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Commentaire de Surya

sur Dupuytren, ou le musée des horreurs


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Surya Surya 26 novembre 2009 20:50

Re-bonsoir L’enfoiré

Eh bien je trouve votre définition de la normalité très bien trouvée.

Avoir des enfants est une véritable obsession dans nos sociétés, et je suis d’accord que les avoir à des âges très avancés n’est pas une bonne chose. En plus,c’est dangereux, pour la mère, mais aussi pour l’enfant. Vouloir un enfant à tout prix est parfois très égoiste aussi.

Cependant, si un enfant se présente et qu’il est sincèrement désiré, je trouve également égoiste d’interrompre la grossesse sous prétexte qu’il est différent. On n’a pas envie d’affronter le regard et le rejet de la société. Je ne juge pas, d’autant plus que je n’ai jamais été dans cette situation, et c’est peut être tout simplement humain comme réaction, mais quans vous voyez les parents d’Abigail et Brittany (pour ne citer qu’elles, regardez les nombreuses vidéos que l’on trouve sur internet) ils sont vraiment comblés de les avoir et de les voir grandir.

Moi non plus je n’ai pas eu la malchance d’avoir des enfants  smiley Très jeune, j’en voulais, maintenant je suis bien contente de ne pas en avoir. Quand je dis ça, beaucoup pensent que je le dis pour masquer un regret, mais ce n’est pas le cas du tout.

Parfois pour éviter, avec des personnes conservatrices ou que je ne trouve pas forcément très ouvertes, des discussions interminables sur le thème : « mais comment tu peux prétendre être heureuse de ne pas avoir eu d’enfants, c’est pas possible », où je serais obligée de me justifier pendant des heures pour prouver que je suis une femme tout à fait normale (on en revient à l’idée de normalité), je prétends ou je laisse entendre que je regrette, comme ça ces personnes entendent ce qu’elles ont envie d’entendre, sont rassurées et me laissent en paix ensuite  smiley

Je vois certaines femmes autour de moi qui en ont, deux, trois, parfois quatre, soit elles ont la vie qu’elles ont souhaité, donc c’est bien pour elles soit elles se rendent compte qu’elles y ont laissé une part d’elle même, et ce n’est pas la vie qu’au fond de moi je souhaitais pour moi même. J’ai mis du temps à m’en rendre compte, car comme toutes les femmes j’étais conditionnée à l’idée d’en avoir un jour. Mais j’ai remis en question certains aspects contradictoires de l’éducation que j’ai reçue, (très grande liberté liée à mai 68 et les années 70, mélangée à des petits restes d’attitudes conformistes et conservatrices, un peu comme des réflexes conditionnés) et j’ai jeté le conformisme à la poubelle. Malheureusement de nos jours il est revenu à la mode, et je n’aurais pas du tout aimé élever un enfant dans cette société de surconsommation et d’iindividualisme forcené.

Un ami qui a divorcé il y a peu de temps me disait l’autre jour au téléphone qu’il enviait ma liberté. Je sais que j’ai toujours été très libre (et très indépendante), que je le suis toujours, et que j’ai topujours trop aimé ma liberté.
Je suis un peu comme le vent, personne ne pourra jamais m’empêcher de souffler dans la direction où j’ai envie, et choisi, d’aller.


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