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Accueil du site > Tribune Libre > Faut-il revenir aux monnaies nationales ?

Faut-il revenir aux monnaies nationales ?

En cette période trouble pour la Grèce et la zone euro, nombreux sont ceux qui défilent dans les médias pour affirmer le retour inéluctable des monnaies nationales face à un système financier européen totalement dysfonctionnel. Un tel scénario serait catastrophique mais la monnaie unique n'est pas soutenable pour autant.

Nationalisme primaire

Les pseudo-intellectuels qui prêchent pour le retour des monnaies nationales ne sont que des imposteurs qui aiment usurper le statut de scientifique ou d'expert pour dissimuler leur nationalisme primaire. Et pour cause, les banquiers centraux nationaux ne sont pas par essence plus compétents, plus sages et moins diaboliques que les banquiers centraux européens. Rappelons d'ailleurs que les premiers décident avec les seconds. Malgré les apparences, la BCE n'est ni plus ni moins qu'une instance inter-gouvernementale. Il n'y a qu'à lire dans les traités européens le mode de gouvernance de cette institution ainsi que le mode de désignation des individus qui y opèrent pour s'en convaincre. Eh oui, contrairement à ce que laissent entendre les jérémiades nationalistes ou les satisfécits fédéralistes, les élites politiques nationales n'abandonnent pas leur pouvoir aussi facilement. Lorsqu'elles concluent des traités, ce n'est que pour conforter leur pouvoir sur la société et non pour l'affaiblir. Il faut être naïf pour penser le contraire.

Les nationalistes primaires prônent le retour à la pleine compétence monétaire des États-nations également au nom de la diversité des modèles économiques nationaux. Là encore, il s'agit d'un vocabulaire politique dépourvue de réalité scientifique destiné à tromper la société. La "diversité des modèles économiques nationaux" ne veut absolument rien dire. Cette formule n'est que le reflet d'un biais cognitif sans aucun fondement rationnel : le nationalisme méthodologique. L'économie francilienne a bien plus de points communs avec Londres et Francfort qu'avec la Corse et la Réunion. Étrangement, nous n'entendons point les chantres de la diversité plaider pour un franc corse, un franc francilien et un franc réunionnais.

L'échelle de la politique monétaire est un faux problème

Le problème de la politique monétaire n'a aucun rapport avec son échelle. Le problème de l'outil monétaire tel qu'on le connait aujourd'hui tient à sa situation de monopole. C'est très simple. Aucun organisme, aucune entreprise, aucune institution, aucune autorité n'est en mesure d'être bienveillante lorsqu'elle est en situation de monopole. Toute institution a besoin de contre-pouvoirs pour fonctionner efficacement afin d'éviter de se transformer en outil d'oppression des peuples. C'est encore plus vrai pour les autorités monétaires dont le pouvoir est incommensurable. Et le contre-pouvoir le plus puissant qui existe sur cette terre, ce n'est pas un Parlement, un exécutif fort ou un système juridictionnel à l'indépendance relative. C'est la libre-concurrence. C'est la possibilité de dire à un financier : "Ton système est mal fait. Dans ces conditions, moi et d'autres agents économiques allons créer ou rejoindre un système monétaire & financier beaucoup plus sain et je te garantis que si tu ne changes pas tes mauvaises pratiques financières, plus personne n'utilisera ton outil".

En Europe comme dans la quasi-totalité des pays de la planète, cette possibilité n'existe pas. Le système monétaire et financier est verrouillé par des monopoles à tous les niveaux. Lorsque la gauche marxiste utilise la formule "dictature de la finance" pour décrire le système actuel, elle n'est en réalité pas loin de la vérité. Sauf que cette dernière est incapable d'identifier correctement le lien de subordination en ce qu'elle estime que les dominés sont les États et qu'il faut par conséquent les renforcer face à l'hégémonie de l'industrie financière privée. Identifier le rapport de domination ne devrait pas être aussi compliqué. Il suffit de se poser la question suivante : qui a déjà vu Mario Draghi ou une banque centrale mendier de l'argent auprès d'une banque commerciale ? Personne. En revanche, voir une banque commerciale mendier du crédit auprès des banques centrales, c'est très courant. Si dictature de la finance il y a, les banques commerciales en collusion avec les pouvoirs publics ne sont que les lieutenants tandis que le dictateur est celui qui, a Francfort, a reçu des États-nations le monopole de l'émission monétaire.

Les banques centrales n'ont jamais été créées pour rendre les monnaies stables

Le mythe économique dominant destiné à entretenir un culte inconditionnel vis-à-vis de la bureaucratie dans la régulation des activités économiques et sociales attribue la stabilité monétaire aux banques centrales. Ce serait leur raison d'être. Il s'agit là d'un révisionnisme éhonté. Les banques centrales n'ont jamais été créées pour stabiliser le système monétaire. C'est même tout le contraire !

Lorsque la Banque de France obtient de Napoléon le monopole de l'émission de la monnaie, lui et ses proches sont actionnaires de celle-ci. L'autocrate pouvait donc faire marcher la planche à billets pour remplir son portefeuille et celui de ses proches tout en permettant à l'État français de faire face à ses dépenses de guerre en appauvrissement la population de manière beaucoup plus subtile que la fiscalité. Voir cet excellent récit de l'historien Henri Guillemin sur la Banque de France.

Aux États-Unis, la naissance de la réserve fédérale a été orchestrée par des élites financières qui avaient besoin d'un système pyramidal avec à sa tête une institution monopolistique qui puisse prêter en dernier ressort en créant de l'argent open-bar. Ainsi les principaux établissements financiers pouvaient échapper à toute forme de responsabilité financière en émettant excessivement du crédit - cf le système de réserves fractionnaires - tout en étant assurés de la possibilité de bénéficier de la création monétaire en cas de problème.

Il n'est pas difficile de voir que la BCE s'adonne aux mêmes mécanismes. Les quantitative easing sont une nouvelle forme de planche à billets qui permettent aux États-nations corporatistes de financer leurs dépenses sans prendre le risque d'affronter les contribuables en utilisant la voie légale de la fiscalité. Les banques continuent à prêter de l'argent qu'elles n'ont pas et perçoivent des intérêts sur de l'argent créé ex-nihilo. Les indices boursiers européens sont totalement déconnectés de l'économie "réelle" et une bulle semble se former sous le regard hypocrite de son architecte. Enfin le monopole monétaire est un puissant outil de domination financière qui donne au pouvoir politique des dimensions inacceptables comme on le voit actuellement.

La seule alternative viable : le Free Banking

Les déboires de la monnaie unique et les rapports de force délétères qu'elle engendre montrent une fois de plus que l'outil monétaire est bien trop précieux pour être placé entre les mains des politiciens. Peut-être est-il temps de considérer que les peuples doivent se réapproprier l'outil monétaire que les gouvernements ont longtemps confisqué pour satisfaire des intérêts particuliers. Comment ? En permettant aux individus de choisir leur monnaie indépendamment des injonctions des politiciens.

Jadis, les métaux précieux constituaient le choix dominant. Mais on peut imaginer d'autres initiatives monétaires spontanées. Les crypto-monnaies décentralisées qui fonctionnent en peer-to-peer font parties des alternatives de plus en plus crédibles pour permettre aux peuples de retrouver de la liberté face aux manœuvres politiciennes. Ainsi de plus en plus de Grecs plébisciteraient le Bitcoin - la crypto-monnaie la plus connue - en lieu et place de l'euro.

Bien évidemment pour ceux qui n'ont aucune confiance en ces monnaies qui fonctionnent sans banque, d'autres systèmes monétaires spontanés sont envisageables. On peut penser au système coopératif ou à la banque libre classique. Du reste, ces monnaies privées correspondent parfaitement aux canons fédéralistes. Elles font fît des frontières nationales et permettent d'établir des liens entre individus indépendamment des querelles politiciennes. Mieux encore, leurs bases sont contractuelles et peuvent donc se targuer d'être réellement "fédérales" au sens étymologique du terme - qui renvoie explicitement au consentement et au contrat - contrairement aux monnaies étatiques qui ne sont que le produit de la violence légale. Pourquoi donc s'acharner à soutenir une bureaucratie monétaire si ce n'est par euro-nationalisme primaire ?


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37 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 20 juin 2015 10:11

    OUI...ce serait que du bon sens...mais l’humanité n’en a pas.. !


    • coinfinger 20 juin 2015 10:58

      Tout à fait d’accord avec cet article . J’appoetrai cependant deux nuances .
      La premiére est que Guillemain ne fait pas le tour de la question , avec Napoléon . Le contexte de l’époque était encore la libre possibilité pour le peuple de préférer l’or ( ou l’argent) aux billets .
      Lea deuxiéme est que l’euro est parfaitement rationnel , en ce qu’il sert exactement l’intéret des nos oligarques . En effet avant l’euro , les monnaies flottaient par rapport au dollar dans des sens opposés , mais tous deux contraires aux oligarchies Française et Allemande . En Allemagne trop , la rente venant d’abord de l’industrie , en France trop aussi dans le sens contraire , la rente étant d’abord financiére .
      Par rapport au dollar la hausse du Mark , comme du Franc Suisse autre cas significatif , lui faisaient du tord pour le financement des déficits US . L’euro arrange donc tous les politiques au service de l’oligarchie . La preuve par l’absurde en est le cas Suisse , le franc Suisse n’échappe à la fixité de change avec l’euro et le chantage US ( sur le secret bancaire , la padus fiscalité et l’obscurité du marche des mat prem ) que grace à un accord avec la Chine . Et en outre comme signalé dans l’article fait une place aux monnaies alternatives , la Chine n’étant pas une blanche colombe avec son poids sur l’or et l’argent en faveur de l’endettement Occidental pour cause d’excédent commercial et maintenant d’exportation de capitaux . 


      • Marc Chinal Marc Chinal 20 juin 2015 16:02

        Trop drôle le dernier dessin alors les croyances ! smiley
        .
        Il va falloir revoir vos définitions de « valeur d’échange » ; car depuis le début, c’est une question de confiance dans la valeur d’échange elle-même. La monnaie n’est qu’un troc.
        .
        Il est temps de passer à la civilisation de l’accès.


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 juin 2015 19:18

          « L’euro, avant, pendant et après » par Vincent Brousseau, ancien économiste français à la BCE. Il entre à la BCE en 1998 en bon européiste convaincu.


          Ayant compris que les Institutions européennes constituent une quasi dictature, visaient à favoriser les intérêts géopolitiques, économiques & financiers d’une petite oligarchie atlantiste, au détriment des peuples européens ,et français en particulier, il quitte la BCE en 2014 pour rejoindre l’ UPR, informer les Français et sortir la France de l’ UE & de l’ euro.
          A l’ UPR il est responsable des questions monétaires.

          L’euro n’est rien d’autre que les monnaies nationales rebaptisées « euro », avec obligation pour les Banques centrales d’accepter les euros des autres pays avec un change fixe de 1 pour 1, sans limite de quantité.
          Un euro-franc = 1 euro-drachme= 1 euro-mark etc.

          Depuis 2008, l’euro est en crise pour des raisons internationales ( suppression du marché interbancaire), pour des raisons techniques ( TARGET) , d’où le risque d’éclatement de l’ euro, qui s’est traduit par des taux d’emprunts des Etats divergents, un conflit entre Banques centrales, et entre la Bundesbank et la BCE.

          Les monnaies supranationales ne fonctionnent jamais, ce sont des monnaies d’ Empires essayant de rassembler des Etats soumis, ce qui fini toujours mal, en général... Une monnaie = une économie = un pays = un peuple.
          Or, il n’y a pas de peuple européen. « La tragédie de l’ euro » par Asselineau.

          • lsga lsga 20 juin 2015 19:27

            @Fifi Brind_acier
            il s’est fait VIRER de la BCE, c’est pas pareil, et résultat Poutine a compris qu’il pouvait le récupérer en le salariant dans son antenne française. 


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 juin 2015 19:51

            @lsga
            Pas du tout, Vincent Brousseau a démissionné de son poste début 2014.
            Sinon, sur les monnaies d’ Empire, vous avez un avis ?


          • lsga lsga 20 juin 2015 19:57

            @Fifi Brind_acier
            c’était un licenciement. Comme souvent dans ces cas, la personne concernée est invitée à démissionner. Cela reste un licenciement. 


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 juin 2015 20:36

            @lsga
            Prouvez-le !


          • Vincent Brousseau Vincent Brousseau 21 juin 2015 14:32

            @lsga Bonjour, anonnyme isga, j’ai démissionné de ma propre initiative, sans y être aucunement contraint, Poutine ne m’a pas recruté, et il ne me salarie nullement.

            Je serais naturellement heureux de vous calomnier à mon tour, mais dissimulé comme vous l’êtes derrière votre pseudo, cela m’est difficile.


          • GUIGUI971 GUIGUI971 8 septembre 2015 00:53

            @Vincent Brousseau
            Ne tenez pas compte de l’avis d’Isga, c’est avant tout un provocateur. Il est capable de logorhées tout à fait remarquables. Mais peu constructives au final.


            D’ailleurs, sa provocation est contre-productive : si vous aviez été viré de la BCE, cela prouverait que votre positionnement vis à vis de l’Euro n’était plus compatible avec la doxa Européiste. Est-ce qu’il faudrait alors s’en étonner ?
            En fait vous avez démissioné avant d’être viré.

          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 juin 2015 19:48

            Décorticage du texte :
            L’auteur utilise les méthodes de manipulations des euro-trolls, avec toujours les mêmes 3 méthodes :- « Diabolisation » - « cataclysme » et « crétins ».
            On trouve dans son texte les 3 techniques :
            -------------------------------------------------------------------
            -1- Diabolisation : « nationalisme primaire (on ne sait pas trop ce qu’est le nationalisme secondaire ou tertiaire, allez savoir !), révisionniste, nationalisme méthodologique ».
            Histoire de diaboliser un peu, faut toujours associer les opposants avec l’extrême droite et le fascisme. On a échappé à « antisémites, vichystes, et racistes », ce sera sans doute pour le prochain article...
            -----------------------------------------------------------------
            -2- L’apocalypse : « Sortir de l’euro serait catastrophique », et même plus...
            On se demande comment font les Suisses, les 10 pays qui ne sont pas dans l’euro..., et le reste du monde, sans notre merveilleux euro ?
            ----------------------------------------------------------------
            -3- Les opposants sont forcément des incompétents ou des crétins :
            L’auteur aime beaucoup cette technique : « pseudo-intellectuels », « imposteurs », « usurper », « naïfs », « sans réalité scientifique », « biais cognitif », « sans fondement rationnel ».


            • lsga lsga 20 juin 2015 19:51

              @Fifi Brind_acier
              vous êtes des salariés de l’UPR, financé par Valdimir Poutine, pour remplir l’internet français de commentaires pro-poutine et anti-europe. Vous êtes les trolls professionnels. 

               

            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 juin 2015 19:57

              @lsga
              Bien sûr que l’ UPR soutient la Russie, et vous vous soutenez qui ?
              Vous êtes un troll anti Poutine ? Mais vous avez raison, si nous sortons de l’ UE & de l’ euro, ce sont les chars russes dans les rues... Regardez, ils arrivent !

              Sinon, sur la monnaie, vous avez un avis ?


            • lsga lsga 20 juin 2015 19:59

              Fifi : vous êtes une salariée de l’UPR, structure financée par Vladimir Poutine et l’Oligarchie Russe. Vous êtes une des nombreuses trolls professionnels recruté par une puissance étrangère pour déstabiliser l’Europe, leur principal concurrent économique. 


            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 20 juin 2015 20:37

              @lsga
              Vous fumez quoi, exactement ?


            • lsga lsga 20 juin 2015 20:40

              qu’est-ce qui est faux dans cette phrase ?


               
              vous êtes une salariée de l’UPR, structure financée par Vladimir Poutine et l’Oligarchie Russe. Vous êtes une des nombreuses trolls professionnels recruté par une puissance étrangère pour déstabiliser l’Europe, leur principal concurrent économique. 
               
              C’est entièrement vrai.

            • Ferghane Azihari Ferghane Azihari 20 juin 2015 23:02

              @Fifi Brind_acier

              Nop. Je ne prétends pas qu’une sortie de l’euro serait catastrophique. Je prétends qu’un retour aux monnaies nationales le seraient. Les banques centrales nationales sont dirigées par les mêmes tares que la BCE. Il n’y a que des nationalistes primaires pour le nier. La liberté monétaire est la meilleure solution.


            • lsga lsga 20 juin 2015 23:26

              @Ferghane Azihari
              wao ! un point de vue original. 

              Liberté monétaire ? Qu’est-ce à dire ?
               
              Toutes les monnaies étant convertibles les unes dans les autres, elles ne forment qu’un seul système monétaire. Par exemple, les décisions de la FED ont fait fluctué la valeur des tickets restaurant (mais si les TR sont une monnaie... )

            • Ferghane Azihari Ferghane Azihari 21 juin 2015 00:53

              @lsga

              Cher Isga,

              Bon, tout d’abord, merci de me mettre du bon côté de la barricade. :) Ensuite, je pense que vous vous trompez sur le fait que la convertibilité des monnaies engendre nécessairement des interdépendances économiques. Imaginons que l’on utilise l’or comme principal valorimètre pour déterminer la valeur d’un bitcoin. En quoi le fait que la FED fasse joujou avec le dollar change quoi que ce soit entre les relations entre l’or et le bitcoin ?


            • lsga lsga 21 juin 2015 01:23

              @Ferghane Azihari
              La bulle spéculative sur le BitCoin, ça vous dit rien ? C’est une conséquence directe des politiques de la FED.
               

              En fait, le problème avec vous autres libéraux, c’est que vous croyez qu’on vit dans une société de marché. Hey : on vit dans le Capitalisme, et l’apparition des monopoles est une conséquence découlant nécessairement de la concentration du Capital. On ne peut pas y échapper. 

            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 juin 2015 06:29

              @Ferghane Azihari
              Jacques Sapir et Philippe Murer ont étudié les divers scenarii de sortie de l’euro.
              Ils n’annoncent aucun cataclysme, mais des créations d’emplois et une remise à niveau des comptes sociaux. Si vous voulez être crédible, il faut répondre à leurs arguments, par d’autres arguments, pas seulement affirmer.


              Stiglitz précise même que ceux en sortiront en premier s’en sortiront le mieux, les autres héritant du mistigri des dettes.

            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 juin 2015 06:34

              @lsga
              A l’ UPR tout le monde est bénévole, et finance le mouvement.
              Il n’y a aucun financement extérieur, ni de la Russie, ni d’ailleurs.
              Si vous aviez des preuves, vous vous seriez empressé de les donner...


            • Ferghane Azihari Ferghane Azihari 21 juin 2015 09:27

              @lsga

              Premièrement on ne vit pas dans une société de marché. Sinon on ne serait pas là à discuter des banques centrales.
              Deuxièmement, l’Etat est l’architecte de tous les monopoles. Citez-moi un seul monopole qui s’est mis en place sans l’aide de l’Etat ? Ça n’existe pas. Tous les monopoles qui existent actuellement ont bénéficié de privilèges étatiques un moment où un autre dans leur histoire (subvention, propriété intellectuelle, infrastructures etc.)
              Troisièmement, personne ne sait vraiment pourquoi le Bitcoin est volatile. Mais tous s’accordent à dire que sa valeur n’est pas déterminée par les banques centrales.

              Imaginons qu’un bitcoin = un lingo d’or = 10 euros

              Si la BCE double la masse monétaire, on aura un bitcoin = un lingo d’or = 20 euros.

              Là encore, le fait que la BCE fasse joujou avec l’euro ne change rien entre les relations qu’entretiennent le bitcoin avec un autre objet.


            • Ferghane Azihari Ferghane Azihari 21 juin 2015 09:32

              @Fifi Brind_acier

              Vous êtes hors sujet. L’objet de l’article, c’est la nocivité des banques centrales. Vos intellectuels pro-Francs ne sont que des nationalistes primaires qui ne démontrent pas en quoi une politique monétaire nationale serait par essence meilleure qu’une politique monétaire européenne. Encore une fois l’euro est une monnaie inter-gouvernementale et non supranationale.

              Mais si vous voulez justifier ces visions, alors argumentez réellement plutôt que de vous contenter de jouer les doxographes.

              En ce qui me concerne, j’ai dépassé le débat monnaie nationale versus monnaie européenne. Le monde ira mieux lorsque les politiciens (nationaux ou européens) foutront la paix aux individus.


            • GUIGUI971 GUIGUI971 8 septembre 2015 01:00

              @lsga
              « Leur principal concurrent économique. »


              Mort de rire. Mais tu vis dans quel monde ? Tu ne serais pas genre syndicaliste de gauche et de bureau par hasard ?
              Quiconque s’interressant à l’affaire sait que la France et les autres pays Européens sont en train de se faire piller par les USA. Et tu parles de concurrence ?
              La zone euro est celle DU MONDE où la croissance est la plus faible AU MONDE.
              Nase

            • GUIGUI971 GUIGUI971 8 septembre 2015 01:06

              @Ferghane Azihari
              Seul problème dans votre démonstration, c’est que justement, les monaies ont été déconnectées de l’or.

              Et ce n’est pas un hasard... 

            • GUIGUI971 GUIGUI971 8 septembre 2015 02:20

              @lsga
              Je découvre que tu es en fait un grand comique.

              Tu accuses, sans preuves, que les militants UPR sont des trolls pro-poutine.

              Or, le rédacteur de cet article se présente lui-même comme « Coordinateur local pour Students for Liberty* - Europe  »
              Rien que le nom de cet organisme doit nous mettre la puce à l’oreille....

              Il suffit d’aller ici  pour voir qu’il s’agit évidement d’un des nombreux outils de propagande US, le fameux soft power. 

              Pour en savoir plus sur la manière dont se fait la manipulation, il suffit d’aller ici, ou

              * N’oubliez pas qu’ils ont déjà osé le « bomb for liberty »

              TU ES DEMASQUE FERGHANE AZIHARI !
              Et toi ISGA tu es ridiculisé...

            • lsga lsga 20 juin 2015 23:27

              J’adore l’image : je me tue pour expliquer ça ici. La Banque et l’État : c’est une seule et même chose. Bon, je vais lire cet article. 


              • lsga lsga 20 juin 2015 23:33

                Bon, un vrai point de vue authentiquement libéral. C’est très rare de nos jours.

                Bien entendu, comme tous les libéraux, vous êtes un idéaliste, vous confondez les mots et les choses, et vous ne comprenez pas que le problème se situe au niveau des choses (la production) et non au niveau des mots (la monnaie). 
                 
                Mais franchement, un libéral, un vrai, qui se situe contre toute forme de bureaucratie, Y COMPRIS la bureaucratie bancaire : voilà qui est très rare de nos jours. Vous, camarade, comme vos ancêtres libéraux, vous vous trouverez du bon côté de la barricade le jour où la grande révolution mondiale éclatera. 
                 
                D’ici là, je vous conseille de lire cet article sur les positions de David Hume sur les banques. Ça va vous plaire.

                • bakerstreet bakerstreet 21 juin 2015 00:05

                  Croire au retour réussi des monnaies nationales, a mon avis, c’est croire à l’age d’or, c’est croire que les printemps étaient mieux avant. 

                  Une chose que les gens pensent en majorité, même si les statistiques prouvent le contraire. Mais ils refusent le réchauffement. Et puis quand on filait 50 centimes à la messe, ça voulait dire quelque chose, avec Marianne dessus....
                  Il est de bon ton de tirer sur l’Europe, en montrant les mauvais cotés. Moi je préfère regarder du coté des bons. Voilà bientôt un siècle qu’on ne s’est pas tapé sur la gueule en comptant large, en commençant à compter à partir de cette communauté du fer et du charbon, embryon de la CE.
                  Rien de tel que des fils emmêlés, pour vous empêcher de tirer sur le pull over de votre voisin, par peur de détricoter le votre. Mais voilà la Grèce qui joue à l’offusqué qui veut encore des milliards et ne rien rembourser. Les jeux de société, c’est bien, mais faut que chacune respecte les règles. Tout le monde sait ça, on a tous joué au monopoly le jeudi, avec les copains. 
                  Parfois le jeu volait et les billets aussi, nous persuadant que certains étaient juste assez mûrs pour jouer au jeu de l’oie, ou aux petits chevaux. 

                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 juin 2015 06:22

                    @bakerstreet
                    L’Union européenne date de 1992. Traité de Maastritch.
                    Avant la chute du mur de Berlin en 1989, la paix résultait du rapport de forces entre les deux puissances nucléaires, les USA & la Russie, et pas de l’ UE, qui n’existait pas.


                    Depuis, nous sommes quasiment en guerre tout le temps :
                    Afghanistan, Yougoslavie, Libye, Centrafrique, Mali, Syrie, Coalition anti Daesh, Côte d’ Ivoire, soutien au gouvernement ukrainien etc ...
                    Puisque les pays de l’ UE ont leur Défense et leur politique étrangère soumises aux intérêts colonisateurs de l’ OTAN.( article 42 du TUE).

                  • bakerstreet bakerstreet 21 juin 2015 11:18

                    @Fifi Brind_acier


                    Je parle évidemment de l’espace européen sur lesquels ont pris corps tout de même les deux guerres mondiales. 
                    Avec l’Allemagne, nous avons réussi le miracle de la maturité, d’arrêter ce cycle perpétuel de la revanche. Idem pour l’Angleterre. Bien peu de gens ont conscience de cette nouveauté : Nous n’avons plus cette guerre, qui à chaque génération, faisait disparaître la moitié du pays. La Grèce, à coté, c’est du petit lait. Une querelle de boutiquiers, qui pourtant sont prêts à brûler leur boutique, le quartier, et même la ville, tout à leur fureur. 
                    Ce pays a eu l’idée assez nauséabonde de ressortir cette histoire de dette de guerre, rayée par les traités, prouvant bien là une fois de plus qu’elle se fout de sa signature comme d’une guigne ; sans compter le risque pris à ressortir un cadavre de la tombe. L’exemple même d’un populisme à courte vue, ratissant large, allant des déçus de la gauche à l’extrême droite d’aube dorée, et se gargarisant de thèmes sociaux. Mussolini n’avait rien fait d’autre en son temps, taxé de progressiste, avant la dérive que l’on sait....
                    .La guerre est évidemment observable depuis l’époque où Hérodote la décrivait. Elle s’inscrit dans un schéma primitif de domination, exercé par n’importe quel satrape, pourvu qu’on lui en laisse l’opportunité ; les pires hommes continuant d’être souvent à la tête de leurs semblables, qu’ils flattent pour arriver au pouvoir. 
                    On ne peut parfois pas l’éviter, afin de contenir ses effets, puis pour pouvoir faire disparaître ses agents pathogènes ; en ce sens la guerre contre DAESH est inévitable. 
                    C’est la logique d’un corps qui attaqué, se défend contre un virus. 
                    L’UE, d’autre part, je pense, est un petit miracle, mais bien peu s’en rendent compte, fascinés par ses détracteurs, comme Le Pen, par exemple, qu’elle gène évidemment, pour exercer leur prédation. 
                    Ce n’est pas pour autant qu’il faut dire amen à tout ce qu’elle érige, comme tout système technocratique. Mais ne balançons pas le bébé avec l’eau du bain grec.

                  • César Castique César Castique 21 juin 2015 12:17

                    @bakerstreet

                    « Avec l’Allemagne, nous avons réussi le miracle de la maturité, d’arrêter ce cycle perpétuel de la revanche. Idem pour l’Angleterre. Bien peu de gens ont conscience de cette nouveauté... »


                    Et, comme je peux voir, il y en a encore moins qui ont conscience du rôle déterminant joué par l’URSS dans l’émergence de cette « nouveauté ».

                    On notera aussi, à ce propos, que l’Europe a commencé à boquilloner de plus en plus grave au fur et à mesure que la Guerre froide glissait dans l’oubli. 

                    Et cela démontrait, une fois de plus que lorsqu’on n’a pas un ennemi unanimement reconnu, contre lequel se recompacter, tout aussi unanimement, lorsque c’est nécessaire, on n’a aucune chance de durer.

                    L’Islam aurait pu jouer le rôle de contre-exemple, de modèle en creux, l’incarnation de ce que nos gens ne voudraient être à aucun prix. 

                    Mais les zozos qui nous gouvernent ont opté, autant par angélisme que par lâcheté, pour un dialogue qui consiste, pour la partie musulmane, à formuler des revendications, voire des exigences, sans rien à offrir en contrepartie, puisque cela reviendrait à transiger avec la mécréance.

                  • GUIGUI971 GUIGUI971 8 septembre 2015 01:25

                    @Fifi Brind_acier
                    Tu n’y es pas du tout FIFI : c’est grâce à la CECA que nous avons eu la paix. C’est évident.


                    Et puis les guerres dont tu parles, elles sont pas chez nous. C’est le principal.
                    Merci l’OTAN.

                  • straine straine 21 juin 2015 09:28

                    lol Les bouffons de l’empire n’ont pas peur du ridicule
                    citation :
                    "Les pseudo-intellectuels qui prêchent pour le retour des monnaies nationales ne sont que des imposteurs qui aiment usurper le statut de scientifique ou d’expert pour dissimuler leur nationalisme primaire."

                    Article à balancer dans les chiottes en tirant plusieurs fois la chasse !  smiley


                    • GUIGUI971 GUIGUI971 8 septembre 2015 01:21

                      Dans AGORABOX on peut noter un article de MAUVAIS à EXCELLENT


                      Pourquoi n’est-il pas possible de noter avec le qualificatif de MINABLE ?

                      • GUIGUI971 GUIGUI971 8 septembre 2015 02:26
                        « Les pseudo-intellectuels qui prêchent pour le retour des monnaies nationales ne sont que des imposteurs qui aiment usurper le statut de scientifique ou d’expert pour dissimuler leur nationalisme primaire »

                        A suivre votre raisonnement, ceux qui sont pour le maintien de l’Euro seraient donc des intellectuels.
                        MORANO peut être ? SARKOZY ? Marine LE PEN ?
                        C’est amusant.

                        De plus, vous ne reconnaissez pas le statut d’intellectuel pour des Nobel comme Stiglitz ou Allais ?

                        Mais alors c’est quoi pour vous être intelectuel ? On a dù mal m’expliquer.

                        Donc dès la première ligne de votre article vous vous discréditez. Continuez !

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