Elisa

L’histoire de Sarkozy ou comment un élu béni des média, du MEDEF et des « vrais gens » est devenu un élu honni du peuple presque tout entier.

Quoiqu’il fasse, il ne pourra jamais plus passer pour ce qu’il n’est pas. L’homme du bouclier fiscal, de la casse sociale et des réseaux friqués ne pourra plus nous avoir avec de belles histoires même si elles sont chantées que dis-je susurrées par son épouse.

Lui qui se gargarisait du « gagnant gagnant » est désormais perdant.

Ce « dîner de têtes » autour des éventuels présidentiables réduit les enjeux politique à du pur anecdotique, comme si le plus important c’était le casting avec des critères que ne renierait pas une officine de recrutement de cadres dynamiques.

Réduire les enjeux politiques actuels à la bonne « incarnation » de la Présidence, c’est faire croire que la démocratie se dissout dans les jeux de concurrences personnelles dignes des reality shows.

Peut-être pourrions-nous méditer la première phrase du second couplet de l’Internationale : « il nest pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun .... »

La pire des bêtises de Jospin est bien l’inversion du calendrier électoral : en plaçant les présidentielles avant les législative, la France est entrée dans une ère où l’intérêt pour les élections présidentielles est inversement proportionnel au degré de responsabilisation politique du Peuple.

Rousseau , proche de Montaigne, était encore plus catégorique, lui qui disait en substance dans le Contrat Social qu’un Etat bien organisé avait peu de lois mais s’y tenait fermement. On est aux antipodes de la politique actuelle où la loi a moins une fonction législatrice qu’une fonction de communication et de démagogie.

Mais l’inculture du Président actuel ne lui permettrait certainement pas d’avoir de telles références.

La proposition de DCB est digne des tripatouillages électoraux des radsocs de la 3° et 4° République.

Je gage que les électeurs d’Europe Ecologie n’en seront pas à leur dernière couleuvre à avaler et que la griserie des résultats des Européennes va dorénavant se transformer en sérieuse gueule de bois.

De fait le champion du oui au TCE rejoint sa famille libérale après avoir ratissé à gauche. Il a des divisions qu’il entend monnayer dans une alliance à-priori et donc sans principe avec le PS.

Ceux qui ont rallié EE pour « faire de la politique autrement » sont désormais contraint "d’accepter tout et n’importe quoi.

Comment peut-on parler de bravoure pour un acte qui a permis à Peillon de faire un clash sans avoir à exprimer son sentiment sur la question débattue.

Rien n’empêchait Peillon de venir à l’émission et exprimer publiquement son désaccord avant de quitter volontairement le plateau d’une émission manifestement truquée.

Et si cet acte d’héroïsme n’avait pas au fond deux intérêts majeurs pour son auteur :
1° apparaître comme le champion de l’opposition face à Besson
2° ne pas avoir à s’expliquer sur le sujet pour ne pas s’aliéner des électeurs potentiels, le silence assourdissant étant ici très commode pour éviter une prise de position potentiellement « risquée ».