Le dopage des coureurs du tour de France n’est que la partie émergée d’un mal qui ronge toute notre société. Un syndrome qui veut toujours plus de performances tout en maintenant chacun au top de ses capacités à chaque instant.
D’abord, contrôle-t-on autant les joueurs de rugby, de tennis, de tir à l’arc,... que les coureurs du tour ?
Et aussi les employés de n’importe quelle entreprise dont le patron aura poussé ses membres à la performance ou à la cadence infernale maximale en organisant scientifiquement une tension et une compétition de chaque instant ?
Chacun constate que ce stress là est général et pousse tout un chacun à l’usage de dopants ou de calmants pour s’en sortir ou satisfaire les « vœux » ou le « diktat » du chef...pour être ou devenir le meilleur ou plus simplement pour garder son emploi, comme l’athlète qui sait qu’en cas de performance médiocre, il sera « viré ».
Notre société a organisé la performance-minute et oblige chacun à être au maximum de ses possiblités à chaque instant du jour, de la semaine ou de l’année, ou plutôt lorsque le moment choisi par d’autres l’exige.
Tout cela est simplement inhumain. Le corps n’est pas une machine.
Les coureurs du tour ne sont pas à condamner, c’est le systême qu’y l’est.