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Commentaire de Le péripate

sur Refuser l'Hadopi


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Le péripate Le péripate 1er novembre 2008 22:32

 La plupart des oeuvres (y compris les concerts de musique, le cinéma, le théâtre, le cirque, les expositions de peinture etc. ...) utilisent des barrières. Des tickets d’entrée ou des invitations sont exigés à l’entrée. D’autres comptent sur la générosité des passants, musiciens des rues ou produisent les oeuvres d’art sans chercher à en tirer un bénéfice. La plupart des programmes de télévision sont financés grâce à la publicité. D’autres émissions sont codées et il faut payer pour obtenir un décodeur. Les photocopies pirates peuvent être combattues grâce à un papier spécial - qu’on ne peut photocopier - produit par Nicopi International of Canada. Une autre firme a développé un papier qui révèle sur l’original " Unauthorized Copy ". Les individus ayant accès aux autoroutes de l’information utilisent des cryptages pour protéger leurs idées et sécuriser leurs transactions. Ce dernier moyen dominera ces réseaux comme les images télévisées. Bien qu’en France la détention privée d’un logiciel de cryptage soit classée dans les armes de deuxième catégorie, ce qui en dit long sur l’exception française, ils se répandront et subiront, sous la pression des intellectuels, le sort du télégraphe qui a été lui aussi interdit au secteur privé pour cause d’utilité militaire.
 Le droit fondamental que la loi doit faire respecter est immatériel : c’est reconnaître aux inventeurs, écrivains, entrepreneurs, ou aux individus eux-mêmes, le droit d’exclure autrui des fruits de leur travail ou de leur investissement dans les limites naturelles du droit de propriété c’est-à-dire en respectant le droit des autres individus sur leurs propres créations. Le choix du moyen dépend de l’inventeur, de l’écrivain, de l’entrepreneur ou du travailleur. La loi autorise le propriétaire d’un champ à exclure les autres fermiers des fruits de ses efforts, elle ne lui dit pas par quel moyen réaliser cette exclusion. Il peut clore son champ avec des fils de fer barbelés ou marquer son territoire et faire des rondes en hélicoptère pour vérifier si on viole sa propriété.
Le propriétaire est le seul à connaître le moyen d’exclusion le moins coûteux pour maximiser ses gains. L’état, comme à son habitude, trouve le moyen le plus absurde, le plus inefficace, le plus coûteux et le plus dangereux pour les libertés individuelles.


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