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Derniers commentaires



  • Patrick FERNER 20 mars 2009 22:38

    Et enfin :

    Mgr Slattery, de Tzaneen, en Afrique du Sud,
    présente  (http://www.zenit.org/article-17020?l=frenchle documentaire intitulé « Semer dans les larmes », qu’il vient de réaliser avec le producteur Norman Servais, sur l’épidémie du SIDA dans son pays. Ce documentaire vient de gagner le « Grand Prix » au 22ème festival international multimédia catholique « Niepokalanow 2007 » :> "En dépit de la promotion qui est faite dans les écoles pour le préservatif, il y a un taux de grossesse élevé parmi les filles en âge scolaire, parfois jusqu’à 20%".> Mgr Slattery explique que les avantages économiques d’une telle situation sont réels, l’industrie du préservatif étant une industrie multimillionnaire.> "L’Afrique du Sud et les pays voisins du Botswana et du Swaziland ont les taux d’infection les plus élevés au monde et les taux de distribution de préservatifs également les plus élevés. [...] la conclusion est évidente : plus de préservatifs signifient plus de cas de SIDA et plus de morts [...] il est bien sûr ‘politiquement incorrect’ aussi bien ici que dans le monde occidental, d’envisager l’éventualité que le préservatif puisse en réalité alimenter cette maladie mortelle au lieu de la freiner".> L’objectif de l’Eglise dans le pays est de « lever le voile du secret sur le SIDA et d’inciter les gens à en parler ouvertement ».> "On leur fait croire qu’il n’y a pas de véritable crise. Ils voient que beaucoup de jeunes meurent mais on leur dit qu’ils attrapent le SIDA parce qu’ils n’utilisent pas le préservatif correctement. Derrière tout cela il y a une croyance largement répandue selon laquelle les personnes qui meurent du SIDA ont été ensorcelées".> "L’Ouganda a été le premier pays à combattre résolument l’épidémie du SIDA au début des années 90. La position forte et claire du président Museveni a constitué l’élément décisif qui a ralenti la diffusion du SIDA, faisant passer le taux de personnes affectées de plus de 25% à 6% en 2002. Il a prêché le bon sens et non le préservatif, encourageant l’abstinence avant le mariage et la fidélité dans le mariage, comme des valeurs culturelles".> Mgr Slattery précise que des rumeurs sur le rôle de l’abstinence et de la fidélité pour combattre le SIDA, circulent au sein du gouvernement d’Afrique du Sud.



  • Patrick FERNER 20 mars 2009 22:29

    Voici, pour changer, le point de vue des Africains :

    Les évêques africains défendent le pape > Je demande aux Occidentaux de ne pas nous imposer leur unique et seule façon de voir. Dans des pays comme les nôtres, l’abstinence et la fidélité sont des valeurs qui sont encore vécues. Avec leur promotion, nous contribuons à la prévention contre le sida [...] Nous ne pouvons pas promouvoir l’utilisation du préservatif, mais prêcher les valeurs morales qui, pour nous, demeurent valables, afin d’aider nos populations à se prémunir du sida : l’abstinence et la fidélité".  (vidéo en ligne http://www.ktotv.com/> Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Gitega au Burundi, a dénoncé « le glissement de pensée » de l’Occident et son « hédonisme sexuel devenu comme un chemin incontournable ». > "Ce n’est pas le préservatif qui va diminuer le nombre d’infections du sida, mais certainement une discipline que chacun doit s’imposer pour pouvoir changer d’attitude, une attitude qui va l’aider à échapper à un hédonisme qu’il ne peut plus contrôler". > Pour sa part, l’archevêque de Kinshasa (RDC), Mgr Laurent Monsengwo, a expliqué que le préservatif > "aggrave le problème car il donne une fausse sécurité, une sécurité qui n’en est pas toujours une".

    ... et encore : Le président du Burkina Faso Blaise Compaoré :> Vous présidez personnellement le Comité national de lutte contre le sida. Pourquoi ?> C’est un engagement moral quand on est responsable d’une communauté de 12 millions de personnes. En Afrique de l’Ouest, le sida menace la vie de millions d’hommes et de femmes. Son impact sur la société est considérable. Le chef de l’Etat doit être à l’avant-garde. Le Burkina a développé un cadre stratégique classique avec les éléments clés de la lutte contre le sida : la prévention, le suivi épidémiologique, et la prise en charge des malades. Nous commençons à enregistrer des résultats - le taux de prévalence est passé de 7% en 1997 à 4% en 2003. [...]> Face aux organismes internationaux, il faut savoir résister. On peut nous conseiller, mais pas faire à notre place. [...] Les Européens n’éprouvent pas le danger du sida de la même manière que nous. Pour les Burkinabés, le danger est immédiat. La pandémie est une réalité visible, elle frappe votre famille, vos amis les plus proches. En Europe, vous avez peut-être le loisir de faire des thèses pour ou contre la morale. Au Burkina, nous n’avons pas le temps. [...]> Il y a souvent un gouffre entre ce que disent les médias et ce qui se passe sur le terrain. En Afrique, nous vivons avec le sida au quotidien. Le débat sur le préservatif, tel que vous le présentez, ne nous concerne pas. Les Français aiment la polémique, c’est leur côté gaulois ! Certains critiquent la position de l’Eglise en prétendant défendre les Africains. Soit. Mais la plupart n’ont jamais mis les pieds chez nous ! Je leur conseille de venir faire un séjour au Burkina. Chez nous, l’imam, le prêtre et le chef coutumier travaillent de concert : tous ont l’ambition d’affronter le même mal. Se focaliser sur le préservatif, c’est passer à côté du problème du sida. [...] > Beaucoup de gens ignorent le travail de l’Eglise en Afrique. En France, l’intelligentsia ne comprend pas cette proximité avec les responsables catholiques. Chez nous, l’Eglise est d’abord synonyme d’écoles et de dispensaires. Le débat sur le sida n’est pas théorique, il est pratique. L’Eglise apporte sa contribution. Si l’abstinence est un moyen de prévention, nous n’allons pas nous en priver ! [...] L’Eglise n’a pas le monopole de l’abstinence ! En tant que chef de l’Etat, j’ai pris des engagements dans ce sens depuis 2002 dans le cadre de la campagne "C’est ma vie". L’objectif était de mettre les gens devant leurs responsabilités. Parmi les engagements proposés, certains faisaient directement appel à l’abstinence : "J’ai décidé de m’abstenir de tout rapport sexuel quand mon mari (ma femme) est absent(e)", et "J’ai décidé de m’abstenir de toute relation sexuelle jusqu’au mariage"."


  • Patrick FERNER 20 mars 2009 15:21

    Les bien-pensants, eux, sont satisfaits. Ils ont éliminé la morale catholique et établi leur morale à eux, nettement plus relax. Sauf qu’ils ont remplacé des interdits, justifiés par des siècles de civilisation, par d’autres uniquement motivés par la satisfaction de leur ego. On le constate dans tous les domaines, gauche et droite confondues. Qui donne des leçons de morale ? Le Président qui, au cœur d’une crise qui ravage l’économie et jette à la rue des centaines de milliers de travailleurs, va faire des brasses dans un hôtel cinq étoiles au Mexique avec son mannequin de luxe. Ou Madame Sociale qui, dans les mêmes circonstances, inaugure une nouvelle histoire d’amour (avec un prolétaire, naturellement) sous le doux soleil de Marbella. Et, de façon générale, des politiques dont la principale préoccupation est, non pas le bien commun de la nation, mais de faire fructifier leur fromage et de préparer leur réélection.

     

    Mais au fait, que reproche-t-on au pape ? Qu’a-t-il dit exactement ? A-t-on pris la peine de rapporter ses propos dans leur intégralité ? Non, alors les voici :

     

    Question - Votre Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l’Afrique, il y a également en particulier celui de la diffusion du sida. La position de l’Eglise catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent considérée comme n’étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ?

     

    Benoît XVI - Je dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est précisément l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses différentes réalités. Je pense à la Communauté de Sant’Egidio qui accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, aux Camilliens, à toutes les religieuses qui sont à la disposition des malades… Je dirais qu’on ne peut pas surmonter ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. Si on n’y met pas l’âme, si les Africains ne s’entraident pas, on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, le risque est d’augmenter le problème.

     

    La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l’un avec l’autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent.

    Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l’homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d’épreuve. Il me semble que c’est la juste réponse, et c’est ce que fait l’Église, offrant ainsi une contribution très grande et importante. Nous remercions tous ceux qui le font.

     

    Autrement dit, le pape indique un idéal, celui qui est, au passage, le seul moyen « sûr et vertueux » de lutter contre le sida. Il ne dit rien d’autre que son prédécesseur, qu’on a présenté pendant 25 ans comme un vieux conservateur polonais ne comprenant rien à son époque, et qui est maintenant érigé en modèle d’ouverture à la modernité par opposition à son successeur, vieux conservateur allemand qui etc etc. Et le pire, c’est qu’à force de répéter ces âneries, ils y croient. De même qu’ils croient que le seul moyen de lutter contre le sida est de distribuer des préservatifs : cela fait 20 ans qu’on s’y emploie à grande échelle, et pour quel résultat ? L’épidémie continue à ravager l’Afrique. Mais elle le fait silencieusement, car comme on l’a vu plus haut, au fond, à Paris intra muros, l’Afrique on s’en tamponne. Sauf si c’est un prétexte pour attaquer le pape.

     

    Concluons. Nous en sommes donc à la fin de la deuxième phase évoquée au début. Et un intellectuel juif peut dire sans être démenti que, de nos jours, « l’anticatholicisme, c’est l’antisémitisme des intellectuels ». Il sait de quoi il parle. Avant guerre, il était de bon ton de casser du juif. On lui mettait tout sur le dos, à commencer par la crise de 29. Aujourd’hui, le monde est en crise, et on a trouvé un nouveau bouc émissaire : le pape. Contre lui, tout est permis : désinformation, simplification, déformation des propos, caricatures, injures, incitations à la haine… A quand le passage à l’acte ?



  • Patrick FERNER 20 mars 2009 15:20

    C’est où, Yaoundé ?

     

     

    Cela a commencé il y a bien longtemps : « Le pape est une vieille idole que l’on encense par habitude » (Montesquieu dans les Lettres persanes). Charmant. Un siècle plus tard, un barbu dont les théories n’allaient pas tarder à montrer leurs intéressantes conséquences pratiques (100 millions de morts, record à battre) assénait : « La religion est l’opium du peuple ». Tout ceci constituait la première phase : théorisation par les intellectuels.

     

    Une fois la théorie bien assimilée, la deuxième phase pouvait commencer. La religion est nocive, désuète, ridicule. Elle nous enserre dans le carcan aliénant de sa morale. Rejetons donc cette dernière qui nous infantilise : devenons adultes et croquons à pleines dents les fruits goûteux de la vie. Jouissons sans entraves : mai 68. Tout ce qui fondait la vie sociale et familiale est remis en question, disséqué, débattu, contredit, dialectisé et mis aux voix. Nous sommes aujourd’hui au cœur de cette deuxième phase : la famille traditionnelle est ringardisée, il faut progresser, inventer de nouvelles façons d’être parents, enfants, hommes, femmes… La fin ultime de nos actions est notre propre satisfaction : où je veux, quand je veux, avec qui je veux. Triomphe du moi, voire du « moi, je ».

     

    Mais cette deuxième phase a produit des fruits bien amers : familles recomposées, décomposées, dépressions, morosité ambiante, mal-être général, taux de suicide record chez les jeunes, règne des somnifères et des antidépresseurs. L’homme moderne, libéré de ses vieux carcans, n’est pas plus heureux pour autant, au contraire.

     

    Ceci aurait pu amener à une prise de conscience, à une réflexion sincère et authentique sur le sens de la vie, la dignité de l’homme et ses fins dernières. Mais non, le malheur des temps est encore dû à la religion. On n’est jamais aussi peu allé à la messe, les églises et les séminaires sont vides, mais c’est encore la faute au pape. L’homme moderne est un enfant capricieux qui a cassé son jouet : c’était prévisible car il était fêlé dès le départ mais, pour quelque obscure raison de remords freudien, c’est tout de même la faute au père. A cet égard, ce qui se passe en ce moment est symptomatique. En route pour Yaoundé, le pape a fait une déclaration sur le préservatif. Une demi-phrase qui déclenche une vague de protestations indignées. Etudions cela de plus près.

     

    C’est où, Yaoundé ? La plupart des journalistes qui rivalisent d’indignation seraient en temps normal bien en peine de situer le Cameroun sur une carte. Combien de minutes consacre-t-on en moyenne à l’Afrique dans les journaux télévisés, déjà ? Zéro. L’Afrique n’existe pratiquement pas chez ceux qui font l’opinion : le Monde, Libération, France Inter… qu’importe, ils sont tous interchangeables. La journaliste de TF1, bonne bourgeoise qui rapporte les propos du pape d’un air pincé, n’en parle jamais. Elle préfère consacrer son journal aux faits divers et aux chiens écrasés. Pour qu’elle nous parle de l’Afrique, il faut au moins une guerre, si possible un génocide. Résultat : un mort français vaut au bas mot 100 000 morts africains. Ce n’est pas du racisme, ça ?

     

    C’est quoi, une excommunication ? Là aussi, l’ignorance de la presse est flagrante. On reproche au pape d’avoir pris une mesure dont on ignore tout : les tenants, les aboutissants, et la nature même. Un journaliste sportif qui témoignerait de la même cuistrerie dans son domaine serait viré illico. Mais que l’on parle de religion avec autant de bêtise prétentieuse et tout le monde applaudit. C’est même peut-être le meilleur moyen d’avoir une promotion. Tout est bon pour critiquer l’Eglise catholique, et l’on n’en parle que pour l’attaquer.

     

    Mais au fait, qui l’attaque ? « Tollé planétaire », titre l’AFP, repris bêtement par tous les médias. Là aussi, regardons de près en épluchant les dépêches. Les réactions scandalisées viennent de France, de Belgique et des Pays-Bas, plus quelques associations américaines. La planète des journalistes français est bien réduite… Inversement, aucun dirigeant africain n’a réagi à ce jour. Et le journaliste des Dépêches de Brazzaville note mi figue mi raisin que « en Occident la presse a continué à tirer à boulets rouges sur le souverain pontife » et que ce voyage commence dans la polémique… « surtout hors d’Afrique ». Euphémisme. Là encore, on est dans le racisme à l’envers : nous savons mieux que les Africains ce qui est bon pour eux. Sauf que, cinquante ans après leur indépendance, les Africains commencent à en avoir assez de cette condescendance des bien-pensants. Et ils savent qui, du pape et des journalistes, a une meilleure connaissance de l’Afrique.



  • Patrick FERNER 19 mars 2009 16:38

    On pourrait croire que le bouclier fiscal est une mesure que l’administration applique dès qu’elle constate que l’imposition va crever le plafond des 50%. Rien n’est plus faux : c’est le contribuable qui doit en faire la demande expresse auprès du fisc ; il s’agit donc d’une procédure contentieuse qui déclenche un épluchage complet des comptes du demandeur, provoquant ainsi son propre contrôle fiscal. On comprend alors que peu de contribuables y aient recours : d’après Bercy, en 2008, seuls 14000 contribuables l’ont fait. Alors, ces polémiques sur le paquet fiscal apparaissent bien anecdotiques en regard d’une autre question qu’apparemment personne ne pose : comment se fait-il que sur la totalité des foyers fiscaux, seule la moitié acquitte l’impôt sur le revenu ?

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