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Commentaire de velosolex

sur Jésus blanc, Diable noir


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velosolex velosolex 28 février 2012 12:08

Des expériences répétées ont été faite sur des fillettes africaines : Ayant plusieurs poupées, noires et blanches, on leur demandait de désigner celle qu’elle préférait, celle qui était méchante, ect....

A ces questions manichéennes d’identification, elles désignaient avec un bel ensemble comme la poupée blanche de peau comme l’exemple, incarnation des bonnes valeurs, alors que le noir était fantasmé comme négatif.

Ce n’est pas l’autre qui suggérait ce choix inconscient, il était constitutionnel d’un fait culturel de colonisation diffus des esprits et d’un long formatage.
Nul besoin donc de persuader que Jesus était blanc, le colonisé en sest lui même persuadé et n’a pas besoin d’icône à reproduire pour les peindre tout seul. Qu’il phantasme le diable en noir, et lui même aussi, par conséquent, n’a rien de surprenant. Dans cette honte de ses propres valeurs, le diable associé au mal ne peut être qu’intérieur !

L’empreinte donnée sur le monde entier, par la société occidentale, due à la conquête,et à l’exercice d’un pouvoir lié à des capacités techniques qu’elle avait su maitriser, à influencer durablement les choix inconscients liés à l’esthétisme : Ce sont les valeurs des conquérants qui sont belles, et nobles, les nôtres sont à oublier ou à nier, peut être à maquiller ( le blanchiment des peaux noires en est le dernier avatar....)

On ne peut que se désoler de ce genre de choses, bien sûr, mais sa réalité historique est patente. Les gaulois il y a deux mille ans ont rejeté leurs dieux pour adopter ceux des romains. Pendant longtemps, leur culture, décrite par l’occupant, fut caricaturée, rendant légitime cette annexion. Un exemple comme tant d’autres.

Breton, j’ai vu mes parents comme tant d’autres refuser de transmettre la langue des ancêtres ( qui n’a absolument rien à voir avec les langues latines). On ne pouvait réussir qu’en français. Donc ils s’amputèrent eux même de leur culture, pensant ainsi garantir au mieux l’avenir de leurs enfants. L’image de ces paysans était caricaturée déjà depuis si longtemps qu’il n’y eut pas beaucoup d’effort aux autorité à faire. Les instituteurs, bras armés de la république, sévissaient encore dans les écoles, où il était « défendu de cracher par terre et de parler breton ! »

Espérons que tous les peuples retrouveront leur fierté, et feront tomber les masques.
Sans esprit de domination, en toute tolérance, curieux et respectueux les uns des autres, et vigilants sur leur différence, qui fait toute la beauté du monde.


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