@ Antenor
Bonjour.
Je pense que le christianisme que nous connaissons, celui qui repose sur les évangiles avec Jésus de Nazareth ne s’est imposé vraiment en Gaule qu’au temps de Sidoïne Apollinaire, vers les années 470. Dans ses écrits, Sidoïne évoque les temples qui sont rebaptisés églises et vice versa, ce qui montre bien le conflit ; et lui-même passe dans ses discours, de la mythologie païenne romaine pour finir sous la mitre d’un évêque, disons de transition.
Au temps de Constantin, plusieurs courants coexistent en Gaule, en particulier le courant messianique d’origine judaïque. Dans ce courant, deux se font concurrence, celui de Cleopas, omniprésent dans les sculptures et les fresques dites à tort romanes et celui du Jésus des évangiles. C’est à partir de Constantin que ces deux sous-courants ont commencé à se fondre l’un dans l’autre, l’un s’enrichissant du symbolisme de l’évangile de Jean, l’autre s’enrichissant de la représentation du christ Cléopas de la fresque de Gourdon.
A mon sens, l’erreur que font les historiens, notamment les historiens de l’art, est de voir Jésus de Nazareth dans des sculptures ou dans des fresques qui ne représentent, en réalité, qu’une espérance de messie ou de sauveur.
Vous dites : Car si c’est bien à Gourdon que Constantin à « vu » un signe du Christ ; c’était un signe de Cléopas et non de Jésus. Quelques siècles auparavant, Pierre et Paul se seraient rendus à Rome plutôt qu’à Bibracte parce que cette dernière était alors hostile à Jésus et favorable à Cléopas.
Probablement.