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Commentaire de André-Jacques Holbecq

sur Pour un système monétaire à réserves pleines


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André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 1er avril 2012 18:33

Ne retrouvant pas ma réponse à Lancelot dans tous ces commentaires, je la reposte ici...

@Lancelot

Oui, pour les 10%, la pente de la croissance de la masse monétaire dite M3 a même parfois dépassé 10% sur la période 1999 à 2007 alors que la BCE visait à l’origine 4,5% ; la conséquence fut l’inflation des actifs et des bulles spéculatives. Il ne faut vraiment pas se baser sur ces 10% pour essayer d’organiser un avenir équilibré.

La croissance souhaitable de la masse monétaire est de l’ordre de « inflation + croissance souhaitée », c’est à dire actuellement, en visant large, de l’ordre de 4% .

Mais justement, en plus, je réfute le fait que M3 soit de la « monnaie » et à mon avis (qui rejoint celui d’Allais, de Gomez, d’Aunac, etc,) on ne peut considérer comme monnaie que ce qui se trouve dans M1 plus, disons, 20% de M2 correspondant à des épargnes qui sont très rapidement mobilisables (exemple : livret A, mais seule une séparation des banques actuelles en « banques de dépôts » (CSM) et « banques de prêts » permettrait d’affiner ces 20% estimés en constatant ce que les détenteurs veulent ou non garder « liquide »).

Donc, admettons (c’est mon avis, ce n’est pas celui d’Objectif) que la vraie masse monétaire zone euro soit de M1 + 20% de M2, nous aurions celle ci à 4815 + 20% de 3870 # 5600 md€
 C’est donc une croissance de la masse monétaire de 5600 x 4% = 224 md€ qui serait souhaitable, soit 678 € par habitant (dans la précédente explication je n’avais pas ajouté les 20% de M2, mais on est dans des ordres de grandeurs identiques) . Mais comment payer les intérêts de la dette - et je ne parle pas de la rembourser - et les déficits actuels sans taxer ces 678 à au moins la moyenne des prélèvements soit 55% ?
Et ce système, je l’ai dit, ne résout en rien le financement nécessaire d’au moins 300 md€ par an pour la zone euro, affectés à des investissements de long terme (transition écologique et énergétique).

Je voudrais revenir sur une question que vous pouvez vous poser : pourquoi est ce que je réfute le fait que M3 (et M2) soit de la monnaie, et à fortiori le total des créances bancaires ?
M2 c’est des dépôts à préavis et des dépôts à terme pour la moitié chacun : est ce la monnaie ? Non à mon avis pour une grande partie !
M3, c’est des OPCVM, des titres de pension et des titres de créance... est ce la monnaie ? Non à mon avis
J’espère que vous avez lu le lien que je donne sur un chapitre du livre d’Aunac ( http://postjorion.wordpress.com/201... ), mais je voudrais y ajouter l’argumentation d’Allais :
Les épargnants qui ont transféré leurs liquidités de M1 dans M2, M3 ou Mx considèrent qu’ils disposent de ces fonds alors qu’ils ont été prêtés et sont donc revenus en M1 (sur le compte de l’emprunteur) : de ce fait

la monnaie est comptabilisée 2 fois alors qu’elle n’existe qu’une fois.C’est, pour Allais, le motif pour lequel il faut séparer la monnaie de l’épargne, tout en sachant que l’épargnant, lorsqu’il transfère de la monnaie de son compte (M1) pour la proposer en épargne, va voir son compte diminuer d’autant, mais cette épargne va revenir « instantanément » en M1 alors que l’épargnant ne lui aura en échange que transmis une reconnaissance de dette (une créance)


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