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Commentaire de HERVE

sur Squarcini et la filière syrienne (4) : bien plus qu'un ratage


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HERVE 12 novembre 2012 09:17


Il serait intéressant de mieux connaître les éventuels liens entre Charles Pasqua et Michael Ledeen.

Ce dernier a été très lié à des « services » européens (notamment en Italie mais peut-être aussi en espagne et en France).

Son nom appraît dans beaucoup de coups fourrés et notamment dans l’Irangate.

Il mériterait un article à lui tout seul !

Il est cité plus de 80 fois dans :

The Iran-Contra Connection : Secret Teams and Covert Operations in the Reagan Era

Par Jonathan Marshall, Peter Dale Scott, Jane Hunter

sur :

http://fr.scribd.com/BEGHINSELEN

http://fr.scribd.com/doc/112860927/Marshall-Et-Al-The-Iran-Contra-Connection-Secret-Teams-and-Covert-Operations-in-the-Reagan-Era-1987


Voici ce qu’il est écrit sur Micahel Ledeen dans « l’Humanité » (quotidien du Parti Communiste Français, 14/12/1987).

ON CONSPIRE AVENUE KLEBER

Comment les bellicistes déconfits de l’Irangate refont surface à Paris... Et pourquoi Pasqua les laisse appeler à la guérilla

(...) Collaborateur de « Commentary » et conseiller de Mrs Decter, universitaire et avocat, journaliste et « expert en terrorisme », Michael A. Ledeen, lui, est d’abord un stakhanoviste du coup fourré (« dirty trick »). Lorsque l’« International Herald Tribune » l’a choisi pour faire partie des deux douzaines de signatures figurant au sommaire du magazine commémoratif du centenaire du quotidien, cet automne, il est fâcheux qu’il ne l’ait présenté que comme un « Irangate player ». C’est faire bon marché d’une carrière où, du département d’Etat à la Maison-Blanche, du CSIS de Georgetown à la CIA, les échelons s’appellent « Billygate » (provocation « libyenne » contre Jimmy Carter), « filière bulgare », « super-SISMI » (avec son ami Francesco Pazienza, inculpé entre autres dans le massacre de Bologne, prise clandestine de contrôle du principal service secret italien), etc.

_ _

(...) Arrêtons. Et réfléchissons un peu... Derrière ce vernis intellectualo-mondain et ce paravent style « anciens combattants », l’incitation au terrorisme et à la subversion véhiculée par cet inquiétant colloque surprend ; et sa tolérance, aujourd’hui, à Paris, alors que les gens de l’Irangate sont en déconfiture à Waschington, laisse comme un arrière goût de mystère dans l’entendement... Sauf si... Sauf si l’on tient compte de l’aide que Michael Ledeen (encore lui) a apportée et apporte à la structure clandestine que Charles Pasqua a mise en place et développe au sein même des services secrets français ; grâce notamment à ce petit colonel North hexagonal qu’est devenu Jean-Charles Marchiani •(cf. Delouette et la drogue ; cf. les calomnies en photomontages contre Mme Pompidou dans l’affaire Markovic, etc.).


_ _ _


Enquêtes sur la droite extrême, R.Monzat, 1992

Chapitre 10

(...)
Claire Sterling, journaliste américaine, longtemps en poste en Italie, principale popularisatrice de la fumeuse « filière bulgare » dans l’attentat contre le pape Jean-Paul II, est une militante de la droite la plus étroitement liée aux renseignements américains. En 1976, trois mois avant les élections italiennes, le CSIS (Centre d’études internationales et stratégiques de Georgetown) parraine des conférences sur « la menace communiste en Italie ». A la tribune, William E. Colby (patron de la CIA entre 1973 et 1976), Ray Cline (directeur adjoint du renseignement de la CIA de 1962 à 1969), John Connally (alors membre du bureau des conseillers sur le renseignement étranger du président), Clare Booth Luce (ex-ambassadeur américain en Italie) et... Claire Sterling. Tous les membres de la tribune furent d’accord pour envisager une action américaine afin d’empêcher une victoire communiste en Italie, citant fréquemment l’exemple chilien comme un « précédent réussi ».

Le lendemain de la conférence du CSIS, la New Republic publia un article de Claire Sterling et Michael Ledeen intitulé « Les parrains russes de l’Italie » et qui expliquait que le PCI recevait des fonds soviétiques. Juste avant les élections, cet article fut à nouveau publié à Rome, d’une part dans le Rome Daily American et dans Il Borghese, une revue du Mouvement social italien, deux journaux qui ont bénéficié de financements de la CIA. L’ambassade américaine envoya d’office des exemplaires de cet article aux journalistes récemment arrivés à Rome.
Le 21 juin 1976, le jour des élections, alors que les bureaux de vote étaient encore ouverts, apparurent, lors des émissions de commentaire de la première chaîne de la télévision italienne, deux journalistes américains parmi les invités ; Michael Ledeen et Claire Sterling préviennent les Italiens (car il n’est jamais trop tard pour bien faire) des dangers d’une victoire communiste’’. Cette propagandiste efficace montre parfois une candeur frôlant la naïveté. Quand, par exemple, invitée à la télévision française pour présenter un de ses livres, elle déclare, avec une superbe assurance, avoir croisé des terroristes à la terrasse des grands hôtels de Tripoli (Libye).
L’animateur, très professionnellement, s’enquiert des signes distinctifs de ces « terroristes »... désarroi offusqué de la journaliste militante !
(...)

17. Les éléments sur Claire Sterling viennent de Fred LANDIS dans la revue Inquiry de San Francisco (30 septembre 1979), traduit dans Bulletin d’information sur l’intervention clandestine (BIIC), n’ 4, mai-juin 1981.







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