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Refuser l’Hadopi

Nous apprenons qu’une majorité de parlementaires au groupe socialiste du Sénat veut, avec la majorité UMP, voter en faveur de la loi Hadopi ("Création et internet") présentée par la ministre Christine Albanel. À l’Assemblée nationale, le groupe socialiste y est résolument opposé (avec raison) comme l’ensemble de la gauche et certains parlementaires de la majorité.

Ce vote au Sénat sera très négatif dans l’avenir tant ce texte est mauvais et dangereux, en plus d’être tout à fait inefficace.

Les arguments du gouvernement sont les suivants :

1. L’idée n’est pas d’enrayer définitivement le téléchargement illégal, mais d’en détourner la majorité des internautes, sur le mode de la dissuasion.

2. L’objectif précis est d’obtenir une diminution de plus de 50 %. Ce serait déjà un résultat probant selon le gouvernement.

3. La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) devrait être en mesure d’envoyer 10 000 courriers électroniques d’avertissement et jusqu’à 3 000 courriers recommandés par jour. La Hadopi serait capable de prendre jusqu’à mille décisions par jour.

4. Hadopi ne jouerait que le rôle d’une "boîte noire", chargée d’opérer les transitions entre l’ayant droit, qui la saisit après avoir constaté une infraction, et l’internaute, qui reçoit la menace ou la sanction. Cela permettrait de garantir la confidentialité des données personnelles, puisque les informations relatives à l’individu concerné resteraient cantonnées à l’Hadopi, laquelle opérerait sous contrôle de la Cnil.

5. Hadopi est nécessaire pour protéger les artistes et les industries culturelles qui représentent près de 500 000 emplois dans notre pays. Le syndicat, qui représente les grosses majors, estime que les pratiques illicites en matière de téléchargement de contenus non autorisés sont depuis cinq ans un phénomène de masse qui a détruit près de 50 % (soit 500 millions d’euros) de la valeur du marché de la musique en France. Ce même piratage a eu pour conséquence de faire baisser de 20 % les nouvelles signatures d’artistes, et d’entraîner la chute de 46 % des dépenses de promotion. Le SNEP affirme encore que pour un titre téléchargé légalement, 20 le sont de façon illégale, en prenant soin de chiffrer à un million le nombre de titres disponibles sur les sites légaux en France, au travers d’une vingtaine de plates-formes…

6. Aujourd’hui, un internaute qui télécharge illégalement de la musique sur internet risque une condamnation pénale pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 300 000 euros d’amende. Le projet de loi prévoit que l’internaute qui télécharge illégalement recevrait un avertissement par mail dans un premier temps puis un deuxième avertissement par lettre recommandée s’il continue. Enfin s’il persiste encore, il encourra une suspension temporaire de son abonnement internet.

7. 74 % des Français sont favorables au mécanisme de la riposte graduée selon le SNEP.

Voici ce que l’on peut facilement opposer sur chaque point :

1. De nombreux moyens techniques permettant d’échapper au dispositif existent déjà, et risquent d’être très largement publicisés. Ce seront essentiellement les innocents et les utilisateurs les moins éduqués à la technique qui seront donc sanctionnés.

2. L’Espagne, où la justice considère que le P2P (échanges de musiques, de films, etc. entre internautes) est légal, où même les sites de liens P2P sont légaux, que l’industrie elle-même considère comme la championne européenne du piratage de fichiers musicaux a été montrée en exemple ce mois-ci par le SNEP (pourtant favorable à Hadopi et à l’interdiction du P2P) comme un marché où le disque s’est stabilisé cette année, contrairement à la France où le marché continue de s’écrouler malgré la répression et l’illégalité affirmée du P2P... Cela prouve l’inefficacité future de l’Hadopi. Par ailleurs, notons qu’il sera facile pour des pirates d’envoyer des messages en se faisant passer pour l’Hadopi pour ensuite récolter des informations confidentielles ou pirater un ordinateur.

3. Le coût de l’Hadopi est évalué à 12 millions d’euros par an, avec les frais postaux d’envois de lettres en recommandé exigées au minimum lors du deuxième avertissement, les frais de relevés des infractions, les frais de conservation des données, et les frais de fonctionnement administratifs de la Haute autorité (6,7 millions). Pour que l’Hadopi ne creuse pas le déficit budgétaire de l’État, elle devra donc générer en retour 12 millions d’euros de recettes fiscales chaque année par l’augmentation supposée des ventes sur les plates-formes légales. Rapide calcul. Un MP3 vendu 0,99 euros (prix fixe) sur internet rapporte à l’État 16 centimes d’euros de TVA. Pour aller à l’équilibre, il faudrait que les Français achètent environ 194 millions de titres par an en plus de ceux qu’ils achètent déjà - ce qui suppose au passage qu’ils n’achètent pas sur iTunes (première plate-forme en France - celle d’Apple), où la TVA bénéficie au Luxembourg. A titre de comparaison, les ventes de musique sur internet en France au premier trimestre 2008 ont rapporté à l’industrie moins de 7 millions d’euros HT.

4. Ce n’est pas parce que l’on crée un nouveau fichier sous contrôle de l’Hadopi que cela est acceptable. Il est inacceptable de créer un nouveau fichier et une surveillance de tout ce que les internautes regardent sur le net. Nous connaissons les dérives de ce fichage, au départ toujours censé être cantonné et réglementé et finalement recoupé, diffusé, etc. Aussi, comment, alors qu’elle sera présidente de l’Union européenne, la France peut-elle ignorer une sanction aussi lourde que celle du Parlement européen ? Le 10 avril 2008, les eurodéputés ont voté une résolution qui "invite la Commission et les États membres à éviter de prendre des mesures qui entrent en contradiction avec les libertés civiques et les droits de l’homme et avec les principes de proportionnalité, d’efficacité et de dissuasion, telles que l’interruption de l’accès à l’internet." De plus, la Commission des affaires culturelles du Sénat a demandé la mise en place d’une sorte de "spyware" qui n’est ni efficace techniquement (pour des connaisseurs en informatique) ni acceptable au regard de la vie privée (tout ce que l’on regarderait sur internet serait enregistré et consultable tel un système "Big Brother").

5. Il y a plus d’artistes qui ont signé un texte contre ce projet de loi que d’artistes qui en ont signé un en sa faveur. De plus, la Sacem américaine ("BMI") annonce encore cette année un record de revenus, en dépassant dans son exercice 2008 la barre des 900 millions de dollars collectés, en hausse de 7,2 % par rapport à l’année précédente. La Sacem britannique ("MCPS-PRS Alliance") montre elle aussi une forme spectaculaire. Entre 1997 et 2007, les sommes collectées par la société de gestion ont sans cesse progressé, passant de 392 millions de livres sterling à 562 millions. Les revenus de la Sacem en France ont tout de même progresser en 2007, d’un léger 0,4 % à 759 millions d’euros. En 1998, la Sacem collectait 541 millions d’euros. En réalité, seuls les revenus de la musique enregistrée (les disques) baissent d’année en année. Mais tous les autres revenus, en particulier ceux liés aux licences d’exploitation pour la radiodiffusion et la télévision, explosent. Avec la multiplication des médias numériques (sites internet, webradios, télévision par câble, par satellite...), il n’y a jamais eu autant de diffuseurs et donc de payeurs qu’aujourd’hui. La crise du disque est largement compensée par la croissance des nouveaux médias. Par ailleurs, la musique, en se partageant librement sur internet, dégage un budget conséquent pour les jeunes qui vont ainsi davantage aux concerts ou en discothèque au bénéfice des droits des artistes, sur lesquels les maisons de disques n’ont pas la même prise que sur les ventes de CD. D’où le lobbying acharné de ces seuls quatre grandes majors...

6. Cet argument n’est pas valable. En effet, interrogée par la commission des affaires culturelles sur un risque de double sanction dans le cadre du texte Hadopi, Christine Albanel a répondu qu’il existait effectivement. Le projet "Création et internet" s’en prend au propriétaire de la ligne, mais rien n’empêche les ayants droit d’agir contre le présumé pirate. Si l’une et l’autre de ces personnes n’en font qu’une, une cascade de sanctions s’abattra sur ses épaules : coupure de ligne contre le titulaire de l’abonnement internet qui n’aura su éviter l’utilisation de sa ligne pour du téléchargement pirate (ou amende selon ce qui est adopté), peine jusqu’à trois ans de prison et 300 000 euros d’amende contre l’auteur du téléchargement (Code pénal, situation actuelle), réparation du dommage des ayants droit (dommages et intérêts, droit civil, situation actuelle).

7. Ce sondage est évidemment absurde et manipulé. Le sondage ne présente pas toute la finesse de la loi Hadopi aux interrogés puisque, d’une part, le mécanisme de la riposte graduée vise le propriétaire de la ligne, non le pirate, ensuite, l’autorité en charge de ces questions ne sera pas tenue de respecter cet ordre des choses puisqu’en cas de manquements répétés à l’obligation de sécurisation de la ligne internet, elle pourra ordonner directement la suspension de l’accès internet pour une durée d’un an. Du coup, sous cet angle, il n’est pas dit que les réponses eurent été celles-ci. Surtout, la question laisse entendre que, à la place du risque de trois ans de prison, les internautes recevront simplement des e-mails d’avertissement... En oubliant ainsi de préciser que ce n’est pas "à la place", mais "en plus" (comme expliqué au point 6)...

D’autres mécanismes sont à promouvoir, tel celui de la licence globale (qui se trouve d’ailleurs dans la motion E présentée par Ségolène Royal et Gérard Collomb dans le cadre du congrès socialiste). On peut même penser qu’il n’est plus vraiment utile de proposer quoi que ce soit tant ce combat est d’arrière-garde.

Notons que, déjà, des FAI proposent des offres inclues dans leurs abonnements pour des téléchargements en ligne. Cette loi, en plus d’être dangereuse sur le principe, est déjà inefficace.


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74 réactions à cet article    


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 31 octobre 2008 11:26

    Bonjour,

    HADOPI est une usine à gaz payée en grande partie par les contribuables (les chiffres avancés sont généralement de 6,7 millions d’euros, vive les dépenses irraisonnées en temps de crise !) et qui sera en contradiction avec la directive Européenne du paquet télécom.
    Sur un plan plus technique, elle ne résoudra rien et il ne suffit pas à Mme Albanel d’avancer des chiffres abracadabrants pour faire croire qu’HADOPI puisse en quoique ce soit résoudre quoique ce soit en matière de contrefaçon numérique.

    La France par cette mesure risque de devenir un trou noir de la netosphère mondiale. Au nom, une fois encore, de la sécurité, on défend des positions totalement contraires aux principes républicains. Les élites Françaises prouvent une fois encore que non seulement elles ne comprennent rien à rien mais font supporter à leurs électeurs l’incapacité d’une clique de rentiers à repenser leur modèle économique en entravant le progrès. C’est dans ce genre de situation que je suis d’accord avec Rousseau : une fois les représentants du peuple élus, le peuple n’a plus voix au chapitre et redevient esclave de sa condition.

    Cordialement


    • Gilles Gilles 31 octobre 2008 16:17

      Non, cette loie est inutile car elle entre totalement en opposition par rapport aux critères d’innovation et d’adaptation technologique. Il s’agit d’une loie exigée par des lobbies déjà bien implantés parmi le politique et le show biz (pas les petits artistes) pour défendre leur prés carré et leurs fortunes, souvent immenses.

      Elle prétend freiner une évolution inéluctable du mode de consommation d’oeuvres artistiques, de leur popularisation. Au détriment de l’effort que l’on pourrait faire pour établir un nouveau mode de création et de rémunération des artistes et de ceux qui les promeut.

      Grâce au net, les consommatuers citoyens ont un accés plus large à la culture. Plus de citoyens en bénéficient. Plus d’artistes peuvent faire connaitre et voir circuler leurs oeuvres et espérer ensuite d’en vivre. Internet a de fait démocratisé la culture et créer un vivier créatif hallucinant (même si des fois à mauvais escient)

      Le pouvoir, les affaires et le show biz, ont peur de cetete démocratisation qui signifie la dillution (et non la perte) de leur influence et de leur prédominance économique et idéologique. Donc ils réagissent en faisant appel à leurs larbins

      Tout empire, quand il se sent sur le point de tomber en décadence, essait de mettre tout en oeuvre pour freiner cette chute...inéluctable. Le plus intelligents et de l’accompagner

      Il devrait méditer ça. Car en construisant une usine à gaz qui met hors la loi des dizaines de millions de personnes, qui sera forcément appliquée opaquement, qui donnera lieu à moult battailles, de toue manière le peuple ne l’acceptera pas......ça prendra du temps mais elle finira par couler.



    • Rage Rage 31 octobre 2008 16:56

      La loi DADVSI, pardon HADOPI, est contre-productive, contre-logique, et surtout illusoire.

      Pour sauver qui ? L’industrie du disque ? Celle là même qui s’est gavée pendant des années et joue aujourd’hui sur la corde du vilain hackeur utilisant son P2P ?

      La légalisation du P2P, depuis bien longtemps, aurait pû permettre de clarifier les choses et de stabiliser le marché. L’industrie du disque aurait été contrainte d’évoluer et aurait déjà des solutions à proposer.

      Aujourd’hui, faute d’idées pour s’adapter, elle fait du lobbying intense auprès de Chantal Goya - pardon Christine Albanel - pour nous sortir une loi qui sera contournée, entrainera encore un peu plus les "pirates" à pirater et finalement pénalisera les "candides" du net.

      Ce que ne dit pas l’histoire, c’est qu’après avoir vendu des connexions haut débit (quel usage avant la TVHD d’avoir 8Mo si ce n’est pour DL des films ?), avoir vendu des HD de 100GO et + (100GO pour des fichiers texte pro ?), des clés USB, des baladeurs MP3, des DVD taxés et tout ce qui va avec, on OSE faire croire au commun des mortels qui a boosté la croissance avec ces achats que foutre du contenu sur tout ce petit matériel est hors la loi, condamnable et critiquable ?

      On vous vend le flingue, les balles, la housse, la cible, le chien, le carré de forêt pour tirer et on vous dit :
      " Stop, ne tirez pas sous peine d’être condamné par la loi !"

      Toute la stratégie long terme de la politique française en une loi : 0 vision, 100% retro, 100% innefficace.

      Il ne faudra pas s’étonner que les chiffres économiques et sociaux soient dans le rouge vif avec de telles décisions...


    • Absurde Absurde 31 octobre 2008 12:11

      Loi lobbyiste promise à amendements, réformes puis abrogation, car allant à l’encontre des intérêts réels de ceux qu’elle prétend défendre... ceux-là même qui contribuent indirectement à mettre à notre disposition des logiciels de P2P et des supports de stockage de plus en plus performants et bon marché. Pourquoi, sinon, les fabriquants équiperaient-ils nos ordis de DD allant de 500 GO à 1 TO et d’une somme colossale de RAM ? C’est une pure supposition de ma part, et je précise que je n’utilise pas de logiciel P2P... faute de trouver de l’intérêt à télécharger la production audiovisuelle actuelle. Le streaming me suffit. 
      Je me demande d’ailleurs si l’Hadopi n’est pas l’arbre qui cache la forêt, à savoir un outil-alibi destiné à créer du flicage légalisé à d’autres fins que la protection du droit d’auteur des fils-de qui font notre pitoyable "exception cuculturelle". On a compris que le web met nos élites mal à l’aise, en ce qu’il nous permet de communiquer et surtout d’échapper à la police de la pensée distillée par des media qui n’a jamais été aussi étatiques. Bien sûr on trouvera à contourner, dans un premier temps, les chausse-trapes de l’Hadopi, certainement que la France sera stigmatisée, peut-être condamnée par l’Europe, en tout cas ridiculisée comme elle en a l’habitude au regard de la planète entière.... l’Hadopi n’est rien d’autre qu’une promesse tenue entre-soi, un renvoi d’ascenseur dont les conséquences promettent d’être très lourdes... pour ses instigateurs. 


      • philoxera philoxera 31 octobre 2008 12:50

        France = Chine


        • CaroK CaroK 31 octobre 2008 12:58

          Franchement, si ça permets de faire avaler leur dentier à des majors incapables de s’adapter en leur montrant que même une loi ne sauvera pas le CD, je veux bien 100 Hadopi de plus (blague à part, cet organisme indépendant que sera HADOPI va bénéficier d’un droit à la présomption de culpabilité, donc, condamnation possible d’innocents, je sens que ça va piquer). 

          Un lien intéressant :
          http://www.ca-va-couper.fr/


          • bourgpat 31 octobre 2008 13:51

            Pour ce qui est des chiffres abbracadanbresque comme l’UMP en a l’habitude (Il suffit a chaque budget de voir les previsions de croissances) il y a le joli 70% de diminution du piratge aux etats unis l’année dernieres. Comment cela c’est il traduit dans les chiffres de ventes, ca l’UMP l’a tus

            http://www.numerama.com/magazine/10168-Les-ventes-de-disques-toujours-en-baisse-aux-USA.html

            Bonne chance pour les pseudo artistes qui croyaient en un effet miraculeux d’hadopi de toutes facon la sacem est deja en train de demander sa dime sur les FAI tellement elle sait deja que les chiffres de ventes ne remonteront pas.

            Sinon, il existe toujours ca pour ecahnger avec des amis des cd et DVD ;

            http://www.troczone.com/

            http://www.digitroc.com/echange.php

            Et aucune hadopi n’est la pour verifier qui encode ces CD pour les echanger par la suite.


            • Absurde Absurde 31 octobre 2008 14:53

              Il y a aussi la possibilité de se faire une playlist sur Deezer ou Songbeat et de l’enregistrer en .mp3 à partir d’un éditeur de son de type Audacity, Sound Editor ou CoolEdit. Ceci on ne peu plus légalement. Pour ce qui est des Etats-Unis, je ne sais pas si le téléchargement sauvage a réellement baissé, et si oui grâce à des mesurettes répressives... En tout cas, il y a là-bas des alternatives légales au téléchargement sauvage, qui sont intégralement payées par la pub. On y vient doucement avec SongBeat et CDiscount pour les films, et je pense que c’est la solution que privilégieront à l’avenir les majors de l’audiovisuel en Europe... puis en France une fois que les ravages engendrés par l’Hadopi auront achevé de démanteler notre vieille exception cuculturelle et mis à mal les aparatchiks qui se gargarisent aujourd’hui de sa prochaine mise en oeuvre. S’il faut ça pour court-circuiter les pratiques sordides de la nébuleuse Sacem-Snep-Fnac and co, eh bien allons-y, et je vous mets mon ticket que dans six mois d’ici, nos z’artistes qui hier crachaient sur la Mule l’encenseront comme un vecteur de promo plus efficace que Drucker, ils trouveront ça très cool et comme Souchon le fait déjà, ils proposeront au téléchargement gratuit une ou deux pistes de leur boulette du moment. De toute façon, ce n’est avec l’Hadopi qu’on relèvera le niveau de ce qui se grave sous contrat sur les galettes vendues trop cher dans nos grandes surfaces. Le fond du problème est dans la panne créative qui fait que les artistes, aujourd’hui, se contentent de faire du neuf avec du vieux pour un public qui n’est fichtrement plus celui de Led Zep, de Léo Ferré ou de la Stax. S’ils font autrement ils n’auront pas la moindre chance d’être signés, et il leur restera à se trouver des fans sur Imeem et LastFM. 

              Tiens, je lance un appel aux initiés du téléchargement sauvage : existe-t-il des statistiques de ce qui est majoritairement téléchargé, films, artistes, musique, séries ? Sait-on en gros qui télécharge quoi ? 


            • Nobody knows me Nobody knows me 31 octobre 2008 15:41

              La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) devrait être en mesure d’envoyer 10 000 courriers électroniques d’avertissement et jusqu’à 3 000 courriers recommandés par jour.

              Ca va vite finir blacklisté comme spammer tout ça...
              xD
              Mais le plus drôle pour la fin : La Hadopi serait capable de prendre jusqu’à mille décisions par jour.
              Une administration qui prend 1000 décisions par jour... Décidément, je vais me mettre à lire les projets de loi, ça a l’air assez hilarant.
              Qu’il me tarde que ce projet soit adopté, pour que les partisans de cette loi pour le meilleur et pour le pire commencent à brailler à l’injustice. On va vraiment se marrer.


              • Gugu Gugu 31 octobre 2008 15:42

                j’aimerais qu’on m’explique, comment on peut déterminer ce que je télécharge...
                si j’utilise un logiciel p2p crypté, et que je télécharge un fichier y, puis je me faire condamner juste parce que le flux d’échange est important, ou pour le contenu que je télécharge... ?
                c’est ce qui me fait halluciner dans ce type de loi...

                si on est capable de dire ce que je télécharge, c’est qu’il y a une atteinte à ma vie privée, et si on se base sur le flux d’échange entre mon ordinateur et un autre, dans ce cas, qu’est ce qui prouve que ce flux est lié à un fichier protégé ?
                c’est la question que je me pose depuis le rapport Olivennes, et je n’y ai pas encore trouvé de réponse...


                • goc goc 31 octobre 2008 16:22

                  surtout qu’il suffit de telecharger des programmes gratuits pour que l’argument du "trop gros lot de donné importé" soit mis à mal. Par exemple linux fait au minimum 650mo soit la taille d’un film divx, et linux est telechargeable gratuitement, sans oublier les drivers, les demos de jeux, etc...


                • Crevette Crevette 31 octobre 2008 21:37

                  Ben, je crois qu’ils peuvent quand même avoir votre IP si c’est crypté.
                  En utilisant les mêmes programmes que toi, à part votre FAI, n’importe qui peut savoir quelle IP télécharge ou envoie quoi.

                  Mais maintenant, il y a des outils de filtrages IP (intégrés aux bons programmes P2P) qui empèchent les machines dont les IP sont connues pour être disons "suspectes" d’être des chasseurs de pirates, de se connecter en P2Psur votre machine...

                  Beaucoup utilisent en plus un serveur proxy pour brouiller les pistes lors des connexions au tracker.

                  On constate que le bouclier anti HADOPI est déjà levé...

                  Je ne crois pas que cette loi réussisse, le meilleur remède serait de baisser le prix des CD & DVD, que j’achète toujours (sauf quand ça dépasse 15€).
                  Dans ce cas, j’en achèterais plus. J’imagine que vous aussi.

                  Mais il faut bien dire que c’est quand même la misère musicale, : aujourd’hui, la diversité s’est restreinte dans les bacs de la FNAC & autres, mais elle explose sur les sites de musique libre tels que Jamendo, qui utilise le P2P.

                  A force de ne vouloir prendre aucun risque et de ne pas sortir des sentiers battus musicaux, l’industrie s’étouffe elle même.

                  Elle rêve de maintenir un système qui n’existe plus.
                  Nos élus, qui ont vécu avec cette industrie sont incapables dans leur majorité de penser autrement, eux qui ont connu les Beattles et Miles Davis. Ils ne comprennent pas qu’aujourd’hui, le système ne permettrait pas à un groupe comme les Beattles ou Led Zep de devenir des mythes. Trop risqué du point de vue des profits.

                  Ils ont oublié que la musique, c’est une fin, pas un moyen.
                  Hélas, ils pensent au fric avant de penser à la musique. Ils disent que le téléchargement tue la création, alors que ce sont eux qui l’ont tuée. Car l’industrie n’encourage pas la création. Je suis sûr que l’industrie passe à côté de perles musicales car elle ne les comprends pas.
                  Des sons et des structures rythmiques et harmoniques que ces gens ne comprennent pas. Trop risqué...

                  Ils ont perdu leur âme, et ont oublié que la musique parle à l’âme, pas au portefeuille. Cela les perdra. Les concrets n’ont jamais fait autant d’entrées qu’aujourd’hui.





                • Sarro 31 octobre 2008 15:43

                  Un livre à lire de Philippe Aigrain "Internet et création" aux éditions InLibroVeritas.

                  http://paigrain.debatpublic.net/?page_id=171



                  • impots-utiles.com 31 octobre 2008 15:57

                    Nous nous sommes amusé à calculer ce que pourrait coûter à l’Etat l’application du projet de loi Hadopi

                    http://www.impots-utiles.com/lutte-contre-le-piratage-combien-va-couter-la-loi-hadopi.php


                    • Gilles Gilles 31 octobre 2008 15:59

                      Questions con

                      Est ce le P2P qui est visé ou juste le téléchargement de fichiers avec des droits atachés ? Il serait unvraisemblable de punir ceux qui téléchargent des fichiers libres, non ? En plus se serait irréalisable....sujet à trop de plaintes et de conflits

                      Et donc, comment le FAI reconnaitra que vous téléchargez en P2P des fichiers avec des droits attachés ?

                      Si quelque’un a une réponse.... merci


                      • Nobody knows me Nobody knows me 31 octobre 2008 16:11

                        Est ce le P2P qui est visé ou juste le téléchargement de fichiers avec des droits atachés ?
                        Pour répondre de manière un peu partisane, je dirais qu’ils veulent récupérer le p2p pour en faire un n-ième supermarché... Comme internet. Sous prétexte de défense de n-ièmes droits...
                        Je crains de ne pas être assez clair pour répondre à la question technique. Vu qu’il y a des centaines de clients p2p, ça va être un sacré bordel à mettre en oeuvre. D’autant plus que certains permettent le cryptage des flux, donc encore plus de ressources nécessaires pour étudier ces flux et encore plus de pratiques "borderline"...
                        A mon avis, les futurs ex-RG ont autre chose à foutre que d’analyser des adolescents en train de pomper du Brittney Spears...


                      • Krusty Krusty 31 octobre 2008 16:35

                        Autre question con :

                        Notre aimable (et son orchestre) gouvernement ne serait-il pas en train de se torcher avec la loi 11 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ???

                        Vous savez, le truc sur la présomption d’innocence...

                        Encore que cela va peut-être permettre à albanel et olivennes d’entrer dans l’Histoire : 

                        "Article 11. Toute personne accusée (en dehors du chef de l’Etat et de ses amis dont le RF est supérieur à 1 millions d’euros) d’un acte délictueux est présumée coupable jusqu’à ce que son innocence ait été légalement établie au cours d’un procès expeditif où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été retirées..."

                        Voilà, enfin une réforme qui va servir à quelque chose...Quand il vous le disait que "tout est possible..."

                        Un vrai Hassan Cehef ce $arko...


                      • FrihD FrihD 1er novembre 2008 15:46

                        A priori ce n’est pas la technologie qui est visée, mais seulement un certain nombres de fichiers seront "vérifiés", parmis ceux-ci, les grands classiques (aznavour, halliday et autres grandes victimes du p2p) ainsi que les nouveautés.

                        Déjà sur le fond, c’est profondément injuste pour les "petits artistes" ne faisant pas partie du catalogue protégé : on protège les présumés-rentables, les autres on s’en moque bien (mais c’est déjà la politique inavouée des sociétés de perceptions de droits). Aux vues des "ambitions" affichées, il ne fallait pas s’attendre à autre chose (avec l’illusion que les téléchargeurs repantis vont se mettre à racheter des CD par pelletées ou se rabattre sur les sites de streaming financés par la pub).

                        Pour "comment" fait-on pour savoir ce que tu télécharges, la méthode est simple : l’entreprise/l’administration qui fait la police télécharge à son tour le fichier et ceux qui lui auront envoyé un bout du fichier seront donc d’infâmes pirates.
                        Par "ceux qui", il faut comprendre, le titulaire de la ligne Internet, et non pas celui qui, en fin de compte, a téléchargé le fichier sur son ordinateur.

                        Cela dit, il existe déjà des architectures de réseaux effaçant au maximum ces traces, moins rapides que les p2p actuels mais assez pour donner des boutons aux industries du disque : en gros on télécharge un fichier de A vers B en passant par C, D et E, sans savoir d’où il vient vraiment car seul le dernier maillon de la chaîne de chargement est connu.

                        D’un point de vue technique, le seul moyen de savoir exactement ce que fait une personne sur le réseau c’est de mettre un spyware sur son ordinateur pour controller les données, avant qu’elles soient chiffrées. Dans cette optique, l’informatique dite "de confiance" est une atteinte grave aux libertés. C’est ici que la question d’open-source prend tout son sens, bien plus importante que la question "d’expérience utilisateur".


                      • Gilles Gilles 3 novembre 2008 10:22

                        Merci

                        c’est bine ce que je pensais ; une usine à gaz innaplicable dont le but sera de trouver quelques malheureux boucs émissaires à médiatiser..... et protéger les artistes du sérail


                      • goc goc 31 octobre 2008 16:18

                        actuellement au prix des ordinateurs, celui qui veut "pirater" a une solution tres simple, il achete un second pc, non connecté à internet, et il transfert ses fichiers téléchargé sur le nouveau, ainsi il est impossible de prouver qu’il a bien telechargé ces fichiers. (l’historique chez le FAI, ne prouvant rien si ce n’est qu’un individu utilisant votre adresse ip a telechargé des fichiers), mais si sur votre Pc ces fichiers ne s’y trouvent pas, alors vous ne pouvez etre condamné, faute de preuve.

                        On peut meme toruver une solution economique consistant a prendre un disque dur externe sur lequel on telecharge directement les fichiers les fichiers.

                        enfin il y a le probleme des triple-play, c’est a dire que celui qui a un abonnement internet+telephone+tv ne peut se faire couper la ligne


                        • LaEr LaEr 31 octobre 2008 16:39

                          Voir encore mieux, Virtual Machine ( Vmware server est gratuit), avec l’option "revert to snapshot" (cela veut dire qu’en cas de redémarrage, la machine revient à son état initial, c’est à dire sans rien dessus). Disque dur USB externe planqué (voir encastré dans le mur), et Hop, le tour est joué, ni trace ni preuve...
                          Mais bon, c’est pas un peu too much pour un album/film de merde ? smiley


                          Plus sérieusement, la dernière fois que j’ai voulu acheter un cd, c’était ’kind of blue", de Miles Davis (je voulais découvrir un peu). Il était alors à 25€ à la fnac, pour un album sorti en 1959 !!! Si c’est pas une incitation au piratage...



                        • Yannick Harrel Yannick Harrel 31 octobre 2008 17:09

                          Bonjour,

                          L’historique chez le FAI est au contraire très important car de par cette loi il fait du propriétaire de la ligne le responsable d’un délit de contrefaçon. C’est là où le bât blesse : c’est une présomption de culpabilité qui s’instaure et qu’il est toujours difficile de lever par un particulier qui doit prouver son innocence qui est levée d’office ! Ah si, il y a bien dans l’article 6 du présent projet un alinéa qui prévoit une exonération de responsabilité : Si l’atteinte visée au premier alinéa est le fait d’une personne qui a frauduleusement utilisé l’accès au service de communication au public en ligne, à moins que cette personne ne soit placée sous l’autorité ou la surveillance du titulaire de l’accès. Très bien, et ça comment on prouve qu’il y a eu fraude sur sa ligne ? Mystère...

                          Non il ne faut pas chercher très loin : l’esprit moutonnier des assemblées est tel que les lois sont votées à la volée et sans vraiment réfléchir aux conséquences juridiques de même qu’à la réalisation technique.

                          Cordialement


                        • Olga Olga 31 octobre 2008 17:13

                          @LaEr
                          C’est la version avec le DVD inclus qui doit être à 25 euros...
                          Le CD (Kind of Blue - The definitive Version) se trouve facilement à prix réduit (moins de 10 euros). J’ai dû l’acheter 8 ou 9 euros (ce n’est pas cher payé pour un tel disque), mais c’est sûr qu’à 25 euros, ce serait inciter au téléchargement plus ou moins légal...


                        • Nobody knows me Nobody knows me 31 octobre 2008 17:22

                          c’est une présomption de culpabilité qui s’instaure
                          La présomption de culpabilité est déjà là, regardez toutes les taxes anti-piratage qu’on se cogne sur tous les supports. Disques vierges (CD, DVD, ...), disques durs, clés USB, ... Tout y passe.
                          Tous les clients honnêtes de consommables et matériels de stockage sont soupçonnés de piratage.
                          La présomption a sauté depuis longtemps devant le pouvoir du pognon et du lobbying.

                          Attention aux disques, les autorités ne se gèneront pas, une fois le disque saisi, de fouiller parmi les résidus de données. Il faut savoir que des outils permettent de récupérer des données effacées, même sur des disques endommagés et inutilisables. Certaines entreprises offrent des services de ce genre pour récupérer des données importantes perdues.

                          Bonne journée


                        • Gilles Gilles 31 octobre 2008 17:31

                          Goc

                          Ils s’en foutent je crois de ton truc

                          Ton IP sera logée, Hadopi sera saisi et tu recevras un mail de mise en demeure

                          Si tu veux montrer que tu n’y est pour rien, c’est à toi de saisir l’hadopi et te faire chier des plombes, de raquer, pour qu’on t’écoute et qu’on accepte de prendre en compte ta démarche....parmi, à n’en pas douter, des milliers, voir plus, d’autres.

                          Le big problème, là, c’est que tu es présumé coupable d’entrée. A toi de faire la preuve de ton innocence


                        • Gilles Gilles 31 octobre 2008 17:42

                          @ Yannick et aux autres

                          Je crois que la finalité de ce texte n’est pas d’être pratique, ni de punir TOUS les coupables. Sinon leur truc est une usine à gaz foireuse et eux des débiles profonds

                          Il s’agit, comme ils le disent, de PREVENTION. Il suffira que des sanctions, un peu aléatoires même tombent, que ce soit médiatisé et ils pensent que ça découragera le piratage de masse. Il restera toujours du piratage de la part "d’initiés", ça ils en sont conscients mais espèrent que ça reste anecdotique et n’entame que peu leur CA

                          En gros, l’idée est d’instiller la peur, l’incertitude. Vais-je me faire choper ? Combien ça va me coûter ? Faut que je surveille mes gosses !!! Ou du moins que je ralentisse le débit ! Un peu comme la peur du gendarme sur la route...tout le monde fraude, mais le risque aléatoire de se faire choper, calme un peu la masse, suffisament pour que la circulation continue

                          A mon avis , ils se trompent. On ne va pas à l’encontre de l’évolution de la société. Ils jouent leurs dernières cartes, et ils le savent

                          SI ce n’est pas le cas, la seule alternative qui leur restera sera un flicage drastique de tous les échanges


                        • Probité 31 octobre 2008 21:45

                          @Yannick Harrel,

                          Effectivement, « il fait du propriétaire de la ligne le responsable d’un délit de contrefaçon », ça me rappelle une autre dérive, celle concernant les propriétaires de véhicule qui reçoivent un PV alors qu’il n’était pas au volant de leur véhicule. Eh bien, il doivent dénoncer le conducteur par courrier recommandé (sinon çà n’est pas pris en compte).

                          Et bien, elle est certainement là, la solution que nos chères « sinistres » vont mettre en place, obligeant des citoyens à pratiquer la délation, qui était à l’œuvre durant une période très sombre de notre histoire.Cette même période avait aussi le goût du fichage des individus, ce qui est encore plus dangereux et vous savez certainement que c’était pour lutter contre les terroristes (pirates ?) de l’époque.

                          Après ça, on trouve encore des naïfs (ou des non naïfs et c’est les plus dangereux !) qui osent nous parler de démocratie !


                        • bourgpat 31 octobre 2008 22:14

                          Pour les disques dur, oui tu peux recuperer des données même très abimées . Par contre sur un ram disque, c’est impossible à part si tu trempe la barrette de ram dans de l’azote liquide et que tu l’annalyse rappidement.

                          Reste à savoir comment se comporte un support types SSD Do it youself a base de carte memoires ou compact flash


                        • LaEr LaEr 2 novembre 2008 18:22

                          @ Olga,
                          désolé, je sais encore fait la différence entre un cd et un dvd...
                          C’était il y a un an, et c’était encore une version "spécial remastérisé pour la 26ème fois", ce qui est censé justifier les 25€...
                          Donc oui, je l’ai honteusement téléchargé sur le Net, car un album de 50 ans, je pensais pouvoir l’acheter à un prix abordable sans attendre qu’un grand magasin me fasse l’aumone d’une promotion "exeptionnel"...



                        • Olga Olga 3 novembre 2008 09:01

                          @LaEr
                          Désolée, moi aussi je parle du CD remasterisé, qui est accompagné d’un DVD et qui est à 25 euros à la FNAC...


                        • LaEr LaEr 3 novembre 2008 10:51

                          @Olga, ne nous disputons pas pour si peu smiley.
                          C’était il y a un an, et parfois, les versions sont différentes entre la France et la Belgique...
                          Nous sommes d’accord sur le principal, 25€ avec le DVD, OK, 25€ pour un simple cd (et ca se trouve), incitation au piratage ;)


                        • Olga Olga 3 novembre 2008 11:37

                          @LaEr
                          On ne se dispute pas, on discute...
                          C’est vrai que des CD, parfois au catalogue depuis des années, sont vendus à plus de 20€. Ne pas les acheter me semble tout à fait logique.
                          Idem pour les DVD à leur sortie (minimum 20 €) et pour les Blue Ray (minimum 30€).
                          Au bout de quelques mois, les films passent en tarif réduit. Pour limiter le téléchargement illégal, il faudrait les sortir tout de suite à prix réduit. Vendre plus de produits, même s’ils rapportent moins, tout en limitant l’incitation au téléchargement illégal, ç’est le minimum à faire si les maisons de disques et les studios de cinéma veulent conserver un peu de crédibilité...


                        • Calystene 6 novembre 2008 11:42

                          Ou alors les gens qui ne veulent pas pirater ni payer un prix prohibitif peuvent... attendre ! En effet, si le DVD sort six mois après la sortie en salle, on peut bien attendre six mois de plus pour le payer moins cher ! Pour ma part, le fait d’avoir "le film dont tout le monde parle", parce qu’il vient de sortir en DVD me laisse de glace. Si un film est assez bon pour que je le garde, il n’y a pas d’urgence à l’acheter... Si je veux vraimment le voir rapidemment je peux aller au ciné ou le louer à sa sortie...


                        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 31 octobre 2008 16:42

                          Bien sûr, toutes choses étant égales, il vaut mieux savoir qu’improviser. Mais le clivage essentiel etre journaklisme professionnel et citoyen n’est pas sur le plan des ressources humaines, il est sur celui de l’encadrement. Le journaliste pro travaille pour une entreprise qui est là pôur faire des ous et est donc partie prenante de la structure du pouvoir.

                          En étant, le journaliste en repecte la forme et les normes, s’autocensure ou est censuré. Le blogueur, au sens large de celui qui s’adresse aux lecteurs sans le filtre d’une rédaction, n’a pas cette contrainte. Il PEUT dire la vérité.

                          On aura le meilleur des mondes quand des journalistes professionnels vivront des abonnements à leurs propres blogues et en tireront les moyens de mener leurs propres enquêtes. Les journaux actuels disparaîtront. J’ai dit pourquoi et comment avant qu’il n’y ait un internet !

                          Les conséquenes sociopolitiques seront cruciales. Il restera a reformater le contrôle des foules dans la transparence... et à juguler la corruption

                          http://nouvellesociete.wordpre...

                          http://les7duquebec.wordpress....

                          Pierre JC Allard


                          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 31 octobre 2008 16:56

                            @ L’Auteur : Desolé. J’ai poste ci haut par inadvertance un commentaire qui aurait du s’inscrire a l’article d e Krokodil : http://www.agoravox.f/edition_du_jour.php3?date_du_jour=2008-10-30

                            Concernant le sujet ici traité. Je suis persuadé qu’on n’arretera pas le chargement illégal. La solution est de considerer qu’il est implicite au droit d’informer qu’on puisse avoir droir a toute information transmise. A l’État d’assurer la rétribution motivante des créateurs avec les autres serices dont la collectivité assume le coût. La façcon de le faire est expliquée au lien ci dessous

                             Pierre JC Allard
                            http://nouvellesociete.org/703.html



                          • @politique @politique 2 novembre 2008 17:34

                             

                            Bravo cher JC Allard !!!

                            Je n’ai pas votre culture littéraire, sociale ou politique. J’aime m’exprimer par métaphore, ou images.
                             Je prend une lithographie je la Joconde, je la scanne, je la numérise à outrance...je sais que vous me comprendrez. Quel lien reste t il avec l’oeuvre originale, ou retrouve t on la trace palpable du travaille effectué par l’artiste et de nombreux intervenants ? L’émotion sera t’ elle au rendez vous ? L’acte artistique n’est en aucun cas un devoir ni un contrainte. voilà bien encore une situation qui exprime l’exacèrbation de la collusion ’’Art et fric’’ dans notre civilation, de plus en plus en rupture, de plus en plus schizophrène.

                            Supprimez ! légiférez ! qu’à cela ne tienne, étranglez et désertifiez le net. Quelle aubaine ! nous renouerons les liens chères à mon adolescente, ceux du partage, des rencontres réelles cette fois ci, et des bonnes vieilles copies sur bandes. Quand les législateurs sont dépassés, qu’ils ferment leur gueule, prennent un congés et partent quelques mois loin de tous ce fracas de "mots" mirages. Les VRAIX problèmes sont bien plus terre à terre et essentiels que ça .

                            Merci d’avoir supporter ma déplorable prose JC Allard, et merci pour vos interventions souvent très pertinentes . Cordialement


                          • fhefhe fhefhe 31 octobre 2008 16:42

                            Je suis Néophyte en la matiére....
                            Je vais reprendre ma vieille radio avec magnéto incorporé ( à lépoque ...difficile de savoir ce que l’on enregistrée sur les radios ....Il y avait même les Hits Parades  !!!)
                            Quant à cette loi , je laisse le soin mes deux fils de 21 et 26 ans s’en chargé .....je leur responsable devant la loi.....
                            Pour l’instant ils en "Rient" surtout une copine à l’un d’eux qui , de part ses études en Informatique "Ingénieur" , leur donnent de bons tuyaux....
                            Moi , j’exécute leur consigne
                            Vive La Jeunesse qui en 2008 fait et fera 40 ans aprés sa révolution avec des Pavés Numériques ( C’est moins douleureux )


                            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 31 octobre 2008 16:54

                              L’Espagne, où la justice considère que le P2P (échanges de musiques, de films, etc. entre internautes) est légal, où même les sites de liens P2P sont légaux, que l’industrie elle-même considère comme la championne européenne du piratage de fichiers musicaux a été montrée en exemple ce mois-ci par le SNEP (pourtant favorable à Hadopi et à l’interdiction du P2P) comme un marché où le disque s’est stabilisé cette année " Avez vous écrit...

                              Dès que vous approchez de la frontière espagnole, un choc brutal vous attend. Branchez vous la nuit sur " Radio Flash ". Là, vous aurez droit à un cortège sans fin, jusqu’au bout de la nuit, de musiques absolument fantastiques, parfois émises en direct des boites de nuit espagnoles, et produites surplace. Comme les boites de nuits fabriquent elles-même leurs musiques, elles ne payent aucun droits d’auteurs, et comme elles sont des fonds de commerce florissants, cela leur rapportent la possibilité de monter leurs propres studios. Evidemment, la musique y gagne largement en qualité, en liberté, et ces boites sont combles tous les soirs d’ouverture. Le profit est total et tout le monde y gagne. C’est d’ailleurs comme cela qu’Ibiza a gagné se galons de première place forte de la fète nocturne mondiale. Dans ce terreau fertile, une ribambelle de filles magnifiques fleurissent et prennent le goût de devenir chanteuses dès le plus jeune age. Ca fait un choc, lorsque vous vous enfoncez dans les pyrénnées françaises, tristes et mornes...et que vous écoutez la fiesta espagnole !

                              Ca ne m’étonne pas que la France ait l’intention d’opter pour une nouvelle forme de répression légalistique coûteuse pour protéger sa musique, ma foi, pauvre et mélomane...heu, pardon, mégalomane.

                              Là où, en France, on essaye de protèger quelques stars amis du pouvoir, à grands frais, là bas, on libère à tout va et la production est d’une qualité et d’une diversité sans bornes pour des quantités d’artistes excellents, riches à tout point de vue et inconnus, au delà de leur frontière...

                              Là où en France, la musique des boites de nuit n’est plus que couverte par la batterie, une machine infernale sensée donner le rythme aux autre musiciens, mais qui les recouvre tous sous le marteau pilon militaro-industriel de la boite à rythme lourdingue...en espagne, la musique est d’une légèreté épanouissante, d’une beauté réjouissante et d’une qualité absolument merveilleuse.

                              Nos gouvernants devraient sortir un peu...


                              • Numero 19 Numero 19 1er novembre 2008 13:43

                                Si seulement on avait un batteur derrière...

                                Non, la musique c’est UNE boite à rythme et DEUX instruments joués sur synthétiseur. Et UN échantillon (sample) pour la voix.

                                Pour votre gouverne, c’est ca, la créativité. Espèce de has-been que vous êtes.


                              • Bearimprint Bearimprint 31 octobre 2008 16:58

                                Les options de contournements sont nombreuses pour peu que l’on y connaisse un tant soit peu.
                                Mais le vrai problèmes est que cette loi foule aux pieds les libertés de tout un chacun, je ne vais pas en faire le récapitulatif ici.
                                Mais le plus "drole" à mon sens, reste encore des sites de Peer2peer comme ThePirateBay qui à l’intention d’injecté de fausses (mais valides) IP dans leurs Peers :

                                "The Pirate Bay détourne le procédé à son avantage en injectant de faux peers sur ses propres traqueurs. Il s’agit de polluer les traqueurs, ces serveurs qui mettent en relation les utilisateurs qui souhaitent télécharger du contenu, avec des adresses IP aléatoires mais valides d’internautes qui n’utilisent pas BitTorrent.

                                L’objectif est de compliquer la mission des chasseurs de pirates en soumettant notamment aux pisteurs de fausses adresses IP
                                "

                                Ce qui aurait pour effet que tatie danielle, qui utilise internet pour tout sauf du peer2peer, se retrouve inquiétée pour avoir téléchargée comme un goret...

                                Incroyable ce que l’on veut arriver à nous faire avaler pour aller dans le sens des Majors et toute la clique à leurs bottes, sans parler du second effet Kiss-Cool qui permet que tout un chacun risque de se retrouver avec un mouchard couler sur sa connection. ad-vitam.
                                Big brothers c’était de la rigolade.


                                • Sarro 31 octobre 2008 17:00

                                  Pour allimenter le débat, vous pouvez aussi aller sur le site de "La quadrature du net", très en pointe sur le sujet.

                                  C’est un collectif de citoyens qui informe sur des projets législatifs menaçant les libertés individuelles, les droits fondamentaux et le développement économique et social à l’ère du numérique.





                                    • michel michel 31 octobre 2008 17:22

                                       Le pouvoir d’achat des utilisateurs du telechargement est incompatible avec un CD à 20€ et une
                                       place de cinema à 6.5€ (en moyenne). c’est simple. Reste une offre en ligne au bon prix avec la
                                       fin des majors qui ne seront pas sur ce modèle. Cela va juste accelerer encore un peu plus le
                                       processus.


                                      • Yannick Harrel Yannick Harrel 31 octobre 2008 17:29

                                        Bonjour,

                                        La place de cinéma à 6,5€ !!! Chez moi, c’est 9€... Et encore j’habite en province !

                                        Cordialement


                                      • Marc Bruxman 1er novembre 2008 00:23

                                        C’est le même prix à Paris, 9€ ;)



                                      • plonk 31 octobre 2008 17:50

                                        Bonjour,

                                        Oui, je suis contre l’Hadopi. Pas que je sois pour le piratage, mais comme beaucoup je ne supporte pas voir mes impôts dépenser à tort. Je pense que la chutte des ventes de CD est dû au déplassement du budget média/telecom des français vers autre chose. Une récente étude relayée par plusieurs média à la mi-octobre montre que le budget média/télécom moyen des ménages français est de 2270€ par an, pour moitié consacrée aux différents abonnements (Téléphonie, audiovisuel, accès internet) et pour un tiers à l’équipement. Mon interprétation de ces chiffres est simpliste : mes concitoyens préfèrent téléphoner ou regarder la télé que d’écouter des CDs. Les industries du disque ne sont plus capables de se rendre attractives. Cette loi me paraît être un combat de dinosaures pour leur survie.

                                        Par ailleurs, il est choquant de voir que l’objectif de ce dispositif est bien d’épingler les internautes non de redresser un marché en décrépitude. Le seul objectif chiffré concerne une réduction de 50% du téléchargement illégal et non une augmentation de la vente de CD/DVD. Est-il prévu de démanteler l’Hadopi, si elle se révèle inefficace ?

                                        Je partage l’avis de Nicolas Cadène sur l’inutilité de l’Hadopi. Toutefois, je trouve douteux l’argument qui tend à démontrer que l’Hadopi ne sera pas rentable. En tant que républicain je considère que les institutions visant à faire respecter la loi n’ont pas à être rentable.

                                        Cordialement.


                                        • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 1er novembre 2008 17:10

                                          Merci pour votre commentaire.
                                          Pour répondre, je ne dis pas que l’Hadopi ne sera pas rentable, je veux dire qu’elle aura un coût conséquent en plus d’être inefficace.
                                          Cordialement.


                                        • Webes Webes 31 octobre 2008 17:55

                                          Internaute Francais trouvez vous deja un avocat !

                                          Voilà une affaire qui tombe bien mal pour le gouvernement français. La société suisse Logistep, qui avait été pointée du doigt en France lors de la fameuse affaire Techland, refait parler d’elle. La BBC rapporte ainsi qu’en Grande-Bretagne, des centaines d’internautes qui clament leur innocence sont faussement accusés d’avoir téléchargé le jeu Race 07 d’Atari. La société, qui a mandaté le cabinet d’avocats Davenport Lyons, leur réclame 500 livres sterling pour éviter tout procès.

                                          Un avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle, Michael Coyle, explique qu’il a déjà pris 70 dossiers d’internautes accusés par Atari alors qu’ils assurent pour la plupart n’avoir même jamais joué à un seul jeu vidéo de toute leur vie. Et il aurait discuté avec plusieurs centaines d’autres internautes faussement accusés.

                                          Leur adresse IP, pourtant, a été prise dans les filets de Logistep, la société chargée par Atari de collecter les adresses des internautes qui partagent frauduleusement ses jeux vidéo sur les réseaux P2P. Logistep emploie sensiblement les mêmes méthodes que celles des sociétés françaises qui seront mandatées par les ayant droits pour recueillir les adresses IP transmises par l’Hadopi. Or même des internautes qui n’ont pas d’accès à Internet partagé en WiFi, et qui sont seuls à utiliser leur accès chez eux, ont reçu des mises en demeure.

                                          Aucune mesure de protection telles que celles bientôt imposées en France par le projet de loi Création et Internet n’aurait donc évité que leur adresse IP soit captée par Logistep ou ses homologues. Comme peut-être demain des milliers d’internautes demain en France, ces Britanniques ont été victimes de manipulation des adresses, qui permettent de faire accuser facilement des internautes innocents. Spécifiquement dans le but de générer cette confusion qui rendra toute riposte graduée inacceptable, le site The Pirate Bay a ainsi configuré ses trackers pour diffuser des blocs entiers d’adresses IP prises au hasard.

                                          Or dans l’état actuel du projet de loi français, rien n’est prévu pour empêcher que des internautes innocents soient faussement accusés et sanctionnés par l’Hadopi


                                          Source Numerama :
                                          http://www.numerama.com/magazine/11214-Piratage-Des-innocents-attrapes-dans-les-filets-en-Grande-Bretagne.html


                                          • michel michel 1er novembre 2008 03:44

                                             il est vrai que techniquement rien n’est garantie.


                                          • Forest Ent Forest Ent 31 octobre 2008 18:34

                                            Il y a seulement deux ans, la loi DADVSI était publiée. Elle devait résoudre tous les problèmes grâce aux DRM. Une nouvelle Haute Autorité, l’AMRT, devait légiférer sur les DRM. C’était déjà Thiollière qui officiait pour Vivendi au Sénat. Une vague impression de déjà vu ?

                                            La loi DADVSI prévoyait elle-même une évaluation de son application au bout d’un an. Je n’ai jamais vu le rapport.

                                            Le monde change. Le Sénat pond des textes idiots. C’était les dernières infos de Jurassic Park.

                                            Le vrai enjeu est peut-être ailleurs : ces lois sont des prétextes pour introduire de plus en plus de flicage du net. Tout plutôt qu’un internet non commercial et non contrôlé.


                                            • Rage Rage 1er novembre 2008 19:22

                                              Bonsoir Forest,

                                              Je partage ton commentaire.
                                              Le truc le plus marrant c’est, à jurassic Park, la capacité à créer une "haute autorité" pour n’importe quel sujet. Le tout avec jeton de présence, président etc...

                                              A force de créer des hautes autorités, le tout bien évidemment avec une évaluation qui ne sort jamais, pour répondre aux "problèmes" à côté de la plaque, il n’est pas étonnant d’avoir une "caste" de gens tellement dépendants du système qu’ils sont prêts à se battre pour le protéger...

                                              DADVSI, HADOPI et même patriot Act, plus ils iront loin, plus ils s’enliseront : il est illusoire de vouloir contrôler le net et surtout bien dommage de ne pas comprendre qu’il y a plus à "tirer" de ce nouvel outil, notamment du point de vu "échanges" que d’essayer d’en verrouiller les usages.

                                              Cassez le P2P, vous inciterez les "hackeurs" qui sont avant tout des informaticiens, à aller plus loin encore dans des systèmes d’échanges de fichiers.

                                              C’est de la perte de temps qui ne vise qu’à une chose : faire peur au ptit vieux qui n’a pas le choix et l’inciter à courser ses gosses pour qu’ils ne téléchargent pas.

                                              Cela ne les fera pas racheter des disques à 20€ pour rémunérer grassement les salariés de la SACEM ou des 4 Majors cités ci-dessus. Ils peuvent déjà s’en passer en allant louer en médiathèque des DVD pour les copier à la maison !


                                            • Mougeon Mougeon 31 octobre 2008 20:02

                                              Il serai judicieux que ceux qui téléchargent "illégalement" cessent de télécharger, mais que par la même occasion ils cessent également d’acheter tout CD et DVD, afin de faire comprendre à ces mal-comprenants que le remède est pire que le mal.

                                              Pour la musique, il existe la musique LIBRE souvent de très bonne qualité faite par des Artistes qui ne demandent qu’à être écoutés, et leur musique qu’à être échangée et partagée :

                                              http://www.jamendo.com/fr/albums

                                              http://www.dogmazic.net/index.php?op=edito

                                              Pouquoi perdre son temps avec les "anciens" "artiste" qui ne désirent pas êtres écoutés par le plus grand nombre, et qui n’en veulent qu’à notre portefeuille, à n’importe quel prix, même celui de notre liberté...


                                              • Marc Bruxman 31 octobre 2008 20:44

                                                C’est l’histoire traditionelle du politique qui ne comprend pas qu’il est la pour accompagner le changement et qu’il n’a pas le pouvoir de l’arrêter ni de le controler. 

                                                Car finalement, les lois ne sont utiles que si elles sont appliquées et appliquable. Or, pour chaque lois, il faut dépenser de l’énergie pour la faire respecter (flics, moyens techniques, etc, ...). On distingue dès lors plusieurs types d’actes illégaux :

                                                • Le "c’est mal" : L’acte est illégal, mais il est avant tout perçu comme moralement inacceptable. La pédophillie est un exemple. Même si un politique fou venait à légaliser ca demain, la population continuerait à trouver cela inacceptable. Si un acte rentre dans cette catégorie, on peut compter sur la population pour aider à faire respecter la loi. 
                                                • Le "c’est interdit" : L’acte est illégal, et si les gens ne transgressent pas la loi c’est uniquement parce que c’est interdit. Exemple : Les limitations de vitesses pour une partie de la population. 
                                                • Le "tout le monde le fait" : Techniquement interdit, rarement condamné et effectué par une bonne partie de la population. C’est le pire car on crée alors de l’arbitraire. Exemple : La prostitution. Il y a des putes visibles aux portes de paris, la police ne fait généralement rien mais va de temps en temps en arrêter une. Cette différence de traitement est source de grandes injustices. 
                                                Le téléchargement fait partie de la derniére catégorie. Tout le monde le fait, mais cela reste interdit. Et une bonne partie de la population juge que cela devrait être légal. 

                                                Dès lors, on voit que réussir à policer la société contre le téléchargement est beaucoup plus difficile que policer la société contre (par exemple) le viol. 
                                                En fait l’état de la technique est tel que stopper totalement le piratage de masse nécéssiterait des moyens techniques délirant. L’état n’a pas ces moyens techniques. Et on tombe sur le paradoxe du chef : Il est "chef" et donc officiellemnt tout puissant mais ne peut pas réelement aller contre une tendence lourde même si il n’est pas d’accord. Prenez par exemple le capitaine d’un navire confronté à une tempête, il peut prendre les bonnes décisions qui vont amener son équipage à survivre et son bateau à bon port. Mais il ne peut pas changer le temps. Si il est pris dans une tempête, il doit s’y soumettre. 

                                                Nos politiques sont pris dans la tempête téléchargement. Leur boulot serait donc d’accepter le changement et de l’accompagner, tranquillement. Les artistes pourraient quand à elles vivre de nombreuses autres choses comme les concerts tout en utilisant le pouvoir de diffusion d’internet à des fins de promotion. Certains dans le domaine des musiques électroniques le font déja. 

                                                En temps normal, l’état des technologies est assez peu changeant et le politique a effectivement l’impression d’avoir le controle. Mais dès que les choses se mettent à bouger vraiment, cette fausse impression de contrôle crée des comportements stupides ou les politiques essaient de montrer qu’ils commandent. Ils ne commandent pas. Et leur échec devient alors visible aux yeux de tous ce qui accroît le sentiment qu’ils sont des incapables. 

                                                Et si la musique était le seul domaine ou les politiques se croient plus fort que le monde extérieur, on aurait déja avançé. 







                                                • Forest Ent Forest Ent 31 octobre 2008 21:29

                                                  Juste pour être désagréable : toutes ces lois débiles proviennent du fait que les politiques ont décrété qu’il fallait que les mécanismes de marché trouvent seuls la solution. Or le marché par exemple de la musique industrielle était un oligopole de quatre grosse boîtes qui ont fait capoter toute évolution, et "influé" sur les politiques pour qu’ils leur sortent les lois de circonstance.

                                                  D’où à nouveau la question que nous avons déjà discutée à propos de FNM et FRE : quand des oligopoles achètent les politiciens, s’agit-il d’un excès ou d’un manque de liberté économique ? Et la différence a-t-elle une importance ?


                                                • Marc Bruxman 31 octobre 2008 23:07


                                                  							

                                                   
                                                  								Juste pour être désagréable : toutes ces lois débiles proviennent du fait que les politiques ont décrété qu’il fallait que les mécanismes de marché trouvent seuls la solution. Or le marché par exemple de la musique industrielle était un oligopole de quatre grosse boîtes qui ont fait capoter toute évolution, et "influé" sur les politiques pour qu’ils leur sortent les lois de circonstance.

                                                  Sauf que le marché de la culture n’a jamais été libre. L’état a trop bien compris le danger que représentait une culture non controlée pour lui. 

                                                  Quelques exemples de distortions du marché :
                                                  • Les canaux de diffusion comme la radio et la télé sont fortement controlés par l’état via la Censure Supérieure de l’Audiovisuel (CSA). Même le systéme de radio libre, vaste blague a été fait en sorte de controler fortement qui a le droit d’émettre. Internet a fait disparaitre ce controle. C’est un bonheur inespéré. Et les salopes étatistes sont enragées à cause de ca. 
                                                  • Les ayants-droits peuvent faire du refus de vente ce que tu ne peux faire dans AUCUN autre métier. Si tu vend des bagnoles, que Jean Marie Le Pen vient en personne t’acheter une voiture, tu as beau ne pas pouvoir le piffrer tu ne peux pas légalement refuser de lui vendre la bagnole au prix du marché. Au contraire, essaie de négocier des droits d’auteurs et on va te répondre que ton projet n’est pas cachére et que donc on refuse de te donner les droits que tu demandes. Beaucoup d’entrepreneurs qui ont essayés de créer une offre légale se sont vu opposer de tels refus de vente. La loi le permet. La SACEM a qui l’état a confié un monopole maintient le crime. 
                                                  • Même l’organisation de spectacles n’est pas libre en France. Les boites de nuit sont régulés par des lois infames datant de Vichy. Les bars à concerts se font fermer sous prétexte de lutte contre les décibels. Et ensuite qui a déja cherché à avoir une organisation préféctorale pour organiser un concert sait qu’il vaut mieux faire ca illégalement plutot que de voir son autorisation refusée pour un motif arbitraire. Ah oui vous vous demandez pourquoi il y a eu des raves en plein champ en France ? Demandez une autorisation pour faire une soirée techno d’envergure dans les régles et vous comprendrez. (NB : Cela commence à changer depuis deux ans sur ce terrain la... Mais plusieurs entrepreneurs qui ont essayés dans les années 90 de faire des raves légales avec location de salles, sécurité et tout ce qui va bien se sont vu annuler leur manifestation à la derniére minute et poussé à la faillite par un préfet zélé qui obéissait à des sales vieux grabataires). 
                                                  La culture est un outil de controle de la population fabuleux. L’église l’avait déja remarqué en son temps et nos états modernes ont continués dans cette tradition. L’état est prêt à tout pour maintenir ce privilége que internet vient de lui enlever. 

                                                  D’où à nouveau la question que nous avons déjà discutée à propos de FNM et FRE : quand des oligopoles achètent les politiciens, s’agit-il d’un excès ou d’un manque de liberté économique ? Et la différence a-t-elle une importance ?

                                                  En libéral je répondrai que les politiciens ne devraient pas, par la constitution pouvoir légiférer sur certaines affaires privées. Pour garantir la concurrence il suffit de :
                                                  • Une loi anti monopole ou abus de position dominante. Et l’appliquer. 
                                                  • Une loi anti entente illicite, à rapprocher de la premiére et à faire également appliquer. 
                                                  • Une loi contre le refus de vente à appliquer strictement. 
                                                  Maintenant toutes les lois comme celles qui m’empéchent d’acheter un émétteur radio et d’émettre sur une fréquence libre ne devraient pas exister. Le prefet ne devrait pas avoir le pouvoir d’interdire une manifestation si celle ci répond à des normes de sécurité simples et vérifiables devant témoin. La SACEM ne devrait pas avoir de monopole (ca vient de sauter, merci Bruxelles). 

                                                  Mais le problème c’est que la condition d’existence d’un état nation moderne était le controle de la culture. Si ce n’est plus possible (et c’est le cas), alors il va être remplacé par une autre organisation que l’on ne connait pas encore. 


                                                  							

                                                • Rage Rage 1er novembre 2008 19:35

                                                  Discussion intéressante à élargir sur le sens du "libéralisme" :

                                                  Le libéralisme vante les vertus de la concurrence, et sans doute a t’il raison lorsque le marché vit avec des acteurs nombreux et ne nouant pas d’ententes. S’il y a des blocs, une opposition, des désententes, la concurrence apporte des nouveautés, des améliorations.

                                                  Le problème c’est que le libéralisme, comme ses penseurs, ne voient qu’à court terme.

                                                  Quand France Télécom a perdu son monopole, que s’est-il passé ?
                                                  Concurrence folle sur 1-2 ans. Regroupement-acquisition. 3 acteurs ont survécu avec des miettes pour les autres. Les 3 ont noué une entente, formant de fait, une monopole, mais à 3 (un oligopole donc).

                                                  La concurrence n’a permis que de casser les prix entre 1999 et 2001.
                                                  Aujourd’hui, personne ne va gueuler sur le fait qu’un ADSL 512Mo vallait en 2001 25€/mois (45€ en 1999) et qu’en 2008, il en coûte toujours autant.
                                                  Personne ne gueule non plus sur les hotlines injoignables surfacturées, les hors forfaits qui coûtent des prix exhorbitants ou même sur les forfaits de base qui ne font que coûter plus cher alors que le réseau est "maximisé" et devrait générer des baisses de prix.

                                                  La concurrence n’a de sens que dans un marche libre et non faussé.

                                                  Quand il y a ententes, le marché est faussé.

                                                  Le seul qui peut intervenir, c’est l’Etat : mais pourquoi et comment interviendrait-il pour dire à ses principaux financeurs ce qu’ils devraient faire et les inciter à perdre leur situation dominante ?

                                                  La concurrence est l’illusion que l’on appose aux consommateurs : le monopole est facilement critiquable, il est plus aisé de noyer la critique sur plusieurs acteurs...
                                                  Allez donc demander à nos amis de la grande distribution s’ils ne s’entendent pas sur les prix... il suffit de voir une zone d’activité pour capter que tout le monde s’aligne... à quoi sert alors la concurrence ?


                                                • Jean Lasson 31 octobre 2008 22:47

                                                  Au delà du but avoué - lutter contre la copie non payée -, je crains qu’il se profile autre chose, qui serait le vrai but, caché celui-là, de cette loi : permettre à des agences non gouvernementales et non contrôlées de violer notre vie privée, d’accéder à notre identité et de savoir ce que nous faisons sur Internet.

                                                  Cette crainte est-elle fondée ?


                                                  • Marc Bruxman 31 octobre 2008 23:30

                                                    Au delà du but avoué - lutter contre la copie non payée -, je crains qu’il se profile autre chose, qui serait le vrai but, caché celui-là, de cette loi : permettre à des agences non gouvernementales et non contrôlées de violer notre vie privée, d’accéder à notre identité et de savoir ce que nous faisons sur Internet.

                                                    Cette crainte est-elle fondée ?

                                                    Oui et non. En fait l’état préferait largement utiliser la justice pour régler le problème. Seulement l’outil judiciaire est devenu inadapté avec le développement de la technologie. Question de vitesse, question de surcharge, ... Et ce n’est pas une question de moyens pour le ministére de la justice qui réglera cela. C’est l’effet le plus inattendu et surement le moins agréable de la révolution technologique : Il va falloir trouver une nouvelle façon de faire du droit. 

                                                    Le recours de plus en plus fréquent à des tribunaux privés comme l’HADOPI, reléve de ce constat. Et quelque part c’est très génant parce qu’alors que même pour les libéraux, la justice fait partie des missions importantes de l’état, celui-ci, dépassé par la révolution technique, fuit le problème qu’il sait très difficile à résoudre. Or, sans justice efficace, pas de démocratie. Même un ultralibéral qui s’assume comme moi trouve regrettable que la justice se retrouve privatisée. Qu’il y ait des challenges à relever pour adapter la justice au monde moderne c’est un fait. Mais si la privatisation peut donner une certaine efficacité par l’application de méthodes radicales (la fameuse justice chinoise de Royal), elle n’apportera pas le plus important : la garantie que l’on puisse encore d’ici à 20 ans être en démocratie. Or plus l’on va laisser la société avancer techniquement, plus le réglement des problèmes de la justice seront épineux. 




                                                  • Deneb Deneb 1er novembre 2008 08:35

                                                    Malheureusement je pense que la cause d’un accés libre à la culture pour tout le monde necessitera quelques martyrs. Va-t-on voir apparaitre sur la une des webzynes des têtes de "dangereux mélomanes" ou "cinephiles recidivistes", que les trois quarts des gens (si l’on suit la logique de la SNEP) voudraient bien voir croupir en prison, question de sécurité, bien sûr.Le premier qui sera condamné à la prison pour ces abominables méfaits pourrait bien devenir, dans 20 ans, le Président de la Republique. Quand le monde se rendra compte que la culture n’est pas un produit industriel, je n’aimerais pas être dans la peau des bourreaux d’aujourd’hui.


                                                    • @politique @politique 2 novembre 2008 18:24

                                                      Bonsoir Deneb,

                                                      Il semble que dans la grande ligne, je sois complètement d’accord avec toi. Pourquoi les oeuvres d’un artiste ne pourraient elles pas, tout comme quelques rares joyaux, représenter aux yeux de l’humanité une valeur inestimable ? Car en quelques sortes la plupart d’entre elles sont et j’en suis certains, inestimables. Elle continueront d’instruire au fil des sciècles, l’humanité sur sa nature complexe, inconsciente et ancestrale.
                                                      Pour moi VALEUR ET ARGENT ne sont en aucun cas compatibles et complémentaires lorsque nous parlons d’oeuvre artistique.
                                                       
                                                      Cordialement


                                                    • Liberty 1er novembre 2008 13:54

                                                      Article très bien structuré mettant en évidence les points les plus discutables, le moins cultivé en informatique sera la première victime, les parades existent .

                                                      Dors et déjà cette loi est contournée par des serveurs privés à accès payant, hébergés dans des pays n’ayant aucun accord législatif en matière d’informatique (paradis numériques après les paradis fiscaux) .

                                                      S’échanger des oeuvres dans le cadre privé est d’une simplicité déconcertante, il suffit de passer par un serveur pouvant transmettre des pièces de plusieurs Giga .
                                                      Formats compressés avec clé de cryptage d’ouverture du dossier permettent d’échapper à tout controle du contenu par l’administrateur du serveur.

                                                      Je ne puis croire en une telle incompétence technique de nos autrorités, ni à tant d’argent dépensé en vain, j’en conclus donc que : Cette loi est comme nombre d’autres mesures, une diversion afin de pouvoir se permettre un fichage et une surveillance généralisée.

                                                      La pire des chose est de réaliser que ces lois de fichage sont initiées très largement par Nicolas Sarkozy, qui ne peut ignorer l’utilisation qui en a été faite durant la seconde guerre mondiale .
                                                      Ce président peut nous garantir "sa bonne foi" main sur le coeur, bien présomptueux il est s’il peut garantir l’usage qui sera fait de ces multiples fichiers dans l’avenir .
                                                      Légalement parlant, la mise à disposition des moyens du déroulement d’une infraction est passible de complicité .
                                                      Donc par la mise en place de telles mesures il s’engage également à assumer les éventuelles conséquences des éventuelles dérives. (avocat de formation, il ne peut ignorer cet état de fait)

                                                      Un petit élément supplémentaire, concernant le rumeurs qui disent que "Madame Bachelot voudrait donner accés à nos dossiers de santé aus mutuelles privées" .
                                                      Il n’est pas nécessaire de légiférer sur la chose, actuellement les PC des praticiens étant très peu sécurisés (à cause des caprices du logiciel minefi servant à la sécurité sociale), y récupérer des informations est un véritable jeu d’enfant .
                                                      Alors les gros lobbys de l’assurance santé je vous laissse imaginer ...

                                                      Après les frappes préventives, la détention préventive, nous passons à l’espionnage préventif .



                                                      • Le péripate Le péripate 1er novembre 2008 22:32

                                                         La plupart des oeuvres (y compris les concerts de musique, le cinéma, le théâtre, le cirque, les expositions de peinture etc. ...) utilisent des barrières. Des tickets d’entrée ou des invitations sont exigés à l’entrée. D’autres comptent sur la générosité des passants, musiciens des rues ou produisent les oeuvres d’art sans chercher à en tirer un bénéfice. La plupart des programmes de télévision sont financés grâce à la publicité. D’autres émissions sont codées et il faut payer pour obtenir un décodeur. Les photocopies pirates peuvent être combattues grâce à un papier spécial - qu’on ne peut photocopier - produit par Nicopi International of Canada. Une autre firme a développé un papier qui révèle sur l’original " Unauthorized Copy ". Les individus ayant accès aux autoroutes de l’information utilisent des cryptages pour protéger leurs idées et sécuriser leurs transactions. Ce dernier moyen dominera ces réseaux comme les images télévisées. Bien qu’en France la détention privée d’un logiciel de cryptage soit classée dans les armes de deuxième catégorie, ce qui en dit long sur l’exception française, ils se répandront et subiront, sous la pression des intellectuels, le sort du télégraphe qui a été lui aussi interdit au secteur privé pour cause d’utilité militaire.
                                                         Le droit fondamental que la loi doit faire respecter est immatériel : c’est reconnaître aux inventeurs, écrivains, entrepreneurs, ou aux individus eux-mêmes, le droit d’exclure autrui des fruits de leur travail ou de leur investissement dans les limites naturelles du droit de propriété c’est-à-dire en respectant le droit des autres individus sur leurs propres créations. Le choix du moyen dépend de l’inventeur, de l’écrivain, de l’entrepreneur ou du travailleur. La loi autorise le propriétaire d’un champ à exclure les autres fermiers des fruits de ses efforts, elle ne lui dit pas par quel moyen réaliser cette exclusion. Il peut clore son champ avec des fils de fer barbelés ou marquer son territoire et faire des rondes en hélicoptère pour vérifier si on viole sa propriété.
                                                        Le propriétaire est le seul à connaître le moyen d’exclusion le moins coûteux pour maximiser ses gains. L’état, comme à son habitude, trouve le moyen le plus absurde, le plus inefficace, le plus coûteux et le plus dangereux pour les libertés individuelles.


                                                        • Guyver Guyver 2 novembre 2008 15:04

                                                          Bonjour à tous.
                                                          Voici un site amusant et instructif, créé par Que Choisir ; pour dénoncer ce projet de loi.
                                                          Inscrivez les mails de vos connaissances, afin de les sensibilier.

                                                          http://www.ca-va-couper.fr/


                                                          • Indo 2 novembre 2008 17:37

                                                            Les socialistes viennent de voter la loi Hadopi, une loi de droite et de l’argent, ils ne font donc plus parti de l’opposition et ne sont plus rien d’autre qu’une autre moitié de la droite. Prenons en bonne note, et à l’heure des élections sachons ou se trouve notre camps !
                                                            Et pas la peine de venir polluer les manifs les socialos vous n’avez plus rien à faire à gauche, vous n’y êtes plus, vous n’êtes plus rien. C’est pathétique.


                                                            • nico235 2 novembre 2008 19:03

                                                               Bonjour à tous,

                                                               

                                                              Cette loi est déjà obsolète avant d’être appliquée, il est extrêmement facile de charger de la musique en utilisant le web, même pas besoin de prendre des risques avec le P2P. Je vous défie de ne PAS trouver n’importe laquelle des daubes qui passent à la radio (et bien plus) en la cherchant sur dilandau.com . 

                                                               

                                                              Ce site référence des MP3 disponibles sur les blogs. Mettez votre petite cousine au courant afin que l’ADSL de la famille soit épargné :)

                                                               

                                                              Des sites de ce type il en existe des tas, tous les gens pas trop techniques vont se ruer dessus, et l’Hadopi pourra hadopier tout ce qu’elle veut, c’est sous le radar.


                                                              • chmoll chmoll 3 novembre 2008 09:05

                                                                s’ke les FAI sont d’accord avec s’te con’rie à plus de 12 millions d’euros ?

                                                                purée en s’moment l’élysée circus, jette des sommes (vot pognon) astronomiques par les f’nètres


                                                                • PtitLudo PtitLudo 3 novembre 2008 10:04

                                                                  Je pense que comme pour la sécurité routière, la finalité n’est pas vraiment de résoudrele problème du téléchargement illégal mais de faire rentrer de l’argent dans les caisses et accessoirement arroser ses amis (cf les sociétés de récupération des points de permis, j’aimerai bien savoir qui contrôle ça).

                                                                  Le gouvernement a promis de ne pas augmenter les impôts, en même temps il distribue des milliards à ceux qui n’en avaient pas besoin ou à qui on aurai pas du en donner, donc il va falloir trouver de l’argent, et beaucoup !

                                                                  Ce matin ça commençait par les radars de feu rouge, nul doute que ça va faire fureur et qu’on va les voirs se multiplier exponentiellement.

                                                                  Le système étant maintenant admis, je vois bien maintenant venir un internet "à points" comme pour le permis où la présomption d’innocence est déjà largement mise à mal (obligé de payer avant de contester), qui est passée dans l’opinion à grand coup de reportages choc montrant des accidentés de la route. Pour anecdote ma mère s’est faite flasher 2 fois, elle en était malade, c’est vrai que c’est une grande délinquante ma mère, limite si on devrai pas l’enfermer ...

                                                                  Bref rien de nouveau, tant que ça passe dans l’opinion ils auraient tort de s’en priver.


                                                                  • gecko gecko 3 novembre 2008 11:29

                                                                    mais non vous avez rien compris, l hadopi c’est un plan de sauvetage pour la poste... smiley


                                                                    • gommette 3 novembre 2008 12:16

                                                                      La CNIL est contre, l’Europe est contre, les Francais sont contre, Free est contre, et Vivendi est pour.
                                                                      Que croyez-vous qu’il arrivât ? Albanel fit où son maître lui dit de faire. A la niche !


                                                                      • Hal. Hal. 3 novembre 2008 12:18

                                                                         Pourquoi on ne peut pas lutter contre le p2p et Hadopi est une pure connerie. Tout simplement car le p2p va de devenir crypté. Il sera alors impossible de savoir ce qui se télécharge les gens. 


                                                                        • silverspur 21 mars 2009 13:50

                                                                          Amusante anecdote, paru nul par ailleurs que dans la presse locale.
                                                                          http://www.jotranciens.fr/?p=859

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