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Commentaire de Romeo

sur Quand il entend le mot journaliste, Poutine sort son revolver


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Romeo (---.---.0.147) 11 octobre 2006 16:33

Je précise pour Pavlov qu’il s’agit de vouloir des preuves, mais pas de se porter caution pour ou contre un régime.

Et complètement d’accord avec toi José. Je pense que ce phénomène a un nom. Cette dérive du journalisme c’est « le champ journalistique » (merci Bourdieu).

En faisant une recherche sur champ journalistique dans google, on peut arriver à une page de Wikipedia dont voici un extrait, et qui illustre nos propos :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sur_la_t%C3%A9l%C3%A9vision

*L’homogénéisation des médias*

Sur un plan plus général, on note que le champ journalistique, poussé par la logique de la concurrence, finit par proposer une production uniforme. Au lieu de produire de la différence, la logique du marché aboutit ici à tout homogénéiser. Les journalistes traitent les mêmes sujets : « ils en ont parlé, il faut qu’on en parle aussi ». L’implicite de ce genre de phrase est que, pour un média, ne pas parler d’un sujet traité par ses concurrents revient à être « dépassé » par eux - ce qu’il faut éviter. Pour se distinguer il s’agit alors de produire des micro-différences qui ne seront vues en réalité par personne. Pour le journaliste ce n’est pas ce qu’il dit qui compte mais comment il le dit, ce qui l’amène à se démarquer sur la forme plutôt que sur le fond. Cette volonté de « ne pas passer à coté » et de se distinguer provient de l’idée que ces différences auront un impact réel sur la vente. Idée évidemment fausse puisque personne, si ce n’est les journalistes, ne perçoit ces micro-différences. Cette homogénéisation de la production est aussi a mettre en lien avec la circulation circulaire de l’information dans le champ journalistique. Au delà de l’uniformisation de l’information, on doit noter que la loi du marché provoque aussi des ravages du point de vue déontologique et politique. La sur-information, la montée en épingle d’une nouvelle, peut aboutir à des conséquences plus que regrettables. Le battage médiatique peut provoquer des réactions chez les politiques, qui se voient contraints de réagir et qui font passer une mesure ou loi qui n’aurait pas été adoptée sans la pression des médias.

*L’influence du journalisme*

Le journalisme a un pouvoir sur les autres champs. Mais c’est lui-même un champ soumis. À travers le champ journalistique c’est la loi du marché, le commercial, qui s’impose.” [...]


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