@ Di Girolamo
Al Gore dit clairement dans son discours que les économies d’énergie sont prioritaires, mais il est bien placé
pour savoir que "ça ne vas pas le faire".
L’étalement urbain aux USA et l’énormité du parc de véhicules à forte consommation (70% du pétrole
qu’ils consomment) ne vont pas disparaître avec un peu plus de comportements "éco-citoyens".
Sans faire une analyse économique poussée, les américains savent bien que sauf pétrole à 300$/baril, les
emplois partis en chine ne vont pas revenir et que la compétition sera de plus en plus rude. Une solution
évidente quand on ne peu pas gagner plus d’argent est de faire moins de dépenses.
Dépenser à terme 700 milliards de $ en moins chaque année est une perspective qui mérite attention
comme la création de millions d’emplois et de nouveaux secteurs d’activité.
Quand aux études elles ont déjà été faites, pour l’essentiel, mais dans un contexte de pétrole moins cher et
sans tenir compte des techniques récentes.
Je ne vois pas les USA faire un "Grenelle" énergétique/économique/climatique et quand bien même, il est
probable que les décideurs s’assoieraient sur les conclusions (comme dans ce petit pays dont le nom ne me
revient pas à l’esprit...).
On est dans un pays où une bonne partie des gens pensent qu’on a trouvé des "armes de destruction massive" en Irak et croient à l’existence d’un antéchrist, s’il faut voter pour ou contre un tel projet, le résultat quel qu’il soit sera assez discutable...
Les besoins énergétiques vont exploser dans les années à venir (développement du reste du monde) et si dans le monde réel personne ne rend les énergies renouvelables bon marché, ce sera énergies fossiles et nucléaire pour tout le monde.
Eux peuvent le faire , sans doute mieux que les européens (pas de marché dans le petit pays sus-mentionné).
A tous,
Je viens de lire les premières réactions et je ne peux répondre sur tout et à tous.
Je veux simplement ajouter plusieurs choses :
Quand le gouverneur républicain de Californie a lancé le projet "un million de toitures solaires" (1)
quand l’ancien pétrolier texan (actuel milliardaire et homme d’affaires) T. Boone Pickens déclare que
le pétrole bon marché "c’est fini" et qu’il va bâtir une ferme éolienne de 4GW au Texas (2) avec son argent,
quand le gouverneur du Texas déclare que l’Etat va consacrer 5 G$ pour construire une ligne de 18,5GW (3)
pour amener l’électricité des futures éoliennes vers les lieux de consommation, on n’est pas face à des "écolos" complètement coupé de la réalité, mais face à des décideurs qui prennent des décisions dont ils devront assumer les conséquences.
Concrètement beaucoup d’argent privé est investis déjà dans ces nouvelles énergies (R&D comme usines de fabrication).
Doutons que ces gens soient incapables de raisonnement.
Il faut se garder de confondre la situation des USA avec celle de l’europe par ex (ou pire la nôtre).
Ils ont d’immenses surfaces peu ou pas habitées, des conditions d’ensoleillement et de vents que nous n’avons pas chez nous. Le solaire donnerait par ex là où on pense l’installer l’essentiel de son énergie pendant les pics de consommation et avec une régularité exceptionnelle.
Par ailleurs il ne faut pas transposer la notion d’intermittence du soleil ou du vent à Paris (ou vesoul) à l’échelle d’un continent (aux USA, en permanence il y a de nombreux endroits où le soleil brille et/ou le vent souffle et des endroits privilégiés où le soleil brille presque tous les jours et/ou le vent souffle fort régulièrement.
Les américains (ceux qui savent) sont intrigués par l’exemple allemand qui sont pratiquement les plus avancés dans les renouvelables avec des ressources (de leur point de vue) médiocres et peu exploitables...
On fait avec ce qu’on a...
(1) http://www.gosolarcalifornia.ca.gov/csi/
(1) http://www.lesechos.fr/info/analyses/4732607-la-californie-tombe-dans-le-panneau-solaire.htm
(2) http://www.romandie.com/infos/news2/080710070546.5df221x5.asp
(3) http://www.nytimes.com/2008/07/19/business/19wind.html?_r=1&oref=slogin
Joli article.
Je viens de le lire et pour autant que je puisse en juger nous pensons la même chose sur le sujet.
Je modifierais cependant un mot dans le paragraphe "au-delà des apparences" en
remplaçant le mot "sélénium" par le mot "silicium".
Cordialement.
Je sais bien que ce monde a sombré dans la folie il y a quelques temps déjà, mais cette histoire de faire
payer de force un service non utilisé (Je n’ai pas de TV aussi et aucun accès via l’ordi) fleure un peu le foutage
de gueule. Qui a demandé la suppression des publicités sur les chaînes publiques, by the way ?...
Passe encore de payer pour la réfection de routes que je n’utilise que marginalement (en tant que piéton
la plupart du temps et je ne fais pas 2 tonnes par essieu) ou de payer plein pots les quelques containers de
déchets que j’ose confier à la collectivé chaque année (sans un gramme de fermentescible, tout bien tout bien)
ou de subventionner une centrale nucléaire, un porte-avion, un képi neuf, mais la TV...
Je croyais notre bien-aimé président assez hostile aux hausses d’impôt (pour les plus riches il est vrai,
mais comme aurais pu dire Desproges "avec ma richesse intérieure, je suis assimilé..." ?
On m’aurait mentis ?
Est-ce que le fait de payer une redevance donnera droit gratuitement à un accès TV ADSL ou autre avec
crédit d’impôt ou autre formule ?
Trop d’impôt tue l’impôt qu’ils disaient...
@ Hélios
Merci pour le commentaire instructif.
Je ne suis cependant pas aussi pessimiste. Qu’on veuille agir à l’échelle européenne auprès des sites
fournissant du contenu illégal ne me choque pas.
Mais interdire des logiciels poserait de nombreux problèmes car beaucoup peuvent avoir une utilisation
anodine et légale (j’ai mentionné les logiciels d’échanges de fichiers qui servent à bien d’autres choses que la
piraterie par ex le calcul distribué et l’aide au téléchargement des distributions Linux).
Les procès en justice seraient très nombreux, car il y aurait présomption de culpabilité avant tout acte
délictuel. Interdire le cryptage (pour les courriels par ex) équivaudrait à interdire l’envoi par la poste de tout
courrier qui serait dans une enveloppe, continuer à le tolérer ouvrirait une porte de sortie aux pirates, etc...
Le pire est toujours probable et jamais sûr.
Un sujet léger, mais pas désagréable...
Qui s’est amusé à énumérer les obstacles à une présence étrangère à notre espèce sur Terre aura été surpris de voir que tous pris isolément sont franchissables et que seule, leur sommation semble redoutable (pour nous) mais pas forcément pour l’espèce en question.
On pensait que la vie nécessitait des conditions douillettes pour apparaître (donc était très rare), mais de nombreux indices sur Terre montrent sa précocité (à une époque où les conditions étaient infernales). On la trouve encore dans des endroits (sources chaudes, à plusieurs km de profondeur, dans des piscines de réacteurs nucléaires) incongrus.
On pensait le phénomène "planète" rare et voilà qu’on découvre que la plupart des étoiles en ont et que les terres sont innombrables.
On pensait que l’apparition de l’intelligence était dûe à des circonstances exceptionnelles (l’isolement à l’est du grand rift africain) avant de découvrir des pré-humains à l’ouest,etc...
On pensait que les distances interstellaires obligeraient une civilisation à explorer physiquement planète après planète pour en trouver une lui convenant (pour la colonisation) mais les percées de l’astronomie montrent qu’on peut détecter à distance où sont les planètes intéressantes et obtenir sur elles tous les renseignements nécessaires (avant le départ).
On sait les distances interstellaires franchissables (en aller-simple) et des scénarios ont montré qu’une seule civilisation pouvait coloniser l’essentiel de la galaxie en quelques millions d’années (de proche en proche, en installant des colonies sur les planètes jugées intéressantes ). En supposant 3 destinations à chaque fois (depuis la planète d’arrivée) tous les 10 000 ans, on a 59 000 planètes colonisées en seulement 100 000 ans.
Judicieusement réparties, l’observation astronomique depuis ces sites donnerait accès à une large portion de la Galaxie pour surveiller l’émergence de la vie comme l’intelligence.
"S’ils étaient là, nous le saurions". Sans doute pas...
La détection d’un objet volant nous pose encore de gros problèmes. Souvenons-nous que le SR-71
(avion classique à réaction) a pu échapper aux radars pendant une décennie sans relever d’une technologie extra-terrestre (ECMs), le F-117 est resté une image floue pendant une décennie aussi, et on évoque des engins volants radicalement différents émanant d’une civilisation ayant franchis les distances interstellaires...
Où pourraient-ils être ? Dans le plancher océanique par ex, les engins à propulsion (supposée)
magnéto-hydrodynamique pouvant se déplacer indifféremment dans l’eau comme dans l’air.
Nous pourrions avoir des invités depuis très longtemps (ce qui règlerait le problème de la
coincidence temporelle).
Nous ne savons rien et donc toute spéculation est légitime sans être ridicule.
A consommer avec modération...
Merci pour le renseignement. Je ne connaissais pas encore ce tentacule, mais
il n’est pas très étonnant qu’on en arrive à ces extrémités.
Je n’ai pas le souvenir qu’on ai demandé aux citoyens des états démocratiques
s’il souhaitaient ou non subordonner leur constitution et leurs lois au non-droit mondial
de l’OMC, ni s’ils souhaitaient seulement y adhérer.
Pas le souvenir qu’on ai demandé aux peuples soumis à l’expérience ogm s’ils avaient
envis de servir de cobaye ou simplement souhaitaient conserver la possibilité de manger
des produits naturels non souillés par des bricolages génétiques.
Pas le souvenir qu’AOL ait demandé aux internautes qui firent leur recherche en ligne
s’ils souhaitaient que leur vie privée soit exposée au grand jour.
Il est à supposer s’ils arrivent à leurs fins que comme pour la gestion des droits numériques
on en arrivera à la situation absurde où seuls ceux qui ont acheté un produit "intellectuel"
n’en auront pas le libre usage du fait des restrictions quand ceux qui l’ont piraté pourront
en faire ce qu’ils veulent...
Qui a lancé un DVD acheté et s’est vu imposé une entrée matraquante sur le thème " la copie
c’est du vol " a sûrement regretté de ne pas avoir fait une copie zappant ce fichier...
Interdire le P2P et les logiciels dont il se sert pourrait par ex porter un rude coup aux
distributions Linux qui comptent sur le partage de fichiers pour répandre leur distribution
sans avoir à payer de gros serveurs pour le téléchargement.
Les logiciels libres ne seraient-ils pas dans le collimateur ?
Si les internautes optent pour le cryptage de leurs échanges y aura-t’il délinquance a priori
pour tous ceux qui utiliseront celui-ci ?
Il est notoire que la population qui majoritairement fait du téléchargement "illégal" n’a pas
le pouvoir d’achat pour acheter les produits téléchargés (en grande partie) et donc le manque
à gagner des producteurs semble assez peu justifier cette manoeuvre.
Le coût du flicage de l’internet ne risque-t’il pas de dépasser l’argent récupéré par l’industrie ?
Quid de l’utilisation des informations collectées par ces systèmes de contrôle ?
La démocratie dans le dos des peuples a vraiment de l’avenir.
@ Claude Marseille
Ma source était un document PDF découvert sur un site et extrait de l’ouvrage de
Christopher C. Swan "Suncell"
Le document est sur mon ordinateur et je viens de le consulter.
Je n’ai aucune raison particulière de le mettre en doute, d’autant plus qu’une
vérification rapide me montre qu’un TWh vaut 86 000 Tep et donc les 6 millions de
TWh valent 516 milliards de Tep.
amicalement.
Vous oubliez que notre problème principal est que les "donneurs d’ordres" du citoyen lambda, au cadre
et chef d’entreprise, au président et aux élites diverses ne maîtrisent pas leur sujet, n’ont ni le
temps ni la volonté de maîtriser la complexité du monde et donc donnent des ordres imbéciles à un
système économique qui réagit aussi mécaniquement qu’un système informatique pour y répondre.
Un seul ex pour illustrer :
Il faut 15 000 m2 de terres agricoles pour nourrir un occidental moyen et entre 1000 et 2500 m2 pour
nourrir un végétarien.Nous n’avons pas décidés tous de manger de la viande quotidiennement, nous n’avons pas choisis de défigurer une bonne partie de la planète pour y cultiver soja et maïs ni de détruire
toute la biodiversité qui s’y trouvait, pas plus que nous n’avons choisis de bouleverser le climat en
détruisant les forêts pour mettre en culture ou paturage les terres récupérées.
Nous n’avons pas choisis d’arroser des millions d’ha de produits phytosanitaires, de multiplier par un
facteur 10 et plus l’énergie à consommer pour utiliser ces surfaces surnuméraires ni faire exploser les
émissions de gaz à effet de serre dans la foulée...
Nous l’avons fait.
Nous sommes responsables de cette mise à mort involontaire d’un monde qui a été et pourrait encore être (nostalgie mise à part).
Les choses se passent et tout le monde semble ignorer les conséquences de ses actes à toute échelle
comme si les liens unissant tous les problèmes n’existaient pas.
Nous sommes dans un âge de ténèbres pour la pensée où les fléaux semblent s’accumuler sans que nous
soyons capables d’y voir un lointain écho de nos inconséquences.
Le chaos à toute échelle nous mènera forcément quelque part...
L’exercice consistant à faire le calcul d’une planète consommant
autant d’énergie primaire qu’un français actuel prête le flan à une remarque.
Il y a beaucoup moins de français que de japonais par ex ou d’américains.
Pourquoi nous en 2007 et pas nous en 1980, 1960 ou 2020 tant qu’à faire ?...
Le 2ème est le choix de calculer une consommation en énergie primaire alors
qu’il s’agit d’une projection dans un futur hypothétique. Sachant que 60% du
pétrole est consommé dans les transports et via le moteur à explosion (20% de
rendement moyen en conditions d’utilisation réelles) 4/5ème de cette énergie est gaspillée.
Et si d’ici là nous passions massivement au moteur électrique nous pourrions avec les
mêmes services rendus par ex diviser cette consommation par 2(à la louche). Utopie ?
L’énoncé des réserves est cocasse. Je vais le préciser avec comme unité le million de TWh.
Pour une durée limitée (réserves totales) :
Charbon :6 ; Gaz naturel : 1,5 ; Uranium 235 : 1,5 ; Pétrole : 1 ; Schistes bitumineux : 1 ;
Pour l’éternité (réserve annuelle) :
Energie solaire : 350.
Après on peux toujours argumenter que les réserves de matières fissiles peuvent être plus
grandes, que les clathrates changent la donne, que nous avons tellement de deutérium et tritium
que la fusion va nous sauvez la mise...
Ce sont des enfantillages.
Les projections de consommation dépendent de tellement de paramètres qu’elles sont largement
irréalisables. On parle de scénarios pour les décrire.
Vu les cours du brut, que les américains passent massivement aux petites voitures, voire aux
hybrides et électriques et la consommation de pétrole plongerait brutalement sans que le service
rendu ne varie. Idem pour le reste du monde dans un contexte durable d’énergie chère.
L’augmentation des prix incitant à la sobriété nous épargnera des centaines de
centrales tant notre niveau de gaspillage est effarant. Elles seront construites en Asie
qu’y pouvons-nous ?...
Je pense que vous méconnaissez gravement les conséquences économiques et sociales à terme
des changements climatiques observés (que nous en soyons majoritairement ou non la cause).
Lester Brown décrit bien le sort que vont connaître des centaines de millions de personnes
quand les rivières suralimentées une partie de l’année par les précipitations (qui tombaient en
neige alimentant tous ces glaciers qui fondent) vont devenir de minces filets d’eau en été
quand les besoins d’irrigation sont importants.
Or ce phénomène devrait survenir au moment où de très nombreuses nappes phréatiques seront
quasiment à sec. L’asie sera particulièrement touchée. Les conséquences pour l’agriculture
et le prix des produits alimentaires de base seront incommensurables...
Nous pourrions nous passer d’une bonne part de l’énergie que nous consommons (réduction du
gaspillage, meilleure efficacité énergétique, etc...) mieux que de nourriture...
Par ailleurs un joli paquet d’étude ont montré que l’agriculture biologique était globalement
aussi productive que l’agriculture énergivore actuelle en étant bien plus sobre.
Je ne vois aucune impasse énergétique, juste une très mauvaise utilisation d’une ressource
majoritaire (que nous savions finie) donc le coût semble définitivement être élevé.
Nous avons très mal anticipé le choc et nous allons souffrir, les plus pauvres en 1er comme
de coutume.
On peut toujours s’accrocher à un credo à condition de l’avoir bien fixé auparavant.
Regardez sur le réseau ce que fait l’Etat américain de l’argent du contribuable.
La preuve est faite que la diminution des services publics traditionnel ne se traduit
pas automatiquement par une diminution de la charge fiscale (l’argent va ailleurs).
Les USA (qu’on peut prendre pour modèle) consacrent plus de la moitié (54%) de leur
budget au militaire (1200 G$) et de l’ordre de 6% à l’éducation (contre 23% et 14% chez nous)
sans parler des subventions massives faites aux très grandes entreprises (pétrolières,
agroalimentaires,etc...) et du fait de savoir qui va renflouer (ultimement) le secteur
bancaire qui vient de connaître quelques soucis...
Est-ce un hasard si 3% de la population est soit en tôle soit en liberté conditionnelle ?...
Pour un pays modèle, pas mal...
Il vaudrait mieux nous expliquer pourquoi en 14 ans de socialisme, on n’a pas envisagé
de "nationaliser" l’eau, pourquoi l’essentiel de la planète ne veut pas entendre parler
de transnationales gérant leur ressource en eau, comment une entreprise privée peut partager
au mieux une ressource rare en rendant des services publics au meilleur coût tout en offrant
un intérêt pour des actionnaires qui ne voient que le retour sur leur investissement,
pourquoi les américains n’ont pas massivement privatisé la gestion de leur eau depuis belle lurette
(sans doute est-ce la patrie des socialistes dont vous parlez).
Vous aimeriez payer l’oxygène que vous respirez ? Vous trouvez normal de payer une eau que
nos ancêtres ont bu pendant des milliers d’années sans bourse délier ?
La planète entière pense que la privatisation des biens communs de l’humanité est une
catastrophe menant au pillage au profit d’une poignée et vous y voyez un bienfait ?...
Je paie plein pot pour l’épuration de mon eau quand j’ai des toilettes sèches et ne
rejette quasiment rien et je dois avoir recours à un osmoseur pour boire une eau
du robinet "incolore, inodore et sans saveur".
Nous sommes un des (sinon le) pays où l’eau est la plus privatisée et le résultat est beau...
Cet article effleure un sujet qui sera au coeur du débat public de plus en plus.
Est-ce que le meilleur moyen de partager une ressource rare et indispensable est
de confier sa gestion à des intérêts privés ?...
Comment peut-on préserver la qualité de la ressource quand il y a tant d’argent
à se faire sur la "dépollution" et qu’elle est techniquement faisable ?
On peut imaginer sans trop se faire mal une entreprise externalisant ses coûts en
polluant la ressource et une autre (appartenant au même groupe) demandant au consommateur
d’eau de la dépolluer.
Qui va dépiauter les factures après coup ?
A qui appartient l’eau d’une région ou d’un sous-sol quand on peut faire en amont
des prélèvements massifs pour irriguer des cultures bien trop gourmandes ou du remplissage
de bouteilles plastiques vendues loin du lieu d’origine de l’eau ?
Récemment le départ d’un tanker d’eau de la région de Marseille pour alimenter Barcelone
en proie à une sécheresse dramatique a suscité des discussions.
Je rappelle aussi que de l’ordre de 20% de notre consommation d’eau est destiné à transformer
en déchets "urine et caca" quand leur destination normale est de fournir de l’énergie (biogaz)
et des engrais (compost de haute qualité) pour boucler le cycle des éléments.
Quand chacun se sert (on continue le maïs à fond la caisse par ex) et que le principe
"pollué-payeur" est la règle on peut s’attendre au pire.
Chez nous il faudra payer, ailleurs souffrir voire mourir.
Merci pour le coup de projecteur sur un sujet souvent oublié...
à TTO
Cela ressemble à une illustration de ce que je disais dans mon commentaire du
14 Juin. Je suis passé jeter un coup d’oeil sur le blog de Robert Reich (1)
Un article du 20 mai 2008 (donc très récent) donne de indications sur le
personnage et sa vision économique.
Pour sortir les USA de la récession il y suggère une forte dépense publique
pour remettre en état les infrastructures vieillissantes du pays.
Et de citer : pont, égouts, système de distribution d’eau, digues et barrages.
Une bonne vieille politique de relance qui fait travailler des américains et
donc réinjecte du pouvoir d’achat pour stimuler l’économie par la consommation.
Aucune mention de la nécessité de bâtir un réseau électrique moderne à l’échelle
du continent, non seulement pour éviter des coupures électriques mais aussi tenir
compte de la nécessité de changer complètement les sources d’énergies qui feront
tourner demain l’économie américaine.
En moins de 20 ans les USA pourraient être autonomes sur le plan énergétique en
faisant travailler massivement les américains dans un projet digne d’Apollo et
cette option n’est pas même évoquée. Quelle magnifique opportunité pourtant de
dépenser en interne de l’argent qui ne sortirais plus du pays pour alimenter le
flot d’argent cherchant une occupation qui déferle sur la planète et vide les
comptes bancaires des USA et de ses citoyens directement et indirectement.
Cela me conforte dans l’idée que j’exposais dans mon intervention du 14...
(1)http://robertreich.blogspot.com/2008/05/cure-for-americas-chronic-recession.html
Les décideurs lisant plutôt les rapports de l’Agence Internationale de l’Energie
que la newsletter de Greenpeace...
Un récent communiqué de l’IEA indique comme souhaitable de construire
32 centrales nucléaires/an pendant 4 décennies et de l’ordre de 17500 éoliennes/an (elles
sont dans la gamme 2/3MW mais vont évoluer vers 5/7MW avec l’offshore) (1).
Quand on connaît le passé de cette agence c’est une évolution majeure (à noter que le solaire semble
inexistant dans leur communiqué même si des projets approchant le GW sont déjà lancés (2)
et que l’agence méconnaît les potentialités de la biomasse (sous tous les aspects).
En suivant l’IEA il faudrait 13 ans pour seulement remplacer les réacteurs
existants (440).
L’idée que le nucléaire peut aider à lutter contre le réchauffement climatique relève de la
religion. Ses émissions de CO2 sont positives même avec des estimations basses . Autant planter des arbres...
Si le GIEC a raison (hypothèse) les chinois ont construit suffisamment de centrales à charbon
en 20 ans (et vont en construire encore) pour réduire à néant nos efforts nucléaires (la même
remarque vaut pour la plupart des renouvelables).
On sait d’ores et déjà que le seul joker potentiellement utilisable pour contrer la majoration
du taux de CO2 et le diminuer aux niveaux pré-industriels (en 50 ans) passe par des agrocombustibles
pour centrales avec CCS (3) (4) (5).
Personne ne connaît les coûts réels du nucléaire (même en oubliant les dépenses faîtes depuis 50
ans pour en arriver là). Mais quand on sait que le Royaume-Uni estime à 200 milliards d’euros
(19 réacteurs) le coût du "démantèlement/stockage des déchets" de l’expérience nucléaire chez
eux (6), on pourrait réfléchir avant de remettre ça et de déclarer la filière "économique".
Dans 3 ans l’éolien mondial produira plus de kwh que le nucléaire français et dans 13 ans dix
fois plus selon les taux de croissance probable.
Nos centrales nucléaires vont certainement sauver l’Afrique du pétrole cher...
On pourrait continuer le jeu de massacre...
(1)http://www.iea.org/Textbase/press/pressdetail.asp?PRESS_REL_ID=263
(2)http://www.metaefficient.com/news/3-billion-solar-power-deal-signed-by-california-utility.html
(3)http://biopact.com/2006/12/abrupt-climate-change-and-geo.html
(4)http://biopact.com/2008/02/closer-look-at-direct-carbon-fuel-cells.html
(5)http://biopact.com/2008/02/why-lester-brown-strongly-supports.html
(6)http://www.independent.co.uk/news/business/news/true-price-of-uks-nuclear-legacy-163160bn-472368.html
Quand l’auteur aura une minute il nous expliquera pourquoi le Danemark se fixe un
objectif de 50% d’électricité d’origine éolienne à l’horizon 2030 (1)
Le froid nordique attaque le cerveau ?
Pourquoi le DoE considère faisable un objectif de 20% d’éolien aux USA (300GW) à
l’horizon 2030 ? (4)
Des excès avec l’éthanol de maïs ?...
On vient de faire la démonstration à échelle réduite de la faisabilité d’une
production d’électricité 100% d’origine renouvelable en associant éolien, solaire
et biogaz avec un système de gestion de réseau sophistiqué (2)
Des réflexions ?...
Récemment une étude montrait que l’allemagne à elle-seule pourrait en 2020 produire
autant de biogaz que les importations européennes venant de Russie (35%). Que dire
alors des possibilités à l’échelle de la communauté européenne entière ? (3)
Vous pensez que c’est négligeable ?...
On ne sait pas stocker l’électricité ? Et le pompage/turbinage en pic de production,
et le stockage pneumatique souterrain et les batteries à venir de nos véhicules ?
En 2007 (une année) l’allemagne a installé un GW d’énergie solaire. En dix/douze ans
quelle capacité vont-ils installer pendant que nous installerons deux EPR ?...
J’arrête là. C’est peu dire que le sujet n’est ni connu ni maîtrisé.
Personne n’empêchera les gouvernements actuel et à venir de nucléariser un peu plus la
France.
Nous n’avons cependant pas la possibilité d’empêcher les alternatives ailleurs...
(1)http://www.windpower.org/fr/faqs.htm
(2)http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/51447.htm
(3)http://biopact.com/2008/01/report-biogas-can-replace-all-eu.html
(4)http://www.gwec.net/index.php?id=30&no_cache=1&tx_ttnews[tt_news]=150&tx_ttnews[backPid]=4&cHash=685ee00c8a
Je pense que ceux qui ont été au coeur du système ne sont pas les mieux
placés car manquant du recul pour avoir la largeur de vue indispensable
pour entrevoir les portes de sortie.
Les idées qui circulent au sein de l’"International Forum on Globalization" (1)
ou au travers du dernier ouvrage de Lester Brown "Plan B 3.0" (2) donnent des
pistes qui sont (pour moi) prometteuses car elles reposent sur une expertise
pluri-disciplinaire.
Je n’imagine pas une seconde qu’un économiste si brillant soit-il puisse voir
l’éventail des réponses que nous devons apporter à nos problèmes.
Par ex le problème de la séquestration d’une portion significative des richesses
planétaires par une minorité d’états et au sein de ceux-ci par une minorité de la
population pourrait se résoudre de multiples façons.
Dans le domaine de l’énergie nous nous sommes progressivement fait piéger dans une
impasse dramatique en bâtissant notre économie sur des ressources énergétiques fossiles
concentrées dans un faible nombre de pays aux besoins financiers faibles et aux ressources
finies en sachant dès le départ les risques immenses liés à cette situation dont
au final une infrastructure énergétique obsolète et des coûts imprévisibles d’approvisionnement.
Intuitivement on comprend qu’il vaut mieux dépenser 10000 milliards de $ sur
20 ans pour réduire notre (europe et USA par ex) consommation énergétique (économies d’énergie durables)
et changer d’infrastructure énergétique par développement des renouvelables que
verser cette somme à des pays qui vont accumuler un pactole financier qui cherchera
une contrepartie dans le monde "concret". Non seulement en construisant éoliennes,
centrales solaires et autres unités de biogaz nous créons de nombreux emplois, mais nous
découvrons un eldorado énergétique accessible à tous et inépuisable.Les riches vont faire
la R&D et tous les pays à terme pourront bénéficier de ces centrales leur permettant de
profiter de leur immense ressource solaire. Aucune spéculation concevable sur une ressource
possédée par tous et infinie à notre échelle. Un changement de civilisation.
Je l’ai dit ailleurs l’énergie est la clef de voute du système et ce changement de
paradigme énergétique pourrait changer la nature même des relations internationales.
On voit se profiler à l’horizon des relations de partenariat inconcevables dans le schéma
classique avec par ex l’Algérie considérant l’exportation d’énergie solaire vers l’europe (3).
Avec des réseaux interconnectés à l’échelle d’un continent, des déserts ensoleillés ou ventés
pourraient devenir des atouts précieux nous évitant par ex la tentation des agrocarburants
totalement inutiles pour des véhicules électriques imminents.
Par ailleurs, tout accès à une énergie inépuisable, omniprésente, à coût prévisible (maximum au départ)
nous donne accès à un recyclage poussé éloignant la perspective d’un manque de matières premières,
voire passant outre.
Dans ce domaine comme dans de nombreux autres, nous devons et pouvons substituer au concept
de rareté (nous l’a créons) celui d’abondance en faisant un pas de côté parfois très simple.
Il serait trop long de développer. Dommage...
(1) http://www.ifg.org/
(2)http://www.earth-policy.org/Books/PB3/Contents.htm
(3)http://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=80567
@ Arthur Mage
Ayant un léger doute sur les estimations de l’espérance de vie en Inde par une
source (la CIA) qui voyait en Irak des armes de destruction massives avant l’invasion
du pays, j’ai consulté d’autres sources d’informations.
Tragiquement pour vous, les 3 premières consultées ne corrobore nullement un point
(semble-t’il important pour vous), à savoir une soudaine et significative élévation
de cette espérance de vie.
Elle serait passée de 62 (2000) à 69 ans (2007) dîtes-vous ?
Pour l’insee elle est de 63 ans pour les hommes et 64 ans pour les femmes en Inde en 2007.
http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?tab_id=36
Sur un autre site (ci-dessous) elle est passée de quasi 63 en 2000 à 63,5 en 2005.
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=IND&codeStat=SP.DYN.LE00.IN&codeTheme=3
Sur un autre site (ci-dessous) qui corrobore les 2 premiers une longue série (visualisable
en interrogeant la base de données) montre une évolution quasi-linéaire depuis les années
50, excluant la probabilité d’un pic soudain.
http://earthtrends.wri.org/index.php
Au mieux, sachant que ces estimations se font dans un pays gigantesque qui est loin
de pouvoir prétendre à des études démographiques aussi fiables que les nôtres (le
dernier recensement m’a oublié...) on peut considérer que ce chiffre est sujet à caution.
@ Arthur Mage
Imaginer que la globalisation des échanges économiques se passe comme la gravité
agit sur les corps relève d’un manque de culture significatif.
Des dizaines d’auteurs de nombreux horizons bien plus brillants que vous et moi
ont montré au-delà de toute controverse que ce n’est pas la réalité.
La théorie de l’accompagnement "à la marge" d’une évolution économique qui se
déroulerait en nous condamnant à l’observation (comme une explosion de supernova)
sert des intérêts qui ne sont pas ceux de l’espèce humaine en général et des
peuples en particulier (actuels et futurs).
Songez que des transnationales ont un budget pub supérieur à celui de l’OMS.
Manifestement leur opinion sur les ressorts de la mondialisation des échanges
économiques n’est pas la vôtre.
Une "législation mondiale" peut se faire au travers de traité internationaux par ex
sur les quelques points nécessitant consensus mondial (limitation des gaz à effet de
serre par ex) en respectant le choix des peuples de vivre différemment.
Que le futur président US signe le protocole de Kyoto et nous avons un début de loi
mondiale sur les émissions de gaz à effet de serre. L’ONU n’est devenu coquille vide
que par la volonté passée des USA de la marginaliser.
Appréhender une implosion catastrophique de notre espèce dans le contexte actuel
est grandiose pour ne pas dire plus.
Votre argumentation sur la présence des USA en Irak (mais pas en Corée du Nord) vous
situe bien. Le comptage des cadavres est un jeu cruel qu’on peut poursuivre en calculant
combien de vie ils auraient pu sauver en "plaçant" le coût de la guerre ailleurs.
L.Brown (Plan B) indique que pour satisfaire les besoins sociaux basiques dans le monde
(permettant de sauver des millions de vies) il faudrait 62 milliards de $/an de plus.
Quelle sera le coût final de leur invasion ? 2000, 3000 milliards de $ ?...
C’est le "non-droit" mondial de l’OMC (et les transnationales derrière) qui a décidé
qu’aucun pays démocratique ne pouvait interdire sur son territoire l’importation et/ou
la culture d’ogms agricoles sous peine de subir des sanctions financières massives.
Informez-vous.
@ TTO
Le livre dont vous parlez dans votre article a été publié fin 2007
en langue anglaise.
Or son originalité ne me semble évidente.
Trois livres de ma bibliothèque parus en 2001 me semblent globalement
reprendre les mêmes arguments et développer les mêmes thèses (sauf l’idée
un peu curieuse de conserver la démocratie et le capitalisme en l’état en
bâtissant une cloison étanche entre les deux (si j’ai compris)).
Ces livres sont "The silent takeover/Noreena Hertz", "When corporations rule
the World/David Korten" et "The Case against the global economy"/Goldsmith,Mander".
Est-ce que les thèses de Reich sont si inédites que vous le dites ?...
L’idée que le capitalisme planétaire actuel menace la démocratie court selon
moi dans les ouvrages de Martin Khor, Walden Bello, Susan Georges et tellement
d’auteurs brillants venus d’horizon très différents ont abordés cette thèse
que je ne saurais les citer tous.
En quoi le livre de Reich vous paraît-il vraiment novateur ?...
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération