Les « belles histoires » de l’oncle Jules
Tout le monde, ou presque, a entendu parler, un jour où l’autre de Jules Michelet, considéré par certains comme un « grand historien », et par d’autres comme un « raconteur » de belles histoires, très éloignées de la réalité.
La polémique ne cesse de gonfler pour savoir si il faut célébrer Napoléon, ou « La Commune »... voire les deux, et en même temps, « l’histoire de France » de Jules Michelet est rééditée... une bonne idée ?
Pas sûr, s’il faut en croire un autre historien, Henri Guillemin, le vilain petit canard, interdit de médias en France pendant des lustres, parce que, comme dans la chanson de Béart, « il a dit la vérité, il doit être exécuté ».
Fort heureusement, l'œuvre de Guillemin a survécu, grâce entre autres à l’INA (Institut National de l’Audiovisuel), lequel a pérennisé dans la pellicule les conférences de l’historien.
Mais qu’a dit en substance l’historien pour s’assurer ainsi l’ire de « l’intelligentzia historienne » ?
Il a dit qu’on ne pouvait pas travestir la réalité, dans le but de fonder « un discours national », qu’on ne pouvait pas enjoliver la vérité pour la rendre acceptable, la sublimer pour donner à un peuple le sentiment d’être plus glorieux qu’il ne l’est en réalité... et pour ce, Guillemin se base sur des faits, cherche des preuves, fouille, investigue, sans prendre pour argent comptant ce que les « historiens habilités » écrivent.
Ainsi lorsque Michelet flatte l’égo national en mettant Napoléon sur un piédestal, assurant que l’empereur était un fin lettré, Guillemin sort des archives les lettres authentiques, et nous fait découvrir que l’empereur ne savait pas écrire, qu’il prenait souvent un mot pour un autre, et que ses écrits, bourrés de fautes, étaient en plus, souvent illisibles, prouvant ainsi que les lettres produites par Michelet n’étaient pas de la main de Napoléon.
Guillemin ira beaucoup plus loin, apportant la preuve que Bonaparte détestaient les français, comme il l’écrivait lui-même : « féroces et lâches, les français joignent au vice des germains, ceux des gaulois (...) c’est le peuple le plus hideux qui ait jamais existé ». lien (curseur à 16’50’’)
Michelet assure que Napoléon était un grand stratège... damned encore perdu : à l’école militaire de Brienne, il était régulièrement battu dans les exercices de stratégie.
Finalement, l’empereur des français sera le responsable de la mort de 4 à 7 millions de personnes, et certaines défaites auront été présentées comme des victoires.
Le fait que Napoléon dictait lui-même à ses historiens, le déroulement de la bataille n’y était pas pour rien...
La fable du « pont d’Arcole » a fait long feu, et peu d’historiens ont rappelé que lors de ce fait « glorieux », Bonaparte s’était embourbé dans la vase du fleuve, mettant à mal l’image idéalisée d’un audacieux général. lien
Il suffit de lire ce qu’en écrivait Christian-Marc Bosséno dans « je me vis dans l’histoire » (Bonaparte, de Lodi à Arcole/annales historiques de la Révolution Française, N° 313, 1998). lien
Cerise sur le gâteau, c’est le 28 mai 1802 qu’il aura rétabli l’esclavage en Guadeloupe, pour faire probablement plaisir à sa Joséphine, fille d’une riche famille de colons.
C’est d’ailleurs Napoléon lui-même qui avait écrit avec un certain cynisme : « l’histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d’accord ». lien
Citant Robespière, Guillemin déclare : « c’est la vérité qui est coupable »... et il résume ce qu’il faut penser de cette homme qui avait dit : « Un homme comme moi se fout de la vie d’un millions d’hommes » ajoutant : « toute la carrière de ce soldat politicien repose sur le fait qu’il a été l’instrument choisi par un groupe de financiers politiciens » puis il rappelle la parole de l’empereur : « avec des absurdités, on est toujours sûr d’occuper les hommes et c’est comme ça qu’on les mène...la religion ? Une fable propice à la domination des malins sur les imbéciles... », l’historien rappelant la parole de Jules Vallès : « Béranger enfonçait du coton tricolore dans les oreilles »...concluant : « Napoléon a assassiné la République (...) il a assis définitivement la bourgeoisie au pouvoir (...) et il rappelle que « c’est bien Napoléon qui a surmonté le drapeau tricolore par un rapace (...) il est temps que ce ne soit plus l’imposture qui se charge d’écrire l’histoire ». lien
Quittons cet empereur pour un roi, Louis XIV en l’occurrence, dont Michelet disait le plus grand bien, alors que celui-ci avait organisé jusqu’à 100 voyages annuels dans le commerce négrier, versant des primes à la compagnie du Sénégal pour chaque esclave introduit en Martinique : en 1682 on en comptera pas moins de 16 000.
En un siècle et demi, la France provoquera la mort de 6 millions d’esclaves, rien que lors des opérations de capture et de voyage.
Mais Michelet ne veut retenir de ce Roi, le seul fait qu’il était un soleil... un soleil qui lança en 1664 les travaux pharaoniques du Château de Versailles (100 millions de livres... soit plus de 2 milliards d’euros. ndlr) afin d’y installer sa cour, destinée à lui rendre un culte comme s’il était un dieu vivant. Lien
Pourtant Michelet assure que, dès l’âge de 16 ans, Louis XIV « menait la guerre à l’argent ». page 375
Et que penser de ce qu’a écrit Michelet au sujet de 1789, affirmant que les aristocrates « s’étaient immolé sur l’autel de la Patrie », en renonçant à leurs droits féodaux... oubliant au passage la condition posée par ces mêmes aristos : les paysans devaient s’acquitter de 30 années de droits féodaux, ce qui leur était quasi impossible. lien
Oublions Louis XIV, et allons faire un tour du côté de La Commune, épisode que Michelet a bien connu, puisqu’il l’a vécu en direct.
Là aussi, l’histoire a été souvent mal racontée, et il faut rendre justice à quelques historiens qui ont rétabli une vérité, souvent déformée, quand elle n’était pas tout simplement occultée.
Georges Beisson, a compulsé de nombreux manuels scolaires qui proposaient de nombreuses versions de l’histoire de la Commune, démontrant combien elles étaient éloignées de la réalité.
Beaucoup de ces ouvrages représentaient la commune de façon partisane et caricaturale qui mettaient Thiers en vedette, se limitant à évoquer Louise Michel, oubliant tous les autres communards.
Quid de certains manuels catholiques qui affirmaient que Mac Mahon avait bien mérité de la patrie « en délivrant Paris de la Commune, l’armée de Versailles avait vraiment sauvé la France (...) la France respira enfin (...) l’armée française a rendu un immense service à la cause de la civilisation et à l’Europe toute entière ». lien (point 30/J Chantrel, op, dit, p.719.
D’autres ouvrages n’y vont pas avec le dos de la cuillère évoquant « une révolution irréligieuse (...) la détestable propagande des révolutionnaires » et leur « rage satanique ».
Pire, des écrivains, et pas des moindres : Goncourt, Flaubert, Sand, Leconte de Lisle, Dumas, Renan, Daudet, et même Zola n'ont été pas très bien inspirés : « des déclassés avide de revanche et de pouvoir, des fous réellement du ressort de la psychiatrie, la populace, cette canaille alcoolique et avinée, une race génétiquement proche de la bête ».
Citons Georges Sand : « ces hommes ont été mus par la haine, l’ambition déçue, le patriotisme mal entendu, le fanatisme, sans idéal, la niaiserie du sentiment ou la méchanceté naturelle ». Réponse à un ami, le Temps, 3 octobre 1871, page 58. lien
Finalement, il y a eu peu d’ouvrages pour s’approcher d’une autre réalité, évoquant Thiers et ses Versaillais, sous les yeux des prussiens, engageant une véritable bataille de rues, un certain 21 mai 1871.
Il faut se pencher avec surprise et effarement sur le manuel de Gauthiers et Deschamps pour découvrir de quelle sorte ils décrivaient la Commune : « à la suite de nos malheurs, une guerre civile éclata à Paris. Durant 7 jours, on se battit entre Français ! Cette insurrection dite « la Commune » pris fin le 27 mai 1871. Les Allemands qui restaient en France, en attendant le paiement complet des 5 milliards que nous devions leur payer étaient bien contents de nos discordes ! Pour hâter leur départ, Thiers réussit à leur verser les 5 milliards avant la date fixée. Le titre de « libérateur du territoire » fut alors donné à Thiers ». lien (page 88)
Comme l’écrit Georges Beisson : « quant à la répression, presqu’aucun manuel ne signale que Lecompte avait donné l’ordre de tirer sur la foule, que les incendies n’étaient pas le fait des seuls communards, aucun manuel ne cite Thiers et on peut même lire « on ne parle plus du socialisme, et l’on fait bien, nous sommes débarrassés du socialisme », aucun manuel n’analyse les évènements de 1871 tels qu’ils l’ont été réellement : l’écrasement voulu, méticuleux et systématique du mouvement ouvrier, alors en plein essor, par la bourgeoisie ». lien
Dans quelques jours, le gouvernement décidera ce qu’il sera bon de commémorer, Napoléon, ou la Commune ?
Thomas Legrand, éditorialiste à France Inter est en tout cas, comme Pierre Nora, très mal inspiré. lien
Comme dit mon vieil ami africain : « laisse le lion écrire ses histoires, et elles ne seront plus à la gloire des chasseurs ».
L’image illustrant l’article vient de caricadoc
Merci aux internautes pour leur aide précieuse.
Olivier Cabanel
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167 réactions à cet article
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Michelet est en effet le parangon des auteurs de récits mythologiques baptisés « histoire » dans les programmes scolaires.
C’est à lui et à ses émules que nous devons « nos ancêtres les Gaulois », « Charlemagne a inventé l’école », « Jeanne d’Arc, la Lorraine » et tous clichés réinventés pour donner aux jeunes têtes blondes l’illusion d’une « patrie » éternelle et immuable, et ça a marché en 14 : ils sont partis « la fleur au fusil ».
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@Séraphin Lampion
Pour ce qui est de la Commune, le travail de détricotage a été tellement bien fait et la réécriture a été tellement rigoureuse et masquée qu’il faut aujourd’hui faire des recoupements entre les récits rendant compte de la guerre franco-prussienne de 1870 et les événements parisiens pour déceler les contradictions officielles et mettre au jour la collusion entre Thiers (ou les Versaillais) et Bismarck pour éradiquer leur ennemi commun : les peuple.
Malheureusement, la version véhiculée par la tradition « progressiste » française qui n’a jamais encouragé l’internationalisme a contribué (et continue à le faire) à amputer cette tragédie de sa dimension triangulaire. Les versaillais étaient une armée de métier (7 ans de service) composée de fils de paysans , l’armée prussienne avait des caractéristiques similaires, alors que la garde nationale bricolée par le communard était composée de citadins inexpérimentés. -
@Séraphin Lampion
merci de ces commentaires que je partage totalement. -
@olivier cabanel
Ce qui est bien dans ce discours assez légitime autour de la manipulation de l’histoire, qui est un méfait pratiqué par tous les régimes, c’est ce remplacement d’une image d’Epinal par une autre.
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@Aristide
Ce qui n’est pas bien, par contre, c’est que les images d’Epinal sont tellement manichéennes que ce sont celles qui restent dans les têtes, même quand la propagande qu’elles ont servie a cessé de fonctionner.
On avait besoin de convaincre les Lorrains qu’ils étaient Français quand le mythe de Jeanne d’Arc a été fabriqué et que l’on a transformé une champenoise francophone née sur la rive gauche de la Meuse, dans le Barrois en porte drapeau des anciens sujets du Duché de Lorraine. Aujourd’hui, plus aucun Lorrain (sauf peut-être des transfrontaliers ?) ne manifeste de nostalgie d’indépendance, mais dans toutes les têtes, Jeanne d’Arc reste Lorraine ! -
@Séraphin Lampion Jeanne d’ARC un véritable guerrière...
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
comme Athena !
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@Séraphin Lampion un petit détail en passant : on parle toujours des communards, alors qu’entre eux ils se nommaient les communeux, terme moins clinquant, plus modeste et moins méprisant. Chaque mot compte.
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@Séraphin Lampion Ben oui. On oublie que la caste des guerriers fut longtemps égale à celle des prêtres. Je suis absolument opposée à toute forme de négation du passé. Maintenant on meurt du Covid. Comme si la mort était un péché...
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@Mélusine ou la Robe de Saphir. connaît-on la vraie version ? Vu les sottises que l’on nous déverse à propos de tout, je serais étonné que cela se soit passé tel qu’on nous l’a appris.
En tout cas mon grand-père a passé son temps de régiment pas loin de Domrémy, dans la Meuse.
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@Séraphin Lampion Et comme Mélusine, son alter EGO.
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@Séraphin Lampion
Ce qui n’est pas bien, par contre, ...
Tous les pays ont usé et abusé de cette facilité, il en même qui ose mythifier les dirigeants pendant leur passage au pouvoir : des statues de Staline aux images du Che et de Castro, de Maduro à Mao, ... tout y passe, ....Nos régimes sont encore à l’abri de cette méthode de propagande.
Je ne sais si cela vaut mieux, mais au moins c’est un peu plus subtil, et moins fatigant quand on passe à l’entrée des villes ...
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@Aristide
ce ne sont pas les statues de Jeanne d’Arc qui manquent, ni celles de Vercingétorix, sans parler de Napoléon...
Le Maire de Rouen n’a pas encore déboulonner celle qui orne la place de son Hotel de Ville : lien
les idoles ont la peau dure -
@Séraphin Lampion
Vous comparez les statues du culte de la personnalité, une vraie institution du communiste à nos monuments bien modestes.
Bravo, vous avez gagné un voyage à Pyongyang.
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@Séraphin Lampion
LA FRANCE A UN incroyable gouvernement MAIS AUCUN TALENT (COVID MI 2019 A MI 2099 )un insoumis
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Le communisme vient de La Commune qui a fait 100 millions de morts (KHMERS ROUGES y compris). Le nazisme : 50 millions. Sans capitalisme, pas de communisme.... Reste Marie Bonaparte qui a sauvé Freud grâce à ses appuis...Pas si simple. Il y a aussi Mircéa Eliade, mais considéré comme trop proche de l’idée de patrie et de culture ;
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
ouh là !!
un peu facile, non ? -
@olivier cabanel Non complexe...Moi aussi comme les surréalistes je fus un temps communiste. Excepté Argon. Tous on pris leur distance. Mon amie ayant étant une grande amie de Guy DEBORD qui fut une des initiateur de mai 68, m’a donna ainsi l’occasion de soulever le voile d’ISIS. Dans le Livre il est écrit : mes idoles sont Hitler et Napoléon. Rien de moins. C’est vrai que pour faire le Waterloo de Mai 68, il fallait se donner des forces...
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@Mélusine ou la Robe de Saphir. Excepté ARAGON....
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Le livre sur Guy DEBORD s’appelle : LES NAUFRAGEURS. Ne pas juger, c’est du passé...
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
faux ! le communisme ne vient pas de la commune !
c’est une idée répandue, mais fausse...l’inventeur du communisme vien d’un jacobin, nommé babeuf... intéressant aussi de savoir que marx se disait opposé au communisme... il trouvait ces idées trop radicales !
j’ajoute qu’au 18ème siècle, le mot communisme signifiait « copropriétaire », et n’avait aucun sens politique. lien
quand à la comparaison entre le nombre de morts nazi/communisme, je la trouve particulièrement déplacée... et totalement fausse. lien -
@olivier cabanel Ce qui est faux, c’est de croire que je défends l’un ou l’autre en faisant des comparaisons sur le nombre de morts. Je voulais juste soulever un point...Dans commune, il y a beaucoup de sens : mettre en commun, c’est commun (banal), comme (mimétisme), Le contraire étant : ORIGINAL...
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Trois mouvement ont émergé de 1789 : la nazisme, le communisme et le libéralisme. Trois poisons....
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@olivier cabanel je serais curieux de savoir combien le capitalisme, depuis le début du XVIIe siècle, a causé de morts, toutes causes directes confondues.... Cela doit être colossal, d’autant que par exemple TOUS les morts des deux guerres mondiales ont été initiés par le Grand Capital. Sans compter les autres guerres comme celle d’Éthiopie par exemple.
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@babelouest
bonne interrogation !
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
S’il faut retenir des individus qui ont influencé la Commune de Paris, je citerai Auguste Blanqui qui n’était évidemment pas communiste mais penseur presque toujours interné en prisons variées et Louise Michel pour se exploits efficaces pour garder les canons de la Garde nationale sur la butte Montmartre, évènement principal déclencheur de la Commune de Paris et du siège de Paris par les Prussiens et leurs alliés Bavarois aidés par les armées du bouché Thiers.Le programme de la Commune de Paris était très précurseur et social : la terre aux paysans, l’outil à l’ouvrier, le travail pour tous, la séparation de l’église et de l’Etat, la suppression des amendes et la remise des loyers. etc.
Mais la Commune a été trahi par un triste individu qui a renseigné les troupes de Thiers pour entrer dans Paris par une porte non gardée.
Il aurait fallu que la Commune prenne le mont Valérien, alors non gardé, y installe ses canons et pulvériser les armées de Thiers comme le préconisait mon arrière grand père Paul-Emile (voir archives militaires de Vincennes et le livre de l’académicien Marc Blanpain.La défaite de la Commune a été un immense massacres : : 30 000 fusillés et tués sans jugement, 40 000 arrestations qui s’acheva dans le cimetière du Père Lachaise.
La boutique des Amis de la Commune à Paris 13 a garder la plaque des fusillés dans sa boutique. rue des Cinq Diamants (à voir).
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@pierrot Mon modèle politique idéal est et restera le MAAT : Lire : les vertus démocratique de Queneau. Chacun à sa place selon ses qualités, ou identité...Ecoutez cette vidéo qui nous rentre de plain pied dans l’avenir. Vous aurez compris que je défends le
compagnonnagequi était plus caractéristique des époques précédentes... Lire Bernard Clavel. Cadeau : https://www.youtube.com/watch?v=Y5qbkVs34PM -
@pierrot Maurice Agulhon en parle bien. En plus il était lié aux francs-maçons (les vrais, les anciens et plutôt proche des communistes. Bon, c’était le cousin de mon compagnon Olivier... https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Agulhon. Quelques uns des ses livres :
- Pénitents et francs-maçons de l’ancienne Provence, Paris, Fayard, 1968.
- Les Quarante-huitards, Paris, Gallimard-Julliard, collection « Archives », 1976.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
tu peux défendre la position que tu veux... mais tricher sur les chiffres, et opposer des choix politiques sur ces bases là, c’est pas très sérieux. -
@Mélusine ou la Robe de Saphir.
C’est peut-être le communisme qui a fait 100 millions de morts mais pas la commune sinon il n’y aurait plus de français
Ah ! Au fait le communisme, le nazisme ne sont que des concepts, par conséquent ils ont tué personne, par contre Napoléon, Hitler, certains adeptes d’idéologies et sûrement Freud par ses idées tordues ont bien occis des gens.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
100 millions de morts..... Soljenitsyne l’antisémite qui aurait voulu faire ériger une statue de Pinochet parlait déjà de 66 millions de morts en URSS.la bêtise anticommuniste n’a pas de limites.
Reproche-t-on aux capitalistes les 35 millions de morte par an , morts de famine alors que les moyens de nourrir tous le monde existent ?
Les 100 millions de morts c’est bien le décompte du siècle dernier pour le capitalisme comme nous l’explique bien le « Livre noir du capitalisme »En fait s’il y a un point sur lequel les communistes battent largement les capitalistes c’est bien celui de la nostalgie. Voir tous les sondages en Russie ou même en Roumanie.
Mais comment expliquer cela à des incultes qui « oublient » que les Kmehrs n’étaient pas des communistes, aucune œuvre de théoriciens communistes ne préconise le retour forcé dans les campagnes et oublient aussi que c’est l’armée du Nord Vietnam communiste qui les a anéanti.
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@simir
Info sur les khmers qui n’étaient nullement des communisteshttp://2ccr.unblog.fr/2015/01/08/cambodge-et-khmers-rouges-ou-comment-loccident-reecrit-lhistoire/
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@simir
Quand les nord Viêt-Namiens ont viré les Kmers du pouvoir au Cambodge, les Occidentaux ont refusé de reconnaître le nouvel représentant du Cambodge à l’ONU ! Ce sont bien les Occidentaux, et en particulier le R-U qui ont armé les Kherms et Maggy Tatcher a continué quand ils ont été viré du pouvoir.
Au fait, combien les USA ont-ils fait de morts au Cambodge (pays neutre) en le bombardant lors d’une guerre secrète ? https://blogs.mediapart.fr/wsdomingo/blog/011215/bombardements-les-etats-unis-d-amerique-continuent-de-faire-des-victimes-au-cambodge
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@olivier cabanel
’’marx se disait opposé au communisme’’. Sans rire ?!! On se demande bien alors qui était ce Karl Marx qui a publié en 1848 ’’le Manifeste du parti communiste’’ ?!!!!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_du_parti_communiste
Un peu de sérieux Monsieur Cabanel !
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@Garibaldi2
oui, alors le sérieux, c’est de connaître l’histoire de Marx lui-même et de son évolution, notamment lorsque face aux événements en France et à l’agrégation des « marxistes », il avait clairement déclaré : « Je ne suis pas marxiste ! » -
@Garibaldi2
dites faudrait voir à rendre à césar ce qui lui appartient !
ce n’est pas moi qui ait dit ça, mais Marx lui même, et c’est dans cet article
ceci dit, rien ne vous empêche de contester ça auprès des auteurs de « ça m’intéresse », ce journal que vous semblez contester ?. -
@olivier cabanel
C’est un fait, Karl Marx a écrit et fait publier le ’’ Manifeste du parti communiste ’’ en 1848. Comme l’indique votre article : ’’ Étonnamment, dans ses tout premiers textes, Marx se dit d’ailleurs opposé à « la réalisation pratique des idées communistes » qu’il juge trop radicales. Il changera d’idée…’’. C’est l’article cité qui utilise le mot ’’communiste’’ et créé une confusion, que vous reprenez à votre compte.
Car ’’Le Manifeste du parti communiste’’, ce n’est pas ’’Le Manifeste des Égaux’’, qui d’ailleurs n’est pas de Gracchus Babeuf, mais de Sylvain Maréchal, et dont le mot communisme est totalement absent.
’’Toutefois, lié avec Gracchus Babeuf, qu’il a rencontré en mars 1793, il s’engage dans la conjuration des Égaux et rédige le Manifeste des Égaux (1796), qui en fait l’un des précurseurs du communisme et, selon certains, l’un des premiers anarchistes.’’.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvain_Maréchal
Gracchus Babeuf a créé le ’’babouvisme’’. Pas le communisme.
Le manifeste des Égaux est lisible ici : http://1libertaire.free.fr/ManifestedesEgaux.html’’Le Manifeste des Égaux’’ déclare en particulier : ’’Nous tendons à quelque chose de plus sublime et de plus équitable, le bien commun ou la communauté des biens !’’, qui correspond à ’’La propriété c’est le vol !’’ qui sera plus tard le slogan pré-anarchiste de Pierre-Joseph Proudhon dans son ouvrage de 1840 : ’’Qu’est-ce que la propriété ? ou Recherche sur le principe du Droit et du Gouvernement’’.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Joseph_Proudhon
Ce n’est pas le point de vue de Karl Marx qui dans son ’’Manifeste du parti communiste’’ prône la mise en commun des biens de production, et que la terre (le foncier) doit être pour celui qui la travaille, mais il n’y prône pas l’abolition de la propriété privée. Il n’a donc pas rejeté le communisme (c’est lui qui le fonde) mais l’utopie égalitariste du ’’Manifeste des Égaux’’ qu’il estime non viable car irréaliste.
Dans ce texte enflammé de Sylvain Maréchal on découvre bien une totale utopie, généreuse mais totalement irréaliste dans laquelle des milliers de saints vivraient en parfaite harmonie.A lire :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Libertaire
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Blanc
Pour demain vous me ferez 2 pages sur le sujet suivant : ’’On ne confond pas les torchons et les Soviets’’ !
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Dans l’article de Wikipedia consacré à Pierre-Joseph Proudhon, je vous conseille de lire le paragraphe :
’’Misère de la philosophie : critique de Proudhon’’qui résume assez bien les relations Marx/Proudhon.
Vous pouvez poursuivre avec :
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Je préfère Gaston Bachelard.
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A la recherche de Fourier, je tombe sur Jolivet Castelot. Ma journée n’est pas perdue http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article819&resumer=oui&lang=fr&var_recherche=andro
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Bonjour, Olivier
Excellent article qui contribue à « remettre l’église au milieu du village » comme dit l’adage populaire. Michelet s’est en effet conduit nettement plus en conteur de belles histoires qu’en historien rigoureux en quête de vérité historique.
Pour ce qui est de la question récurrente de France Inter, « Faut-il commémorer Napoléon et la Commune ? », la réponse est évidemment oui pour les deux.
Napoléon parce qu’en dépit de ses faces sombres, il a contribué à structurer la société française sur des bases modernes, et pas seulement la société française.
La Commune parce que, malgré son échec, elle a été une tentative de révolution portée principalement par le peuple qui a, de surcroît, démontré la duplicité et la brutalité des puissances conservatrices.
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@Fergus
merci de cette approbation ! je ne l’ai pas fait, mais en relisant l’article, j’ai trouvé cette curieuse convergence entre le chef de l’état actuel, et napoléon, puisque Guillemin disait que ce dernier avait été mis en place par le monde de la finance !
amusant, non ? -
@olivier cabanel
« amusant » n’est peut-être pas le mot qui convient ?
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@Séraphin Lampion faut voir.... on s’amuse comme on peut..... glups.....
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@Séraphin Lampion
évidemment NON,
c’était juste de l’humour au second degré.
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@olivier cabanel
Une question vous savez qu’il existe des nuances entre le noir et le blanc ?
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@Aristide
ah oui ? l’UDI ? LREM ?
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@Aristide
oui, et parfois j’aime le gris...mais perso, c’est la couleur qui l’emporte. -
@Fergus
Non, ce n’est pas un historien du journal Spirou, fumant la pipe et endormant les enfants comme on voudrait nous le faire croire.
L’auteur en fait est prisonnier des stéréotypes autour de la déconstruction des mythes .
Mais Michelet a conceptualisé l’histoire Moderne, et même nos mythes de reconnaissance et d’analyse. Dans cette video le concept par exemple de renaissance*https://binged.it/3toZVb7
Un petit extrait video long de deux minutes que j’ai déjà ajouté plus bas, et qui montre la ferveur qui existe encore chez les spécialistes à son égard, et que son importance est toujours vivante
Duby, Le Goff, Bloch, Braudel, tous les grands historiens ont reconnu sa valeur.
C’est lui en fait l’architecte de l’histoire moderne, qui nous donne une grille et une moulure qui est encore en place. -
Bonjour, velosolex
Il n’empêche que des gens comme Duby et Braudel ont porté sur l’histoire un regard plus rigoureux.
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@Fergus
Michelet, c’’est un peu Méliès pour le cinéma. Les belles histoires de ceux qui suivront , comme celles des Spielberg, seront peut être racontées différemment, mais ils ne les auraient pas racontées s’il n’y avait pas eu Méliès. L’histoire est un processus d’accaparement, et de dépassement.
Pas de mise à mort ! Sinon on s’ampute d’une part d’intelligence au monde, et on renonce à comprendre les processus d’où nous venons.
Tous ces historiens ne jouent pas dans la même catégorie, et dans la même systémie. Michelet est encyclopédique. Il s’attache au roman national et invente des concepts dont nous dépendons encore, comme les mythes de la renaissance, et du moyen age, indépendamment même de l’histoire, comme porteur de sens.
Braudel lui dépasse l’histoire, et la met dans un ensemble : Ainsi la place qu’il accorde au bassin méditerranéen, comme espace géographique et civilisationnel, dans le temps long, au delà des faits et des hommes célèbres, qui compose le champ de l histoire traditionnelle.
Quand à Duby, il s’attache surtout au moyen age, aux artisans, aux constructeurs, et aux raisons de leurs émergence. Comme la contingence des progrés agricoles, pour amener la capacité et la richesse suffisants à s’affranchir du travail , pour construire les cathédrales.
Personnellement c’est Duby qui m’a le plus marqué, mais je suis amoureux de « l’identité de la France » de Braudel, qu’il n’a pas eu le temps d’achever dans les années 80.
Je me demande quel regard il porterait maintenant, lui qui disait que le train avait plus fait pour l’unité du pays, que la révolution française. Maintenant que les services publics se décousent, il se pourrait bien que l’unité soit menacée.
En tout cas je ne vois aucun intérêt de les mettre en compétition. Ils ne sont pas du même temps et ne font pas le même récit. Mais c’est pas leur convergence qu’on se fait une culture, et qu’on apprend à relativiser la modernité, qui parfois voudrait bien faire table rase, avant de retomber au deuxième sous sol -
@Séraphin Lampion
ah oui ? l’UDI ? LREM ?
C’est bizarre de limiter sa pensée à quelques étiquettes, mais c’est commode, du prêt à penser !!!
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je me pose souvent le question. Que voteraient les surréalistes aujourd’hui. Ben, c’est assez simple. Il consacreraient la journée à peindre ou à écrire : qu’il se débrouille. Tentés un peu par l’art abstrait. . CAr du point de vue artistique Communisme et nazisme se valent. Trostsky parti vers Cuba (mentalité plus méditerrannéenne). Allez pour se mettre de bonne humeur : c’est beau de rêver...https://www.youtube.com/watch?v=kTqwy6ay1HQ. Mais il est de passer à autre chose...Au delà du communisme et du capitalisme. Le monde est à ré-inventer...
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@Mélusine ou la Robe de Saphir. une proposition.....
https://ti1ca.com/t8oqg46m-Anarchie-A5-2018-08-Anarchie-A5-2018-08.pdf.html
c’est encore carrément autre chose, je pense que les deux « ismes » actuels n’apprécieraient pas du tout, ni les uns, ni les autres. -
@babelouest ni le libéralisme centriste....
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Le passé, c’est le passé. Vivons dans le PRESENT et comme le dit le mot. C’est un cadeau...
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@Mélusine ou la Robe de Saphir. le présent n’est qu’un passé qui ne l’est pas encore, mais aussi il est assis sur des acquis bons ou mauvais, donc le passé est important ; l’avenir aussi, mais il faut s’efforcer de ne pas se tromper (quitte à rater son coup).
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@babelouest
Je ne rejette pas le passé, mais il est polymorphe. et nous devrions avoir le point de vue de chacun pour être vraiment exact. Tant peux se fausser la vision de celui-ci. Passe vient de pas, traverser. Mais quand nous passons, le présent devient passé, il traversé et on voit souvent celui-ci de travers. Et quand on est de travers on est pas au bon endroit. -
Je ne rejette pas le passé, mais il est polymorphe. et nous devrions avoir le point de vue de chacun pour être vraiment exact. Tant peut se fausser la vision de celui-ci. Passe vient de pas, traverser. Mais quand nous passons, le présent devient passé, il est traversé et on voit souvent celui-ci de travers. Et quand on est de travers on est pas au bon endroit. Histoire vient d’enquête : mais ce n’est pas parce que l’on enquête que l’on trouve,...Lettre volée d’EDGAR POE. Quant à l’a venir. Rien ne sert de l’attendre puisqu’il vient...
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Tout le dix-neuvième siècle a été hypnotisé par Napoléon : Balzac, Hugo, etc. Les Français sont vaniteux, influençables. Le christianisme russe a été plus lucide, cf. Raskolnikov dans Crime et Châtiment.
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@Laconique
Les Français sont vaniteux, influençables.
C’est bien connu, et les Arabes sont voleurs, les Turcs sont forts, les Anglais des pédés, les Américains des incultes, les Italiens des mafieux, etc ...
Heureusement, les Russes sont farpaits !!!
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@Laconique
Ce ne sont pas tellement les Français qui sont amateurs de l’épopée napoléoniennes, mais les étrangers. Er en particulier curieusement les Anglais. Ne parlons pas des autrichiens qui refont tous les ans la bataille d’Austerlitz en costume. Waterloo ne désemplit pas...
Quand on lit Thackeray , l’auteur génial de « Barry Lyndon », il nous restitue très bien la bataille de Waterloo, et la fascination et le mélange de haine et de respect envers Napoléon chez les anglais à l’époque. Son art de la bataille fut enseigner dans toutes les écoles de guerre. Mais son grand secret, c’est l’intendance. A ce niveau le traitement des masques et du covid le mettrait en fureur.
On peut aimer ou détester le personnage, il existe. Il s’articule avec un époque. il n’n’aurait pas existé si la révolution n’avait pas existé, si les puissances étrangères n’avaient pas menacé la France. C’est un mythe, articulé avec la révolution, car comme Jeanne d’Arc, il survient quand le pays est au fond du trou. Ces moments où tout vacille, puis reprend, comme un navire qui a gité puis se redresse, sont ceux qui, dans n’importe quel pays fédère un peuple, et donne un sentiment national, à travers un mythe originel. Ils ne sont pas si nombreux que cela : La guerre d’indépendance pour les usa eut cette importance aussi, et les thèmes qu’ils charrient deviennent partis intégrantes des valeurs d’identification, et nous travaillent. Alors bien sûr il n’est pas question de vénérer le personnage, mais de le lier à l’histoire en grand dans un mouvement systémique. -
@velosolex
« Son grand secret, c’est l’intendance »
Est-ce vraiment exact ? La cuisine dans les armées napoléoniennes était proverbialement mauvaise, ou plutôt il n’y en avait pas, les armées d’occupation devaient se servir sur les populations locales, d’où pillages, réputation exécrable de l’armée française (demandez aux Espagnols). Et je ne sais pas si les milliers de grognards qui sont morts de faim et de froid lors de la retraite de Russie - tandis que leur général avait regagné Paris en vitesse - auraient eu lieu de louer la qualité de « l’intendance » napoléonienne...
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@Laconique
Je laisse les experts parler, mais il serait un peu léger de nier le génie organisationnel de Napoléon, en rapport à une détestation de l’homme. Gardons nous de nos affects pour diriger nos jugements, et notre objectivité. Je sais bien que la mode est à la déconstruction, mais il se pourrait bien qu’alors ce soit les ennemis d’hier qui reconnaitraient le mieux ces qualités reconnues dans les écoles militaires.
Entre fascination, et détestation, il est sans doute possible de parvenir à évoquer sereinement cette affaire. D’une façon générale, on peut dire que la campagne d’Espagne est la première grosse erreur dans la gestion, et montre une suffisance qui coupe l’homme de ses réussites passées, et qui ira en empirant dans la mégalomanie,
Les espagnols haïssaient leur régime. L’Espagne était offerte à un partenariat. éclairé. Acclamées à leur entrée, les armées Napoléoniennes ont réussi le miracle de ressouder tous les partis contre eux avec leurs exactions et leur bêtise, voulant stupidement mettre sur le trône un parent à Napoléon.
A mettre en parallèle avec le rejet unanime de l’anglais, en France à partir du traité de Poitiers en 1430, qui veut annexer totalement la France, et qui va tout à coup lever la révolte et la fin de la guerre de cent ans .
La encore le destin d’une nation se joue dans l’apparition d’un lien commun : L’oppresseur, qui en fait autant parfois que l’apparition des idées nouvelles, au niveau du déterminisme.
Mais je pense que la révolte américaine, liée à la morgue Anglaise, et l’affaire de l’imposition du thé, et des humiliations gratuites n’est pas loin non plus....Le sac du palais d’été de Pékin par les armées franco anglaises reste dans l’imaginaire des chinois très vif aussi . Si nous avons oublié cette histoire, eux ne l’ont pas oublié et les petits chinois l’apprennent à l’école.
Il semble bien que l’histoire des idées et des révoltes s’appuie sur un évènementiel, et se centrifuge à elles. Les victoires trop faciles et anticipées préparent des lendemains moins heureux, et les deux guerres du golf sont éloquentes. -
@velosolex
Merci pour votre réponse. Tous ces éléments sont très intéressants. Vous avez bien plus de connaissances historiques que moi. J’ai un peu de mal avec le bonapartisme je l’avoue, j’ai l’impression que la France n’est toujours pas sortie de cela depuis deux siècles, Lionel Jospin a d’ailleurs écrit un livre là-dessus. Mais l’histoire devrait être une école d’objectivité, vous avez raison. -
Symbolique du PISSENLIT.... La mélancolie de la mort et la lumière divine : Le pissenlit est aussi appelé « dent de lion » en raison de la découpure de ses feuilles. Aussi, son goût amer évoque la mélancolie de la mort. Cependant, ses fleurs solaires et printanières rappellent la lumière divine et la promesse de la résurrection. Manger les pissenlit par la racine. Conclusion : laissons les morts enterrer les morts. Vivons au présent, c’est un cadeau...
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« Napoléon a assassiné la République (...) il a assis définitivement la bourgeoisie au pouvoir (...) et il rappelle que « c’est bien Napoléon qui a surmonté le drapeau tricolore par un rapace (...) il est temps que ce ne soit plus l’imposture qui se charge d’écrire l’histoire »
Je comprends pourquoi, depuis Sarkozy (excepté Hollande peut-être) ils se prennent tous pour Napoléon .
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Bonjour, Francis, agnotologue
En fait, aucun n’a été un « aigle ».
Sarkozy a été un buzard.
Hollande a été un dindon (de la farce).
Macron est un coucou (installé dans un nid qui ne lui était pas destiné).A propos d’oiseaux, si vous voulez jouer : Macron dans la volière.
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@Aristide Mélenchon n’a pas été président.... pour le moment on ne peut pas le juger là-dessus. En revanche, parmi les jeunes, qui connaît René Coty sans avoir recours à Gougueule ?
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Bonjour, babelouest
« qui connaît René Coty sans avoir recours à Gougueule ? »
Pareil pour Vincent Auriol. Il est vrai que ces présidents n’avaient quasiment aucun pouvoir exécutif, celui-ci étant dans les mains du président du Conseil, lui-même sur un siège éjectable. Pas de quoi mémoriser les noms de ces derniers, exceptés peut-être Queuille, Faure, Pinay et Mollet.
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@babelouest
Mélenchon n’a pas été président.... pour le moment on ne peut pas le juger là-dessus.
Oui, mais tout de même, à plus de 70 ans il a déja été candidat à deux reprises, mais aussi élu municipal PS, sénateur PS, presque Ministre entier de Mitterrand, député PG européen, deputé LFI ... ouf.
Pour lui, ce serait une poule, caquettant les mandats et gloussant sur les tribunes ... De plus, la certitude d’avoir toujours du grain à moudre sur ses copines ....En revanche, parmi les jeunes, qui connaît René Coty sans avoir recours à Gougueule
Mais si les jeunes ne connaissent pas René COTY, ne faut-il pas souligner que les vieux sont tout autant ignorants par exemple sur le premier président de la république ? Sont-ils capables de citer plus de trois présidents de la IIIème, etc ...
Sans tricher !!!
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Prosper-Olivier Lissagaray et Maurice Agulhon se sont connus étant associé au prix MAITRON.
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Ce qui m’intéresse se sont les artisans. 1789 fut aussi HELAS à l’origine de l’industrialisation. Autant savoir
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@Mélusine ou la Robe de Saphir. je pense que ce fut plus tôt encore, en Angleterre qui nous l’a importé ensuite (voir le banquier Law dans le courant du XVIIIe) comme un fruit empoisonné.
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@babelouest Vous avez raison..... Je ne vais pas me laisser emportée par de l’impolitiquement correct. L’anglais n’est-il pas une macédoine de toutes les langues passées au mixer. Quant à l’américain (en Belgique on dit un américain chez le boucher pour désigner une viande farcie avec de nombreux ingredient) il sort carrément des intestins......l’anglais n’est en rien une langue originale. Juste un mélange comme le corned beef.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
"Quant à l’américain (en Belgique on dit un américain chez le boucher pour désigner une viande farcie avec de nombreux ingredient)"Faut pas chercher à expliquer le vocabulaire belge.
Ils disent aussi un pistolet pour désigner un petit pain, un GSM pour un téléphone cellulaire alors que le GSM c’est uniquement le 2G (en France Free n’a même pas de license 2G).
Ils disent aussi un singlet pour maillot de corps, farde pour classeur, athénée pour lycée.....
J’ai renoncé à comprendre -
Les artisans sous la REVOLUTION française : ECRASES. WIKI : Libéralisme triomphant.
Le mot corporation est le terme utilisé, lors de leur suppression au xviiie siècle puis sous la Révolution française, par les tenants du libéralisme pour désigner les communautés de métiers des différents ordres qui avaient été instituées dans les villes françaises depuis le Moyen Âge. Leur existence comme institution civile est mentionnée dans plusieurs capitulaires, elle devient plus connue au xiie siècle1, mentionnée dans les ouvrages de légistes à partir du xiiie siècle2.
Ces communautés étaient une association obligatoire et de droit public, dotée d’une personnalité juridique, d’une réglementation sociale et technique et d’un pouvoir disciplinaire, dont faisaient légalement partie toutes les personnes exerçant publiquement certaines activités professionnelles dans une circonscription territoriale définie autour d’une ville ayant un échevinage ou un consulat.
Ce régime collectif d’organisations professionnelles en communautés (correspondant aux actuelles branches professionnelles), elles-mêmes subdivisées en corps, n’est pas spécifique aux artisans et aux marchands, mais aussi aux fonctions cléricales avec la création aux xive siècle des universités (communauté de tous les collèges et de tous les maîtres des professions associées, telles que libraires, maîtres d’école, médecins, imprimeurs, etc.) ou l’institution au xviie siècle de l’Hôpital général (regroupement de tous les établissements d’assistance et de soins des grandes villes). Apparue au Moyen Âge, cette organisation est caractéristique de la Société d’Ancien Régime.
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L’artisanat avant le Révolution était une art royal que 1789 a assassiné pour rentrer dans la NORME. L’ouvre n’oeuvre pas, il reproduit. L’esclavage industriel a commencé..Parfaitement reconnaissable au MADE IN CHINA... MAO, l’imao ou antidépresseur du pauvre.
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L’ouvrier n’oeuvre pas, il reproduit. L’esclavage industriel a commencé.. Parfaitement reconnaissable au MADE IN CHINA... MAO, l’imao ou antidépresseur du pauvre.
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Il on cru se libérer, ils créé ont d’autres chaines...
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UN ANGE PASSE...
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« à l’école militaire de Brienne, il était régulièrement battu dans les exercices de stratégie. »
Voici un autre avis :
« Asked for his opinion on who he thought the greatest general in history was, [le duc de Wellington] responded :
In this age, in past ages, in any age, Napoleon. »-
@facta non verba
en attendant, il a finalement perdu... -
@olivier cabanel
L’important est de ne pas perdre la face en ne reconnaissant pas que votre citation était pour le moins douteuse.
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C’est l’armagnac : Ils ont cru se libérer, ils ont créé ont d’autres chaines...
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De la propagande qui croit pouvoir se justifier, en faisant semblant de condamner de la propagande.
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« Michelet assure que Napoléon était un grand stratège... damned encore perdu : à l’école militaire de Brienne, il était régulièrement battu dans les exercices de stratégie. »
Quelle force argumentative ! Mauvais à l’école, mauvais pour la vie.-
@rogal
je ne partage pas ce point de vue... des mauvais à l’école sont devenus des personnalités incontournables...mais je crois en effet que Bonaparte était mauvais tout court. -
@olivier cabanel
Il n’en reste pas moins qu’il savait faire fabriquer les chaussures pour ses soldats plus efficacement que Macron les masques pour nos malades, et qu’il a quand même vaincu à Austerlitz et quelques autres lieux tout en refondant, à ses moments perdus, nos bases sociétales alors liquéfiées.
Ceci étant, il est également vrai qu’il avait de bons généraux... Mais cela prouve aussi qu’il savait s’entourer et explique pourquoi les Anglais, eux, ne l’ont jamais trouvé et ne le trouve toujours pas si mauvais...
Bien entendu, la cinquième colonne mondialiste actuellement au pouvoir faisant actuellement le forcing, il est de bon ton de torpiller tout ce qui a pu ou qui pourrait encore contribuer à la survie, sinon à la grandeur du Pays.
Et ça marche !!! -
@Parrhesia
il était intelligent, pas de doutes... mais c’était tout de même un beau salaud.
mais ce n’est que mon modeste avis.
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@rogal
Je me demande alors pourquoi on passe des concours pour être pilote dans l’armée de l’air et pourquoi lors des 3 années d’école les plus mauvais sont écartés.
Enfin c’était comme cela dans les années 70. -
Peut être allez vous nous faire un article un jour qui comme la fait Bergson
va démolir Einstein....
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@olivier cabanel mais pas invraisembleble non plus, je pense. Sans ses immenses prédécesseurs, il n’aurait pas eu sa petite idée ; d’ailleurs la relativité généralisée n’est pas de lui, et en plus elle commence à se craqueler un peu.
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@babelouest
bah, c’est Einstein lui même qui avouait avoir découvert par hasard la fameuse théorie...comme c’est souvent le cas dans « la recherche » ; ce sont bien parfois des synchronicités, des hasards, qui sont à l’origine de belles découvertes... -
@olivier cabanel
En comparant Einstein et Newton à masse et énergie équivalentes nous
obtenons : t ( temps ) = 1 divisé par ( ( i exposant 2 ) exposant 0,5 ) ,
l’imaginaire est introduit. -
@rhea 1481971 Einstein et Newton avaient deux point commun. L’un comme l’autre à leur manière croyait à une forme de Divin (toujours cette le « D », comme le dé). Un jour on ma’a demandé de dessiner le sens de la vie et j’ai dessinée un dé, comme le jeu. Dieu, divin hasard ’pour la sonorité le « d » était superflu. Einstein : le hasard, c’est dieu qui passe incognito et à la fin de sa vie, Newton fut alchimiste. En hébreux le « D », c’est Daath ou Dalet. https://www.youtube.com/watch?v=Xn_FFEiy08M
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Lire sur le dernier CQFD un article très interessant sur la commune... !!
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@TSS (...tologue) et vivent les communeux !
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@TSS (...tologue)
un lien ? -
@olivier cabanel
https://cqfd-journal.org -
OLIVIER, un sujet à méditer : Concernant l’allergie : Une autre hypothèse est avancée : les allergies auraient augmenté du fait de la diminution des infections (grâce aux vaccins et antibiotiques). Comme si notre système immunitaire, en chômage partiel, se cherchait d’autres cibles. L’épidémiologie abonde en ce sens : dans les familles nombreuses, les cadets, plus soumis aux infections que les aînés, présentent moins d’allergies, de même que les enfants ayant contracté la rougeole. Mais on ne peut ignorer les réponses pertinentes apportées par la psychologie. Première constatation : la coïncidence troublante entre les manifestations allergiques et les émotions.
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@Mélusine ou la Robe de Saphir.
je ne crois pas que ce soient les stratégies vaccinatoires, et l’usage des antibiotiques qui auraient permis l’augmentation des allergies.
je crois au contraire que les antibiotiques ont affaibli nos organismes,... quant aux vaccins...on verra plus tard. -
@olivier cabanel
Article qui décrit exactement le Covid : https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/theorie-de-l-alchimie-231501 -
@olivier cabanel
bonjour oh Mage
alors la piquouze ?
moi je trouvais l’astra assez gouteux, un petit arome de fraise des bois, pas comme ce pfizzer, aucun gout, une vraie merde chimiquepour les antibiotiques, comme vous avez raison, sans eux... ben vous étiez mort, donc vraiment affaibli pour le coup
pour les vaccins, je ne saisis pas la logique
cette bête s’attaque aux vieux, en mauvaise santé,la mortalité n’est pas non plus la catastrophe
or les vaccins, n’ont d’intérêt que d’éviter à cette population des formes graves
ils n’empêchent nullement d’être contaminés, porteurs sains, et .. contaminants
à quoi peut bien servir de vacciner toute la population,alors que cela n’empêchera pas le virus de circuler
même l’immunité acquise n’est pas certaineil y a même des docteurs maboul qui prédisent des trucs complotistes à souhait
à noter ce silence assourdissant sur les traitements, ce qui reste à mon avis la voie du salut
Pour le nucléaire vous aviez raison, DeRugy , en mangeant un homard pêché près de la Hague est bien contaminé, finalement tout est logique dans ce bas monde -
@joletaxi
globalement je partage...
vous devriez aussi vous interroger sur un fait troublant : les docteurs, et autres médecins sont vaccinés au Pfizer, et le petit personnel doit se contenter de l’astra...
que dire ? -
@joletaxi
sauf pour votre critique de l’article de francesoir... mais on en reparlera sous peu. -
Vive les maladies d’enfance.
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Je ne sais lesquels, demain, écriront l’Histoire d’aujourd’hui... Pour la postérité, certaines choses seront toutefois acquises :
- Le Coronavirus était le plus dangereux virus de tous les temps : vicieusement polymorphe, il laissait d’effroyables séquelles à toutes les personnes qui le contractaient, y compris lorsqu’elles ne souffraient d’aucune comorbidité
- L’État Français, mené par un Emmanuel Macron adulé des foules, est parvenu en un temps record, et grâce à une fermeté si subtile qu’elle fut très bien acceptée par toute la population, à éradiquer l’horrible virus de l’hexagone
- Le génie de l’Europe fut de miser sur l’élaboration de vaccins précurseurs en un temps record, associée à une vaccination volontaire de masse. (Dans ce domaine, AstraZeneca se montra particulièrement impressionnant)
- Les mouvements complotistes furent gentiment graciés quelques mois après la victoire du Président Macron sur le virus : ils demandèrent pardon en public et jurèrent fidélité à tous les très hauts Conseils Hautement Scientifiques...
J’espère seulement que nous auront droit à nos Guillemin et nos Beisson, à défaut d’un... Cabanel !
Merci de rétablir par la même occasion l’existence d’un esclavagisme habilement déporté en Martinique, mais non moins meurtrier que celui des Américains !
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@I.A.
j’ai adoré ce récit romantique de notre situation...
j’espère en effet que des « guillemins » des Beissons, nous proposerons une lecture lucide de ce que nous vivons !
merci de votre commentaire. -
Qu’on le veuille ou non. 1789 fut surtout la naissance de l’Amérique... Et qui jusqu’à aujourd’hui nous mène par le bout du nez....
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Idem en 68. Ce sont les américains qui étaient derrière. ils espéraient s’approprier la France en abattant de Gaulle.....
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On s’imagine que les francs-maçons ont toujours été sous l’emprise des Rothschild. Mais ce fut loin d’être toujours le cas. Maurice Agulhon en parle bien :
- Pénitents et francs-maçons de l’ancienne Provence, Paris, Fayard, 1968.
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Vous passez à coté du sujet. C’est peut dire. Si l’auteur est réédité, s’il qu’il doit y avoir une raison non ? Regardez par exemple cette petite vidéo, sur la conceptualisation de la renaissance. Michelet nous accompagne tous les jours. https://binged.it/3toZVb7
Bien sûr Michelet est daté, c’est le père du roman national. Comme pour tout, il faut le ramener à son époque, et en voir à la fois la modernité, et l’esprit. Michelet est littéraire autant qu’historien. Il veut insuffler un esprit au pays, et unifier ce qui a priori n’a pas d’unité. C’est lui l’inventeur de la l’histoire moderne. Marcel Bloch, le grand historien et qui écrivit « l’étrange défaite », en 40 fait du Michelet quand il dit cette phrase célèbre et célébrée, servant d’ailleurs tout et n’importe quoi, échappant parfois à l’intention de son auteur : Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération.
Bloch fait l’apologie de la ferveur, et s’oppose à l’esprit des notaires. Ce n’est pas pour autant qu’il milite pour le mensonge, dans une discipline sans cesse remis sur le métier, car c’est une science sociale, qu’on décrypte avec les lunettes de son temps. Sa vie et sa mort fusillé par les allemands l’atteste.
La volonté de réécrire actuellement l’histoire en rapport avec nos sensibilités du jour (racisme, féminisme, etc...) et la volonté de certains d’abattre des statuts, en est encore la marque.... Je crois que c’est en 2008 qu’a été réédité le « best seller » de Lucien Febvre, le créateur des « annales » une pointure, « Michelet créateur de l’histoire moderne », écrit pendant les années noires, dont je vous livre l’analyse critique, :
« Voici la rencontre entre deux géants. Lucien Febvre, l’un des plus grands historiens du XXe siècle, le fondateur de l’école des Annales, évoque dans un texte inédit l’œuvre de son aîné Jules Michelet (1798-1874), le père du roman national . Dans ce document majeur, ode et hommage au grand historien de la Révolution française, Febvre démontre que l’écriture par Michelet de l’Histoire de France, entre 1831 et 1869, a débouché sur la conception moderne de la nation française : L’histoire de France, c’est la création de Michelet . Ecrits en 1943- 1944, au cœur même du Paris occupé, ces mots acquièrent un souffle et une résonance tout particuliers. En réinterrogeant les fondements de l’identité nationale, Febvre distille un message de régénération du sentiment national à la veille de la libération de la capitale en 1944, prélude à celle de la France. »
Alors bien sûr Michelet peut être critiqué, Quand il fait l’analyse de la guerre de 70, qu’on pourrait voir comme un récit à la Marcel Bloch, ou « l’étrange défaite numéro 1 », il se plante complètement. Mais il faut voir l’ensemble de son oeuvre, au lieu de s’attacher à l’erreur et de la systématiser à l’ensemble. C’est sûr qu’ainsi on peut descendre n’importe qui. Mais enfin tout dépend ce qu’on veut. Faire de l’esbrouffe, et hurlant « fake news », l’art de la manipulation pour les nuls en ce moment
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@velosolex
il n’y a pas que pour ceux là que michelet s’est planté, mais je n’ai pas voulu trop allonger l’article...j’ai encore « des balles », concernant ce qu’il a écrit sur Henri 4... sur la pucelle, sur vercingétorix, et tant d’autres.
le plus dramatique c’est que les historiens qui ont suivi, ont repris mot à mot les invraisemblances de michelet. -
1789, fut le début des « lumières » et la fin du sacré..... Aujourd’hui on a BIG PHARMA.
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michelet, lors de son tour de bretagne, a décrit cette province par des apparences ou impressions ; son récit est rempli de stéréotypes ;
la majorité des bretons d’alors, parlaient breton ; il n’a donc pas pu recueillir de témoignages crédibles ou sérieux ; il s’est inventé une bretagne sauvage et sale ;
l’écrivain breton auguste dupouy en parle dans son livre « michelet en bretagne »
(1947)
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@vesjem
Si on lit « Par les monts et par les plaines » de Flaubert et de Gustave Du camp, on rencontre les même stéréotypes, qui n’en sont pas pour les hommes de ce temps. Flaubert décrit Vannes, comme sale et Moyenâgeux.
Pas grand chose en fait ne trouve grâce au niveau de l’architecture des villes à ses yeux ; Pourtant son récit est alerte, et on a toujours le même plaisir à le lire. Les voyageurs de ces temps en fait ne font pas dans la dentelle. Ils sont souvent très sévères ; A l’époque on ne fait guère dans l’ethnologique et la complaisance avec la vie rurale.
Quoi qu’il décrit très bien l’enterrement d’un marin, avec l’exposition du corps, la mystique bretonne face à la mort, de même il est étonnamment en avance sur sont temps, dans l’empathie qu’il manifeste face aux veaux promis à la mort au marché de Quimper. De fait la bretagne est pauvre à l’époque, davantage que d(’autres raisons.
Elle a été ruiné par le siècle de louis quatorze et son annexion à la France. La révolte du papier timbré a laissé des traces, et le mépris du Breton manifesté par madame de sévigné dans ses lettres, est une réalité.
Il faut aussi relativiser ce regard dans le sens qu’à l’époque romantique, le voyageur vient en Bretagne pour vérifier ce qu’il a lu dans les livres illustrés, et la Bretagne et son culte des morts, y a toute sa place. Une économie ruinée, la rencontre des petits mendiants n’est pas une figure de style. Le siècle d’or de la bretagne est loin. On pourra lire avec profit les mémoires d’un bas breton, écrit par Duguignet, petit mendiant s’engageant dans la marine à 17 ans à Lorient qu’il a gagné à pied. Un livre très interessant sur le vécu paysan au dix neuvième siècle,, et qui a été exhumé par les héritiers il y a vingt ans -
@velosolex
merci de ces propositions... -
@vesjem
intéressant ! merci -
@olivier cabanel
Quant aux stéréotypes sur les bretons on peut les voir refleurir à l’heure du covid, qui est habillé aux couleurs de la bretagne, sous le nom de « variant Breton », dépeint par certains avec un chapeau rond, alcoolique, ou soufflant dans le biniou. Mais qui se demandera, si par hasard il ne serait pas arrivé dans les valises des milliers de touristes, en particulier parisiens, qui se sont déversés pendant encore les dernières vacances, la Bretagne ayant été particulièrement investie. Rien ne change...
Je vous recommande les lettres de madame de Sévigné sur les bas bretons, pendant la révolte du papier timbré, dite « des bonnets rouges ». La langue fut souvent moquée, et en fait il n’y eut même pas besoin de prendre l’avis des voyageurs pour la stigmatiser, car les Bretons eux mêmes participèrent à la perte de leur langue.
Comme dans n’importe quel pays colonial, la honte de la culture, insufflée par l’occupant, a été assez substantielle, pour que les bretons eux mêmes s’amputent de leur usage, et renoncent à la communiquer à leurs enfants, pensant qu’ainsi ils le rendraient service.
Aussi il est impossible par exemple de s’en prendre à Michelet à ce propos, par exemple, qui communique simplement les convictions de son temps.
Ne pas oublier que Jaurès lui même dira que la France avait le devoir d’apporter aux pays colonisés les lumières que Rome avait apporté à la Gaule.
C’est « l’esprit du temps ». Une chose que nous possédons tous, pensant que c’est la chose la plus naturelle du monde, alors que tout est conjoncturel..
.Statufié un jour, mis à terre cent ans plus tard.
Si au moins ceux qui renversaient les statues s’intéressaient à ’l’histoire de ceux qu’ils mettent à terre ?..
Ont ils conscience de répéter le plus vieux reflexe totalitaire du monde, celui de la volonté d’oubli, préféré à la compréhension.
Ce qui est intéressant à mon sens est de comprendre comment sans cesse l’histoire est remise sur le métier, pour trouver à travers ses mythes, le matériel qui nous permette de comprendre le monde présent, donne un sens à l’histoire, et aide ainsi à vivre...Il est clair ainsi que« la commune de Paris » à cette période de perte du sentiment national, revient comme thème privilégie pour nous interroger ; D’autant plus après l’épisode des gilets jaunes, et de sa féroce répression faisant écho aux révoltés spontanés de la commune.
Michelet à décanté ce qui n’était que bruit et fureur, pour en faire une sorte de jardin où tout prend un sens. C’est ce que font les hommes de son temps, amoureux des humanités. Et pas seulement en histoire. C’est en le remettant dans cette dimension qu’on peut encore l’apprécier comme un passeur, un géographe et un géomètre ayant balisé le terrain, pour y installer des cadres, qui nous structurent encore, consciemment ou inconsciemment.
Mais bien sûr, rien n’est jamais fini. Il a donné le gout à ce qui ont suivi de le compléter et de le contredire, ce qui est sa grande qualité.
Bien à vous, pour fournir ce débat intéressant. -
@velosolex
https://www.livredepoche.com/livre/les-chouans-9782253003205
la photo est ancienne
mais c’est un beau roman -
@Passante
Balzac est un géant.
Il a le sens de l’histoire, et de la ferveur
Comme Tolstoï dans « Guerre et paix ».
On marche avec la grande armée pendant 2000 pages, 2000 lieux..
Mais je préfère ce passage où un prince Russe (Paul ?..) glisse sur un traineau sur la neige, entre ses deux cousines, bien au chaud sous des couvertures de loutre, alors que les clochettes des chevaux tintinnabulent sous la pleine lune
Finalement la paix est préférable à la guerre.
Surtout coincé dans un traineau entre Anna Karénine et la dame Miko de mon enfance...
Son parka rouge comme un trait de rouge à lèvres, sur la neige.
Cela m’est arrivé un jour en Iran, tout près du mont Ararat. Mais sans les cousines sous les couvertures. . Juste avec le souvenir de Tolstoï en tête
Mais Patrick Rambaud a écrit aussi de très beaux romans sur le mythe Napoléonien, tel « la bataille ». Et aussi « Il neige », sur la retraite de Russie,
Qui sait que Stendhal y participa, comme responsable d’intendance au sein de l’armée ?.
En quoi ? Je ne me souviens plus. Je me souviens juste de ses pages sur l’arrivée acclamée des troupes Napoléoniennes à Milan, tout au début de l’aventure, C’était l’époque où les Italiens pensaient avoir trouvé en Bonaparte l’esprit du Garibaldi à venir.
Comme pour Gainbourg-Gainsbarre, il y a deux Napoléons. Bonaparte, et Napoléon. L’un deviendra plus amer que l’autre.
Et même Tolstoï se gâtera sur ses vieux jours, dans la paranoïa...A partir d’un certain moment votre ticket n’est plus valable, comme disait Romain Gary, Rolland Ajar.
.Parfois, même moins de deux , on forme une bande de cons. -
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@velosolex
comme vous l’avez avoué vous-même... de beaux romans...donc des romances éloignées de la réalité... juste pour faire rêver.
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@velosolex
oui, si on veux bien voir Napoléon et ses armées de près,
rien de tel que l’intro de la Chartreuse
mais si on préfère de loin, c’est Chateaubriand
Balzac fait un « Napoléon du peuple » dans Le médecin de campagne,
mais il est léger
y’a aussi le journal de Stendhal accompagnant l’empereur jusqu’en russie
(et retour !), et donc voici-voilà :"Mais retour à Stendhal, car il nuance ses positions, et à 21 ans il définit ses objectifs : « Étudier les mœurs de mes contemporains, c’est-à-dire ce qui leur paraît juste, injuste, honorable, déshonorant, de bon ton, de mauvais, ridicule, agréable, etc. Voilà ce qui change tous les demi-siècles » (1).Alors il lit, il lit sans arrêt, jusque durant les campagnes napoléoniennes : « Je lisais l’Arioste à cheval en escortant mon général » (2).(1) Stendhal, Journal - 21 juillet 1804(2) Stendhal, Journal - 28 septembre 1811Mais c’est la guerre : « J’eus réellement envie de vomir en traversant Ebersberg, en voyant les roues de la voiture faire jaillir les entrailles des pauvres petits chasseurs à moitié brûlés » (1). Et c’est aussi la guerre avec ses petits lacs de montagne : « Je me baignai. Nous étions environnés d’incendies. La veille au soir, on en avait compté treize tout autour de l’horizon » (2).C’est chaud, Napoléon.Treize incendies et Stendhal baigne dans son élément – avec son regard, impitoyable : « N’avoir pas de montagnes perdait absolument Paris à mes yeux. Avoir dans les jardins des arbres taillés l’achevait » (3). Puis il enchaîne : « Le genre poli, cérémonieux, accomplissant scrupuleusement toutes les convenances, encore aujourd’hui me glace et me réduit au silence. Pour peu que l’on y ajoute la nuance religieuse et la déclamation sur les grands principes de la morale, je suis mort » (4).(1) Stendhal, à Félix Faure - Wels, 3 mai 1809(2) Stendhal, Journal - 11 mai 1809(3) Stendhal, Vie de Henry Brulard(4) Idem
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@Passante
Merci pour ces passages éloquents, en phase avec cette époque d’exaltation et de misère, que nous tentons de mesurer, avec nos pas de notaire.
« La chartreuse de Parme » offre des pages de grande générosité, et l’évocation des troupe Napoléonienne à Milan est encore dans la suite de la révolution, qui se vend très bien encore à l’export comme une promesse pour les peuples
Emettre un jugement sur ces choses en 2020 n’est pas la même chose que de le faire en 1798, par Stendhal ou encor en 1848, avec Chateaubriant. Là encore il n’est pas question de juger, de ramener ces valeurs mais de saisir l’écho, de comprendre ce qu’il veut dire.« Bonaparte n’est point grand par ses paroles, ses discours, ses écrits, par l’amour des libertés qu’il n’a jamais eu […] Il est grand pour avoir créé un gouvernement régulier, un code de lois, des cours de justice, des écoles, une administration forte, active, intelligente […] Il est grand pour avoir fait renaître en France l’ordre au sein du chaos […] Il est grand surtout pour être né de lui seul, pour avoir su, sans autre autorité que celle de son génie, se faire obéir par trente-six millions de sujets […] Il est grand pour avoir surpassé tous les vainqueurs qui le précédèrent, pour avoir rempli dix années de tels prodiges qu’on a peine aujourd’hui à les comprendre. »1685
François René de CHATEAUBRIAND (1768-1848), Mémoires d’outre-tombe (posthume)
Qu’on le veule ou non, la trace restera, et le cadre aussi. Ainsi c’est Napoléon qui est le premier fondateur de l’Allemagne à travers la configuration des états du Rhin, la moulure dont Bismark se servira pour imposer l’unité de l’Allemagne, au palais des glaces de versailles...Un symbole.
Quand à l’inhumanité de la guerre, je vous renvois aussi au beau livre de Patrick Rambaud, qui a obtenu le prix Goncourt pour « La bataille », celle d’Eylau qui sera une sorte de pat stupide, un choc frontal entre les armées autrichiennes et napoléoniennes à deux pas de Vienne. Cela renvoie aussi à cette boucherie que fut la bataille ultime de Bodorino, sans stratégie, si ce n’est que de l’anéantissement frontal. -
@olivier cabanel
On fausse toujours la réalité quand on veut l’amener à une conclusion qui n’appartient qu’à Dieu seul.
Flaubert -
@velosolex
un extrait supplémentaire d’un petit texte rédigé fin 2019,
intitulé « une promenade de santé »...Peu après la Révolution, Stendhal remarquait dans son Journal que « les idées de propriété et de danger sont rappelées beaucoup plus souvent dans un volume anglais quelconque que dans un volume français sur un sujet analogue » 2. La flèche est lancée…Jacques Lacan la mènera loin : « Le mythe politique du struggle for life a pu servir à insérer bien des choses. Si monsieur Darwin l’a forgé, c’est qu’il faisait partie d’une nation de corsaires, pour qui le racisme était l’industrie fondamentale »3. En conséquence, l’ « anhistoricisme de culture propre aux États-Unis » sera « ce qui définit l’assimilation requise pour qu’on y soit reconnu, dans la société constituée par cette culture »4.1 G-W-F. Hegel, Phénoménologie de l’esprit (introduction)2 Stendhal, Journal - 4 mai 18083 Jacques Lacan, Séminaire I - Les écrits techniques de Freud XIV.14 Jacques Lacan, La chose freudienneMais Stendhal poursuit ses récriminations : « J’ai horreur du bon sens fastidieux d’un Américain, dit-il. La moralité américaine me semble d’une abominable vulgarité, et en lisant les ouvrages de leurs hommes distingués, je n’éprouve qu’un désir, c’est de ne jamais les rencontrer dans le monde. Ce pays modèle me semble le triomphe de la médiocrité sotte et égoïste, et, sous peine de périr, il faut lui faire la cour »1. Ces lignes sont écrites il y a deux siècles. Enfin dans De l’Amour, il tranche : « Rien n’est anti-imagination comme le gouvernement des États-Unis d’Amérique ».Presque cent ans plus tard, Huysmans sera au rendez-vous : « Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » 2, écrit-il.1 Stendhal, Lucien Leuwen - VI2 J-K. Huysmans, À vau-l’eau« Car notre gaieté libertine et imprudente, notre esprit français » seront « écrasés par la nécessité de faire la cour à de petits artisans grossiers et fanatiques, comme à Philadelphie »1. Bref, les Américains « sont surtout d’une avarice et d’une bassesse incalculables ; est-ce l’effet du gouvernement ou de tout autre chose ? »2Doit-on chercher la réponse outre-tombe, du côté des Anglais ? Chateaubriand observe déjà que « toute renommée vient vite au bord de la Tamise, et s’en va de même », car « rien ne réussissait à Londres comme l’insolence ». Par conséquent, « les Anglais de la nouvelle race sont infiniment plus frivoles que nous, la tête leur tourne pour un show »3. Le pauvre Chateaubriand n’avait sûrement pas pu calculer la durée dudit show… Mais dans Génie du Christianisme, il ose aller plus loin, et confier véritablement le fond de sa pensée :1 Stendhal, Mémoires d’un touriste - 10 mai 18372 Stendhal, Journal - 26 mars 18063 F-R. de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe - XXVII.3« Nous sommes frappés dans ce moment d’une idée que nous ne pouvons taire. Quiconque a quelque critique et un bon sens pour l’histoire, pourra reconnaître que Milton a fait entrer dans le caractère de son Satan les perversités de ces hommes qui, vers le commencement du dix-septième siècle couvriront l’Angleterre de deuil : on y sent la même obstination, le même enthousiasme, le même orgueil, le même esprit de rébellion et d’indépendance ; on retrouve dans le monarque infernal ces fameux niveleurs qui, se séparant de la religion de leur pays, avaient secoué le joug de tout gouvernement légitime, et s’étaient révoltés à la fois contre Dieu et contre les hommes. Milton lui-même avait partagé cet esprit de perdition, et, pour imaginer un Satan aussi détestable, il fallait que le poète en eût vu l’image dans ces réprouvés qui firent si longtemps de leur patrie le vrai séjour des démons »1.Conclusion : « Tous ces Anglais sont fous par nature ou par ton »2.Alors que reste-t-il ? Des maquereaux. Et qui nous la jouent « président ».À quoi Nietzsche aura répondu d’avance, lorsqu’il avait tranché sans détour : « Il n’y a pas d’autre culture que la culture française »3. Céline dira plus clairement : « Le Français est langue royale, il n’y a que foutus baragouins tout autour »4.Mais revenons aux U.S.A : même l’imperturbable Freud ne manque pas à la barre des témoins lorsqu’il confie à son disciple Otto Rank avoir toujours considéré que « la psychanalyse va aux Américains comme une chemise blanche à un corbeau ». Cependant cette obturation dont l’Américain se retrouve porteur n’est pas son propre, du fait que l’anti-imagination est universelle, et de toutes les époques.1 F-R. de Chateaubriand, Génie du Christianisme - II.4.92 F-R. de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe - XXVII.33 Friedrich Nietzsche, à August Strindberg - Turin, 18 décembre 18884 L-F. Céline, Féérie pour une autre fois
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@Passante
C’est très dommageable qu’on ai laissé le nouveau monde aux anglais, qui ont l’Amérique comme elle est, identique à l’inde coloniale : Un pays de clivages entretenus, où les natifs sont repoussés dans des réserves, sans possibilité de métissage, à la fois des hommes et des idées.
La façon qu’ont eu les anglais d’envisager leurs rapports au monde, qui est celui de l’affairisme est celui de la méfiance, et d’une mise à distance perpétuelle, et de reniements liés à leur notion de « real politique ».
C’est un mélange de pragmatisme d’hypocrisie et de reniment, dont Boris Johnson est l’incarnation actuelle, qui est en liaison avec cette vieille étiquette cent fois éprouvée de « perfide albion ».
Comment vient le génie et les travers d’un peuple ? De la géographie et de l’histoire, comme pour celles des hommes singuliers. Il a sans doute au départ un déterminisme et des orientations qui tiennent à un trauma.
L’invasion de la grande Bretagne par les Normands fut elle l’événement original d’une suite d’événements en chaine qui leur firent passer la manche, pour revendiquer ce qui ne leur appartenait que par le jeu des traités, comme plus tard, précisément la Normandie, et la France, par un curieux retournement ?.
Il arrive qu’un ou une arriviste, parvienne aussi par le jeu d’un mariage a capter l’argent d’une famille, et à les chasser de leur terre. Zola a très bien traité cela dans plusieurs romans, entre Rougon et Macquard. -
Cependant Chateaubriand ne se contente pas de questionner, il répond qu’il a une « ferme persuasion que les hommes désormais, pris ensemble comme public (et cela pour plusieurs siècles) seront pitoyables »2.Les premiers clichés avaient été collectionnés par Rimbaud en personne : « La même magie bourgeoise à tous les points où la malle nous déposera ! Le plus élémentaire physicien sent qu’il n’est plus possible de se soumettre à cette atmosphère personnelle, brumes de remords physiques, dont la constatation est déjà une affliction »3.2 F-R. de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe - XXVII.113 Arthur Rimbaud, Illuminations - Soir historiqueC’est donc le désert de l’uniformisation spectaculaire, et bientôt « la terre apparaît comme le non-monde de l’errance. Du point de vue de l’histoire de l’Être, elle est l’astre errant »1. Une dernière pointe du château ? « Les chemins de fer nous conduiront seulement avec plus de rapidité à l’abîme »2 – c’était il y a deux cents ans.Ailleurs, Chateaubriand calcule le terrorisme islamiste, huit générations à l’avance : « Un nouvel Orient va-t-il se former ? Recevrons-nous le châtiment mérité d’avoir appris l’art moderne des armes à des peuples dont l’état social est fondé sur l’esclavage et la polygamie ? »3. Puis, il radiographie déjà ce que l’on appelle désormais « révolutions colorées », et il avoue :1 Martin Heidegger, Dépassement de la Métaphysique - XXVI2 F-R. de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe - XXIX.123 F-R. de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe - XVIII.4« J’étais moi-même honteux en voyant le côté comique des révolutions les plus graves et de quelle manière on peut se moquer de la bonne foi du peuple »1.C’est que « l’humanité a la rage de l’abaissement moral »2, répondra Flaubert. Et Céline d’en rajouter une couche : « Je ne crois pas à la misère, mais à plus de vice »3.1 F-R. de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe - XXXII.92 Gustave Flaubert, Pensées3 L-F. Céline, Entretiens+
du Sollers d’actualité :
« Ce qui est en jeu ici n’est rien moins que la nouvelle relation biopolitique “normale” entre les citoyens et l’État. Cette relation n’a plus rien à voir avec la participation libre et active à la sphère publique, mais concerne l’inscription et le fichage de l’élément le plus privé et le plus incommunicable de la subjectivité : je veux parler de la vie biologique des corps.Aux dispositifs médiatiques qui contrôlent et manipulent la parole publique correspondent donc les dispositifs technologiques qui inscrivent et identifient la vie nue : entre ces deux extrêmes d’une parole sans corps et d’un corps sans parole, l’espace de ce que nous appelions autrefois la politique est toujours plus réduit et plus exigu. Ainsi, en appliquant aux citoyens, ou plutôt à l’être humain comme tel, les techniques et les dispositifs qu’ils avaient inventé pour les classes dangereuses, les États, qui devraient constituer le lieu même de la vie politique, ont fait de lui le suspect par excellence, au point que c’est l’humanité elle-même qui est devenue la classe dangereuse.Il y a quelques années, j’avais écrit que le paradigme politique de l’Occident n’était plus la cité, mais le camp de concentration, et que nous serions passé d’Athènes à Auschwitz ». -
@velosolex
le thanatopracteur n’a nul besoin de se faire psychanalyste
et si vous insistez je manque d’éléments..
mais question dissection externe, je connais la bête
et je dois avouer qu’elle n’a jamais été attirante pour moi,
l’angliche, c’est genre le voisin qu’il faut se taper..
et dont on se passerait avec une grande joie s’il venait à disparaître
(voyez, c’est inavouable) -
@Passante
espérons qu’il aura compris... -
@velosolex
tiens revoilà Dieu !
vous allez vous attirer les foudres des autres religions...
courageux... ou irresponsable ?
les historiens nous le raconteront. -
@olivier cabanel
Dieu ? Je vois pas trop.
Est je laissé le mot trainer derrière moi, ou un emoji ?. .
Une fois de plus vous voyez ce que vous voir, et transformez les choses à votre manière. -
@velosolex
c’est de votre main : @olivier cabanel
On fausse toujours la réalité quand on veut l’amener à une conclusion qui n’appartient qu’à Dieu seul.
Flaubert -
@olivier cabanel
Là encore vous prenez les choses trop au pied la lettre,
Non c’e n’est pas de ma main, mais de celle de Flaubert. Si je le cite c’est que son propos me semble pertinent.
Flaubert, Un parfait païen, qui utilise une image pour signifier que personne n’a la possibilité de se hisser en démiurge,
Il va de soi que l’image de « dieu » qu’il utilise n’’est rien n’a voir avec un ralliement à l’église. C’est juste un signifiant, une métaphore.
. En clair il aurait pu dire : Aucun homme n’a le pouvoir d’omniscience, sur les notions de jugement, car ils n’appartiennent tout simplement pas au pouvoir discursif de l’homme.
. Car dans l’histoire, comme dans la peinture, comme dans toute science humaine, ou l’époque et l’interprétation du spectateur, les a priori sont tous aussi déterminants !
Une citation ou un proverbe ont un pouvoir d’éloquence tenant à leur brièveté, aux images suscitées, un raccourci que le lecteur comprend normalement sans avoir besoin qu’on explicite
;
. -
@velosolex
vous l’avouez vous même... vous citez Flaubert, qui cite Dieu...
alors bien sûr, c’est facile d’assurer que c’est « une métaphore »
vous êtes amusant, vélosolex. -
@velosolex
« affairisme est celui de la méfiance »
le peuple anglais est un peuple soumis, légaliste, et obéissant à une aristocratie qui elle, répond depuis des décennies à la définition ci-dessus ;
cette culture d’affairisme nobiliaire est bien décrite dans les polards d’Anne Perry -
Imaginez l’historien du futur avec toutes les « fake news »....
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Il y a l’histoire, et le « récit national », qui n’ont pas le même rôle. L’un est didactique, l’autre est patriotique et vise la cohésion et la fierté nationale. Michelet a écrit un « récit », un peu comme le fait Zemmour. Mais il y a peut-être dans la « réalité historique profonde » une part dont le « récit » rend mieux compte que la description évènementielle et factuelle.
Napoléon -mentionné entièrement négativement dans l’article- est divers et contradictoire sur mains aspects, il a d’abord été nationaliste corse détestant l’occupant français, puis a peu à peu rompu avec la corsitude pour s’arrimer à la françitude, il a exprimé tour à tour des attachements et détestations opposées (ok, c’est simplifié, je n’ai pas lu tout Guillemin mais des extraits, et les intégrales par André Castelot et Max Gallo).
Même dans l’histoire récente, les nombreuses biographies de Charles de Gaulle possèdent une part d’histoire et une autre de récit, et carrément de légende dans ce qu’a écrit Malraux.
Noter que de Gaulle estimait guère Napoléon, « un grand esprit mais une petite âme, et il a laissé la France plus petite qu’il n’a trouvée » et pourtant : "une nation ne se définit pas ainsi. Pour la France, il devait exister. C’est un peu comme Versailles : il fallait le faire« Ceci étant, c’est Malraux qui le rapporte, cela relève peut être de l’histoire légendarisée.
Chacun peut avoir son avis sur la question, mais il me semble que la situation actuelle de morcellement dans notre pays requiert davantage le »fil rouge" d’un récit national positif, que d’un enseignement mortificatoire.
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@Eric F
je vais vous décevoir... Guillemin n’est pas le seul à avoir montré la réalité de napoléon...
lisez l’ouvrage de dominique de villein (la chute de l’empire) :Il brosse le tableau réaliste et cruel d’un empereur haï par les français, précocement usé, fatigué qui va exploiter sa défaite pour se forger une légende avec les 7 années d’échec qui s’achèvent. lien
ou Jacques Bainville (napoléon/arthème fayard) qui parle d’ambition démesurée et habités par une frénésie perpétuelle, et la ferme conviction d’avoir toujours raison...clin d’oeil à l’actuel président.
ou encore le vice amiral Descrès qui avait dit à Marmont : voulez-vous que je vous dise la vérité, que je vous dévoile l’avenir ? L’Empereur est fou, tout à fait fou, et nous jettera tous, tant que nous sommes, cul par-dessus tête et tout cela finira par une épouvantable catastrophe ».Claude Ribbe, dans son ouvrage « le crime de Napoléon » en fait le premier dictateur raciste de l’histoire : menant une croisade contre les Juifs, exterminant les Noirs, massacrant les Arabes et les Turcs, déportant les Tziganes. lien
Bernard Coppens, un autre éminent spécialiste de l’Empire en a même fait un livre (Waterloo, les mensonges : les manipulations de l’histoire enfin révélées- éditions Jourdan )
C’est même un spécialiste de l’histoire napoléonienne, Philippe de Callatay, conservateur du Musée Wellington qui déclare : « quand les évènements lui étaient favorables les, Napoléon disait plus ou moins la vérité. Quand ils étaient défavorables, il disait n’importe quoi (…) Napoléon était un menteur et un dissimulateur ». lien
vous en voulez d’autres ? n’hésitez pas à le demander.
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@olivier cabanel
oups...de villepin (bien sur !) -
@Eric F
C’était justement à ce que Michelet s’est attelé. Bien avant De Gaulle. Mais d’une autre façon. A construire un roman national. La France est le pays d’Europe qui a la plus grande diversité de peuples : Latins, espagnols, germaniques, celtiques, nordiques. Pendant longtemps même le batave et l’allemand ont été parlé dans l’est, l’espagnol et le catalan dans le sud, même le norrois danois est parlé dans le cotentin, dans la région des Andelys...
Le Breton a été alimenté de nouveau par les invasions galloises...La France n’a aucune unité linguistique et son histoire générale est douteuse, héritière de royaumes disparus, tel celui de Bourgogne ! Et même la Savoie et le conté de Nice entrent tardivement dans l’hexagone, pour ne pas parler de l’alsace, et la lorraine dont on connait l’histoire clivée. La volonté de tuer les langue régionales et d’alimenter le jacobisme né de là, de la peur de l’éclatement. Il faut à tout pris inventer le ciment colle, en accord avec le mythe républicain dont il est lui même sujet envouté.
Michelet propose une adhésion à un récit mythique et national. Certains appelleront cela de la propagande. L’important c’est que surfant sur l’espace de la révolution qui fait sens, la plupart des français acceptent et revendiquent même ce récit, ce cadre, et réalisent une réelle unité politique et sociologique.
Il en va de même pour tous les pays d’ailleurs. La Grèce n’était en fait qu’un ensemble de peuples hétéroclites et de cités divisées, mais qui ont trouvé un souffle unitaire dans leur lutte contre les Perses, et des récits mythiques.
Les familles recomposées d’ailleurs fonctionnent de la même façon. Il faut refaire un récit et un album photo qui s’appuie sur des preuves tangibles d’appartenance. On parvient ainsi dans l’amour à faire mieux groupe, et sens, que dans de vieilles identités de cousinage, perclus parfois de détestation.« un grand esprit mais une petite âme, et il a laissé la France plus petite qu’il n’a trouvée " Là encore De Gaulle ne parle pas de Napoléon, mais de lui même, mettant la problématique qu’il rencontre en 40 de façon projective dans l’histoire. C’est ainsi que l’histoire fonctionne. Une malle à outils où l’on va chercher du matériel propre à nous aider. Mais il arrive que certains soit de mauvais bricoleurs, et prennent le mauvais outil
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@olivier cabanel
Les mots référents de votre discours, sont : Vérité , réalité. Vrai, faux.
Vous en dites à mon avis plus sur vous de façon projective sur vous que sur Napoléon, Michelet, ou qui que ce soit.
Ce sont des mots qui ne signifient rien dans l’histoire, et qu’on peut retourner comme un gant. Car en jugeant nous ne disons que nos valeurs du jour, et celles qui nous sont propres. -
@velosolex
c’est vous qui voyez !
mais cette façon de valider un discours hors de la réalité ne vous grandit pas... il est probable que nous n’en ayez pas l’intention. -
@olivier cabanel
Qu’est ce que c’est votre histoire de réalité dans l’histoire ?
Deux mots antinomiques
Un tampon administratif délivré par le ministère de la vérité ?
Mais histoire, comme la philo, est une science humaine, pas une science exacte. Il n’y a pas de théorème ni de loi dans ces disciplines qu’on interprète différemment, selon la date, et la place qu’on occupe.
Il est essentiel d’avoir une certaine humilité plutôt que de se faire inquisiteur et révisionniste. On peut amener de la nouveauté, sans vouloir détruire le substrat sur lequel on s’appuie -
@olivier cabanel
Si vous avez lu ce que j’ai écrit, il n’y a pas de risque de me « décevoir » puisque je ne suis pas napoléonophile (il a versé du sang et affaibli le pays pour plus d’un siècle).
Mais il faut dépasser le dilemme entre sanctifier ou diaboliser, je pense qu’on a besoin -comme tous les peuples, dont la plupart enseigne sa propre histoire de façon plus dithyrambique que nous le faisons-, d’une « geste nationale » autour de laquelle se bâtit la cohésion -qui nous manque tant actuellement-, peu importe que l’héritage historique soit héréditaire ou d’adoption, qu’il soit littéralement exact ou « valorisant ».
Napoléon était ambitieux, sans scrupule et manipulateur, comme les conquérants, Alexandre, César, Gengis Khan, Mahomet, Napoléon, et le pire -que l’on ne nomme pas-.
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