Cette remarque est de fait extrêmement intéressante.
Si on revient 6 mois en arrière, à l’époque d’un déjà « ni Sarko, ni Ségo », la plupart de ceux qui voulaient les virer à coups de pompe étaient prêts à voter Le Pen (qui d’autre ?) ! Ça a été dit et écrit moultes fois ici...
Et puis le débat s’est enrichi et Bayrou s’est dégagé comme un 4e homme possible. Il n’en a pas fallu beaucoup plus pour que le « ni Sarko, ni Ségo » ne devienne au fil des jours un « ni Sarko, ni Ségo, ni Le Pen » et qu’un nombre certainement non négligeable de ceux qui étaient prêts à voter Le Pen par dépit (mais seulement au 1er tour, hein, faut pas déconner...) se retrouvent à penser Bayrou par envie. J’en connais !
S’il se confirmait que Bayrou prenne vraiment toute sa place dans la campagne, c’est effectivement d’abord sur les % accordés jusqu’à présent à Le Pen qu’il ferait son « beurre ». Si en plus, il fait une bonne campagne, et si Bécassine continue à méconnaître ses dossiers, il va grignoter des voix à gauche. Je le vois réellement déjà comme le troisième homme... c’était la position de Le Pen la dernière fois, et on sait comment ça s’est terminé.
En attendant, je relis « La décennie des mal-appris ».