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Commentaire de Mikael

sur Voyage en bretonnie


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Mikael 28 août 2010 22:47

Cet article est l’illustration parfaite du racisme lattant qui existe actuellement contre les minorités nationales vivant sur le sol du territoire de l’État français, l’exemple des Roms étant un des exemples marquant actuellement l’actualité. Mais au même titre qu’il existe un racisme anti-corse basé sur le préjugé et la caricature, il existe un racisme anti-breton, caractérisé par les mêmes travers. Pire, dénonçant un pseudo-sectarisme breton, l’auteur s’enfonce dans ce qu’il dénonce : l’intolérance, le rejet des autres, de leurs cultures, de leur langue. Je ne crois pas me tromper en affirmant qu’on a affaire à un « bon nationaliste français » dans toute sa splendeur. 


Mais revenons-en au fond, s’il existe réellement un fond à cet « article » plongeant dans les abysses de l’inepte. Trois points méritent d’être relevés. 

1/ La langue bretonne : eh oui, il existe en Bretagne une langue, le breton, que beaucoup de personnes (une large majorité de Bretons) s’attachent à promouvoir, enseigner et que les élus du Conseil régional de Bretagne, ont décrété symboliquement langue officielle de Bretagne avec le gallo. Les panneaux directionnels sont un des exemples de la vivacité de la langue bretonne ! Une langue est un trésor, toutes les langues sont des trésors : le français, l’anglais, l’allemand, le breton, le quechua, le tibétain, etc, etc, ... 
2/ La collaboration : eh oui, il y a eu en Bretagne des collaborateurs du régime nazi, comme sur le reste du territoire français, dont certains dans les milieux indépendantistes et d’autres aux côtés des gendarmes français. Dénoncer cela en faisant le parallèle avec la situation actuelle de la Bretagne, c’est la même chose que de traiter un adolescent allemand de nazi. D’autres en revanche on résisté dans les milieux indépendantistes comme chez les non-indépendantistes, d’autres enfin étaient passifs et je ne crois pas me tromper en affirmant que c’était la majorité de la population de l’Europe... Connaître son histoire, c’est accepter le meilleur comme le pire... 
3/ L’indépendantisme : un sondage (malgré les limites de tout sondage) réalisé il y a 10 ans relevait qu’en Bretagne, il y avait 19 % de la population favorable à l’indépendance. C’est beaucoup, sachant que le même sondage relevait qu’une large majorité était favorable à plus de pouvoir pour la région. En gros, on appelle ça poliment des autonomistes. Mais les Bretons parleront de transferts de compétences ou de décentralisation renforcée, ça fait plus propre... Mais appelons un chat un chat... 
4/ La propension à accepter « l’autre » : en Bretagne, comme dans le reste du monde, il y a des cons. Le touriste sectaire a dû tomber sur ces derniers, à moins qu’il n’ait été un peu trop arrogant et que l’autochtone se soit rebiffé. L’histoire ne nous dira jamais la suite...

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