« dites un peu plus ce que vous pensez »
Puisque vous en redemandez…
J’ai toujours répugné à « modérer » (= censurer)
un article malgré parfois mon profond désaccord. Juste parce que je ne m’en
sens pas le droit tout simplement. Si vous-même, n’avez pas peur de
l’eugénisme, moi j’ai confiance en l’humain et je n’ai pas peur de la liberté
d’expression si peu usée malheureusement. Ici, cela permet que votre papier
soit diffusé et que je puisse vous dire en face mon sentiment sur la
reconnaissance d’un droit à l’eugénisme à l’encontre des
personnes handicapées.
Votre article leur dit qu’ils sont des
aberrations de la vie qu’il est possible de supprimer mais ce n’est pas violent à
vos yeux ! Vous avez de la chance, ils sont tellement habitués à entendre ça, ainsi
que leurs familles, qu’ils en sont devenus indifférents.
Cette réaction va au-delà
du mépris ou d’une colère parfaitement inutile. De là, mon « merde »
qui vous a offusqué parce que vous l’avez pris personnellement mais qui s’adresse
à tous les articles de ce genre. Il résume bien sinon le mot de Cambronne ne
serait pas devenu si célèbre.
Vous parlez donc de respect mais n’en
avez aucun à l’égard des parents d’enfant handicapé que vous « connaissez si bien »
tout en étant dans l’incapacité de vous interroger plus avant sur ce qu’est la
normalité, l’autonomie ou la « perfectibilité ». Au passage, j’ai
adoré le lapsus sur « la condition des parents handicapés « , c’est vrai que dans ce cas là…
c’est toute la famille qu’on « soigne » !
Notre époque soi-disant civilisée n’est qu’une Sparte moderne en réalité,
et dans un système à bout de souffle, il y a de plus en plus de gens sur le
carreau. Les vieux qui ne veulent pas mourir, les malades qui ne veulent pas
guérir, les chômeurs qui ne veulent pas travailler, les esclaves qui se
rebellent etc. ça en fait des parasites dans un « groupe solide ».
Les handicapés toujours les premiers sacrifiés, sont en plus un sacrée manne
financière sous couvert de dépistage ; l’offensive eugéniste n’a jamais été
aussi forte... le DPI est le nouvel Eldorado.
Nous parler de « débat » là-dessus, est une escroquerie
intellectuelle mais on a l’habitude… Ainsi en moins grave, quand on s’oppose au
monde meilleur promis par le MEDEF par ex, forcément on n’a pas d’argument
acceptable… (L’hypocrisie en sémantique, c’est un art à part entière)
Quand on défend un « bon » eugénisme contre un « mauvais » eugénisme, on peut parler de magnifique pléonasme...
A propos de « l’argumentation » contre, tout a été dit de diverses
manières... mais c’est bien inutile aux yeux de ceux qui « raisonnent »
sur le tri des humains, une constance depuis la nuit des temps, seule la
technique s’améliorant.
Handicapés ou pas, ne survivent donc que ceux qui ont appris à se battre et/ou les chanceux
!
Cependant les ingénus sont contents : la science
permet maintenant de définir ce qu’est un enfant parfait. Si en plus c’est inscrit
dans le marbre grâce au législateur dont le rôle est désormais d’être à la
remorque, « tout est en règle » ! Le problème, c’est qu’en
réalité, l’eugénisme est d’abord un
mouvement politique qui se sert de la science et non l’inverse ! On le
retrouve dans tous les courants y compris en écologie « professionnelle ».
Je répondrai donc qu’au vu des commentaires et des votes, j’ai une grande
joie à constater que votre article confirme mes espérances en dépit de toutes
les turpitudes d’une poignée de psychopathes qui nous manipulent à
longueur de temps. (Ne vous méprenez pas, je ne parle pas de vous en tant que
manipulateur mais de ceux qui ont le réel pouvoir de diriger nos choix)
En effet, indépendamment des divergences d’opinion habituelles où
chacun défend son bout de gras sur des thèmes divers (et c’est heureux), cela
donne l’occasion de s’apercevoir que sur un sujet aussi grave que l’eugénisme, il
y a un consensus pour refuser l’appel des sirènes. Est-ce à dire que nous ne sommes
pas tous contaminés ou que nous nous « éveillons » peu à peu ? Il y a plein de gens formidables de par le monde, sachons-le !
Merci
à tous en attendant !
Je retourne avec plaisir baigner « dans mon jus » (sic l’auteur encore)