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Céline Ertalif

Céline Ertalif

Je suis directrice des services municipaux d'une commune de 9000 habitants. Dans le milieu des collectivités locales depuis 25 ans, j'ai cependant aussi exercé en tant que profession libérale. Mes centres d'intérêt se portent notamment sur la politique et sur la communication. J'aime les engagements concrets.

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  • Premier article le 06/09/2006
  • Modérateur depuis le 01/12/2006
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Derniers commentaires



  • Céline Ertalif Céline Ertalif 22 septembre 2015 12:34

    Il ne suffit pas d’être au contact de la population pour faire de la politique, il faut au moins passer des intérêts individuels (généralement privés) aux intérêts communs (généralement publics).


    Amusant aussi cette croyance que l’investissement permet d’échapper au gaspillage mieux que le fonctionnement. C’est juste oublier qu’il faut bien amortir l’investissement, ah ces gestionnaires amateurs ! 

    « Nous devons faire mieux avec moins d’argent public, mais tout est fait pour nous en empêcher » : alors ça, c’est tout de même pas faux ! Les injonctions contradictoires sont la marque des politiques qui ont perdu la boussole. La contradiction la plus évidente de ce type, c’est la mission de faire des économies budgétaires en sauvegardant simultanément l’emploi, et accessoirement le statut de la fonction publique.

    Les charges de personnel, ou disons plutôt la masse salariale (barrons les ambiguïtés libérales), est une dépense obligatoire qu’il est très difficile de limiter, et même souvent d’empêcher de croître. Je vais vous dire quelque chose qui paraîtra affreux à nombre d’entre vous, quand on réduit les effectifs, non seulement on fait des économies mais on modernise des services qui fonctionnent bien souvent nettement mieux après la réduction ! Oh que je suis méchante ! Mais enfin, j’ai tout de même visité quelques services publics... Tout cela pour dire que je pense comme Bernard Stiegler qu’on ne peut pas continuer dans un modèle qui confond le travail (un acte créatif avec des mains et des cerveaux) avec l’emploi salarié (une condition sociale de dépendance et de soumission au propriétaire des moyens de production).

    Or ce qui est dramatique, c’est que les collectivités locales sont l’endroit où l’on défend le plus l’emploi salarié au lieu d’ouvrir de nouveaux modèles sociaux où la contribution sociale à la production devrait échapper le plus facilement au schéma de l’appropriation privée. Qu’est-ce qui doit être bénévole, quel travail doit-on automatiser, quelles contributions doit-on rémunérer par la monnaie ? Voilà de la matière pour le débat public local !

    Il faudrait juste s’occuper de revenir à la souveraineté du citoyen (empowerment), à la responsabilité individuelle et collective. Pendant ce temps-là, les uns vont défendre les acquis appelés dotations auprès de « l’exécutif (national) qui ne rend plus de comptes à personne »( formule de Pierre Rosanvallon la semaine dernière sur Médiapart), les autres vont défendre l’emploi pour sauvegarder les revenus salariaux et par là-même le salariat. Il n’y a qu’un problème dans tout cela, c’est qu’on ne sortira pas de nos malheurs croissants dans un système et de plus en plus contre-productif par la soumission. Je fais partie de celles qui veulent la liberté, la démocratie et qui ne portent pas dans le coeur le modèle patronal top/down autoritaire dans les entreprises, voilà pourquoi je regrette que les administrations publiques (prétendument dirigées par des représentants du peuple) soient la caricature de cette anti-démocratie d’une part et que les élus locaux puissent se laisser « empêcher » par des institutions qui ont encore moins de relation démocratique avec la population qu’eux-mêmes.


  • Céline Ertalif Céline Ertalif 21 septembre 2015 23:22
    Il me paraît tout à fait justifié de railler le caractère syndicalo-corporatiste des élus dans une distribution des rôles alternative suivant la couleur politique du Gouvernement. La « logique propriétaire » des élus qui souhaitent conserver leurs mandats longtemps est également patente et il est faux de croire que cela existe moins dans les petites communes que dans les grandes.
    Faut-il critiquer les élus ? Voilà une question quasiment tabou, les médias font quotidiennement leur miel des contradictions, des dérapages, parfois des excès répréhensibles des élus, mais ils diffusent le lobbying des maires sans la moindre critique. Un jour on dénonce les palais régionaux ou les projets pharaoniques des « roitelets » de province, ces élus locaux parvenus aux allures de bourgeois gentilshommes, et le lendemain on s’apitoie sur la misère de ces pauvres maires si braves et si démunis...
    Je déteste que l’on méprise les élus locaux, mais cependant il est certainement nécessaire qu’il y ait un exercice critique de leur action. Aujourd’hui, ce qui manque le plus, c’est l’accès à la critique par les citoyens - dit autrement, c’est le contrôle démocratique qui manque. Pour des raisons qui échappent en partie aux élus locaux : le code général des collectivités territoriales énonce des règles souvent inadaptées, les tuyaux financiers entre les différents niveaux d’administration sont d’une complexité phénoménale, la fiscalité locale est incompréhensible pour le contribuable et régie par l’État, etc... Mais les élus locaux ne sont indemnes de toute critique.
    Les élus locaux n’aiment pas la critique. C’est humain. Ils ont un peu tendance à confondre critique de leur politique et critique de leur personne, et à se comporter en propriétaire en oubliant qu’ils ne sont pas les propriétaires mais seulement les représentants temporaires des propriétaires, c’est-à-dire de vous et moi, citoyens et citoyennes. Si tant est que l’élection a un rapport avec la démocratie.
    Le problème est certainement que l’élection ne suffit pas au contrôle démocratique. Les élus sont protégés du contrôle des citoyens par un système opaque, mais c’est aussi leur faiblesse. Pourquoi les maires ne s’appuient-ils pas sur la population quand ils veulent protester contre l’État ou toute autre puissance quand celles-ci portent atteinte aux intérêts de la commune qu’ils représentent ?  


  • Céline Ertalif Céline Ertalif 10 septembre 2015 14:18

    Cet article est un abus, c’est l’article qui mérite d’être signalé.


    « À 38 min 30 sec. du début de l’émission [1],
    Anne-Marie Dussault cherche un moyen pour « abattre » Bachar al-Assad ! »

    La ficelle est énorme ! A 38 min 10 sec, cette journaliste rappelle les propos de la personne qu’elle interroge et dit « il faut abattre le régime de Bachar al-Assad ». A ce degré de malhonnêteté grossière et stupide, cela ne sert plus à rien de lire au-delà de 3 lignes, ni d’échanger le moindre message.

     smiley J’ostracise. 






  • Céline Ertalif Céline Ertalif 8 septembre 2015 17:36

    @Trelawney A propos des cotisations sociales : il y a aussi et surtout que quidam voit ce qu’il paie et a de plus en plus de doutes sur ce qu’il retrouvera en retour. C’est le problème de la solidarité, cela fonctionne bien dans une communauté, pas forcément dans une grande structure anonyme. 



  • Céline Ertalif Céline Ertalif 8 septembre 2015 12:58

    Le bon versant de l’économie collaborative, c’est qu’elle est économique tout court. La première chose que le consommateur voit, c’est qu’il dépense moins d’argent. Quand vous faites du covoiturage, vous faites rouler moins de voitures et vous faites baisser la consommation de pétrole, et vous découvrez les vertus de la décroissance du volume économique. On peut dire à peu près la même chose avec Airbnb, wimdu, Guest-to-guest, drivy etc.

    Le versant le plus contestable n’est pas dans l’aspect collaboratif de la pratique des acteurs consommateurs et/ou producteurs eux-mêmes, il est plutôt dans le pouvoir concentré par les plateformes qui permettent la mise en relation des acteurs. Ainsi voit-on effectivement quelques entreprises qui ont trouvé le moyen d’améliorer le service en court-circuitant la chaîne habituelle de production, et les prélèvements fiscaux par la même occasion.
    Uber, Blablacar, Airbnb etc... deviennent des lieux incontournables et monopolistiques parce qu’elles rendent un service d’utilité publique. Pas besoin de se demander quel numéro appeler en arrivant à l’aéroport, un clic sur Uber, et tout est beaucoup plus facile qu’avec les taxis et moins cher... Et on découvre que l’État a lui aussi ses ressources sur les transactions (TVA notamment) mais aussi sur quelques corporatismes installés (licences, droits de place, taxe de séjour, etc). Ainsi les pouvoirs publics sont atteints autant que les entreprises. Il en va de même pour la protection sociale, à partir du moment ces méthodes suppriment des emplois.
    Ces entreprises, souvent californiennes, sont supercapitalistes, elles font de la mise en relation mais... bloquent la communication avant le passage par la case carte bleue pour faire leur prélèvement ! En clair, on ouvre la relation directe et négociée du marché mais l’accès au marché (on disait l’octroi au Moyen-Age) est privatisé. Et c’est cela qui est le plus discutable dans l’histoire : nous avons aujourd’hui des entreprises qui gèrent des plateformes de mise en relation qui sont d’intérêt public et des services publics qui ont partie liée avec capitalisme ancien modèle pour leur financement.
    Et ce n’est pas fini. Ces entreprises rendent certes un service public mais sans contrôle démocratique des usagers, c’est un problème. Mais l’État fait-il encore du service public ? Pourquoi n’est-il pas au rdv de ces nouveaux services publics ? Et est-ce que les services publics qu’il assure sont bien sous contrôle démocratique (Education nationale, Trésor Public, Forces armées, Justice, etc) ?

    Rien de nouveau sous le soleil capitaliste ? Ah si ! Beaucoup de nouveau, et pas que du soleil sans le ciel...

     

     
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