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Commentaire de Philou017

sur Au delà du Jeu, les Dés de la vie


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Philou017 Philou017 20 mars 2010 11:29

Ddacoudre : analyse intéressante, mais je ne vous suis pas sur nombre de points :

« Chacun est contraint par l’organisation culturelle dans laquelle il naît de les appliquer, mais nous savons qu’elles sont arbitraires »
Elles sont arbitraires si elles sont injustes ou injustifiées. Les bonnes regles sont acceptées naturellement par les gens, car elles leur correspondent. La contrainte vient souvent des mauvaises règles.

« Parce que nous sommes dépositaire d’une capacité d’agressivité qui nous permet dans le monde animalier de jouter pour déterminer le meilleur géniteur afin d’assurer la meilleure progéniture et conquérir en cas de rareté la nourriture nécessaire à cela et protéger sa descendance. »
La coopération est bien plus positive que l’affrontement pour subvenir à ses besoins. L’agressivité n’est nullement nécessaire, comme le montrent certaines sociétés polynésiennes, ou les enfants sont élevés par la communauté.
L’immense majorité des animaux n’est pas agressive, sauf pour des prédateurs, au moment où ils doivent se nourrir. Vous n’avez aucune preuve que l’agressivité soit au centre de la personnalité humaine. C’est un a-priori répandu que rien de sérieux ne justifie.
Concernant l’humain, la volonté est au cœur de son action, ce qui ne nécessite pas d’agressivité si elle est bien maitrisée.
L’agressivité est un signe d’insatisfaction et d’impuissance.

« Le fait d’avoir sociabilisé notre existence pour ordonner par la règle les comportements asociaux, n’a fait que refouler cette capacité qui peut ressurgir lorsque l’environnement y prédispose, par exemple la compétition, le communautarisme, ou l’appartenance à un groupe. »
La sociabilisation est naturelle chez l’être humain. C’est la compétition comme mode de fonctionnement, le communautarisme, ou l’appartenance bêtifiante à un groupe qui sont anormales.

« Pour autant lorsque on leur fourni un moyen unique, comme dans cette émission, ils l’utilisent. »
Je pense que l’action des candidats n’a rien à voir avec le refoulement. Au contraire, ils viennent sur un plateau télé dans l’idée d’y briller, pas pour exprimer leurs refoulements. L’application de la « punition » tient bien plus au conformisme, aux injonctions, à la pression d’un plateau télé et à la peur de sortir du moule.

« Notre attrait pour les jeux ou les spectacles sanguinaires est connu, il compose la plus grande majorité de nos récits, écrits et filmographies, ils sont en cela une mémoire culturelle génératrice de ces risques comportementaux. »
Pas pour moi, en tout cas. Il y a toute une différence entre analyser un évenement dramatique et se complaire dans son spectacle. La fascination morbide de certains vient plus de la réponse à des pulsions non maitrisées qu’à un véritable attrait.
Les gens sont morbides quand ils sont mal. Quand ils sont joyeux et bien dans leur peau, ils s’intéressent à des choses positives.

« Si l’agressivité est naturelle sa transformation en violence se transmet culturellement. »
On est assez d’accord. Cela contredit ce que vous avez dit avant.

« Il faut donc qu’il y ait transgression de la règle pour qu’une société évolue. »
Pas forcément. Dans nos sociétés dirigées par des élites, c’est effectivement souvent le cas. Dans une société intelligente, on changerait les règles quand elles ne conviennent plus.


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