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Commentaire de Le péripate

sur Faut-il moraliser le capitalisme ?


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Le péripate Le péripate 22 octobre 2008 22:40

 Loin d’être bâti sur le modèle du PCUS, les libéraux ne sont pas unanimes sur la question : état modeste, ou état minimal, versus zero état. 
C’est un fait historique, contingent, que l’existence de l’état. Difficile à nier, ou à rayer d’un trait de plume. Ce que l’on peut constater, c’est sa propension à toujours grossir, à déborder sans fin des missions premières qui lui sont confiées. C’est à dire, que, si on accepte l’idée d’un état modeste, il faut trouver les moyens de l’empêcher de redéborder. Personnellement, je ne sais pas. Par contre, là où nous en sommes, il y a accord unanime des libéraux pour le faire maigrir.
La question des brevets... Je crois que là dessus, vous allez me coincer. Mais, d’un point de vue philosophie politique, quand la gestion par contrat est possible, elle est toujours préférable, parce que libre et consentante.

Maintenant, simplement, présentons, si vous le voulez bien, les choses de manière sensiblement différentes. Disons que l’état soit une agence, dont on rétribue les services, de manière uniquement volontaire. Par exemple, deux personnes passent un contrat. Si elles le souhaitent, elles peuvent, moyennant une taxe, faire valider le contrat par cette agence. Si elles ne le font pas, elles s’en remettent uniquement à leur réputation. Admettons qu’elles décident de faire valider ce contrat par l’agence, l’état. En cas de conflit, ce sont les tribunaux et la force de coercition de cette agence qui résoudront le conflit. Avantage, le financement est volontaire, et, externalité, les conflits de simples particuliers pour les crimes et délits profitent gratuitement des services de cette agence. Notez que vous me faites jouer l’ingénieur social, et que ceci est un simple exemple.
Comment cela pourrait-il se passer pour les brevets ? Celui qui dépose un brevet paye une taxe à cette agence, à charge pour elle de la protéger. Ce qui n’est guère différent de ce que nous vivons. A une différence prêt : le financement est volontaire. Et celui qui copie, sans payer ? C’est du vol. Et on revient au cas général : justice et sécurité, et usage de l’externalité sus-mentionnée. Et on peut imaginer que le copieur préfèrera payer une réparation que de ne plus pouvoir fabriquer son produit copié.

Je me suis prêté à ce jeu, mais j’en connais les dangers. C’est un procédé rhétorique connu que de sommer quelqu’un de fournir des solutions à tout, et en cas d’insuffisances dans le raisonnement, de tout rejeter. Sauf que celui qui a ordonné la résolution du problème s’est bien gardé de s’appliquer à lui-même une exigence identique. Mais je crois que j’ai fourni quelque chose d’assez solide pour prendre ce risque.


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