• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Yannick Harrel

Yannick Harrel

Passé par les fourches caudines de la sociologie, du droit et de l'ingénierie minière, j'ai amorcé une réflexion sur la Cyberstratégie depuis 2007 suite à mon cheminement universitaire et professionnel. Lequel m'a conduit à partager mes analyses en diverses revues spécialisées et généralistes comme DSI, la Nouvelle Revue de Géopolitique ou la Revue Conflits ainsi qu'en plusieurs ouvrages collectifs. Je suis intervenu pour le compte de plusieurs institutions nationales et internationales, ainsi que pour des établissements publics et privés. Je me suis spécialisé dans les questions de création, de protection et de valorisation des données ainsi que de l'emploi de l'intelligence artificielle en tant que transition anthropologique. Dans le cadre de ma thèse en ingénierie, j'ai été amené à évaluer les modalités et les perspectives de la transition de l'industrie automobile vers l'électromobilité.
 
Je suis en outre auteur de plusieurs ouvrages devenus des références : La cyberstratégie russe (2013), premier ouvrage francophone du genre ; Cyberstratégie économiques et financières (2ème édition, 2014), manuel pratique pour les étudiants intéressés par l'interaction entre le numérique et la sphère économico-financière ; Automobiles 3.0 (2016), traitant des problématiques et évolutions futures de ce secteur industriel où l'électronique et le numérique sont devenus des composants incontournables des véhicules modernes. Tous parus aux éditions Nuvis : http://www.nuvis.fr
J'ai aussi pris part à des ouvrages collectifs, tel Stratégies dans le cyberespace (Esprit du Livre) ou La dimension historique de la peine (Economica).
Récipiendaire du prix Amiral Marcel Duval 2011 décerné par la Revue de Défense Nationale.
 
Ma curiosité intellectuelle ne m'interdisant pas pour autant d'intervenir en d'autres domaines où il me serait possible d'apporter mon modeste écot et ma passion en la circonstance.

Tableau de bord

  • Premier article le 16/08/2007
  • Modérateur depuis le 17/09/2007
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 89 1171 1697
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 1345 973 372
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 12 avril 2010 21:29

    Bonjour et merci à tous pour vos compliments,

    Les Pétchénègues, comme les Khazars, font partie des peuplades Turques qui contrôlaient les grands espaces steppiques et qui constitueront plus tard, par agrégation forcée, le fer de lance de l’armée Mongole (c’est pourquoi il convient mieux de parler d’invasion tataro-mongole). Le fait que les Khazars aient embrassé la religion judaïque est sujet à débat, d’autant que certains éléments donnent à penser raisonnablement que ce furent principalement les élites qui étaient converties et qu’il coexistait au sein de leur empire des minorités païennes, chrétiennes et musulmanes.

    Sinon pour l’origine des Slaves, effectivement on nage en pleine conjecture sans pouvoir avancer de théorie emportant la décision. Plus étonnant encore est la cité d’Arkaïm mise à jour en 1987 et qui n’en finit pas de fasciner par son organisation complexe comme sa disparition inexpliquée, a fortiori lorsque l’on apprend que l’endroit est généralement daté entre le 20ème et 17ème siècle avant J.C. 

    Nous autres Européens qui sommes à l’étroit sur notre bout de péninsule Eurasiatique, il est difficile de se rendre compte combien de grands Empires naquirent puis sombrèrent dans les steppes immenses...

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 12 avril 2010 15:55

    Bonjour Arunah !

    Mes sources sont principalement Russes, et Anglaises pour le reste (côté Français il est vrai que j’aurais peut-être pu me servir de l’ouvrage de Riazanovski mais je ne l’ai pas fait, mea culpa). Les sources Anglaises emploient de préférence Atil et les sources Russes Itil, j’ai tranché en faveur d’Atil mais les deux versions semblent acceptées.
    Merci pour vos explications sur la ville de Kiev. D’ailleurs sur un lien au sein de mon article, il est décrit que l’aire d’influence maximale des Khazars s’étendait un peu plus loin que Kiev si vous regardez bien. Là nous touchons malheureusement à la pauvreté des sources Rus’ hélas, nous rendant dépendants des contributions Byzantines et Arabes principalement.

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 6 avril 2010 01:59

    @ Armand

    Bonjour,

    J’ai été aussi étonné de cette fausse note concernant l’accoutrement militaire des Romains, elle détonne d’autant plus que le reste du métrage est très correct, et que si anachronisme il y a, il se situerait vraiment sur des éléments très marginaux. Je subodore qu’Amenábar se soit tout de même entouré d’experts dans le souci de sortir une oeuvre qui ne soit pas trop sujette à caution historique.

    Le film affiche nettement la dissension entre le préfet Oreste et les dignitaires de l’Eglise, ce qui donnera d’ailleurs lieu à une scène assez forte (que je ne tiens pas à raconter pour ménager la surprise de celle-ci). Déjà c’est le combat entre le spirituel et le temporel qui s’amorce.

    Le christianisme des origines est passé par plusieurs phases, notamment de radicalisation. Avec l’appui de Théodose, c’est nettement une période de radicalisation qui s’annonce. Non seulement envers les païens mais aussi les juifs comme le film l’explicite fort bien (Alexandrie sera vidée de sa population juive sous le ministère de Cyrille). Il ne faudrait pour autant pas penser que les rivalités étaient plus douces entre les différentes obédiences chrétiennes : nestoriens et ariens (pour s’en tenir à ces courants) ont été combattus avec vigueur visant à leur éradication.

    J’attends tout comme vous avec impatience ce DVD en espérant qu’il soit inclus une partie documentaire riche pour mieux appréhender le film dans ses contours religieux et historiques. Sans quoi je me demanderai à quoi peut bien servir un tel support...

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 1er avril 2010 19:12

    @Hieronymus

    Bonjour,

    Pour répondre à vos questions, sachez tout d’abord que l’Agora est un lieu de prime importance où se déroulent les débats publics susceptibles d’intéresser la population de la cité. Or le film débute réellement à partir d’une altercation où un prédicateur chrétien en vient à molester, voire attenter à la vie d’un contradicteur païen. Là où le païen demande de démontrer, le chrétien demande de croire.

    Pour l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie sous César, deux points à souligner : il apparaîtrait que les dégats n’auraient pas été si conséquents que cela, ne détruisant que partiellement le Museîon, ce qui ne sera pas le cas plusieurs siècles plus tard ; César prit l’initiative une fois la situation accalmie de combler les pertes du mieux qu’il le put en transférant un maximum de documents antiques d’autres régions pour les archiver au sein de ce temple du savoir. Il ne pouvait qu’en aller autrement avec les monothéismes universels qui souffraient du besoin de raser le passé pour construire leur avenir. D’autant que le corpus général comportait un temple païen : je le mentionne à nouveau car cela n’est pas innocent dans la soif de destruction des fanatiques lancés à l’assaut du Musée d’Alexandrie (dont la Grande Bibliothèque n’est qu’une annexe).

    J’insiste sur ce point : les païens comme les juifs n’ont jamais eu comme ambition d’imposer à autrui leurs croyances ainsi que de sauver les âmes (surtout contre leur gré) des « infidèles ». Au contraire, au sein de la cité antique pouvaient prospérer plusieurs cultes. Un des moments les plus instructifs du film est justement le zèle poussé à son extrême par les hiérarques chrétiens pointant du doigt l’impiété des juifs qui ne respecteraient pas le chabbat ! Leçon de morale d’autant plus savoureuse lorsque l’on connait la genèse du christianisme en tant que secte judaïque jusqu’à ce que Paul de Tarse décide de s’intéresser de près au sort des Gentils...

    En ce qui concerne le dogme au Vème siècle, il n’était pas encore (et loin de là) totalement fixé. Quand bien même le siècle précédent fut-il très nourri en édits et conciles. L’Empire Romain était entré dans une période de déliquescence de plus en plus irrémédiable : les derniers Empereurs soutinrent (à tort) que le christianisme pouvait resouder les différentes composantes de la société Romaine. Las, il en alla autrement du fait que querelles incessantes, paralysantes et meurtrières. Et je ne parle pas de la crise de conscience des soldats chrétiens du fait du célèbre : « Si tu tues par l’épée, tu périras par l’épée ». Difficile de la sorte de perpétuer la vocation militaire chez les convertis (quand bien même Saint Augustin répondra sur ce point en évoquant le roi David mais il était déjà trop tard). Du fier citoyen Romain Cincinnatus au fédéré Barbare majoritaire dans l’armée Romaine, toute une évolution qui ne favorisa pas le maintien d’une cohésion sociale de l’Empire comme d’une préoccupation du maintien du limes.

    Pour autant le paganisme n’a pas fondamentalement disparu, et je dirais même que le christianisme a du composer avec pour s’implanter dans la durée. N’oublions pas que les premiers chrétiens étaient convaincu de l’imminence du jugement dernier, un dessein eschatologique qui tardait pourtant à venir. Devant le délai de plus en plus long de cet évènement, il devint nécessaire de composer avec la majorité de la population (surtout des campagnes) qui renâclait à délaisser ses anciens Dieux. Tout le talent des têtes pensantes de l’Eglise fut justement de reprendre dates et symboles à son compte : pensons par exemple à la date du 25 décembre ou aux Pâques.avec les traditionnels oeufs qui sont tout sauf chrétiens à l’origine. Et j’ai encore une panoplie d’exemples de ce calibre. Ces sources bénites que l’on désigne ici et là ne sont-elles pas tout simplement des sources sacrées que vénéraient déjà les ancêtres des peuples convertis ? Et ces Eglises se dressant fièrement en chaque petit village, combien d’entre elles reposent en fait sur les fondations d’un site sacré et célébré par d’anciens prêtres ? Ne dit-on pas qu’en Irlande les druides continuèrent à oeuvrer pour leurs ouailles le tout à l’ombre de cette fameuse croix celtique non sans conserver certains attributs de leurs aïeux (renseignez vous sur le christianisme Irlandais, ça vaut la peine) ?

    Comme vous le mentionnez, le Conte du Graal a lui tout seul est un chef d’oeuvre pagano-chrétien smiley

    Cordialement



  • Yannick Harrel Yannick Harrel 30 mars 2010 05:57

    Bonjour,

    Votre propos des plus intéressants mérite effectivement réponse tant le sujet ne peut être que passionnant (et passionné sans nul doute). Devant m’absenter je suis au regret de ne pouvoir y donner suite aussi rapidement que désiré. Cependant je reviends vers vous dès mon retour car les points soulevés sont de prime importance..

    Cordialement

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité

365 derniers jours

Articles les plus lus de cet auteur

  1. Le paradoxe des hypercars

Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv