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Commentaire de epapel

sur Description d'un mécanisme de contributions Négawatt permettant de financer la transition énergétique


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epapel epapel 20 février 2012 17:15

"Là encore, la contribution demandée restera modeste : de l’ordre du 10 euros par mois dans le premier cas, de 2 euros dans le second cas."

La moyenne des logements se situant à 200Kwh/an/m², on arrive à rendement de 6*30.000.000*12= 2 milliards/an. A raison de 20.000 € de travaux minimum sur ces logements pour les mettre aux normes cela permettrait de financer la rénovation de 100.000 logements/an soit 500 ans pour traiter un parc de 25 millions de logements (au fur et à mesure les contributions diminuent, donc sur la période le rendement est de 1 milliard en moyenne).

Mais vous dites justement que ce n’est qu’un début et qu’il faut augmenter les prélèvements au fil du temps. Ainsi, pour arriver à le faire en 50 ans, scénario optimiste que j’ai ’indiqué précédemment, il fait donc prélever 10 fois soit 60€/mois.

Sur 25 ans il faudrait prélever 120€/mois. C’est sûr qu’à ce niveau là c’est très incitatif, mais la conséquence serait inévitablement que la demande surpasse l’offre si on va trop vite et donc que les professionnels se gavent, le tout renchérissant gravement le coût de rénovation via cette redistribution et donc annulant partiellement l’effet de la mesure. De plus la plupart des contributeurs ne pourrait pas suivre.

Le gros problème de cette approche c’est que la majorité de gens serait pénalisée 2 fois durant une très longue période, donc elle ne peut marcher car elle est socialement inacceptable. Cela car elle part de postulats de base erronés :
- les aides à la précarité énergétique vont résoudre le problème des plus pauvres et compenser les prélèvements mais à 120€/mois c’est la moitié de la population qui va être en situation de précarité car c’est cette population qui occupe justement les logements le plus consommateurs d’énergie et donc en fait la plus grosse partie des contributions devra être redistribuée au lieu de servir à rénover les logements
- le temps de mise œuvre est implicitement court, mais le problème c’est qu’en dessous de 25 ans c’est financièrement intenable dès le premier mois pour ceux qui attendent sauf bien sûr si on leur rend une partie de la somme pour cause de précarité et donc on tourne en rond.


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