Une critique bien venue du PS mais qui n’offre pas véritablement d’alternative.
Il ne faut pas seulement dénoncer les boutiquiers mais la boutique elle-même : nous sommes à un tournant du PS proche de la fin de la SFIO.
La "maison commune" PS a échoué sur tous les tableaux :
Au pouvoir elle a été incapable de faire sortir la France du système capitaliste probablement parce que les socialistes ne le voulaient pas invoquant les lois d’airain de l’économie libérale.
Les mesures positives qui ont été prises ’(CMU, relèvement des salaires dans la fonction publique, etc...) ne compensent pas l’aggravation de la logique libérale,(privatisations, dérèglementation).
Sur le plan européen ils ont défendu une constitution qui ouvrait la voie à une remise en question des services publics et des solidarités au nom de la libre concurrence.
Au niveau international ils ne se sont jamais désolidarisés de la politique impérialiste de Bush père Clinton et Bush fils et de leurs proches alliés.
Enfin ils ont entériné dans leur dernière charte le principe du libre marché dont on a pu observer les résultats depuis septembre 2008.
Ayant abandonné la perspective d’une alternative politique, le PS est contraint de s’opposer anecdotiquement au pouvoir en place et de s’affirmer de gauche uniquement pour nouer des alliances électorales.
Il a failli dans ses choix théoriques et dans sa stratégie politique.
De poncifs vulgaires en affirmations démagogiques, on renforce l’hydre du racisme qui a toujours présidé aux justifications des situations coloniales : regardez ces populations qui ne veulent pas travailler, qui associent délibérémént plaisir sexuel et manne financière sans oublier leur propension chronique au détournement de l’argent public !
On disait autrefois les peuples colonisés sont de grands enfants qui ne pourraient se débrouiller seul sans la férule éclairée des civilisateurs.
Hélas voilà un point de vue qui est toujours prêt à resurgir et contre lequel il faut toujours se battre.
Le propos de Lévi Strauss dans "Race et Histoire" est plus que jamais d’actualité : le barbare est celui qui croit en la barbarie.
Voilà comment sous couvert de rupture avec l’étatisme on aboutit à la loi du plus fort bien "aidée" par les fonctions régaliennes d’un état auquel est dévolu le tout sécuritaire !