croit et fait sien le raisonnement « c’est pas comme si c’était une de ces racailles qui font des tournantes dont ils parlent à la télé, là c’est quelqu’un de normal, alors tu dois forcément y être pour quelque chose ».

        Il y a encore du boulot à faire pour changer les mentalités...


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 19:14

        « Je sais bien que vous plaisantiez. »

        C’était une idée un peu déconnante, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il y aurait un effet dissuasif et pédagogique dans des titres de journaux du genre : « M. Martin viole sa fille et se retrouve dans Günther pête des rondelles »... bon j’arrête.


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 19:16

        Oui en tout cas c’est ce que je pense. Beaucoup de choses peuvent expliquer le sentiment de culpabilité chez la victime mais on ne comprend pas toujours ce qui pousse l’entourage à transformer cette victime en coupable. C’est paradoxal parce qu’en général on pense que l’entourage dont on se sent le plus proche est plus à même de comprendre et de rassurer mais parfois il peut devenir un ennemi que l’on n’aurait pas soupçonné. Dans ce cas il est préférable de se tourner vers l’extérieur, des personnes ayant le recul nécessaire pour analyser les choses et n’ayant pas de parti pris car ne connaissant ni le coupable ni la victime, ces personnes se basent principalement sur la souffrance que ressent la victime et comment remédier à celle-ci.


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 19:24

        Oui vous avez raison ça pourrait être une idée pour dissuader les éventuels violeurs. Et que pensez-vous des pencartes où il y a marqué je suis un violeur que les violeurs sont obligés de porter à l’entrée des magasins ou dans d’autres lieux publics aux Etats-Unis ou encore d’obliger les violeurs à faire des exposés sur leur vécu de violeur face à un public qui les bombarde de questions embarassantes.


      • B. R. B. R. 28 juillet 2006 19:25

        Dans ces cas où la famille culpabilise la victime, est-ce possible que la famille se culpabilise elle-même dans un premier temps, en sentant qu’elle a manqué à son devoir de protection, puis décide de rejeter la faute sur la victime pour se déculpabiliser ?

        Ou plutôt, est-ce l’intériorisation, à un autre niveau, des clichés de la victime salope, par la famille elle-même, qui ne peut accepter cette honte ? A mon avis, on en revient toujours à cette question malheureusement.


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 19:33

        Oui peut-être que la famille se sent coupable aussi et ne sachant pas vraiment comment réagir préfère rejeter la culpabilité sur la victime, pour fuir son propre sentiment de culpabilité. C’est pourquoi il est préférable de faire appel à des personnes extérieures à l’entourage pour faire face et rejeter cette culpabilité sur le vrai coupable c’est à dire le violeur.


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 19:43

        « Et que pensez-vous des pencartes où il y a marqué je suis un violeur que les violeurs sont obligés de porter à l’entrée des magasins ou dans d’autres lieux publics aux Etats-Unis »

        Je ne sais pas... avec l’idée discutable de films pornos forcés, le violeur vivrait lui-même ce qu’il a imposé à l’autre : un rapport sexuel forcé. Avec les pancartes, il subit la honte en public. Je ne sais pas lequel des deux a le plus de chances de le dissuader de recommencer, et de dissuader les autres de le faire. Ca dépend peut-être des gens.


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 20:01

        Une autre explication du genre, par votre serviteur, psychologue de comptoir professionnel :

        « Tonton Machin était un gars bien ». Et puis un jour : « Tonton Machin a tripoté de sa petite nièce ». On a ce qu’on appelle une « dissonnance cognitive », deux informations contradictoires. L’esprit humain ne supporte pas la dissonnance cognitive, il veut les résoudre pour garder une vision cohérente du monde.

        L’esprit humain est également paresseux, il préfère les solutions de facilité. D’un côté, il faut remettre en cause ce qu’on a toujours cru sur tonton Machin, avec en bonus le sentiment de culpabilité de n’avoir pa vu venir un crime. De l’autre, il suffit de supposer que sa nièce l’a un peu allumé et rien n’est chamboulé.

        Si on ajoute à ça le scénario où la jeune fille commence à se transformer en femme et se trouve en conflit avec des parents qui luttent contre ses envies de jouer avec ses petits camarades, ou un autre scénario où la mère est jalouse des rapports entre la petite fille et son mari, le choix est vite fait : c’est la fille, cette trainée, qui a tout déclenché, et le violeur est au plus coupable de faiblesse. Tout est plus simple ainsi, tant pis pour la victime.


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 20:05

        « ou un autre scénario où la mère est jalouse des rapports entre la petite fille et son mari »

        c’est du complexe d’Oedipe inversé ça non ?


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 20:31

        « c’est du complexe d’Oedipe inversé ça non ? »

        Houla inconsciente me lancez pas sur Freud !

        Il n’a pas dit que des conneries, loin de là, mais il y a de bonnes raisons de prendre avec des pincettes sa théorie du complexe d’Oedipe, qui était d’ailleurs bien pratique pour disculper son propre père de ses comportements sexuels abusifs. C’est vaguement en rapport avec le débat : le complexe d’Oedipe selon Freud remet la culpabilité sur l’enfant et ses désirs et non sur les abus sexuels des adultes comme le faisaient ses théories précédentes sur l’hystérie.

        Fait amusant, il oublie un léger détail du mythe d’Oedipe : au début de l’histoire, c’est le père, Laïos, qui déclenche la tragédie en commettant un viol homosexuel sur un jeune homme. Ce dernier se suicide et son père maudit la famille du violeur. Comme par hasard, Freud oublie l’abus sexuel paternel originel et la malédiction, et met Oedipe à l’origine du désordre. Quand on sait que le père de Freud était un peu coureur ce qui a causé le suicide d’une de ses ex-femmes...

        Non, mon propos se voulait plus simple : il y a une affection bien naturelle entre le père et la fille, et la mère peut en être jalouse si elle se sent un peu délaissée de son côté.

        Après on peut y rajouter des théories sur la sexualité infantile, mais ça devient plus glissant comme terrain. Remarquez, c’est vrai que la science de la psychologie de comptoir dont je me réclame n’a pas peur des terrains glissants.


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 20:37

        Pas de panique mis à part ce satané complexe d’Oedipe je ne connais rien à Freud et à la psychanalyse mais bon ce n’est pas parce qu’on est pas spécialiste qu’on ne peut pas en discuter mais apparemment vous en connaissez plus que moi sur le sujet même si vous vous réclamez de la psychanalyse de comptoir.


      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 21:10

        « ce n’est pas parce qu’on est pas spécialiste qu’on ne peut pas en discuter »

        Je vous rejoins à 100% là-dessus.

        « mais apparemment vous en connaissez plus que moi sur le sujet même si vous vous réclamez de la psychanalyse de comptoir »

        Merci... cela dit par rapport à la profondeur mystérieuse de l’âme humaine, c’est comparer presque rien avec pour ainsi dire rien (un spécialiste professionnel pourrait peut-être prétendre au « pas grand-chose »). L’important dans la psychanalyse de comptoir, c’est de pouvoir discuter entre non-spécialistes sans honte de notre ignorance.

        Allez je vous donne un tuyau gratuit sur la pratique de la discipline : lisez un ou deux bouquins sur le sujet et ressortez sur les forums internet ce qui vous a convaincu, ça en jette un max smiley


      • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 21:43

        Ok merci pour le tuyau. La prochaine fois que j’interviens sur un forum je fais le plein de connaissances et ensuite je m’incruste.

        Alors à une prochaine fois peut-être sur un autre forum et avec ce qu’on aura rassemblé à nous deux on pourra confronter des arguments de spécialistes et ça fera plus « style », plus intello, plus dans le coup quoi !

        Désolée je dois y aller mais j’ai beaucoup apprécié de discuter avec vous et j’espère qu’on se recroisera dans un forum sur Agoravox.

        Bonne soirée à vous.


      • Ratatouille 1er (---.---.124.203) 28 juillet 2006 22:07

        Si on lit chacun un ou deux bouquins, à plusieurs on arriverait peut-être à l’équivalent d’un spécialiste qui en a lu de nombreux et qui serait un peu schizo...

        J’ai bien aimé discuter avec vous aussi. Bonne soirée.


      • claude (---.---.137.18) 30 juillet 2006 09:52

        bonjour Ka

        tout à fait d’accord avec vous, les violeurs feraient de piètres acteurs dans la mesure où, comme le dit « Ratatouille 1er » si on leur donnait le rôle de celui qui subit plutôt que celui qui agit, ils auraient d’horribles grimaces qui n’exprimeraient ni le plaisir ni la jouissance qui font vendre, plaisir et jouissance mimés par des acteurs plus ou moins « pro » pour persuader les visionneurs de ce genre de film que « ceux qui subissent aiment çà » (comment peut-on faire semblant, je me le demande encore)

        l’industrie du film pornographique a une lourde responsabilité et moi, avec un parfait cynisme et sans état d’âme je souhaitereais que ces réalisateurs ou financeurs de ce genre de film aient leurs mère, femme, soeurs ou filles, violées par des salauds chauffés par un film qu’ils auraient réalisé...cela serait le juste retour de manivelle, voire se faire eux-même sodomisés


      • claude (---.---.137.18) 30 juillet 2006 10:05

        leur faire choisir puis leur appliquer la peine qu’ils aurient écartées, étant par leur choix celle qu’ls redouteraient le plus...

        on aurait peut être des surprises...


      • claude (---.---.137.18) 30 juillet 2006 10:10

        j’ai donné ma réponse en racourci, je voulais dire « leur faire choisir entre la pancarte ou le rôle dans un film porno »


      • B. R. B. R. 28 juillet 2006 14:32

        Personnellement, je pense que tous les viols sont particulièrement sordides... Et puis, des choses comme les tournantes, on en a trop souvent parlé à la télé, même si au final, ca contribue à jeter la pierre sur les cités une fois de plus, au lieu de rendre compte du phénomène généralisé du viol.

        En revanche, un grand débat serait parfait, que ce soit à la télévision, ou dans les collèges et lycées. On a bien des séances de prévention sur la drogue, de prévention routière, d’éducation sexuelle, pourquoi pas sur les violence sexuelles qui sont un problème sanitaire majeur ?

        Ce que vous dites sur la vie personnelle des députés n’est malheureusement pas si bête que cela. Il n’y a qu’à voir cet article qui explique l’obsession anti-cannabique de la Mildt : « Le fils de sa (Didier Jayle, responsable de la Mildt) plus proche collaboratrice a eu de graves problèmes avec le shit. Ça a beaucoup joué dans sa perception ». Cette info a été révélée dernièrement par le journal Libération. Le problème du cannabis chez nos jeunes n’est pas un problème dramatique, pourtant il a été la cause d’une sérieuse campagne télévisuelle récemment.


      • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 17:40

        votre interrogation « pourquoi il n’y a pas plus de condamnation de violeur » je me la suis faite aussi et la réponse que je me suis trouvée est la suivante :

        (dans le cas bien sûr où les victimes ont porté plainte, car les victimes silencieuses ne sont pas encore en demande de justice )

        peut-on imaginer que quelque part, dans leur subconscience, voire dans leur inconscience, les juges soient admiratifs ou envieux de celui qui a osé affirmer son droit de mâle-animal réprimé par l’éducation et la société, et qu’en sanctionnant si peu ils se consolent de ne l’avoir osé eux-même en donnant ainsi indirectement, par la légèreté de la peine, un « bon point » au preux méritant


      • Internaute Internaute 28 juillet 2006 14:25

        En reprenant vos chiffre, selon l’OMS 1 femme sur 5 sera victime de viol dans sa vie.

        En France, 4.800 femmes sont violées chaque année. Ensuite vous parlez de 50.000 mais ce ne sont plus que des élucubrations puisqu’on fait parler les muettes. C’est un peu comme le politicien qui dit que les abstentionistes auraient voté pour lui.

        Partons cependant de ce chiffre de 50.000, dix fois plus élevé que les plaintes déposées. Si une femme vit 80 ans, il y aurait donc 80×50.000 viols en France au cours de sa vie soit 4 millions de viols. Comme il y a 32,5 millions de femmes on en déduit qu’elle a 1 chance sur 8 de se faire violer. En prenant 4.800 on trouve 1 chance sur 85. Ce n’est peut-être pas une chance d’être violée mais c’est le terme employé en calcul des probabilités.

        Ma conclusion est que dans le tiers-monde on viole beaucoup plus (peut-être 17 fois plus) qu’en France. D’ailleurs, les fameuses tournantes sont presque toujours dues à des délinquants du tiers-monde.

        Tous les immigrationistes qui luttent pour ouvrir la France aux populations du tiers-monde, qui les attirent avec des bonbons, des droits de l’homme et des aides financières doivent savoir qu’ils se rendent coupables de pousser les françaises à se faire violer.


        • B. R. B. R. 28 juillet 2006 14:41

          Effectivement, vous avez des compétences de base en calcul et en probabilités. Vous ne nous apprenez rien du tout quand vous dites que les viols sont plus fréquents dans les pays du tiers monde.

          Cependant, en France, les viols ne sont PAS dus en majorité aux population immigrées. Je vous REinvite à suivre ce lien : SOS Femmes. Si vous avez la flemme, voici ce qu’on y lit, entre autres :

          "91 % des personnes condamnées sont de nationalité française

          16,8 % appartiennent à des professions médicales et paramédicales 13,1 % exercent les métiers de l’enseignement, de l’animation ou de la petite enfance 14,8 % ont des responsabilités d’encadrement (PDG, ingénieur, énarque, gérant de bar, entrepreneur, chef de service, ...) 12,7 % exercent les métiers de la loi et de l’ordre (policier, militaire, gendarme, attaché parlementaire, etc.) ... soit 57,4 % des personnes condamnées."

          Pourquoi suis-je obligé de répondre à ce genre de frustrations ? Ne peut-on pas parler d’un tel sujet sans tomber dans les extrêmes ?


        • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 15:04

          quand on fait une évaluation on peut employer le mot « chance » quand l’objectif à atteindre est positif

          on dit « risques » quand l’impact est négatif


        • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 15:21

          « Pourquoi suis-je obligé de répondre à ce genre de frustrations ? Ne peut-on pas parler d’un tel sujet sans tomber dans les extrêmes ? »

          La plupart des gens, si. Mais il y en aura toujours quelques-uns pour polluer le débat avec des « tout ça c’est la faute aux bougnoules c’est bien connu ». Entre le raciste lâche moyen qui se vide de sa haine et le propagandiste du FN, l’anonymat du forum attire les commentaires d’Observatoire du d’Internaute comme l’odeur de merde attire les mouches. Sauf à supprimer la libre expression anonyme dans les commentaires, ce qui serait dommage, ce genre de phénomène est une fatalité.

          Vous avez bien du courage d’y répondre, c’est vrai qu’on n’a pas envie de laisser ce genre de conneries sans réagir. Mais si vous décidiez de ne pas perdre votre temps avec ces pauvres types, je crois que personne ne vous en voudrait smiley


        • Yom Freedom (---.---.147.177) 28 juillet 2006 15:00

          je te remercie pour cet article qui, en plus d’être bien argumenté, met en évidence une partie essentielle dans les sociétés d’aujourd’hui à savoir le droit des Femmes à s’habiller comme elles le souhaitent sans que cela doivent être les prémices d’atrocités. Cependant, il y a un petit point « étonnant » à savoir que dans le début de l’article tu parles des violeurs comme des gens intégrés dans la société mais à la fin tu conclues sur les marginaux...


          • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 15:07

            parce qu’un « marginal » ne se jauge pas par sa seule apparence ( c’est ce qu’implicitement votre question laisserait entendre, sdf peut être ) mais parce qu’un marginal c’est une personne qui se met en marge de la société par quelque moyen que ce soit


          • B. R. B. R. 28 juillet 2006 15:10

            Effectivement, tu fais bien de relever cette incohérence. Les violeurs sont bien intégrés, la plupart des temps. La marginalité n’est pas sociale, elle est plutôt psychologique, ce qui est bien plus difficile à déceler.


          • Jojo2 (---.---.158.64) 28 juillet 2006 16:07

            L’homme est un animal. Et si l’envie de posséder une femme était inscrit dans les gênes (la transmission de son ADN) et plus ou moins bien réprimé par l’environnement social et l’éducation ? Le control social doit être beaucoup plus facile dans une tribu ou un petit village (y a-t-il des statistiques en fonction de la taille de la ville ?) Les violeurs ne seraient donc pas des malades mentaux, à psychiatriser, mais simplement le reflet de l’inadaptation de l’homme à vivre dans une société où il cotoie 100 femmes par jour, ce qui lui fait péter les plombs.


            • B. R. B. R. 28 juillet 2006 16:30

              « Et si l’envie de posséder une femme était inscrit dans les gênes » Pas mal.

              « Les violeurs ne seraient donc pas des malades mentaux. » Stupéfiant.

              C’est vrai que le nombre de femmes vivant dans nos villes aujourd’hui est tout à fait honteux. Sinistre abruti. Si la vue de 100 femmes par jour t’insupporte à ce point, tu sais ce qu’il te reste à faire.


            • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 16:30

              à lire puis à méditer

              Terre Humaine : poche (606 pages)

              Moeurs et Sexualité en Océanie ; les femmes dans le pacifique par Margaret Mead (1901-1978) anthropologue américaine

              Ses enquêtes ethnographiques portèrent sur des sociétés des îles Samoa, de la Nouvelle Guinée, de Bali, etc. Influencée par la théorie psychanalytique, elle étudia les relations entre la structure familiale et la psychologie de l’enfant, le problème de l’intégration de l’individu dans la société et en particulier les rites initiatiques de passage à la fin de l’adolescence.

              Mœurs et Sexualité en Océanie est le regroupement de deux ouvrages : Sex and Temperament in three Primitive Societies et Coming of Age in Samoa. L’ ouvrage est lui-même composé de deux livres ; le premier con-tient quatre sous parties : 1. Les montagnards Arapesh, 2. Les Mundugumor, 3. Les Chambulis, 4. La leçon des faits. suivies de la conclusion et de notes diverses. Le deuxième livre traite de L’ADOLESCENCE à Samoa. L’appendice final comporte des notes multiples ainsi que l’origine des sources et des précisions données sous forme de tableaux. Ce livre traite des Sciences Humaines, et sert de base à l’ethnosociologie ; il n’ en reste pas moins abordable car il est essentiellement composé de descriptions. Le vocabulaire utilisé est simple et compréhensible. S’il arrive que des termes soient d’un niveau supérieur, et que la compréhension en soit altérée, ce terme est traduit en fin de page. Cet ouvrage comprend un vocabulaire riche et varié, des termes issus de la langue de la tribu étudiée sont retranscris ainsi que leur signification . Les illustrations sont des dessins crées à partir de photographies. Un tableau situé à la fin de l’ ouvrage les répertorie. Cette multitude d’illustrations nous donne une véritable idée de ce qu’est la vie quotidienne en Océanie. La grande et profonde diversité de ces sociétés sont difficiles à appréhender pour les européens tant dans leur mode de vie, leurs valeurs morales que leurs mœurs.

              LES ARAPESH

              Les Arapesh occupent un territoire triangulaire, situé au nord de la Nouvelle Guinée. Ce territoire bordé par la mer est formé de montagnes et de plaines herbeuses. Les Arapesh sont d’un naturel calme et doux. Ce comportement trouve son explication dans l’éducation dispensée dès le plus jeune âge.

              Le jeune enfant arapesh sujet d’attentions continuelles est choyé, peu séparé de sa mère. On retrouve cette marque de caractère dans la vie courante de cette tribu. Les agriculteurs qui cultivent les champs d’ignames ne le font pas pour leur propre compte. Ils donneront leur récolte à un voisin, et il lui sera donné une récolte provenant d’un autre champ.

              Margaret Mead insiste beaucoup sur le fait, que chez les Arapesh la possession matérielle n’existe pas, tout est commun. Aucun bien personnel car tout est mis au service de tout le monde. Il en découle que la jalousie, le vol ne peuvent s’y développer.

              Comme dans toutes sociétés les jeunes Arapesh suivent un long processus de formation qui leur est inculqué dès l’enfance. Lorsqu’une petite fille est destinée à un garçon, elle est choisie en fonction de ses aptitudes à tenir une maison, à faire la cuisine. La petite fille va vivre dans sa belle-famille dès son enfance. Elle aidera sa belle-mère. Une fille est prête pour le mariage lors de l’arrivée de ses premières menstruations. Suit alors pour elle un grand cérémonial auquel participera toute la famille. Ces rituels sont censés rendre la fille robuste et apte à faire des enfants. Les rapports entre futures époux sont innocents. Ils se côtoient tous les jours, et peuvent avoir des relations sexuelles avant le mariage. Les relations sexuelles, chez les Arapesh ne se conçoivent pas en dehors du mariage. Les époux observent des rituels pour se libérer des possibles impulsions sexuelles. Chez les Arapesh, la prohibition de l’inceste n’existe pas. Cela ne veut pas dire pour autant que les membres d’une même famille entretiennent des rapports incestueux. Cela ne leur vient même pas à l’idée. C’est apparemment contre leur nature. Car pour eux, la belle-famille constitue des amis avec qui ils peuvent aller chasser, à qui ils peuvent aller rendre visite. S’il se marient entre frères et sœurs, la capacité à agrandir la famille est elle-même réduite : « Quoi donc ? Tu voudrais épouser ta sœur ? Mais qu’est ce qui te prend ? Ne veux-tu pas avoir de beaux-frères ? Ne comprends-tu donc pas que si tu épouses la sœur d’un autre homme et qu’un autre homme épouse ta sœur, tu auras au moins deux beaux-frères ». Telle est la réponse qui a été faite à Margaret Mead lorsqu’elle aborda le sujet. La réponse est l’issue d’une réflexion pratique, et non pas morale. L’inceste n’est pas considéré comme une pratique déshonorante, ni comme un acte horrible. Il n’est pas possible, pas envisageable. La famille nombreuse est tellement importante, que personne ne voudrait voir le nombre de membre être restreint par une alliance inter familiale. Les Arapesh n’ont pas défini de règle de vie, de loi condamnant les individus non-conformes à l’idéal reçu. Ils sont d’une nature douce et non-violente et ce caractère est conforme à tous les membres.

              LES MUNDUGUMOR

              La deuxième partie du premier livre est une étude d’ une peuplade : Les Mundugumor. Ils se situent à environ deux cents kilomètres du lieu où vivent les Arapesh. Ils vivent dans des sortes de plaines marécageuses, aux abords du Sépik. Les Mundugumor ont une réelle phobie de l’eau et de la noyade, phénomène étrange pour des individus aussi sauvages, que rien n’effraie. Les Mundugumor sont de fervents adeptes du cannibalisme. Les ancêtres des Mundugumor étaient, eux, totalement exocannibales.c’ est à dire qu’ils ne mangeaient uniquement des individus qui ne parlaient pas leur langue. Mais l’ endocannibalisme est devenu une habitude dans cette tribu. Les Mundugumor sont des personnages violents, sans scrupules ni pitié. La haine, la mort fait partie des rites d’apprentissage. Un jeune garçon doit avoir exécuter un homme. Soit un ennemi, soit un membre d’une tribu voisine capturé pour l’accomplissement de ce rite, qui à pour but d’augmenter l’individualisme des enfants Mundugumor. Des mutilations physiques, telles que la scarification, accompagnée de coups et de jurons lors de cette cérémonie d’initiation sont imposées aux jeunes garçons. Cette partie de l’éducation qualifiée par Margaret Mead de « spartiate » tend à inhiber chez les enfants tous sentiments de compassion. Elle renforce la dureté et accélère le processus de maturité tel que l’a déjà fait l’éducation familiale. En effet le manque de tendresse, de liens familiaux poussent les Mundugumor à ne pouvoir compter que sur eux très vite. L’agressivité est donc développée très tôt. Et cette spécificité touche tout les domaines : Les rapports inter humains, les liens familiaux, la sexualité. Ce caractère affecte aussi bien les hommes que les femmes. « Chez les hommes comme chez les femmes, la norme est la violence, une sexualité agressive, la jalousie, la susceptibilité à l’insulte et la hâte à se venger, l’ostentation, l’énergie, la lutte. ( l. 254) Les Mundugumor vivent dans un climat de haine, et de compétition entre frères, entre hommes, entre femmes, entre enfants. Comme si la survie de chacun en dépendait. Ainsi, ils adaptent la violence à tous les domaines. La femme Mundugumor n’a apparemment aucun instinct maternel envers son nouveau-né. Elle l’obligera à réclamer longtemps quand il a besoin de quoi que ce soit. La société Mundugumor n’est pas organisée en clans, comme chez les Arapesh. Ils vivent en petits groupes éparses les uns des autres. Ils se seront organisés en »corde". La corde suit un court peu commun. La hutte du père abrite ses filles, les fils de ses filles, les filles de ses fils, etc. Il n’existe pas de liens directes entre père et fils. Le système patrilinéaire, ou matrilinéaire n’est pas usagé. Une rivalité certaine est quotidienne. La polygamie relance la compétition entre les femmes. Les frères germains n’ont aucun intérêt à se parler, cela se terminerait en combat singulier, opposant les membres des deux parties d’une corde. Les Mundugumor célèbrent le culte du tamberan. Il y a plusieurs cultes : Le culte des flûtes des esprits de la brousse, culte des différents masques, considérés comme objets surnaturels. Chaque individu vénère le tabou totémique de son choix. Les Mundugumor sont donc totalement différents des Arapesh. Leur éducation les rend violents, individualistes. Le cannibalisme n’est pas considéré comme un rituel religieux, ni comme l’appropriation de la force de l’ennemi, en le dévorant. Ils se mangent les uns les autres, sans distinction, comme du vulgaire gibier. Aujourd’hui, l’administration contrôle totalement cette tribu, depuis environ 1929. La chasse aux têtes est désormais interdite, la guerre et le cannibalisme furent proscrits. L’interdiction gouvernementale a mis donc fin à ces pratiques culturelles.

              LES CHAMBOULIS

              La tribu des Chambuli vit sur le lac Aibom relié par deux canaux au Sepik, à trois cents kilomètres de son embouchure. Cette région est très marécageuse et l’eau du lac, riche en limon, lui donne une couleur sombre aux reflets fumés. Ils ont la particularité d’être une tribu lacustre, mais aussi des artistes exemplaires. Les membres de la tribu des Chambuli sont peu nombreux. A peine cinq cents personnes qui usent du même langage. Les Chambuli ne se sentent pas tributaires du sol. Ainsi pratiquent-ils très peu l’agriculture. Ils préfèrent cueillir les fruits, ramasser les ignames à même le sol. La végétation est tellement abondante, qu’il suffit de se baisser pour se nourrir. Les ressources en protéines des Chambulis proviennent de la pèche mais aussi d’achats de viande de sagou aux tribus voisines. Les Chambulis sont aussi de fervents adeptes de la chasse aux têtes. La coutume veut que les criminels soient égorgés par la main droite d’un enfant. Une autre coutume estime qu’il est nécessaire pour un jeune garçon de savoir tuer. Alors, on achetait des jeunes enfants, ou parfois même des bébés dans ce but. Une des manifestations d’art favorite des Chambulis est d’orner la case cérémonielle de massacres de têtes humaines, recouvertes d’argile peinte. Les Chambulis sont habiles de leurs mains. Ils ont un véritable don pour tresser des nattes anti-moustiques, pour creuser des pirogues, indispensables dans ces marécages. Chaque homme s’occupe à sculpter, tresser, décorer, ciseler, c’est une véritable passion. Cette société est organisée de façon patrilinéaire. L’ensemble des individus, de même sexe, portant le même nom, et qui ont en eux les mêmes origines, forment un clan. Les Chambuli sont polygames et achètent leurs femmes. Pourtant dans cette société, ce sont les femmes qui possèdent la vraie puissance sociale. Elles se consacrent à tout ce qui touche l’économie : Les échanges commerciaux, les achats et les ventes. La sexualité chez les Chambulis, se résume pour les hommes à obtenir les faveurs des femmes. On peut alors remarquer que chez les Chambuli, contrairement aux Arapesh et aux Mundugumor, la distinction entre les sexes a été faite. L’éducation sociale a donc été adaptée en fonction du sexe de l’enfant. Les rôles paraissent avoir été inversés : les hommes se consacrent à l’art et les femmes à la pêche et au troc. Conclusion Margaret Mead après l’étude de ces trois tribus en vient à la conclusion que malgré qu’ils aient totalement été abrités des civilisations occidentales, ces trois peuples ont édifié des civilisations complètes. Dans toute société, les individus attribuent à chaque sexe des caractères et des tempéraments qui leur sont spécifiques. Et Margaret Mead en vient à cette conclusion, que dans les sociétés où l’autorité féminine n’était pas reconnue, c’est toute la population qui en souffre. Si les individus quels qu’ils soient, pouvaient laisser libre court à leurs facultés, sans tenir compte des normes, s’ils pouvaient aussi sortir du moule auquel ils s’identifient depuis le début de leur vie, ou plutôt auquel leur société les oblige à ressembler, alors on pourrait accéder, tous, à une civilisation riche, variée, sans tenir compte de la conformité.

              comme quoi la société dans laquelle nous vivons contribue largement à façonner les individus

              comme quoi nos instances dirigeantes sont largement responsables du « tout est permis au niveau des institutions »

              ce « tout est permis » qui permet les dérapages des esprits fragiles


            • Jojo2 (---.---.158.64) 28 juillet 2006 16:35

              J’offre une piste de réflexion (une société inadaptée à l’homme) et je me fais insulter...

              Merci.


            • Jojo2 (---.---.158.64) 28 juillet 2006 16:40

              J’ajouterai que la castration chimique proposée comme « traitement » reflète bien l’hypothèse d’une origine génétique.


            • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 17:04

              Sinon, je serais plutôt d’accord avec vous, les pulsions sexuelles sont certainement inscrites dans les gènes d’une façon ou d’une autre (au fond de nous-même, nous ne sommes qu’une séquence de gènes qui cherche à se propager). La société nous apprend à maîtriser cette pulsion pour vivre harmonieusement entre nous. Et dans le cas général, ça fonctionne plutôt bien.

              La plupart des gens, s’ils rencontrent dans la journée 100 femmes qu’ils auraient envie de « posséder » (terme intéressant...), ne commetront pas de viol parce qu’ils ont intégré les règles de base de vie en société : je ne m’impose pas par la violence à mon prochain. De même, si vous voyez dans la rue 100 caisses que vous auriez envie de conduire, vous n’en volerez pas parce que vous avez intégré à peu près la même règle.

              Le violeur, comme le voleur, n’a pas intégré cela. Il prend ce dont il a envie (la fille du voisin, la voiture dont il a envie) sans se soucier du mal qu’il cause à son prochain.

              Alors bon, décider que le respect de l’autre est la norme et l’égoïsme violent primaire la déviance, au fond ce n’est qu’un choix parfaitement arbitraire. Mais c’est comme ça que fonctionne notre société. Et elle est adaptée à l’homme. La preuve : la plupart des gens ne franchissent pas la ligne jaune de la criminalité, et les exceptions sont une minorité. Il n’y a donc pas lieu à mon avis de rejeter la société en bloc, mais de se demander comment on pourrait mieux traiter les cas où elle ne fonctionne pas.

              Dans cette optique, diffuser le message que les victimes sont réellement des victimes, et non des coupables comme on le croit trop encore, me paraît être une idée de bon sens.


            • Jojo2 (---.---.158.64) 28 juillet 2006 17:14

              Je suis globalement d’accord. Je trouve dommage qu’un rédacteur ne se donne pas la peine de réfléchir (bon, il n’a que 22 ans) et ait tout de suite l’insulte à la bouche.

              Je pense que sans éducation l’homme doit être proche du chimpanzé. Du bonobo dans le meilleur des cas. Ceci dit, le contrôle, la pression sociale sont elles les mêmes au niveau d’un village et d’une mégapole ? Je ne le pense pas. C’est pour celà que je demandais des statistiques.


            • Jojo2 (---.---.158.64) 28 juillet 2006 17:27

              Je mettrai un bémol. Le vol ne me semble pas inscrit dans les gènes, mais est plutôt culturel. Le viol peut être culturel aussi, on en a eu des exemples en Inde je crois. Est-ce le cas ici aussi ? C’est à voir dans certains cas.


            • Jojo2 (---.---.5.98) 28 juillet 2006 18:23

              Allez un bouquin controversé (que je n’ai pas lu, mais au moins les auteurs ne se sont pas fait injurier...) qui semble aller dans mon sens.

              « Can we get rid of rape ? If not, how can we reduce it ? Biologist Thornhill (University of New Mexico) and anthropologist Palmer (University of Colorado) contend in this already highly controversial book that prevailing explanations of why men rape and how we can prevent them rely on wrong, dangerous and outmoded dogma. The right explanations for rape, they contend, as for all other human behavior, rely on Darwinian models of natural selection. Rapists want sex, they say. Rape, or the drive to rape, is an adaptation : some of our ancestors increased their reproductive success by mating with unwilling partners, and the brain-wiring that led them to do so got passed on to their male descendants... »


            • B. R. B. R. 28 juillet 2006 18:51

              @Jojo2

              Excuse-moi pour ma réponse injurieuse. Merci d’avoir relevé mon âge, mais je ne pense pas que ce soit la cause de mon manque de patience et de retenue.

              Je trouve tout à fait scandaleux de dire qu’un tel comportement est inscrit dans notre ADN. L’ADN est un phénomène extraordinaire bien sûr, qui explique de très nombreuses choses dans notre vie biologique. Mais la manière dont nous nous comportons en société n’est pas le fruit de simples interactions biochimiques. Il est le fruit de notre expérience, de notre vécu, et de notre éducation. Il est fataliste de dire que l’homme a ce besoin dans ses gènes (entre parenthèses, je n’ai jamais eu aucun besoin de possession en croisant/connaissant une femme...).

              De plus, la castration chimique n’a rien avoir avec cette idée d’hérédité, là je ne vois pas du tout où tu veux en venir.

              Le problème est bien trop complexe pour être expliqué de manière aussi simple. Ce qui m’a le plus révolté, (pardon encore), c’est que tu semblais minimiser la responsabilité du violeur en déplaçant les causes sur la vie en groupe et son patrimoine génétique. Ce qui me semble, pour être plus poli, légèrement absurde.


            • Jojo2 (---.---.48.102) 28 juillet 2006 21:52

              Je vais répondre simplement.

              L’utilisation de la castration chimique vise à diminuer l’effet de la sécretion de testostérone. Laquelle est sous le contrôle de gènes...

              Il peut y avoir augmentation de la sécrétion, ou l’augmentation des récepteurs ou de n’importe quoi dans la signalisation en aval...

              Lesquels sont sous le contrôle de gènes...

              Et ainsi de suite.

              Autre point, je lis :

              "91 % des personnes condamnées sont de nationalité française

              16,8 % appartiennent à des professions médicales et paramédicales 13,1 % exercent les métiers de l’enseignement, de l’animation ou de la petite enfance 14,8 % ont des responsabilités d’encadrement (PDG, ingénieur, énarque, gérant de bar, entrepreneur, chef de service, ...) 12,7 % exercent les métiers de la loi et de l’ordre (policier, militaire, gendarme, attaché parlementaire, etc.) ... soit 57,4 % des personnes condamnées."

              Donc beaucoup de personnes éduquées...

              S’agirait-il d’une pulsion irrépressible ? Je ne crois pas aux thèses Freudiennes. Il s’agit donc de quelquechose de profond, inscrit dans notre patrimoine. Peut-on vivre avec, je veux dire les générations précédentes l’ont-elle vécu sans que celà pose le problème que c’est aujourd’hui,

              ou,

              est-ce un problème lié à notre mode de vie ? Notre environnement est-il le meilleur pour nous permettre de faire face à ce coté animal qui est en nous ?


            • B. R. B. R. 28 juillet 2006 22:15

              « Donc beaucoup de personnes éduquées... »

              Je dirais plutôt que ces personnes sont mal éduquées. Ce n’est pas parce qu’on exerce un de ces métiers, que l’on nous a forcément inculqué de bonnes valeurs, et que l’on est parfaitement équilibré.

              « les générations précédentes l’ont-elle vécu sans que celà pose le problème que c’est aujourd’hui ? »

              Je pense qu’il y a un temps, les femmes violées vivaient très bien leur condition. Maintenant elles n’arrêtent pas de se plaindre.

              Sérieusement, le viol a toujours existé, et on ne s’en est préoccupé réellement que très tard, grâce au progrès des conditions de la femme. Je suis d’accord avec vous quand vous dites qu’il y a un problème lié à notre mode de vie. Cet animal qui est nous, comme vous dites (je ne suis toujours pas convaincu de son origine génétique, argument pseudo-scientifique), a la chance de vivre en toute liberté aujourd’hui, et est même encouragé à le faire, car on nous fait comprendre que c’est une nécessité, et que si cet animal est heureux, alors nous serons heureux.


            • Jojo2 (---.---.48.102) 28 juillet 2006 22:25

              Si c’est un argument pseudo-scientifique, les thérapies anti-androgènes sont-elles mêmes pseudo scientifiques et devraient être inopérantes.

              Comme je l’ai montré, je ne suis pas le seul à être un pseudo-scientifique...

              L’ennui, c’est que ce sont des « biologistes », comme moi.


            • B. R. B. R. 28 juillet 2006 22:37

              Les thérapies anti-androgènes visent à diminuer le niveau de testostérone. Depuis quand ce niveau dicte-t-il notre comportement et notre sens des responsabilités ? Pour moi, c’est là que votre théorie est limitée.

              OK, ce traitement peut avoir des effets calmants sur nos pulsions sexuelles. Il ne va pas déterminer si une personne est potentiellement un violeur ou non. Je pense (car je ne suis pas spécialiste) qu’un violeur agira toujours, même avec un désir sexuel amoindri.

              Une personne saine, mais soumise à de fortes pulsions sexuelles, n’aura pas même pas envie violer quelqu’un, est-il utile de le dire ?


            • Jojo2 (---.---.48.102) 28 juillet 2006 23:04

              Vous admettez que diminuer l’effet des androgènes a un effet calmant. Vous admettez donc que les androgènes peuvent jouer un rôle. La sécrétion d’androgènes est sous contrôle génétique. CQFD

              De plus, ce ne sont certainement pas les seules molécules impliquées.

              Comment fonctionne un cerveau ? Quels médiateurs sont impliqués dans les pulsions ? Comment l’apprentissage (éducation) modifie-t-il ces voies de transduction ? Vaste programme.

              Le Dalaï Lama a été invité à faire une conférence au dernier congrès de neurobiologie sur la méditation transcendentale...La part animale qui est en nous peut être modulée (en bien ou en mal) par l’éducation ou l’environnement.

              De là à la nier ou à croire qu’elle est la même pour tous...Que les violeurs échappent à la loi générale de transmission de caractères issus de l’ascendance...


            • B. R. B. R. 28 juillet 2006 23:28

              « Le Dalaï Lama a été invité à faire une conférence au dernier congrès de neurobiologie sur la méditation transcendentale...La part animale qui est en nous peut être modulée (en bien ou en mal) par l’éducation ou l’environnement. »

              Quel est le lien logique entre ces deux affirmations ? Le Dalai Lama aurait-il parlé de l’animal en nous à cette conférence ?

              Il est vrai que les neurosciences sont à la mode, et de nombreuses personnes tentent d’expliquer un tas de choses avec celles-ci. On peut bien sûr essayer de comprendre le phénomène du viol sous cette nouvelle approche. Cela me semble difficile à notre niveau, il s’agit d’un domaine complexe qui me dépasse complètement pour l’instant. Je ne sais pas non plus si cela serait intéressant.

              Hélas, je pense qu’on n’arrivera jamais à se comprendre vous et moi sur la transmission génétique smiley Je ne réfute PAS celle-ci, mais il est difficile d’affirmer que certaines choses, comme le comportement de violeur, ou de manière plus générale le sens des responsabilités par exemple, soient purement le fait d’un codage ADN particulier. Le codage des mécanismes de sécrétion de testosterone est un chose (caractérisée par des mécanismes biochimiques), le désir de viol une autre (caractérisée par des mécanismes psychologiques). Evidemment, on pourrait se mettre à un niveau plus bas du psychisme humain (ou animal), au niveau des interactions neuronales... Je ne suis pas du tout apte à discuter sur ce terrain là, j’ai trop peu de connaissances smiley


            • Jojo2 (---.---.52.152) 28 juillet 2006 23:42

              Pour faire simple, puisque vous dites qu’il faut changer les mentalités...

              Ou celles ci sont viciées par une forme de culture,

              Ou il s’agit de quelque chose d’inné.

              A vous de voir. Y a-t-il une culture du viol spécifique à notre société ?

              Personnellement j’en doute. Il suffit de regarder le comportement d’une armée, n’importe où, n’importe quand...

              Je pense que les mégapoles par leur anonymat et leurs tentations (quand j’ai écrit 100 femmes, c’était une image. Il y la pub, la télé, le ciné etc...) ne permettent pas un contrôle social suffisant.


            • B. R. B. R. 29 juillet 2006 00:03

              Merci Jojo pour cette clarification, je commence à vous rejoindre smiley

              Le thème que je voulais développer dans cet article était l’influence de notre culture sur le silence des victimes, qui rend la tâche très difficile pour la justice, et permet aux violeurs de bien dormir la nuit.

              Après, existe-t-il une culture du viol dans notre société ? Il y a une nuance par rapport à la question que j’ai posée précédemment, et je ne sais pas trop quoi répondre à celle-ci. Je ne peux pas affirmer que la société encourage le viol, mais il y a tout de même une bonne part d’acceptation. Mais là, je pense que nous sommes d’accord.

              D’autrepart, l’ancienneté du viol ne prouve pas qu’il s’agit d’un caractère inné chez l’homme. La culture occidentale est relativement ancienne... Je parle de culture occidentale, car il y a des cultures dans lesquelles le viol est quasi inexistant, voir le post de claude sur les tribus en Océanie.

              Enfin, je vous rejoins totalement sur les mégalopoles et le manque de contrôle social.


            • Jojo2 (---.---.92.187) 29 juillet 2006 09:27

              Je doute qu’il y ait des cultures sans viol. Les choix de Margaret Mead n’étaient pas innocents. Ils servaient sa demonstration de féministe. Le viol est bien présent en Nouvelle Guinée. Et comme je l’ai dit, la guerre libère des contraintes et est accompagnée de viols, partout. Ce n’est absolument pas occidental (voir les Japonais en Chine). Et ce n’est pas récent, c’est dans la Bible (Lamentations, 5:11).


            • (---.---.154.77) 28 juillet 2006 16:55

              « Or, en France seulement 2% des viols sont suivis d’une condamnation ! »

              non seulement, victime de viol, mais également :

              victime de la « justice » qui ne fait pas son travail (enquête baclée..., juge omnipotent se contrefoutant ouvertement de la femmme/victime... ; même si vous vous portez Partie civile, vous ne pouvez avoir accès aux dossiers des « témoins » !

              victime d’un système capitalisme (PAS D’ARGENT = PAS d’AVOCAT, car avec l’aide juriditionnelle l’avocat FAIT TOUT JUSTE le minimum, ex. : ne vient pas au R.V. du juge... ne vous appelle jamais, vous laisse dans le flou le plus total...,

              Après 2 années de lutte acharnée, j’ai fait appel à la cassation pour déni de justice (partie civile) !!!


              • docdory (---.---.180.136) 28 juillet 2006 17:38

                Il existe en droit français un principe de proportionnalité du délit et de la peine .

                Cependant je constate qu’un chauffard ivre qui tue quelqu’un dans un accident a très peu de chance de se prendre plus d’un an de prison . Or , du point de vue de la victime , il est quand même moins pire d’être violée (ou violé , il existe aussi des hommes violés ) que d’être mortellement écrasé ou de se retrouver à vie dans un fauteuil roulant .

                Il y a , qu ’ on le veuille ou non , dans l’esprit du public , un glissement de la morale de l’intention vers une morale du résultat , et dans la plupart des viols , il n’y a quand même pas mort d’homme (ou plutôt devrais-je dire de femme ) . Voilà pourquoi la peine théorique est rarement appliquée .

                Par ailleurs le concept de viol recouvre des délits très différents :

                Quel rapport entre le comportement d’un adolescent qui va profiter , peut-être abusivement , qu’une jeune fille , ayant bu plus que de raison , n’oppose qu’une vague objection à un rapport sexuel ( qui pourtant pourrait être qualifié techniquement de viol ) , et celui d’un violeur qui met le couteau sous la gorge d’une auto-stoppeuse pour parvenir à ses fins . Dans le premier cas l’acquittement s’impose évidemment , alors que dans le deuxième , c’est une lourde peine qui vient à l’esprit du juré d’assises .

                Pour ce qui est du « viol conjugal » ce concept est la porte ouverte à toutes les dénonciations calomnieuses ( quand on veut se débarasser de son chien on l’accuse de la rage ! ) Ceci me paraît un délit non prouvable dans la plupart des cas .

                Reste un dernier point : sauf traces d’ADN ( qui existent aussi dans un rapport sexuel consenti ), et traces de violences manifestes , le viol est très difficilement prouvable ( c’est la parole de l’un contre la parole de l’autre ) , sauf dans les cas de viols sur mineur ( sachant que la parole de l’enfant ne constitue pas une preuve à elle seule , comme on a pu le constater dernièrement . )

                Le bénéfice du doute doit très largement bénéficier à l’accusé , sauf à se retrouver dans des erreurs judiciaires catastrophiques type procès d’Outreau . C’est triste à dire , mais la justice n’est pas parfaite , certains faits ne sont hélas pas prouvables , et il vaut mieux cent violeurs non prouvés en liberté qu ’un seul innocent en prison .


                • claude (---.---.137.18) 30 juillet 2006 10:31

                  @ docdory

                  Pour ce qui est du « viol conjugal » ce concept est la porte ouverte à toutes les dénonciations calomnieuses ( quand on veut se débarasser de son chien on l’accuse de la rage ! ) Ceci me paraît un délit non prouvable dans la plupart des cas .

                  un fait :

                  une épouse attend vainement les attentions de son mari, soir après soir, il est scotché devant ses dossiers sans raison apparente parce qu’il a suffisamment de temps dans la journée pour les traiter ;

                  un soir elle est sollicitée par son mari, elle est navrée parce que ne s’attendant pas à un tel retour de flamme elle vient de prendre un comprimé de somnifère (comprimé qu’il faut prendre à l’intant du coucher car DANS LES CINQ MINUTES il n’y a plus personne jusqu’au lendemain).

                  elle l’explique calmement à son conjoint qui la regarde d’un curieux regard et paf...elle s’endort dans sa belle chemise de nuit...

                  le lendemain elle se retrouve...à poils...

                  elle constate qu’il n’y a même pas eu l’utilisation d’un préservatif ce qui représente un gros risque pour elle car ayant eu un troisième enfant par césarienne quelques mois auparavent, si elle tombait enceinte dans un délai inférieur à un an depuis la césarienne elle risque l’éventration ou, pour l’éviter, devrait se faire avorter, ce qui serait un traumatisme supplémentaire car elle est contre l’IVG

                  question : comment vous qualifiriez le comportement du mari ?

                  (cela s’est passé il y a douze ans, elle ignorait que depuis peu il existait le délit de viol conjugal ;

                  elle a divorcé depuis pour découvrir, après le début de la procédure qu’avant même la conception de sa deuxième fille ce mari attentioné avait tenté d’abuser de la fille aînée)


                • claude (---.---.137.18) 30 juillet 2006 10:33

                  @ docdory

                  et il vaut mieux cent violeurs non prouvés en liberté qu ’un seul innocent en prison .

                  cent violeurs en liberté cela fait combien de victimes potentielles, et même avérées ?


                • twenty_cents (---.---.144.50) 1er août 2006 14:05

                  La différence entre un chauffard et un violeur réside dans le caractère intentionnel du viol, je suis choqué que vous puissiez comparer les deux

                  Par contre sur le il vaut mieux cent violeurs non confirmés en prison qu’un innocent en prison, je vous suis totalement, on ne peut condamner sur de simples présomptions...


                • moua (---.---.22.146) 28 juillet 2006 18:31

                  Toute action irrespectueuse de l’intimité des personnes devrait être condamnée, en particulier les cas de viol.

                  Mais laissez-moi vous parler d’un ami que j’ai connu il y a quelques années de cela.

                  J’avais remarqué que ce gars semblait un peu troublé, en observant son attitude, ses réactions, en l’écoutant parler. Il me semblait, à vrai dire, prêter son corps à plusieurs personnes différentes (multiples personnalités).

                  Un jour, il m’a appri que son père était routier. Jusqu’à l’age de 16 ans, lui, ainsi que deux de ses frères et soeurs, ont été violé lors des déplacements de leur père, qui les emmenait sur la route et s’occupait d’eux dans la cabine arrière.

                  J’avais été totalement bouleversé d’apprendre cela. Un viol, déjà, par son propre père, en plus, et pendant 16 ans, par dessus le marché.

                  Mais le plus troublant, c’est quand je lui ai demandé : « et toi, un jour, si tu as des enfants, est ce que tu vas les abuser ? »

                  Il m’a répondu : « oui. Heu ! non, je veux dire ».

                  Je reste persuadé que c’est le « oui » la seule vraie réponse. C’est que pour beaucoup de gens, de violeurs, il y a des choses inexplicables, il y a une perte d’emprise sur la réalité, sur les sentiments des « autres ».

                  Bien sur que l’on peut arrêter les publicités avec des femmes dénudées. Bien sur que l’on peut éduquer nos jeunes et préciser : « tu ne violeras point ». Mais le monde est composé de dynamiques individuelles. Il y aura donc toujours des viols.

                  Le seul conseil que je peux donner, c’est donc : ne jamais laisser vos femmes et vos enfants seuls. Car même si on élimine tout ce qui violent par « insouciance » (notez que les guillemets servent purement à qualifier certains violeurs, et ne servent pas à les justifier), il restera toujours ceux qui, « héréditairement », poursuivront cette logique infernale.

                  La réalité est bien triste. Je garde encore cette histoire en travers de la gorge. Ce type était bien sympathique, pourtant.


                  • B. R. B. R. 28 juillet 2006 19:11

                    Peut-être qu’on pourrait mettre fin à cette « logique infernale » en internant la personne, ou en lui interdisant d’avoir des enfants ? De manière plus modérée, on peut conseiller à ces personnes-là de voir un psychologue, qui se rendrait compte, comme vous, du problème et saurait agir en conséquence ? Cette personne a vécu un traumatisme énorme, évidemment qu’il est dangereux de la laisser livrée à elle-même. On peut parler directement à la personne, ou sinon à son entourage.

                    Je suis peut-être naïf, mais je n’ai pas envie de croire en cette impuissance. Il faut absolument les repérer ces gens-là et s’occuper d’eux. On ne peut pas surveiller constamment nos proches, comme vous le prônez, c’est simplement impossible. Dans la même optique, pourquoi ne porterions-nous pas tous une arme sur nous, en cas d’agression ? Ce ne sont pas les bonnes solutions...


                  • moua (---.---.22.146) 28 juillet 2006 23:57

                    En effet, on ne peut pas surveiller nos proches en permanence... et pour le port d’arme, j’y suis totalement opposé.

                    Pour revenir a la personne dont je parlais, le problème, c’est qu’il fallait déjà bien le connaître pour repérer son malaise. Apparemment, j’étais la première personne à qui il en parlait...

                    Jusqu’au jour ou il passera (éventuellement) à l’acte, on ne pourra ni le forcer à consulter un psychologue ni l’enfermer dans un asile, ne serait-ce que par respect de ses libertés individuelles (la démocratie ?).

                    C’est vrai quoi, on ne va pas commencer à enfermer des gens sous prétexte qu’ils nous paraissent louches, car on transformerait notre société en société totalitaire (c’est un peu ce que préconise Sarkozy, d’ailleurs, en voulant identifier les jeunes délinquants dès leur plus jeune âge).

                    Et puis, de quel droit enfermer quelqu’un, alors qu’il n’a commis aucun délit ?

                    C’est ce pourquoi je parlais de la triste réalité. Après, bien sur, on peut punir, emprisonner, anesthésier, castrer (pratique préconisée a plusieurs reprises mais un peu Taliban sur les bords - cf. vidéo sur Kazaa), mais, en cas de viol, comme beaucoup l’ont souligné, il vaut mieux prévenir que guérir et punir.

                    Dans votre article, vous parlez cependant des réactions des « violé(e)s » et de leur renfermement. Je crois que c’est difficile d’avouer ce genre de choses. Avant que mon ami me fasse cette confession, j’avais eu l’occasion de le voir, lui, et son père. On avait discuté tous les 3 ensemble. Je l’avais senti un peu nerveux, à ce moment, d’ailleurs.

                    Mais je crois que les sentiments peuvent être très troublés chez les gens victimes de viol. Car même si des femmes, des enfants ou des hommes sont victimes de viol, en particulier de viols de leurs relatifs, il est difficile de dénoncer, car, malgré le mal commis, il y a également de l’amour qui existe. C’est aussi dans ce genre d’événements que toute la complexité des relations humaines se dévoile. Une question que tout le monde se pose dans sa vie... est ce que je veux vraiment faire disparaître ce bourreau de ma vie ? Vraiment ne plus le voir pendant 20, 30 ans ? Car tout le monde a aussi des côtés « gentils ».

                    Je veux dire, c’est sur que si tout était noir et blanc, les solutions apparaîtraient facilement au plus grand nombre : tu te fais violer, tu dénonce, et on met le coupable en prison pendant 20, 30 ans... malheureusement les choses ne sont pas si simples... la triste réalité !


                  • B. R. B. R. 29 juillet 2006 00:14

                    On n’est pas obligé d’enfermer la personne, c’est d’ailleurs ce que je disais dans un second temps. Il suffirait de discuter avec lui, et lui faire comprendre qu’il a des problèmes psychologiques, et qu’il a tout intérêt à en parler à quelqu’un, pour son bien à lui, et le bien des autres par la suite.

                    C’est sûr qu’on ne peut pas faire mieux que ca, et on ne peut pas condamner quelqu’un qui n’a pas encore commis de crime. Si au moins les violeurs étaient punis, on n’aurait pas à débattre à ce sujet, la crainte d’une punition certaine serait suffisamment dissuasive. Je pense néanmoins que le cas de votre ami n’est pas désespéré, ce serait trop...triste.


                  • Marc (---.---.218.208) 28 juillet 2006 19:19

                    J’entends souvent dire autour de moi, par des hommes, que le sexe est pour eux un besoin, que si ils restent genre 6 mois ou un an sans sexe c’est le drame et ils deviennent... fous. J’ai du mal à comprendre ce comportement. Un besoin c’est manger, dormir, boire, le sexe est une envie, mais certains pensent qu’ils ne peuvent pas être heureux sans et accumulent une sorte de frustration qui pourraient les faire dévier vers des actes regrettables, voir criminels.

                    Les mentalités sont également à changer. Combien de fois en rue j’ai du réagir parce qu’un mec mettait sa main aux fesses d’une fille, ou la draguait un peu trop aggressivement. Mais personne ne fait rien, les gens ferment les yeux. Alors devant cette relative liberté certains hommes se laissent aller à ce genre de chose (je parle ici d’attouchement pas de viol). Il faudrait éduquer la société pour les pousser à réagir. « Non assistance à personne en danger » ? Et pourtant si on ne fait rien on est pas condamné, il faudrait renforcer ce genre de loi, voir même accorder des primes aux gens qui réagissent.

                    De plus les peines de prison sont effectivement ridicules, et à leur sortie ils ont engrangé plein de frustration, et n’auront qu’une envie... recommencer. Le traitement chimique a montré ses limites (le désir est encore la, car il est psychologique). Marquer les gens de violeur ? Ce serait sadique, car ils finiraient par se faire abattre (le meurtrier si on le trouve finira en prison). Il n’y a pas vraiment de solution à mes yeux. La castration semble un moyen radical, peut-être envisageable dans des cas de multiples récidives, je ne sais pas...


                    • B. R. B. R. 28 juillet 2006 19:34

                      L’acte sexuel aujourd’hui est un acte de réussite sociale, une preuve de virilité et de puissance pour le type de personnes que vous évoquez. Cela explique bien leur frustration quand ils se rendent compte que les femmes ne sont pas attirées par eux, et qu’ils ne sont pas si virils que cela. Cette frustration n’est donc pas physique mais psychologique dans ce cas. Et on imagine bien la situation explosive quand ces personnes craquent au bout d’un certain nombre d’années.


                    • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 19:46

                      Le problème c’est que ces frustrés du sexe ne sont pas identifiables la plupart du temps comme vous l’avez dit dans votre article les violeurs ne semblent pas suspects rien en apparence ne les distingue d’un individu « normal » et il n’existe pas de profil-type donc c’est d’autant plus difficile de faire de la prévention auprès de ces violeurs comme on pourrait en faire par exemple auprès d’enfants qui pourraient basculer vers la délinquence ou l’échec scolaire car pour eux on a plus de facilité à les détecter avant qu’il ne soit trop tard. Et puis un enfant qui a commis des actes de délinquence peut revenir sur le droit chemin mais est-ce que c’est possible pour un violeur ?


                    • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 20:12

                      Il y a aussi, enfin il me semble, une frustration physique, au moins chez l’homme qui ne se « vide » pas régulièrement. Certains sportifs, ou mystiques, semblent d’ailleurs l’exploiter sciemment pour augmenter leur gniaque ou leur extase.

                      Elle est facilement traitable par la masturbation cela dit, mais cette solution dégoûte certains.

                      Quant à la différence entre besoin et envie de rapports sexuels, n’avez-vous pas connu des gens qui, célibataires, étaient un peu instables ou nerveux ou je ne sais quoi, et deviennent plus équilibrés, heureux, rayonnants ou je ne sais quoi non plus quand ils ont rencontré une compagne ? Ne peut-on pas alors parler d’un besoin pour l’équilibre psychique et non d’une simple envie comme celle d’une sucrerie ?


                    • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 20:27

                      Sûrement s’il n’y a avait pas ce besoin d’équilibre, il n’y aurait pas deux sexes c’est à dire deux forces, deux entités opposables, comme le yin et le yang, le froid et le chaud, le jour et la nuit, la vie et la mort, etc...

                      Je me demande s’il n’ya pas autant de frustrées sexuelles femmes que de frustrés sexuels hommes. Mais pour le passage à l’acte peut-être que l’homme est plus présent car c’est le seul qui possède un organe sexuel pénétrant, symbole de pouvoir, de puissance, de domination. L’homme dans sa position de violeur est actif et la victime est passive. Un homme n’a pas besoin du désir et de l’exitation de la femme pour pouvoir la pénétrer alors qu’une femme s’il n’y a pas de désir sexuel chez l’homme elle n’ira pas loin au niveau sexuel.


                    • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 21:25

                      Je me suis toujours demandé pourquoi ce sont toujours les hommes qui violent les femmes.

                      Infaisabilité « technique » comme vous le dites, ou résultat d’une tradition patriarcale où on a toujours considéré que c’est l’homme qui dispose de la femme à sa convenance et non l’inverse ?

                      Est-il possible d’exciter sexuellement un homme non consentant ? La réponse n’est pas évidente, je dirais oui a priori, mais en même temps on ne peut pas dire que le contrôle des organes génitaux soit complètement conscient chez l’homme. Que se passe-t-il si on le stimule contre sa volonté consciente ?

                      Il y a aussi l’explication « darwinienne » : l’homme a intérêt à ensemencer le plus de femmes possibles pour répandre son code génétique, alors que la femme doit plutôt sélectionner quelques mâles bien choisis pour optimiser les chances de survie de ses enfants.


                    • ka (---.---.30.12) 28 juillet 2006 21:37

                      tradition patriarcale et infaisabilité technique, oui je crois qu’il doit y avoir un peu des deux.

                      Pour ce qui est de l’explication darwinienne. Perso je ne vois pas l’homme et la femme comme des animaux mais bon c’est mon avis de petite terrienne femelle, loin des théories darwiniennes, freudiennes ou que sais-je encore.


                    • Ratatouille 1er (---.---.124.203) 28 juillet 2006 23:06

                      Pour info :

                      D’après ce site de l’université de Chicago, qui semble sérieux, il est possible qu’un homme ait une érection et/ou une éjaculation involontaires lorsqu’il se fait violer. Ca semble donc faisable. Ils avancent aussi l’hypothèse, qui me semble plausible, qu’un homme violé aura encore plus tendance à ne pas en parler qu’une femme.

                      D’après une étude de 1991 (américaine) 7,7% des hommes disaient avoir subit des abus sexuels (ils ne disent pas combien par des femmes et combien par des hommes toutefois)

                      On trouve aussi de nombreux articles sur un homme qui aurait subit une « tournante » par trois femmes en Afrique du sud il y a deux ans.


                    • ka (---.---.30.12) 29 juillet 2006 13:12

                      Merci pour l’info, je l’ignorais et franchement ça fait froid dans le dos.


                    • Observatoire (---.---.124.22) 28 juillet 2006 20:13

                      « l’anonymat du forum attire les commentaires d’Observatoire du d’Internaute comme l’odeur de merde attire les mouches. »

                      Bien sûr, ma douce, bien sûr. C’est qu’il ne faut pas compter sur nous pour faire preuve de complaisance, et surtout pas de compréhension, à l’égard de ceux qui empoisonnent la vie de leurs contemporains.

                      N’oublions pas qu’un viol, c’est atroce pour la victime, mais c’est aussi une épreuve terrible pour tout son entourage. D’où la nécessité de châtiments très durs contre les coupables, mais aussi durables.

                      Il n’est pas acceptable qu’une victime psychiquement brisée se morfonde chez elle, le soir, alors qu’au même moment, celui qui l’a cassée se marre avec des copains dans un bistrot. Celui qui a détruit une vie, doit avoir sa vie détruite.

                      S’agissant des uranistes - mon intervention a été censurée, certainement à la demande du Ricain, qui a accroché le grelot -, comment peut-on parler de remoraliser la société alors que des individus qui, il y a vingt ans, étaient considérés comme des pervers, des décadents et des dépravés ont désormais pignon sur rue et se pavanent avec arrogance ?

                      Il faut être un imbécile « progressiste » pour s’imaginer que les dérives de la société peuvent être corrigées au cas par cas. Ou on éradique toutes les formes visibles de la prétendue libération sexuelle, ou en subit toutes les conséquences, dont le viol fait partie.

                      Alors continuez d’enculer les mouches, c’est à la portée de vos microscopiques organes, et c’est légal. Pour ce qui est de votre projet de changer les mentalités, il est aussi illusoire que grotesque.

                      Les communistes ont tué cent millions de personnes en poursuivant cet objectif et, en bout de course, ce sont quand même le communisme qui a sombré. Tirez-en l’enseignement qui vous convient, si tant est que vous soyez capable de tirer quelque enseignement que ce soit.

                      Ce dont je doute très fort.

                      P.S. - Je signale que je préconise aussi le rétablissement de la peine de mort, afin de restaurer une échelle des peines permettant une sanction proportionnée au crime. Parmi les questions que je posais et auxquelles Ridgway s’est bien gardé de répondre, celle-ci :

                      - Comment pourrait-t’on condamner un violeur multirécidiviste à 25 ans sans remise, quand l’assassin d’un flic est libéré après huit ou neuf ans de détention cinq étoiles ?


                      • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 28 juillet 2006 20:58

                        Observatoire,

                        Votre commentaire du meilleur goût. Certains ont tendance à ramener un problème grave à leurs petites obsession, pas vous : le phénomène du viol a tout à voir avec l’abolition de la peine de mort, le mariage homosexuel et les crimes communistes, et ça les gens ne le savent pas.

                        Je me propose d’adjoindre à votre chef-d’oeuvre de rhétorique quelques vers du Juif Gainsbourg au sujet de votre obsession pour le sexe anal et de vos orientations politiques, extraits de l’album Rock Around The Bunker :

                        Otto est une tata teutonne Pleine de tics et de totos Qui s’autotète les tétés En se titillant les tétons Et sa mitrailleuse fait Ratatatata tata Ratatatata Ratatatata tata Ratatatata

                        et encore...

                        Voici venir la nuit des longs couteaux Enfilez vos bas noirs les gars Ajustez bien vos accroche-bas Vos porte-jarretelles et vos corsets Allez venez ça va se corser On va danser le nazi rock nazi nazi nazi rock nazi

                        Par ailleurs, comme je constate que vous attachez une grande importance au respect des lois et à la juste sanction des contrevenants, je me permets de vous rappeler que le règlement du site interdit les insultes. Votre « et toi je t’emmerde » posté en deux exemplaires tombait assez nettement sous le coup de cette règle. Vous l’aurez sans doute oublié sur le coup, c’est pourquoi vous vivez cette censure comme une injustice, mais si vous y pensez c’est juste un problème de « sanction proportionnée au crime ».

                        Je note aussi que le viol est apparu comme une conséquence de la libération sexuelle. J’ignorais qu’avant il n’y en avait pas. Je suppose que le phénomène s’est aggravé avec le déferlement des métèques sur notre beau pays, n’est-ce pas ?

                        Pour finir je vous propose un petit sujet de réflexion, si toutefois vous en êtes capable : Celui qui a détruit une vie, doit avoir sa vie détruite Ca inclut le bourreau ?


                      • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 21:45

                        Il n’est pas acceptable qu’une victime psychiquement brisée se morfonde chez elle, le soir, alors qu’au même moment, celui qui l’a cassée se marre avec des copains dans un bistrot. Celui qui a détruit une vie, doit avoir sa vie détruite.

                        argument parfait, tout à fait d’accord sans en débattre plus


                      • Jojo2 (---.---.48.102) 28 juillet 2006 22:15

                        @Ratatouille 1er

                        Bravo.


                      • twentycents (---.---.144.50) 31 juillet 2006 03:27

                        « ce sont quand même le communisme qui a sombré. Tirez-en l’enseignement qui vous convient »

                        Bin deja on en retiendra que les fachos savent pas ecrire....

                        A part ca vraiment hyper interessant ce topic, plein d’intelligence.

                        une petite remarque au sujet de la distinction inné acquis. Les viols sont des comportements complexes ayant a la fois des composantes innées et des composantes acquises.

                        Pour diminuer le nombre de cas il faut reflechir globalement a comment influer sur ces deux composantes.

                        Pour la part acquise, l’auteur du message initial analyse clairement les moyens d’actions : les pubs, films X ou pas, histoires etc. Mais le besoin, ou l’envie plutot de faire l’amour existe naturellement et cela on ne peut le changer qu’en touchant à l’homme directement (castration chimique, physique peine de mort etc...)

                        La masturbation évoquée plus haut permet d’ oublier l’envie de sexe pendant un temps mais par sa nature meme elle crée un sentiment de frustration inéluctable : la masturbation n’est rien de plus qu’un substitut a l amour n’est ce pas ? Elle s’effectue en imaginant et visualisant des situations exitantes, désirées chaque fois un peu plus et attise l’ envie.

                        Je pense qu’en matiere de viol il y a autant de causes que de cas mais on peut isoler certaines composantes : ce que représente le sexe pour les hommes, l’image de la violence, de la virilité, de la sexualité feminine (vous connaissez la bonne blague : une femme qui dit non ca veut dire peut etre, qui dit peut etre c’est oui, et qui dit oui ca n’existe pas) bref toutes les représentations associées au sexe et a la violence MAIS il ne faut pas en oublier une, certes beaucoup moins politiquement correct mais dont l’influence est indéniable : le ressenti sexuel.

                        Cette sensation de ne pas avoir eu sa part du gateau, de n’avoir pas été assez bien pour ces demoiselles qui a part a eux disaient bien sur oui a tous (« c’est toutes des salopes »).

                        Ce sentiment se nourrit du fait qu’au cinema dans les films, les romans etc on veuille nous faire croire que la revolution sexuelle a eu lieu partout, sauf bien sur chez vous. mais, mon cher facho, je ne vous rejoins que sur le constat que la révolution sexuelle ne soit que prétendue, pas sur le fait qu’elle ne soit pas souhaitable... En effet l’autre composante du ressenti sexuel est l’absence concrete de sexe, la MISERE SEXUELLE. Le cas des pretres pédophiles me semble être une illustration édifiante des effets de l’abstinence chez l’homme. Il faudrait étudier les moeurs des nonnes de plus pres pour voir ceux chez les femmes, je ne doute pas qu’on en trouve...

                        En tout cas je pense que si vous voulez repenser la place du sexe dans le monde social dans un but humaniste il est important de prendre en compte cette dimension. Je commencais en disant que le viol était a la fois inné et acquis, je terminerais en ajoutant que l’envie de faire l’amour, elle, existe de facon purement innée... Voila, pas de solution mais une petite piste de reflexion conduisant directement au débat sur la prostitution ainsi que sur la relégation d’une part des individus des deux sexes dans la catégorie des imbaisables.

                        Si quelqu’un veut relever...

                        A+ les gens, c’était ma premiere sur Agoravox mais.... je reviendrais ;)


                      • B. R. B. R. 31 juillet 2006 17:25

                        Bonjour. Vous faites bien de relever cette dimension du problème. Il est vrai que le mouvement de libération sexuelle, et de manière plus large, toute la « révolution » culturelle des années 60 contient une très grande part d’hypocrisie. Une des conséquences de celle-ci, à mon sens, est la sacralisation du plaisir rapide et artificiel, quel qu’il soit, et de la consommation. Evidemment, de très nombreuses personnes sont laissées de côté, et n’ont pas accès à ce (soi disant) luxe. Cela marche aussi pour la vie sociale, et donc la vie amoureuse. Je trouve d’ailleurs dommage qu’on sépare aujourd’hui la relation amoureuse de la relation sexuelle, mais cela ne concerne que moi...

                        Pourtant, de là à penser qu’une personne connaissant la « misère sexuelle » peut être poussée au viol... La plupart des violeurs ne sont pas à la marge de la société (au niveau professionnel et social), ils ont suffisamment de chances de trouver une compagne. Malheureusement, on vit dans une société très superficielle, et les apparences physiques sont déterminantes, mais je pense tout de même que tout le monde peut trouver chaussure à son pied. Et puis, il faut qu’un certain nombre d’éléments soient réunis avant qu’une personne ne passe à l’acte, le manque de responsabilité et de culpabilité, le désir de domination... Tout ceci est difficile à savoir précisément car je n’ai trouvé aucune étude sérieuse en la matière, et on ne peut se fier qu’à l’expérience et aux témoignages.

                        Pourtant, si on pouvait savoir quels types de comportements peuvent distinguer un violeur, quel type cheminement social peut amener quelqu’un à passer à l’acte, peut-être qu’une prévention serait possible. Eventuellement, l’avis d’un psychologue spécialisé lors des procès, lorsqu’il n’y a pas de preuves matérielles ?

                        Ou alors, peut-être qu’il n’y a pas de comportement type. Qu’un violeur est tout simplement un violeur. Dans ce cas, pas de prévention possible, pas de soin possible, une seule solution, la punition (castration, etc, c’est un autre problème) afin qu’il ne puisse plus agir.

                        Dans les 2 cas, on ne peut que constater l’absence totale de réflexion et de mesures efficaces prises par nos gouvernements. Et ce n’est pas demain que ca va changer, surtout pas avec un faux-cul comme Sarko, qu’on va très certainement se payer aux prochaines élections.


                      • mariner valley (---.---.197.156) 28 juillet 2006 21:10

                        @ka

                        Pour ce qui est du retour dans le droit chemin pour les violeurs, je pense que c’est malheureusement impossible. une solution serait la castration physique, peut-etre leur permettrait de sortir dans la rue sans risque d’avoir d’envie de quoique que ce soit , quoique je ne suis pas sur....................


                        • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 21:49

                          bon je proposerais bien qu’on leur écorche la quéquette mais je vais me faire traiter de sadique et de psychopathe alors qu’on les tatoue d’un signe distinctif afin que toutes les personnes puissent les fuir, les violeurs ne respectent pas les lois de la société, que la société puisse être informée de les fuir.


                        • Jojo2 (---.---.48.102) 28 juillet 2006 22:17

                          Faut les bruler vif après exposition au pilori en place de grève.

                          Pour qu’on puisse bien les reconnaître...

                          Selon votre logique.


                        • claude (---.---.137.18) 28 juillet 2006 23:00

                          mais non j’ai parlé de les identifier de façon visible pour que les gens puissent s’en écarter,

                          qu’est ce qui fait leur force ? leur incognito


                        • Observatoire (---.---.199.104) 28 juillet 2006 23:45

                          "Voici venir la nuit des longs couteaux Enfilez vos bas noirs les gars Ajustez bien vos accroche-bas Vos porte-jarretelles et vos corsets Allez venez ça va se corser On va danser le nazi rock nazi nazi nazi rock nazi"

                          God(win) mit uns.

                          Ce qui est emmerdant avec ces limaces, c’est que leur répertoire est extrêmement limité, donc hautement prévisible. On notera, cependant, l’exquise harmonie des nuances résultant de la mention de Gainsbourg, déchet alcoolique notoire et séducteur de boniches émérite.


                          • AUDE GUIGNARD (---.---.19.225) 29 juillet 2006 01:11

                            bonsoir, je vois que vous êtes partis dans une discussion basée sur l’enquête de l’ENVEFF, ce qui vous mène à considérer uniquement les viols sur les femmes, en mixant de temps à autre avec de la pédophilie (agression sexuelle sur mineur extra-familiale), voire de l’inceste (agression sexuelle sur mineur intra-familiale), qui sont encore d’autres phénomènes : les pédophiles extra et intra-familiaux ne violent en général pas les personnes majeures. je vous signale donc que malheureusement de nombreux enfants masculins et également des hommes adultes sont violés. Dans ces cas, le tabou et le silence imposé ou « self-imposé » sont encore plus épais.Les campagnes de prévention sont urgentes, non seulement pour les filles, mais aussi côté garçons : comme le dit si bien Michel Dorais, chercheur canadien, « çà arrive aussi aux garçons ». Les statistiques sont encore plus floues que pour les filles mais sont de l’ordre de 1 garçon pour 3 filles dans les cas de pédophilie et/ou inceste. Ce qui donne des chiffres considérables au bout du décompte. oui c’est un problème majeur de santé publique complètement passé à la trappe par les gouvernements de droite comme de gauche. Pourquoi publie-t-on les chiffres de garçons tués sur les routes, mais pas ceux de nos enfants mâles violés par leur cher tonton, grand père ou père ? ou ceux des prostitués mâles adultes violés par des personnes d’autorité ? ou des homosexuels violés ? (cf viol conjugal). un petit début d’explication est qu’un garçon puis plus tard un homme se doit d’être viril, courageux et être violé est un aveu de faiblesse : la honte d’un mâle serait-elle plus cuisante que celle d’une femme ? en tout cas elle est socialement encore indicible.

                            POur les comportements familiaux, celui d’une mère dans un cas d’inceste ou de pédophilie, en particulier, qui a été cité avec étonnement, je vous informe que cette réaction maternelle est fréquente, malheureusement.Le viol se produit souvent dans une famille qui a « préparé » le terrain, en quelque sorte, en modelant l’enfant en victime avant même qu’elle ne passe dans les lits...la mère a souvent été victime elle même, de son propre père par exemple.. c’est ce que les professionnels appellent la transmission intergénérationnelle de l’inceste.Encore un concept très difficile à saisir pour l’opinion publique, puisque , sachant pour l’avoir vécu à quel point les conséquences d’un inceste sont destructrices pour l’enfant, la mère ne soutient pas son enfant mais l’enfonce au contraire, après l’avoir envoyé chez son propre agresseur qui peut tranquillement recommencé son travail de la génération précédente. Il se trouve des familles où les incestes se suivent sur plusieurs générations sans arrêt.La DASS est parfois impuissante, voire parfois aveugle devant les symptômes, de même les juges renvoient parfois chez les pères criminels les enfants se faire violer en week-end (les personnels ont droit au repos du dimanche, eux, pas les enfants violés !) pendant les droits de visite ou d’hébergement. Finalement, au bout de longues années les enfants grandissent et ne plaisent plus aux pédophiles qui les abandonnent alors de temps à autres à d’autres violeurs, violeurs d’adultes cette fois. Tout çà, à cause du silence. Il faut parler des victimes et il faut que les victimes trouvent de courage de parler pour elles-mêmes. Où sont les crédits de formation de psychologues pour les aider à parler, à reprendre leur vie en mains ? où sont les crédits de campagnes nationale de prévention, commençant auprès des femmes enceintes pour protéger les futurs citoyens à naitre, en apprenant à leur mère à les protéger ?

                            il y aurait encore tant à dire, hélas, mais encore plus à faire, car beaucoup de choses sont sues, au moins dans de petits cénacles, encore faudrait il faire sortir ce savoir sur la place publique, et former nos juges à une appréciation correcte de la parole des enfants et des adultes victimes.N’oubliez pas : 45% des agressions sexuelles sont commises sur des enfants en dessous de 9 ans.


                            • (---.---.146.62) 29 juillet 2006 12:24

                              Merci beaucoup pour cette intervention. Effectivement, j’ai fait le choix d’axer mon article sur le viol homme/femme, par souci de clarité, mais aussi parce que je n’étais pas sûr s’il s’agissait d’un problème identique, faisant intervenir les mêmes causes dans le silence des victimes, mais surtout d’aussi grande échelle.

                              « Les statistiques sont [...] de l’ordre de 1 garçon pour 3 filles dans les cas de pédophilie et/ou inceste. » C’est vrai que cela vaut la peine d’être relevé. Le nombre de viols d’hommes adultes me semble marginal cependant, même s’il est quasi-impossible d’avoir des statistiques à ce sujet malheureusement.

                              Votre deuxième paragraphe m’a laissé tout simplement bouche bée devant la tristesse de la transmission générationnelle du comportement familial. Mais il montre clairement qu’il y a des mesures à prendre, et que les professionnels ne font sans doute pas leur maximum pour aider les victimes et punir/soigner les coupables.

                              Encore un fois, si on pouvait remédier à ce silence de quelque manière que ce soit, on ferait sûrement reculer le viol de façon conséquente. Seule une organisation à échelle nationale peut lancer un phénomène véritablement efficace. Peut-on rêver d’un tel évènement à votre avis ?


                            • B. R. B. R. 29 juillet 2006 12:30

                              OOPs, je n’étais pas loggé ! C’est bien moi l’auteur du commentaire précédent.


                            • Hildegarde (---.---.47.127) 29 juillet 2006 09:44

                              Peu douée pour l’informatique et pas trop réveillée, je tiens à souligner que le viol commence aussi dans le métro avec les « mains baladeuses », si vous protestez, vous vous faites traiter de p... ou autres gracieusetés. La jeune fille ou la femme est la propriété de celui qui en a envie. Ces fameuses pulsions ? Comment voulez-vous que les petites, jeunes filles et femmes aient la force de combattre ? Cordialement vôtre.


                              • claude (---.---.137.18) 29 juillet 2006 10:22

                                le métro ? deux ou trois souvenirs de mes quatres années de pratique du métropolitain

                                il y a longtemps (1985 ou 1986) une jeune femme pique un type aux mains baladeuses avec une épingle de taille assez conséquente ( ! ) sans être trop visible, il a gueulé pour la piqûre elle lui a demandé pourquoi il l’avait tripotée  ;

                                une autre avait remarqué le manège d’un tripoteur sur une autre jeune fille qui n’osait réagir, elle a rigolé à voix haute en disant « oh le vilain tripoteur qui balade ses mains sur les jeunes filles » le tripoteur a décampé ;

                                une troisième exédée du manège d’un tripoteur a tiré la sonnette d’alarme, train bloqué, venue du conducteur et râles des autres passagers qui allaient louper leurs correspondances ; elle leur a répondu que la prochaine fois ils n’auraient qu’à réagir quand un saligaud emmerderait une femme,

                                mais sans doute que les temps ont changé, ce qui fait la force des ordures c’est l’indifférence voire l’apathie ou la lâcheté des autres.


                              • claude (---.---.137.18) 29 juillet 2006 10:24

                                d’une manière générale les gens ne se sentent concernés que lorsque l’une de leurs proches est victime, avant personne ne bouge, après le regard évolue ;

                                faudrait-il que toutes les femmes ou mères ou filles soient agressées pour que les hommes se sentent concernés ?


                              • Dagaz (---.---.62.62) 29 juillet 2006 12:17

                                Je vais essayer de donner un avis sans me facher. Essayer, j’ai dit. j’ai été victime de violences sexuelles à l’age de 15 ans. J’ai choisi de garder le silence pour ne pas causer plus de dégats que ça n’en avait déjà fait. Je comprends la culpabilité, je l’ai vécue. Je comprends la honte, je l’ai ressentie. Je connais le silence, je l’ai pratiqué. Le silence des médias, j’ai décidé de le rompre. Après que ma plainte ait été, en premier lieu, classée sans suite, j’étais complètement abattue. J’ai rencontré des femmes formidables sur un forum, et j’ai compris que 1°) je n’étais pas la seule qui avait vécu ce type d’histoire, 2°) il y avait un manque, une demande des victimes. Alors j’ai lancé un projet, celui de faire un livre (témoignages de victimes, guide médical, juridique, guide pour l’entourage, et intervention de personnalités - sous forme de lettre ouverte, par exemple) qui serait le pavé dans la mare ou plutot le pavé dans l’écran de fumé derrière lequel on tente de dissimuler les victimes. le projet suit son cours, j’ai monté une association pour qu’il y ait une structure au delà des mots et du projet. Le but de mon asso est de faire le lien entre les victimes et les associations qui pourront les aider, car souvent on ne sait pas où s’adresser. Autre but, aider les victimes à se préparer au dépot de plainte et à tout ce qui suivra, car les dépôts de plaintes eux memes sont très durs. S’il y a des gens qui s’y intéressent, voici le blog de l’association : http://victimesplusjamaishonte.spaces.msn.com/ Il y a quelques articles sur Internet, notamment http://www.animafac.net/article.php3?id_article=1402 qui raconte l’histoire du projet. Sortir de l’ombre et briser le silence, voilà la devise de Victimes, plus jamais honte.

                                C’est ma réponse au silence des médias. C’est ma réponse à la suffisance et à l’insolence des violeurs. C’est ma réponse à l’appel de souffrance de nos soeurs, de nos mères, de nos amies. Et pour réagir au « quels tabous à briser pour que les victimes ne se sentent plus coupables ? », je dirais que la culpabilité des femmes victimes s’établit socialement dès le plus jeune age, face au patriarcat et aux représentations sociales conscientes et/ou inconscientes - dans d’autres contrés, de nos jours (mais chez nous il y a encore pas si longtemps), une femme violée n’est qu’un déshonneur pour sa famille et non une victime. C’est contre ça que je m’élève - meme si je fatigue car une procédure judiciaire ce n’est pas une partie de plaisir : un violeur peut être tranquillement entrain de picoler avec ses potes après son crime alors que sa victime va se terrer, souffrir ; le violeur se sentira pas forcément mal, la victime aura honte, alors que c’est bien le violeur qui est coupable tant légalement que socialement.


                                • ka (---.---.30.12) 29 juillet 2006 13:03

                                  Bravo pour votre combat ! Il en faut du courage, je suppose pour remonter la pente après un tel drame. Vous avez raison de ne pas abandonner même si ça fait longtemps vous devez sûrement encore garder des traces. Et je suis sûre que pour vous la moindre initiative pour combattre ce fléau, que se soit au niveau de l’information, de la prévention ou de votre lutte judiciaire est un grand pas dans votre guérison et pourra empêcher à d’autres de sombrer dans cette fichu culpabilité et cette souffrance que vous décrivez.


                                • Daniel Milan (---.---.168.14) 30 juillet 2006 00:34

                                  On peut être marginal sans être un violeur. Je reste sceptique au sujet de l’évaluation du nombre de viols en France. Je ne partage pas non plus cette façon de dire que les auteurs bénéficieraient de l’impunité de la part de la justice, alors que c’est l’un des crimes les plus réprimés et punis ! Il faut aussi s’entendre au sujet de ce que l’on voudrait apparenter à un viol ! Est-ce que le mari ou le compagnon qui force un peu sa femme, parce qu’elle se refuse à lui est un viol ? De là aussi à préconiser la castration comme traîtement des violeurs, comme le fait l’auteur de l’article ? On baigne dans la démesure !


                                  • (---.---.197.156) 30 juillet 2006 09:06

                                    Est-ce que le mari ou le compagnon qui force un peu sa femme, parce qu’elle se refuse à lui est un viol ?

                                    BIEN SUR QUE OUI, FORCER C’EST VIOLE (mariage ou pas) Le mariage ne transforme pas la femme en objet pour son mari !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

                                    De là aussi à préconiser la castration comme traîtement des violeurs, comme le fait l’auteur de l’article ? On baigne dans la démesure !

                                    C’EST DE LA DEMESURE A LA HAUTEUR DU PREJUDICE SUBIT

                                    Donc la castration physique et pas chimique (qui marche tres mal) serait une excellente solution.


                                    • Anonyme invité (---.---.160.54) 30 juillet 2006 14:15

                                      Et les viols entre femmes ?


                                      • claude (---.---.137.18) 30 juillet 2006 14:19

                                        arrêtez ! j’hallucine ! je ne peux vous croire, expliquez !


                                      • (---.---.160.54) 30 juillet 2006 22:24

                                        Si !Ils existent !Dans les monasteres(j’ai vu ca a la télé...)


                                      • Daniel Milan (---.---.168.143) 30 juillet 2006 14:46

                                        La femme étant réputée plus faible que l’homme, mais est-ce bien vrai ? je trouve normal que toute société protège les plus faibles, dont les femmes et les enfants ! Je suis bien évidemment contre tout viol et violences au sein des familles et des couples. L’homme n’a aucun droit sur aucune femme, non consentante, et toute violence doit être punie, je suis bien d’accord. Mais je trouve que sous le couvert de la protection de la femme on tend à criminaliser abusivement l’homme. Et par delà toute considération morale ou religieuse, je ne vois pas en quoi un viol (que je ne justifie nullement !) est plus grave qu’une agression physique « normale » (si l’on peut dire !) et par conséquent, puni les coupables par des peines de prison , de 15 à 20 fois plus longues que pour les auteurs de « violences ordinaires » ? ou est-ce l’arme utilisée, en l’occurence le sexe, qui rend le délit plus grave ?


                                        • pascontent (---.---.146.62) 30 juillet 2006 15:10

                                          C’est fou ce qu vous dites ! Vous pensez réellement que les conséquences psychologiques sont les mêmes pour une victime de racket que pour une victime de viol ? C’est justement ce genre d’attitudes qui pourrit notre société, et qui fait que des milliers de victimes se morfondent toutes seules, pendant que les violeurs mènent leur petite vie tranquille. Ce genre d’acceptation de la violence intime est révoltante.

                                          Personnellement, je pense qu’un viol est pire qu’un meurtre. Au moins la victime (de meurtre) n’a pas à vivre toute se vie avec cette souffrance psychologique, au milieu d’une espèce de complaisance dégueulasse.


                                        • Daniel Milan (---.---.168.143) 30 juillet 2006 15:39

                                          Tout dépend des situations, ce n’est pas si simple. Je pense que chaque viol est différent et ne peut être comparé à un autre, donc, ne peut être condamné de la même façon. L’homme qui force sa compagne ou sa femme, qui se refuse à lui, a avoir un rapport sexuel, commet-il un viol ? D’ailleurs, je crois que ce viol ? n’est puni par les tribunaux qu’en tant que violences exercées sur sa conjointe. Est-ce que ce viol (?) traumatise autant sa compagne que si un inconnu mué par des pulsions, l’aurait violée ? Il serait intéressant d’avoir les points de vue de femmes à ce sujet ! De toute façon aucune agression à l’égard aussi bien d’une femme, que d’un enfant ne peut être justifiée ! Mais de là à dire, qu’un viol est pire qu’un meurtre, alors que chaque viol est différent et est ressenti différemment par la victime. Dans certains cas, le viol relève de l’acte de torture et devrait être, à mon avis, puni pour tel. Je suis un homme bien sûr, j’ai été victime à Nice le 1er octobre 2001, d’une agression policière à mon domicile, qui s’est poursuivie jusqu’à l’intérieur du commissariat. J’ai subi, entre autres, des séances de strangulation et des coups de cutter. Il ne sont pas allés jusqu’à m’enfoncer une matraque dans le derrière ; mais s’ils l’avaient fait, je ne vois pas en quoi cela aurait été pire que ce qu’ils m’avaient déjà fait, cela se serait rajouté au reste !


                                        • pascontent (---.---.146.62) 30 juillet 2006 16:01

                                          Je pense aussi que tous les viols n’ont pas la même gravité, mais je pense qu’il ne peut pas y avoir de viols sans choc psychologique pour la victime. Et bien sûr que le viol conjugal est un crime et qu’il faut le punir.

                                          Juste une question, c’est la police qui vous a agressé ? Je suis curieux, pourrais-je savoir pourquoi ? Vous n’êtes pas obligé de répondre smiley

                                          Il est clair qu’une agression comme celle que vous avez subi doit être traumatisante. Mais moins qu’un viol j’imagine, parce que vous n’êtes pas agressé dans votre intimité, et vous n’avez pas à subir le même sentiment de honte.


                                        • Daniel Milan (---.---.168.143) 30 juillet 2006 16:58

                                          Rassurez-vous je n’avais violé aucune femme.. mais fait bien pire, semblerait-il, en critiquant le sionisme, j’aurais outragé « la race supérieure ». A partir de là, tout est permis aux policiers et à la « justice » ! J’espère avoir répondu à votre question et je n’ai absolument pas à rougir de mes opinions, en particulier à propos du sionisme, qui est une idéologie, terroriste, raciste et criminelle. Mais pour en revenir au viol, je pense surtout que les femmes victimes sont les plus à même, de nous dire ce qu’elles ressentent et je ne pense toujours pas qu’un viol ressemble à un autre viol. Par ailleurs, je pense aussi que certaines violences, certes injustifiables, sont qualifiées de viols. Mais d’un autre côté, toute violence, est un viol de l’intégrité physique d’une personne. Toute violence est aussi traumatisante, à des degrés divers.


                                        • (---.---.146.62) 30 juillet 2006 17:09

                                          On est bien d’accord.


                                        • (---.---.146.62) 30 juillet 2006 17:11

                                          Tout à fait d’accord.


                                        • et ouais (---.---.233.216) 30 juillet 2006 20:29

                                          LE VIOL DES FEMMES NON VOILÉES

                                          Résumé en français (d’un article paru en anglais) et conclusions par Albert Soued www.chez.com/soued/conf.htm

                                          Visitez aussi www.nuitdorient.com

                                          Jamie Glazow, animateur du site www.FrontPageMagazine.com , a animé un symposium sur le viol des femmes européennes « non voilées », à la suite de la recrudescence de ces actes en Europe, au point qu’on parle d’épidémie (1).

                                          Ce symposium a réuni Pierre Rehov, un cinéaste français (six documentaires sur l’intifada), Nancy Kobrin, psychoanalyste israélienne et arabiste à l’université de Haifa, Peter Raddatz, un spécialiste allemand d’études islamiques, coauteur d’une Encyclopédie de l’Islam et auteur de nombreux livres liés au Jihad et à la terreur, Gudrun Eussner, universitaire turque formée à Berlin et spécialiste de la philologie Iranienne, a vécu dans de nombreux pays islamo-arabes.

                                          Les principaux arguments sont résumés ci-dessous.

                                          La « forme normale » d’un être humain en Islam est l’homme, qui assume l’obligation et le devoir d’assister Allah pour préserver et développer la nation-mère, la Ouma. En termes biologiques cette pensée exige de l’homme qu’il soit l’être pur qui domine l’être impur qu’est la femme, proche de l’animal. Ainsi la sexualité ne peut pas être sublimée et elle a un double objectif, inséminer (ou fertiliser) et punir.

                                          Fertiliser sert l’expansion de l’Islam, et punir c’est transformer la sexualité en une arme contre les Musulmanes désobéissantes et les femmes « infidèles » (contre lesquelles le jihad est un devoir). Les femmes conquises par le jihad sont des esclaves au service des vainqueurs.

                                          Les Européennes sont ainsi responsables de leur viol, car leur accoutrement, leur allure, leur comportement ne sont pas conformes à la loi islamique. Jihad ou pas, la femme européenne doit respecter les usages de l’Islam au sein d’une société multiculturelle.

                                          En Islam, le mâle est dominant et puissant, puisqu’il a été créé pour servir Allah, alors que les femmes sont créées comme un mal nécessaire pour tenter le mâle. Le corps d’une femme est « diabolique » et doit être maîtrisé, dominé, comme preuve de la foi en Allah.

                                          Ainsi lors d’un acte sexuel, l’homme cherche à dominer le diable, tout en ayant peur de lui. Tout acte sexuel devient une lutte, un viol. Non seulement le violeur n’est pas responsable d’un acte considéré ailleurs comme répréhensible, mais il fait oeuvre utile dans le cadre du jihad demandé par Allah, il fertilise et il punit. La mère de tout violeur le disculpe automatiquement affirmant que c’est la femme européenne qui a provoqué son fils qui n’a fait que « se défendre ».

                                          Privé d’un plaisir naturel, le mâle musulman a une grande frustration. De plus, il a peur de ne pas être à la hauteur de sa tâche, d’être impuissant. Peur et frustration entraînent la violence.

                                          La peur, la frustration, la violence sont enseignées dès l’enfance, puisque l’enfant voit sa mère battue et vilipendée. Il est lui-même battu. Ceci est monnaie courante dans les foyers musulmans. Le viol se situe dans cette continuité et reste dans la norme de la violence. Cette dynamique familiale engendre la rage, la volonté de puissance et l’agressivité qui se répercutent dans un acte sexuel, devenu un moyen de lutte et de défoulement et non une fin de plaisir.

                                          De même l’enfant mâle voit sa mère comme un être inférieur qui refuse de se défendre (la norme l’en dissuadant). Grandissant, il reproduit le schéma de la violence paternelle, cherchant à punir sa mère de sa conduite et de sa faiblesse.

                                          Le mâle apprend ainsi à mépriser la partie féminine de lui-même, devenant « macho » sur le plan psychique. Il va jusqu’à mépriser tous les attributs féminins et non seulement les attitudes ou les réactions dites « féminines ». Il méprise ainsi le vagin au profit de l’anus. La forme « normale » de l’acte sexuel est l’agression anale et la tendance du macho est de préférer la relation homo ou pédo, le viol, les tournantes, incapable d’une relation sexuelle homme-femme sublimée.

                                          Allah admire la puissance phallique et l’assistance embrasse le pénis lors de la cérémonie de circoncision musulmane.

                                          Cet ensemble psycho-social déformant la relation homme-femme et homme-mère mène inévitablement à une pensée fasciste et totalitaire.

                                          Et la société environnante sombre de plus en plus dans cette culture de régression totalitaire, par mimétisme, par goût ou par peur. Lentement, insidieusement mais sûrement.

                                          (1) dans une ville du Sud de la France on compte 10 viols déclarés par semaine, 80% des violeurs sont musulmans et 30% des viols ont lieu lors de « tournantes » (viols collectifs)


                                          • Gil (---.---.93.79) 30 juillet 2006 20:45

                                            Les « interprètations psychologiques » proposées ici manquent cruellement d’explicitations. Un peu de clarté serait bienvenue...

                                            Pouvez-vous en outre citer la source de vos chiffres concernant les viols dans « une ville du sud de la France » ? Quelle est cette ville ?


                                          • Bulgroz (---.---.138.19) 30 juillet 2006 20:58

                                            @ Et Ouais,

                                            L’auteur de l’article Benjamin Roadley a, dans une réaction que je resposte ci dessous, a récusé l’explication Ethnique.

                                            Viol : à quand un changement des mentalités ? par Benjamin Roadley (IP:xxx.x0.197.37) le 28 juillet 2006 à 14H41 Effectivement, vous avez des compétences de base en calcul et en probabilités. Vous ne nous apprenez rien du tout quand vous dites que les viols sont plus fréquents dans les pays du tiers monde.Cependant, en France, les viols ne sont PAS dus en majorité aux population immigrées. Je vous REinvite à suivre ce lien : SOS Femmes. Si vous avez la flemme, voici ce qu’on y lit, entre autres :

                                            "91 % des personnes condamnées sont de nationalité française

                                            16,8 % appartiennent à des professions médicales et paramédicales 13,1 % exercent les métiers de l’enseignement, de l’animation ou de la petite enfance 14,8 % ont des responsabilités d’encadrement (PDG, ingénieur, énarque, gérant de bar, entrepreneur, chef de service, ...) 12,7 % exercent les métiers de la loi et de l’ordre (policier, militaire, gendarme, attaché parlementaire, etc.) ... soit 57,4 % des personnes condamnées."

                                            Pourquoi suis-je obligé de répondre à ce genre de frustrations ? Ne peut-on pas parler d’un tel sujet sans tomber dans les extrêmes ?.

                                            Je suppose que l’auteur de l’article est très mal informé ou qu’il le fait exprès afin de masquer les réalités, comme on en a trop l’habitude. Il Nous fait l’honneur des statistiques qui se foutent du monde (91% des violeurs sont Français !!!).

                                            Même si la presse occulte les noms des violeurs ou ne rend pas compte des cas, les rapports de police sont très clairs : plus de 70% des viols ont pour origine des émigrés ou des descendants d’émigrés notamment maghrébins. Mais chut !! On n’a pas le droit d’en parler. De la même manière que la famille de la personne violée n’a pas intérêt à se manifester ou à porter plainte afin d’éviter les représailles.


                                          • twentycents (---.---.144.50) 31 juillet 2006 03:47

                                            les chiffres sont inverifiables, c est islamophobe a plein nez, ca pue la manipulation FN


                                          • (---.---.137.18) 31 juillet 2006 08:23

                                            "91 % des personnes condamnées sont de nationalité française

                                            cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de musulman


                                          • François de Boudray (---.---.156.104) 30 juillet 2006 21:18

                                            chers internautes,

                                            Jai été violé par un homosexuel à l’âge de 9 ans (j’en ai 44), qui n’a jamais été dénoncé et qui a surement continué a s’attaquer à des mineurs.C’est la raison pour laquelle, avec les convictions catholiques qui m’animent, je trouve particuliérement douloureux de voir ses semblables se pavaner chaque année à la « marche des fiertés ».J’espère que vous pourez comprendre mon calvaire.

                                            Franois de Boudray


                                            • Daniel Milan (---.---.168.143) 30 juillet 2006 21:37

                                              C’est ridicule ce que vous dîtes, où alors c’est dire que tous les hommes sont des violeurs en puissance ! Ce n’est pas parce qu’un homo vous a violé enfant, que tous les homos sont des violeurs. Si un homo peut être violeur, de même qu’un hétéro, cela n’en fait pas pour autant des violeurs ! Je trouve que les carnavals de type Gay Pride sont déplacés, mais c’est un autre sujet. Il faut croire qu’ils ont un public !


                                            • (---.---.156.104) 30 juillet 2006 21:58

                                              Cher Daniel,

                                              Ce n’est pas ridicule d’avoir été violé a l’age de 9 ans et d’avoir trouvé la force de pardonner au criminel homosexuel( puisqu’ayant viloé un petit homme, même si ça vous dérange) en approfondissant ma foi catholique. Elle m’a conduite, tout en aidant prêt à aider, à condamner fermement l’homosexualité et ses déviances.On peut aimer son prochain et lui indiquer calmement, avec amour, qu’il a une attitude indigne.

                                              François de Boudray


                                            • Ratatouille 1er (---.---.124.203) 30 juillet 2006 22:53

                                              Monsieur de Boudray,

                                              Ce qui vous est arrivé est horrible. Mais je me permets de vous indiquer calmement, sans haine, que vous avez une attitude indigne en associant tous les homos au crime dont vous êtes la victime.

                                              Si raisonne comme vous, ce que je ne ferai pas, afficher en public sa foi catholique est monstrueux à l’égard de la douleur des nombreux enfants violés par des prêtres catholiques.


                                            • Daniel Milan (---.---.168.143) 30 juillet 2006 23:12

                                              Ce que j’ai trouvé ridicule ce n’est pas le fait que vous aviez été violé enfant et que vous ayez pardonné votre violeur, mais le fait que vous semblez dire que tous les homos sont des violeurs en puissance. Vous faites aussi référence au catholicisme, ne pensez-vous pas avoir été également victime d’un viol de conscience ?


                                            • twentycents (---.---.144.50) 31 juillet 2006 03:55

                                              les forums laissent souvent la place a l’enervement et a l’intolérance. Toutefois vous devez comprendre les reactions que suscitent votr post. Votre propos est insultant à l’egard des homos. vous concluez ainsi : « J’espère que vous pourez comprendre mon calvaire. » Et bien oui nous le comprenons tres bien et laissez moi vous eclairer : votre calvaire c’est tout simplement d’assimiler les gays aux pédophiles. Cessez c’est absurde, il n’y a pas de pedo-pride en France allons....


                                            • (---.---.137.18) 31 juillet 2006 08:28

                                              certainement plus pédophile qu’homo


                                            • (---.---.82.234) 30 juillet 2006 23:54

                                              Eh oui le viol de consciences ça existe aussi, et ça fait souffrir davantage souvent, et ce n’est pas puni. Pas plus que les bavures policières, qui en général traumatisent bien plus (et souvent physiquement en plus). Quest-ce qu’on attend pour punir ces coupables là ? i ;l serait temps.


                                              • Daniel Milan (---.---.168.143) 31 juillet 2006 03:57

                                                Absolument d’accord avec, d’autant que j’ai été moi-même victime en 2001 de graves violences policières : coups de cutter et séances de strangulation, entre autres, dont les « plaies » morales et physiques, ne se sont toujours pas cicatrisées. Lire : « Affaire Daniel Milan » sur www.aredam.net


                                              • (---.---.156.104) 31 juillet 2006 19:52

                                                Ce que je ne comprend pas, Monsieur Milan, c’est que vous m’insultiez, moi la victime d’un pédéraste qui a préféré un jeune garçon à une petite fille, donc qui est homosexuel alors que vous avez été maltraité dans un commissariat ( ce qui reste à prouver.peut-être aviez-vous les cheveux trop longs et l’oeil vitreux) Amicalement,

                                                François de Boudray


                                                • Daniel Milan (---.---.168.35) 31 juillet 2006 20:20

                                                  Vous avez apporté votre témoignage, j’ai aussi apporté le mien d’une autre nature...Je ne vois pas en quoi je vous aurais insulté, ni pourquoi ? A moins que vous ne preniez pour insulte, le fait de dire que tous les homos ne sont pas tous des violeurs et que le viol des consciences, était aussi une forme de viol ? Je vous ai donné mon avis. Pour le reste, je réprouve toute forme de viol et de violence !


                                                • (---.---.156.104) 31 juillet 2006 20:32

                                                  Merci Monsieur Milan pour ces éclaircissements. Comme vous sans doute, je pense qu’effectivement l’adoption d’enfants par les homosexuels leur permettrait de « consommer à la maison » et non plus dans des « back-rooms ».faut-il pour autant livrer de la chair fraiche à ces pauvres gens ?

                                                  Bien à vous,

                                                  François de Boudray


                                                • docdory (---.---.180.136) 1er août 2006 12:19

                                                  1°) A l’auteur de l’article

                                                  Vous dites que le nombre de viols estimés est de 50000 alors que le nombre de viols constatés est de 4800, ce qui fait une différence de 45200 . Je pense qu’il faut s’en tenir aux faits réels et constatés et se méfier comme la peste des « estimations » . N’oublions pas que dernièrement , une guerre meurtrière a été déclenchée contre l’Irak parce que les Américains « estimaient » que ce pays regorgeait d’armes de destruction massive , et qu’auparavant , une intervention fort malencontreuse de l’OTAN au Kossovo a été mise en oeuvre parce que l’on avait « estimé » le nombres de victimes d’exactions serbes à cinquante fois plus que leur nombre ultérieurement vérifié. Le chemin de l’enfer est pavé de mauvaises estimations servant de justificatif à de pseudo-bonnes intentions ...

                                                  Par ailleurs n’oublions pas que le nombre de place dans les prisons françaises est de 50000 et que l’on y entasse déjà 70000 personnes , où allez vous y mettre 45200 « violeurs estimés » supplémentaires ? Etes vous prête personnellement à payer les sommes énormes d’impôts supplémentaires qui seront nécessaires pour construire de nouvelles prisons et verser les salaires de leurs gardiens , afin d’y enfermer tous ces « criminels estimés » ??

                                                  2°) Réponse au post du 30/07/06 à 10h31 de Claude

                                                  Il ne faut pas confondre la Justice et le droit . La Justice est un concept quasiment métaphysique selon lequel tout auteur de méfait doit être traduit devant les tribunaux et recevoir la juste sanction de son méfait . Le droit consiste à vérifier d’une part qu’il y a bien eu un méfait et à en apporter des preuves matérielles suffisantes , d’autre part à retrouver l’auteur du méfait ainsi que les preuves matérielles qu’il en est bien l’auteur , au cours d’une procédure impartiale dans laquelle le juge d’instruction instruira selon les règles de l’art , c’est à dire à charge et à décharge , et , une fois cette tâche réalisée , de faire sanctionner ce méfait par les tribunaux .

                                                  Vous accusez votre ex-mari d’avoir commis sur votre personne un« viol conjugal » , ce qui est fort possible au vu des exactions dont il s’est rendu coupable ultérieurement , et qui auront , elles , certainement été sanctionnées comme il se doit .

                                                  Néanmoins , dans l’affaire antérieure qui vous concerne personnellement , si vous aviez porté plainte pour viol conjugal , il y aurait eu fort peu de chances que vous obteniez gain de cause , et ce pour les raisons suivantes :

                                                  - D’une part le fait de se retrouver nue le matin alors que vous étiez en chemise de nuit la veille au soir ne peut tout simplement pas être prouvé , et de toute façon ne prouve strictement rien en ce qui concerne un éventuel viol conjugal . Vous auriez pu faire pratiquer une recherche de sperme avec analyse d’ ADN , mais celle-ci n’aurait prouvé que l’existence d’un rapport avec votre mari , pas le caractère non consenti de celui-ci , votre ex-mari aurait très bien pu prétendre que vous aviez eu ce rapport volontairement avant la prise de somnifère , on se retrouve dans le cas de figure de la parole de l’un contre la parole de l’autre .

                                                  - D’autre part il existe des explications alternatives possibles à votre intime conviction d’avoir été violée : les somnifères d’action rapide que vous avez pris , tels que l’halcion ou le rohypnol , par exemple , entrainent une amnésie des heures qui suivent la prise du comprimé , il est donc possible que vous ayez enlevé votre chemise de nuit en pleine nuit parce que vous aviez trop chaud , et que vous ne vous souveniez pas de la chose le lendemain matin . Enfin , ces somnifères ont , comme tous les médicaments de la famille des benzodiazépines , une action deshinhibitrice , et il est parfaitement envisageable que vous ayez sollicité votre mari au cours d’un réveil nocturne pour un rapport sexuel dont vous ne vous seriez pas souvenu le lendemain matin en raison de l’action amnésiante du somnifère .

                                                  Vous allez me dire que je suis un enfoiré qui me fait l’avocat du diable et soutient les violeurs conjugaux . Tel n’est cependant pas le cas , mais force est de constater qu’établir la réalité de ce genre de méfaits est quasiment impossible à moins d’installer des caméras de vidéo-surveillance dans toutes les chambres à coucher . je suppose que ce n’est pas ce que vous souhaitez , ni personne d’autre .

                                                  Il est d’ailleurs heureux qu’une simple accusation d’une épouse, fût-elle entièrement fondée mais sans preuves matérielles , ne fasse pas condamner automatiquement un mari pour « viol conjugal » . Dans cette hypothèse , plus aucun homme n’oserait avoir de rapport avec sa partenaire de peur d’être accusé sans preuves de viol dès le lendemain !!!!

                                                  3°) Réponse à Daniel Milan ( post du 30 juillet 2006 à 21 h 37 )

                                                  Je suis entièrement d’accord avec vous pour dire que les homosexuels ne sont sûrement pas plus violeurs que les hétérosexuels , néanmoins , je trouve très amusant de vous voir défendre les homosexuels , alors que vous défendez à longueur de journée sur Agoravox la religion islamique , dont on sait le funeste sort qu’elle réserve aux homosexuels dans les pays ou la charia est appliquée ... N’y aurait-il pas là une certaine contradiction ???


                                                  • claude (---.---.131.98) 1er août 2006 12:41

                                                    @ docdory

                                                    qu’est ce qui vous laisserait croire que cela aurait été de moi dont il se serait agi ?

                                                    bon, au delà de ce détai votre analyse très interessante a oublié un détail :

                                                    quand bien même l’épouse aurait été consentente un certain délai après la prise de son somnifère, pourquoi dans ce cas là aurait-elle omis d’inciter son mari à mettre un préservatif sachant les risques qu’elle encourait pour sa santé ?

                                                    non, il n’y avait pas consentement post-somnifère car ce mari prenait comme il voulait, quand il voulait ;

                                                    il aura même cette phrase monstrueuse un jour à un ami du couple « je ne comprends pas pourquoi elle pleure chaque fois que j’ai fini de la toucher »

                                                    mais en droit votre analyse est très bien argumenté, et tout en ignorant qu’il y avait le délit de viol entre conjoint, la femme en cause s’est à peu près fait la même analyse de la situation


                                                  • claude (---.---.131.98) 1er août 2006 12:43

                                                    argumentée

                                                    l’épouse était encore sous la chappe de l’observance du devoir conjugal, alors elle subissait...


                                                  • docdory (---.---.180.136) 1er août 2006 16:29

                                                    Réponse au post du 1/8 06 de claude

                                                    Tel que votre texte était écrit , ça paraissait évident qu’il s’agissait de vous , d’autant que Claude est un prénom en usage dans les deux sexes , j ’ai donc pensé que vous étiez une femme ! ( C’est un phénomène amusant sur internet que celui qui consiste à discuter avec des personnes dont on ignore le sexe ) Il arrive très fréquemment que des gens , voulant discuter d’un problème disons ...délicat qui les concernent directement , commencent par la phrase « je connais quelqu’un à qui il est arrivé telle chose etc... » Veuillez m’excuser cette curieuse erreur d’interprétation !

                                                    En réponse à votre deuxième question , lorsque l’on fait quelque chose sous l’influence de somnifères puissants , l’autocontrôle que l’on peut avoir sur son comportement ( par exemple prendre la précaution de mettre un préservatif ) , cet autocontrôle donc disparait sous l’action déshinibitrice du somnifère . C’est pour cela que l’administration de somnifères à des personnes à priori non consentantes peut-être une ruse employée par des violeurs , c’est le cas aussi d’une drogue appelée le gamma OH qui rend la personne qui la prend à son insu obéissante à toute exigence de celui qui l’a mise dans son verre ( c’est pourquoi on l’appelle « la drogue du viol » ) .


                                                    • claude (---.---.131.98) 3 août 2006 19:14

                                                      «  »...Il arrive très fréquemment que des gens , voulant discuter d’un problème disons ...délicat qui les concernent directement , commencent par la phrase « je connais quelqu’un à qui il est arrivé telle chose etc... » Veuillez m’excuser cette curieuse erreur d’interprétation !«  »

                                                      si ce que vous avancez est réel la délicatesse devrait vous dicter de répondre de telle façon à respecter l’anonymat qui serait choisi de cette façon.

                                                      mais on peut bien connaître des gens qui ont souffert, si d’autres que vous raisonnent ainsi quelles précautions devra-t-on prendre...

                                                      à bientôt


                                                    • claude (---.---.131.98) 7 août 2006 15:34

                                                      @ docdory

                                                      j’avais oublié de souligner un point de votre réponse relatif à l’usage du préservatif, vous dites que sous l’emprise de somnifère l’épouse aurait pu perdre le désir de ce moyen contraceptif ;

                                                      quand votre explication serait plausible, le mari qui n’en avait pas pris devait -il lui aussi renoncer à prendre en compte les dangers encourus et se protéger pour protéger son épouse ? il ne l’a pas fait parce qu’il agissait sans son consentement et c’était donc un viol même s’il le faisait sans violence


                                                    • M (---.---.107.234) 5 août 2006 01:54

                                                      Vu mon histoire personnelle, je me sens fortement « interpelée » par ce sujet. J’ai moi-même subi deux agressions sexuelles, une quand j’étais très petite enfant et une autre à l’adolescence. Les faits ne sont pas comparables, la violence physique n’a pas été la même les deux fois et je pense que la première pourrait être qualifiée de viol alors que pas la seconde. Vous êtes plusieurs à avoir parlé de « degré » de viol, de traumatisme etc. Cela me choque énormément. Une violence est une violence, et même si les faits n’ont pas la même ampleur, le traumatisme et la souffrance qui en résultent sont terribles. Il ne s’agit pas de proportionalité. On n’est pas là pour classifier et dire que telle personne a plus souffert que telle autre. La souffrance est là, et je veux bien croire que l’agression subie par Daniel Milan a dû être aussi traumatisante que ce que j’ai vécu. Quel est l’intérêt de classifier les souffrances ? Est-on plus à plaindre et plus intéressant si on a plus souffert ? La seule chose importante est maintenant d’arriver à avancer avec ses croix et à réussir à vivre avec tout cela. Je pense cependant que le violeur doit encourir une peine plus élevée que le « simple » agresseur. Parce que les répercussions psychologiques se font sentir dans beaucoup de domaines de la vie privée. Parce que des années après, même avec un mari aimant et attentionné, la vie sexuelle est bouleversée. Une personne qui a subi une agression violente mais non sexuelle ressent sûrmeent une grande peur dans certaines situations, mais je ne pense pas que sa vie privée envers la personne qu’il aime le plus au monde puisse être détruite comme l’est celle d’une personne qui a été violée. D’où, je trouve, la différence de traitement qui doit s’établir entre les agresseurs et les violeurs.

                                                      Je voulais aussi en revenir à la question posée par Benjamin et dans certains commentaires sur la culpabilité et le silence des victimes. Je ne vais pas ici faire un cours, et je ne peux que parler de ma propre expérience - je n’ai pas dénoncé mes agresseurs, je n’en ai jamais parlé à qui que ce soit de ma famille (même des années après, je ne le peux pas) et j’en ai encore honte (bien que je travaille dessus et que je sache que c’est idiot d’avoir honte, c’est un fait et je fais avec). Je crois que plusieurs phénomènes entrent en compte :

                                                      1. Le poids de la société est effectivement très lourd. J’ai peur d’être accusée d’« avoir allumé » l’agresseur (par lui et par les autres). Ben oui, exactement comme le dit si bien Benjamin, c’est un homme sans histoire, beau, père de famille, intégré, avec un bon métier, ami de la famille qui plus est. Et ce n’est pas (contrairement à ce que j’ai lu dans certains commentaires que je trouve totalement hors de propos) une racaille, un musulman, un étranger, un homosexuel... Stoppez vos amalgames... Cela peut être n’importe qui ! J’ai eu aussi longtemps la peur qu’on ne me croie pas et qu’on me dise « elle prend ses désirs pour des réalités » ou qu’on m’accuse de dénoncer cet homme par dépit qu’il n’ait pas répondu à mes avances. Bon, qu’on soit clairs : je ne lui ai pas fait d’avances et il m’a fait du mal. C’est tout. Mais j’avais peur que la société ne me reconnaisse pas en tant que victime.

                                                      2. Il y a aussi la difficulté terrible, lorsqu’on porte plainte, de devoir tout raconter en détails. Revivre le viol une seconde fois. C’est trop dur, je suis peut-être lâche, mais je n’ai pas ce courage.

                                                      3. Il y a aussi une autre chose : cet homme possède une famille qui tient à lui et qui compte sur lui. Pour moi, le dénoncer, c’est détruire sa famille. Je ne pouvais pas prendre sur moi cette destruction, être responsable du malheur de sa femme, de ses enfants, de ses parents... Avec le recul, je vois bien que ça aurait été lui le seul vrai responsable, mais j’avais peur de croiser le regard et la haine de sa famille pour qui j’aurais été la méchante. Etre la faible qui n’a pas su se défendre, c’est déjà très dur. Mais en plus, devenir la méchante, non, c’est au-dessus de mes forces. Et c’est d’autant plus dur qu’on connaît la famille (je ne sais pas si c’est plus facile quand c’est un inconnu qui vous agresse). Mais il est vrai que je me suis demandé plusieurs fois si à cause de mon silence d’autres n’avaient pas été agressées (et là, c’est encore plus culpabilisant... On prend sur soi des responsabilités qu’on ne devrait pas prendre).

                                                      4. Comme quelqu’un le disait, il y a évidemment la question du « pourquoi moi ? ». Et quand ça nous arrive deux fois par des personnes différentes, on se dit que vraiment le problème vient de nous et pas de l’extérieur. Je ne suis pas jolie, je ne mets jamais de mini-jupes, alors c’est quoi mon problème ? En fait, avec le temps, j’en viens à croire que c’est ma faiblesse. Je pense qu’on lit en moi que je suis faible et que je ne saurai pas me défendre. Je ne sais pas. C’est culpabilisant en tout cas.

                                                      5. Le dernier facteur, j’en suis moins sûr, je l’avais entendu exposé par un psy sur France Inter il y a une dizaine d’années. Il disait qu’une chose très dure pour les victimes est d’avoir été passif. On est un objet et on a du mal à le vivre. En devenant tout à coup « coupable » plutôt que victime, on quitte la passivité pour redevenir acteur de notre vie. On n’est plus un objet mais de nouveau une personne. Et ce psy expliquait que c’était une réaction instinctive de l’inconscient pour s’autoguérir et nous aider à reprendre notre vie en main. Cela me paraît crédible. Mais c’est aussi très autodestructeur.

                                                      Voilà, je voulais partager (anonymement) cela avec vous. Je ne l’avais jamais fait jusque là, et ça me fait du bien d’en parler ici. Merci à Benjamin d’avoir lancé le sujet. Et merci à vous tous (sauf 1 ou 2) d’y avoir répondu avec tant de délicatesse , de décence et de respect.


                                                      • ka (---.---.30.12) 5 août 2006 16:28

                                                        Merci M pour votre témoignage. Je comprends ainsi mieux ce qui peut se passer dans la tête de quelqu’un qui a été violé, et ça confirme un peu ce que je pensais sur le sentiment de culpabilité et de faiblesse. C’est grâce à des témoignages comme le vôtre que peut-être certaines idées reçues pourront disparaître et peut-être que ça vous permettra de vous sentir moins coupable.

                                                        Ps : je voulais vous posez une question si ce n’est pas trop indiscret, avez-vous fait appel à une aide psychologique pour essayer de combattre ce sentiment de culpabilité et vous aider à guérir un peu ?


                                                      • mellejeanne (---.---.120.190) 12 août 2006 17:36

                                                        en tous les cas sachez que c’est vous qui méritez le RESPECT, pas ces hommes là...

                                                        courage et n’h’hésitez pas à témoigner, à vous exprimer, grâce à des témoignages tel que le votre (car vous expliquez très bien, vous avez déjà bcp de recul) cela permettra à d’autres (hommes, femmes, victimes ou pas) de réfléchir, faire avancer les choses

                                                        merci


                                                      • ec (---.---.136.207) 5 août 2006 19:37

                                                        Je partage le dernier paragraphe. Mais...heureusement est-il écrit pdt les vacances pour son auteur. Je me suis deja fait tellement insulté pour de tel propos.


                                                        • M (---.---.107.234) 8 août 2006 01:18

                                                          @ka

                                                          Excusez-moi d’avoir tardé à répondre...

                                                          La question n’est pas indiscrète. Pour m’en sortir, à vrai dire, j’ai commencé par attendre 20 ans. 20 ans de silence, de souffrance et de culpabilité.

                                                          J’ai ensuite vu une psychanayste. Mais elle ne m’a pas beaucoup aidée, elle a même plutôt renforcé ma culpabilité (sans doute pas volontairement). J’ai donc encore attendu 6 ans. Et je viens d’entamer une psychothérapie cette année. C’est très lourd, très dur, mais ça fait beaucoup de bien. Je n’aurais pas dû attendre si longtemps, mais avant, je n’en étais pas capable. Là, je n’avais plus le choix, il fallait que je me jette à l’eau.

                                                          Je crois qu’on porte ça toute sa vie, mais on apprend à vivre avec et à en faire une force plutôt qu’une faiblesse.


                                                          • Méral 8 août 2006 08:25

                                                            Le viol reste une monstruosité qui devrait être condamnable à de très lourdes peines. Je partage l’avis de ceux qui pensent que notre société sollicite la perversité de certains. Qu’une escalade de la violence quelqu’elle soit, est perceptible. Mais une chose me choque, le tatouage. La condamnation forte, icompréssible, oui ! un suivi médical rigoureux, oui. Mais le tatouage à quelque chose d’absurde.


                                                            • (---.---.131.98) 8 août 2006 11:22

                                                              le tatouge « physique » choque parce qu’il serait visible

                                                              encore une fois de plus on a beaucoup de compassion pour les criminels les pôvres...

                                                              les victimes sont tatouées au coeur et dans leur psychisme, à vie, mais ce n’est pas immédiatement visible alors on est dédouané de ne pas savoir, de ne pas agir ; on peut nier ce que l’on ne voit pas, tellement facile...

                                                              comment pouvoir se protéger des violeurs s’ils bénéficient éternellement d’un silence complice ?

                                                              est ce parce que les lois sont faites par des hommes, tendant inconsciemment à laisser une marge de « sécurité » aux violeurs, parce qu’inconsciemment le « pouvoir du mâle » est encore à protéger ?

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