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Se lever de bonheur

Le bonheur, ce mot fourre-tout, souhaité si souvent au début de chaque année, ayant pour beaucoup un sens différent, n’est-il pas une quête impossible, ou l’occasion vitale de changer de vie ?

Une vieille prière apache dit : «  puisse le soleil t’apporter chaque jour une nouvelle énergie, puisse la lune chaque nuit te ressourcer pleinement, puisse la pluie te laver de tous tes soucis, puisse le vent t’insuffler de nouvelles forces, puisse-tu marcher paisiblement à travers le monde et apprécier tous les jours la beauté de ta vie  ».

Mais au-delà de ces souhaits, ne pouvons-nous pas décider de tourner la page d’une vie qui ne nous convient pas ?

Pour en revenir au mot lui-même, et s’il faut en croire le Littré, il s’écrivait auparavant « bon heur », en deux mots donc, heur ayant le sens d’augure, de chance…d’où l’expression « jouer avec bonheur » (avoir de la chance au jeu)… « Ou être favorisé par le hasard ».

Malheur serait donc logiquement une malchance, et bonheur le contraire…et lorsque quelqu’un nous souhaite du bonheur, il nous souhaite sans le savoir « bonne chance »…

Par la suite le mot a pris d’autres connotations, et a été élargi au sens de « pleine satisfaction, de jouissance  ». lien

« Longtemps je me suis levé de bonne heure », écrivait l’auteur de « du coté de chez Swann », mais n’avait-il pas orthographié ce « bonne heure » différemment ?

Quoi qu’il en soit, qui n’est pas en quête du bonheur ?…

Les moyens pour parvenir sont plus nombreux qu’on ne le pense, et bien dormir en serait l’une des clefs.

En effet, le bonheur dépend de notre état psychique, et celui-ci en partie de la qualité de notre sommeil. lien

Nos rêves éclairent notre vision du bonheur, et plus nous consacrons de temps à dormir, plus nous avons de chance de multiplier les rêves.

Il ne reste plus ensuite qu’à les concrétiser car sans rêves, sans projets, comment être heureux ?

Il faudrait d’abord s’interroger : la vie que nous menons est-elle bien celle dont nous rêvions ?

Dans le cas contraire, sommes-nous capables d’en changer ?...

Les psychologues affirment que prendre un virage à 180° est le fantasme le mieux partagé par le plus grand nombre.

Et ils sont quelques uns à avoir pris cette décision, celle de changer de vie…

Sauf que, régulièrement, cette décision est prise suite à une situation complexe, une crise, qui, en quelque sorte, nous pousse à tourner la page…

Ainsi Laurence Perceval, suite à un grave accident de cheval, à abandonné sa société de lunetterie newyorkaise pour redonner vie à un petit village médiéval auvergnat…

http://www.insolitissimo.com/images/stories/hebergements/les_2_abbesses.jpg

Dans l’hôtel qu’elle y a ouvert, elle reçoit maintenant des clients qui débourse jusqu’à 500 € la nuit, remplaçant la télévision par une vision paradisiaque, celle d’un paysage sans fil électriques, ni pylônes…

Son accident de cheval ne l’a pas dégoûté pour autant des équidés, et elle s’est lancée dans l’élevage d’une race de pur sang, les Sheykh Obeyd, race arabe particulièrement douce et intelligente, descendant de 66 chevaux de princes et rois d’Egypte, dont il ne resterait qu’un millier d’exemplaires dans le monde. lien

Luc Merenda est passé du statut de star de cinéma, (il a été la vedette d’ « OSS 117 prend des vacances  », puis on l’a vu dans Châteauvallon, amant d’une certaine Chantal Nobel), pour devenir finalement antiquaire d’abord à St Ouen, puis à Thoiry, spécialisé dans la statuaire du sud-est asiatique…

Il avoue avoir été un « point de bascule » depuis sa naissance, affirmant « je ne suis aucune règle, je ne suis absolument pas structuré. Plein de certitudes, mais avec encore plus de doutes ». lien

je me souviens aussi d’avoir changé la vie d’un ami, s’il faut en croire ce qu’il m’a dit plus tard, suite à une discussion que nous avions eu…abandonnant du jour au lendemain l’entreprise qu’il avait crée pour devenir musicien, ce qu’il est aujourd’hui avec succès, puisqu’il a eu le privilège de jouer avec l’un des plus grands guitaristes de jazz, John Mc Laughlin. lien

Et puis il y a Matthieu Ricard, qui muni d’un doctorat en génétique cellulaire en 1972, devient moine bouddhiste 7 ans plus tard, puis après sa rencontre avec le Dalaï-lama, en devient son interprète à partir de 1989.

Il fait aujourd’hui partie du Mind and Life Institute qui a pour mission de faciliter les rencontres entre la science et le bouddhisme.

Les accidents de la vie, ou les rencontres, seraient-ils ainsi des signes qui nous sont envoyés, tentant de nous faire comprendre que nous devons changer, afin de tenter de vivre le rêve que nous avions enfoui dans notre cœur ?

Aragon écrivait dans « est-ce ainsi que les hommes vivent  » : « changer de vie, changer de corps, à quoi bon puisque c’est encore moi qui moi-même me trahis… » …

Pourtant n’est-il pas nécessaire, voire vital, de décider de « changer de vie », lorsque celle que nous vivons ne nous convient pas ? lien

Le début de chaque année est l’occasion de prendre « de bonnes résolutions », mais chacun sait que la réalité, le pragmatisme, nous ramène vite à la réalité de tous les jours… et pourtant.

Notre bonheur est-il limité à prendre de « bonnes résolutions » sur l’air de « demain j’arrête »  ?

Ne faudrait-il pas plutôt à écouter notre intuition qui nous dit parfois que nous ne sommes pas sur la bonne route ?

Mais le bonheur des uns peut-il se construire sur le malheur des autres…ou mieux, si notre bonheur n’était possible que s’il permettait aussi le bonheur de l’autre ?

La question est posée.

Pour beaucoup, le bonheur c’est l’amoncellement de biens, alors que Socrate, se promenant dans le marché d’Athènes, murmurait « tant de choses dont je n’ai pas besoin ».

Un internaute FB écrivait récemment : « le fric ne simplifie rien, il a juste rendu payant ce qui était gratuit, compliqué le partage, divisé les hommes, les a rendu fous… »

Il reste pourtant un pays ou le rêve est différent.

Il s’agit du Bhoutan.

Dans ce pays, au lieu du PNB, (Produit National Brut) c’est le BNB (Bonheur National Brut) qui est choisi, avec au programme : conservation et promotion de la culture, sauvegarde de l’environnement, utilisation durable des ressources naturelles, et gouvernance responsable.

http://cdn-parismatch.ladmedia.fr/var/news/storage/images/paris-match/vivre/voyage/bhoutan-les-touristes-du-bonheur-526215/4801724-1-fre-FR/Les-touristes-du-bonheur_article_landscape_pm_v8.jpg

Il faut croire que ce programme marche plutôt bien, puisque selon l’ethnologue Françoise Pommaret, auteure du livre « le Bhoutan, au plus secret de l’Himalaya  », la famine n’existe pas au Bhoutan. lien

Dans ce petit pays de 700 000 habitants, haut lieu du Bouddhisme, pas plus grand que la Suisse, coincé entre les 2 géants que sont la Chine et l’Inde, on est passé de la théocratie à la monarchie, et on s’investit dans une politique de développement fondée sur l’équilibre entre valeurs spirituelles et la prospérité matérielle.

Dans cette vidéo, elle raconte ce pays étonnant, dans lequel elle est maintenant totalement intégrée, devenant conseillère en recherche auprès de l’Université royale du Bhoutan.

600 000 Bhoutanais ont leur téléphone portable, sont quasi tous sur Facebook, et ils mâchent du Doma, mélange de noix d’arec, enveloppé dans une feuille de bétel, enveloppé de chaux, mélange euphorisant…lien

On y cuisine au feu de bois, le piment n’est jamais absent… et on y boit de l’alcool de riz, une vie pimentée donc...

Bonheur qu’il faut quand même relativiser : la répression exercée contre la minorité népalaise au Bhoutan entache quelque peu la belle image que ce petit royaume veut donner de lui. lien

Plus près de nous, des scientifiques, des philosophes, des sages, nous encouragent à vivre la vie que nous désirions.

Bien sur, ce changement n’est pas simple, mais celui qui n’a pas essayé ne saura jamais s’il était possible.

Au pire, l’échec éventuel sera constructif, car celui qui l’aura tenté n’aura jamais le regret de n’avoir pas essayé.

Depuis mai 68 une dynamique a été lancée, que l’on le veuille ou pas, et elle continue de porter des fruits.

L’économie du partage, chère à Jeremy Rifkin fait des petits, et de Totness à Feldheim, de NDDL à Sievens, d’autres systèmes de vie sont déjà en route, et le capitalisme va devoir vivre, ou disparaître, avec l’économie collaborative, son Internet, ses objets connectés, et le reste, ont mis sur la touche l’économie du 20ème siècle, amenant la 3ème révolution industrielle. lien

Certains mettent leur voiture à disposition, d’autres leur appartement, d’autres leur imagination, et les paniers paysans deviennent aussi des moyens de rencontre, d’échange de savoir, ou d’amitié.

Une confrérie humaine en quelque sorte, pour faire barrage au pessimisme ambiant.

Ces mêmes pessimistes affirmeront qu’il est trop tard, et ils auront peut-être raison, même s’il n’est jamais trop tard pour avoir raison trop tôt.

Il serait temps de mettre la sagesse dans nos vies, comme l’ont fait les 3 auteurs de ce livre qui paraîtra le 13 janvier prochain. lien

Quand au président français, il n’a comme seul but que la dérisoire volonté de se faire réélire en 2017. Un bonheur égoïste donc…

Comme dit mon vieil ami africain : « chaque marigot a son crocodile  ».

L’image illustrant l’article vient de eternelpresent.ch

Merci aux internautes de leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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25 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 8 janvier 2016 11:47

    Selon le World Factbook de la CIA, la population s’élève à 691 141 habitants58. Selon une estimation de 2005 la population serait 2 232 291 mais le gouvernement ne recense que 810 000 Bhoutanais. Ceci provient du fait que 40 % de la population vivant au Bhoutan, appelée Lhotshampa, est d’origine népalaise et de religion hindou et que le gouvernement bhoutanais ne les reconnaît plus comme citoyens depuis 1988. Depuis cette date, l’instruction du népalais est interdite à l’école et la langue tibétaine dzongkha est obligatoire59. Les Lhotshampa subissent une discrimination culturelle et ethnique au point que certaines professions leur sont interdites (administration, enseignement, etc.)60,61.


    • Clark Kent M de Sourcessure 8 janvier 2016 11:57

      @foufouille

      Bonjour Foufouille

      Voudriez-vous insinuer que le bonheur ne se partage pas entre bouddhistes ?
      Cabanel va être déçu !

    • foufouille foufouille 8 janvier 2016 12:22

      @M de Sourcessure
      manifestement son bonheur est une illusion


    • juluch juluch 8 janvier 2016 12:50

      Changer de vie tous le monde le désire....mais bon.


      Bonne année à vous Olivier et à l’ensemble des agoraxiens.

      Bon heur, ou bonheur pour cette nouvelle année.
       smiley

      • Neo-str 8 janvier 2016 17:19

        Salut Juluch,

        « Changer de vie tous le monde le désire....mais bon. »

        Pas spécialement ...

        Par contre, pouvoir changer la vie de certains ... Quand on voit que des personnes souffrent de la faim, d’autres vivent sous des bombes ... Des enfants malades et des parents qui soufrent ... Etc ... Etc ... Là oui de tout notre cœur nous aimerions que cela puissent changer pour eux ...

        Comme le disait notre charlot ... smiley

        "Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs. Nous voudrions tous nous aider si nous le pouvions, les êtres humains sont ainsi faits.

        Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas lui donner le malheur.
        Nous ne voulons pas haïr ni humilier personne.

        Nous pouvons tous avoir une vie belle et libre mais nous l’avons oublié.

        L’envie a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine,
        nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang.

        Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes.
        Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent dans l’insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques.

        Nous sommes inhumains à force d’intelligence,

        nous pensons beaucoup trop et nous ne ressentons pas assez.

        Nous sommes trop mécanisés et nous manquons d’humanité.

        Nous sommes trop cultivés et nous manquons de tendresse et de gentillesse.

        Sans ces qualités humaines, la vie n’est plus que violence et tout est perdu."


      • olivier cabanel olivier cabanel 9 janvier 2016 10:17

        @juluch
        merci , la meilleure des années pour vous et pour tous ceux que vous aimez

         smiley

      • MKT 8 janvier 2016 13:58

        Monsieur l’auteur,
        Vous écrivez :
        « Longtemps je me suis levé de bonne heure », écrivait l’auteur de « du coté de chez Swann », mais n’avait-il pas orthographié ce « bonne heure » différemment ?

        Eh bien non Marcel Proust n’a pas écrit cela.

        Ci dessous le lien vers l’explication :
        http://www.crimonjournaldubouquiniste.com/article-longtemps-je-me-suis-leve-de-bonne-heure-81193572.html

        C’est bien d’être un chanteur rebelle mais il faut au moins rendre justice aux autres artistes. smiley


        • olivier cabanel olivier cabanel 9 janvier 2016 10:12

          @MKT
          bien sur, je le sais bien, mais il s’agissait d’une simple supposition...

          d’ailleurs l’expression que l’on attribue à Proust ne serait pas de lui, d’après quelques érudits...

        • MKT 9 janvier 2016 18:22

          @olivier cabanel

          Pff ! Vous faites pitié.


        • olivier cabanel olivier cabanel 10 janvier 2016 18:21

          @MKT
          en effet, c’est difficile de réaliser que ce qui nous semblait évident ne l’est pas toujours,

          et s’en prendre à celui qui en a été le révélateur est une réaction logique,
          stupide, mais logique.
           smiley

        • sls0 sls0 8 janvier 2016 15:33

          J’ai suivi le lien pour les trois auteurs, dans la présentation il y a la phrase :

          Ils aborderont simplement et sérieusement les grandes questions que se pose celui ou celle qui cherche à conduire au mieux son existence.

          Certainement que Mathieu Ricard va parler du non attachement.

          Il faudra bien écouter Mr Cabanel l’attachement empêche l’accès au bonheur.

          Dans vos commentaires on dénote assez souvent un attachement assez fort à des idées qui sont parfois étayées par du falsifié, si ça c’est pas de l’attachement.

          Toujours dans vos commentaires vous avez assez souvent recours au sophisme pour avoir toujours raison, ça indique un égo assez important engendré par un attachement assez important pour votre personne.

          Le militantisme peut être dû à la compassion qui est un excellent chemin du bonheur, il doit être fait pour le bien être des autres et avec sérénité.

          Le militantisme aveugle, c’est un positionnement dans des idées, des concepts, un MOI, où l’autre n’existe pas, certain que ce n’est pas un chemin pour le bonheur.

          Parfois on me dit que par chez moi c’est fortement religieux, je répond vu le nombre d’homicides et le non respect de l’autre que c’est un habit qu’ils mettent, sous l’habit, les principes de la religion ne sont pas appliqués.

          Coté écologie, pour certains c’est pas les habits qui manquent, ce n’est le bien-être de l’autre qui est recherché mais un matraquage de concepts.

          Plutôt que vous baser sur des idées, regardez les chiffres sans les interpréter ou les falsifier.
          Ils sont neutres les chiffres, impersonnels, c’est un peu voir le monde tel qu’il est.

          La voie du milieu, voir le monde tel qu’il est, sans jugement, essayer de l’améliorer à son niveau, donner avec parcimonie un avis quand on le demande. Quand une phrase ne plait pas, employer du factuel plutôt que le sophisme. Le bonheur n’a pas d’affinité avec les extrêmes.


          • alinea alinea 8 janvier 2016 19:59

            Vivre la vie que nous désirons ? Celle que nous propose la pub, les films de Hollyvood, beau bois charmeur... ?
            Il suffit juste de vivre, désirer une vie est déjà un piège ! si c’est pour dire « s’écouter » et ne plus se plier, oui, mais sinon ? Quant au bon heur, je suppose que tout le monde a expérimenté que quand nous allons bien , quand la « joie de vivre », ce presque rien au réveil nous étreint, les gens nous sourient, et la chance est au rendez-vous ! quand c’est le mal de vivre qui point, c’est tout le contraire.
            Mais personne n’a encore trouvé la recette ! l’harmonie de l’équilibre est une recherche sans fin, pleine d’impasses et de portes ouvertes !


            • Attilax Attilax 8 janvier 2016 21:56

              Avez vous remarqué ? Le mot « bonheur » n’est plus jamais prononcé par les politiciens, alors qu’il l’était souvent jusque dans les années 70... Pourquoi, à votre avis ?


              • Yanleroc Yanleroc 8 janvier 2016 23:49

                @Attilax

                Parce que nous avons maintenant affaire à une autre race, petite et faible quand nos pères l’ont rencontré pour la première fois, mais aujourd’hui, grande et arrogante.

                Assez étrangement, ils ont dans l’idée de cultiver le sol et l’amour de posséder est chez eux une maladie.
                Ces gens là, ont établi des règles que les riches peuvent briser, mais non les pauvres. 
                Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent.
                Ils revendiquent notre terre à tous, pour leur propre usage et se barricadent contre leurs voisins, 
                ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures.

                Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit, et détruit tout sur son passage. 

                Nous ne pouvons vivre côte à côte.


                Rien de nouveau sous le soleil(des Chemtrails), donc.

              • bakerstreet bakerstreet 9 janvier 2016 00:13

                @Attilax
                « Le bonheur est une idée neuve en europe ! » Disait Saint-Just. 

                Le problème vient que beaucoup pensent qu’on peut l’acheter à tempérament. 

              • bakerstreet bakerstreet 8 janvier 2016 23:50

                Votre billet fait du bien à lire, même s’il part dans beaucoup de directions, et brasse du vent, mais dans le meilleur sens du terme, textuellement. Neurones miroirs étranges : Rien que les mots de ce beau texte apache « jour, énergie, lune, nuit, de pluie, soleil », et l’évocation d’actions comme celle de la marche paisible, suscitent des impressions heureuses, primaires et fondamentales. 

                C’est ainsi, comme « si nous y étions », comme ce merveilleux poème d’Arthur, « sensation » provoque l’alchimie étrange, toujours pareille au jour où il l’a écrit, en état de grâce. 
                Un texte, ou plutôt une prière sacrée, que je connais par cœur et qui me fait office de mantra, quand je me le ressuscite les yeux fermés dans le noir, ou marchant au cœur de cette nature merveilleuse, ce palais d’or qui nous entoure. 
                 : "Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers...Picoté par les blés, fouler l’herbe menue 

                Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
                Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

                Je ne parlerai pas, je ne penserai rien 
                Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
                Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
                Par la nature, heureux comme avec une femme.

                Voilà une des proposition du plus grand bonheur sur terre. Ce quelque chose dont il suffit de lever le bras vers le ciel pour l’atteindre, au delà des chimères et des songes creux, et des ambitions futiles.

                 Il faut parfois, comme vous le dites, passer par des expériences cruelles, et flirter avec la maladie et la mort, non pas pour s’apercevoir de cet essentiel, mais sans faire habit de chair et de pensée, et surtout d’émotion.





                • olivier cabanel olivier cabanel 9 janvier 2016 10:13

                  @bakerstreet
                  merci de ce beau commentaire que je fais mien.


                • Hector Hector 9 janvier 2016 10:15

                  L’argent ne fait pas le bonheur dit-on, même si on ne peut s’en passer mais c’est l’amour qui rend heureux, d’aimer et d’être aimé.
                  Car l’amour est à l’opposé de l’argent ; Plus on en donne et plus on en a.


                  • olivier cabanel olivier cabanel 9 janvier 2016 10:18

                    @Hector
                    parfait, je partage et remercie sincèrement.


                  • Jean Keim Jean Keim 9 janvier 2016 10:47

                    @Hector


                    Votre commentaire me fait penser à une chanson de Guy Béart « l’Alouette ( je ne peux que parler d’amour) » :

                    L’hirondelle a pris la fuite
                    De ma ville qui s’agite
                    Plus un oiseau ne l’habite
                    Ils sont partis pour toujours
                    Il me reste une alouette
                    Au cœur de ma maisonnette
                    Par ma voix elle répète
                    « Je ne peux que parler d’amour » (x3)

                    Alouette, dès l’aurore
                    Tu t’éveilles, tu picores
                    Et pour toi je chante encore
                    Malgré le froid des faubourgs
                    Alouette du village
                    Si petite, forte et sage
                    Tu me donnes du courage
                    Je ne peux que parler d’amour (x3)

                    Alouette, tu t’enrhumes
                    Dans la ville sous la brume
                    Les mauvais garçons te plument
                    Tu m’appelles au secours
                    Alouette, ô alouette
                    Tu n’as plus rien sur la tête
                    On te plume et tu répètes
                    « Je ne peux que parler d’amour » (x5)


                  • Jean Keim Jean Keim 9 janvier 2016 10:28

                    Il y a le bonheur qui s’invite sans prévenir, à l’improviste et la pensée de cet instant qui l’accompagne, le souvenir de cet évènement en fait un moment de plaisir et le bonheur n’est plus, ce qui n’empêche pas d’être momentanément heureux.


                    Bonheur et plaisir ... le premier engendre le deuxième et le fait disparaître comme la pensée détruit l’attention.

                    Nous recherchons le plaisir au détriment du bonheur.

                    • olivier cabanel olivier cabanel 9 janvier 2016 18:10

                      @ tous

                      juste l’envie de partager çà

                      • Deepnofin Deepnofin 10 janvier 2016 16:54

                        Merci pour cet article qui fait chaud au coeur !
                        On est nombreux à se faire piéger par la vie. On ne fait pas ce qu’on est censés faire, on ne vibre pas à nos fréquences propres : le bonheur est devenu un concept lointain, utopique. C’est dire si nous sommes déconnectés de notre Nature. Peut-être que la révolution qu’on est si nombreux à souhaiter ne passera pas forcément par la quête de savoir & de compréhension de ce monde qui semble à l’agonie, mais plutôt par le fait d’émaner de bonnes intentions, de vibrer aux bonnes fréquences, bref, de vivre heureux. La révolution intérieure pour changer le monde. C’est sûrement new-age comme pensée, mais qu’importe : je crois à la Grande Loi de l’Attraction, au pouvoir de contagion des émotions / intentions.

                        Comment être heureux dans cette société alors qu’on vend notre âme au Diable en laissant des milliards de gens souffrir voire mourir de faim / de soif / de maladies / de guerres, qui sont les résultantes de notre asservissement à notre confort & nos divertissements ? Peut-être qu’une des solutions est de quitter « Babylone », ou la vie Mondaine, de fuir les faux semblants, de laisser s’exprimer sa propre énergie créatrice, de se réaliser... dans la simplicité et l’authenticité. Je crois qu’on a tous des rêves, et le fait de les mettre de côté car « c’est trop dur », c’est parfait pour une vieillesse prématurée, rongée par les regrets ( c’est facile de ma part de dire ça, je n’ai aucune responsabilité. Ca n’empêche pas que je pense ce que je dis, et que nombreux sont les exemples de familles qui ont réussi à « tout quitter » pour vivre une aventure, vivre des rêves, parfois soldé par un échec, mais cet élan positif est toujours constructif, plus que jamais de nos jours, il me semble )

                        Le challenge d’être heureux, de se reconnecter à sa propre Nature, c’est une quête essentielle à mon avis, car ceux qui y parviennent rayonnent de mille feux et montrent à ceux qui regardent qu’une autre vie est possible. On a pas idée du pouvoir de l’intention et de la force de « résonance » de notre coeur et de notre esprit.
                        Navré, ma pensée est diffuse, et ce que je dis a l’air trop barré. Ptet que je suis fou et que je m’enferme dans ces croyances, pour fuir la négativité de la vie actuelle. Qui sait ! Je voulais juste vous remercier pour cet article et vous souhaiter le bonheur auquel nous aspirons tous. Bonne année à tout le monde, que le meilleur de votre passé soit le pire de votre avenir ;)


                        • olivier cabanel olivier cabanel 10 janvier 2016 18:19

                          @Deepnofin
                          a mon tour de vous remercier pour ce commentaire habité.

                          en effet, il s’agit de capter les énergies, les bonnes énergies, de travailler toujours et encore nos intuition, afin d’être capable de prendre la bonne direction sans risque de ce tromper.
                          vous avez parfaitement résumé la problématique du bonheur, et surtout compris qu’il ne fallait pas hésiter à tourner la page quand le livre devient ennuyeux...voire à changer de livre.
                           smiley

                        • Naoh 10 janvier 2016 18:27

                          @Deepnofin

                          Salut c’est hyper sensé ce que tu écrits. A tout le moins seuls les crétins asservis viendront baver sur la sincérité et la pertinence de ton commentaire.

                          Pour le reste se dire que la seule solution est de sortir quelque peu ou totalement de l’emprise du système et de se recentrer sur sa quête personnelle (ou avec ses proches) du bonheur, c’est aussi, un peu ou beaucoup selon l’intensité du phénomène, laisser le terrain libre à ceux qui détruisent chaque jour un peu plus la société humaine, l’environnement et les perspectives pour les générations futures de se libérer de cette gangrène.

                          Ce qui au final donne un choix cornélien vis à vis duquel on est je pense un nombre certain à naviguer à vue.

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