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Commentaire de taktak

sur Plan A, Plan B … : Pour s'en sortir, il faut sortir de l'UE et de l'Euro !


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taktak 30 août 2015 15:37

@GrandGuignol je vais vous répondre, avec des extraits du texe quej’ai donné en lien puisque visiblement vous vous refusez à écouter ce que dit le PRCF. Qui plus est militant du PRCF, je sais fort bien que c’est bien l’UPR qui fait le choix de l’isolement sectaire, pas le PRCF, c’est l’UPR qui pose des diktats, agit de façon unilatérale et diffame les autres composantes des forces pour la sortie de l’UE... C’est l’UPR qui n’a participé a aucune des actions de rassemblement et les a rejeté. Le PRCF lui a tendu la main et continu de tendre la main à tous les républicains sincères pour construire un front populaire, un CNR 2.0 pour la sortie de l’Ue et de l’euro. Ca c’est la réalité des faits, des actes politiques que vous n’arriverez pas à masquer.

Pour un vrai rassemblement êtes vous prêt à mettre de coté votre vision communiste ou pas, car tous les adhérents de l’UPR qu’ils soient de droite ou de gauche ont accepté de mettre en veilleuse leur aspirations de société pour se focaliser sur l’essentiel.

Drôle de conception de la politique, de l’honnete et de la responsabilité que de demander à des militants de renoncer à leurs conceptions. Les communistes n’ont pas renoncé à leurs combats durant l’occupation, et c’est notamment grâce à cela que l’on doit la libération du pays !.
S’il s’agit de se dissoudre dans un mouvement, aligné derrière une figure de la droite, c’est une drôle conception du rassemblement. Il vous faut revoir ce qu’a été le CNR. Chaque parti a continuer à défendre ses idées, à défendre son programme. Qui plus l’essentiel n’est ce pas de défendre l’aspiration à la démocratie, aux progrès social pour l’immense majorité c’est à dire les travailleurs, et mettre fin à la dictature d’une petite oligarchie ? Ce n’est pas pour rien que le CNR a proclamer dans son programme notamment

"l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie« , »le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques«  ainsi que » la participation des travailleurs à la direction de l’économie"...

Ce que vous faites c’est aliéner à la cause de l’indépendance du pays les classes populaires, si vous ne reconnaissez pas la nécessité de mener une grande politique qui, non seulement affermisse les conquêtes passées, mais mette en place de nouvelles conquêtes sociales, grâce à des nationalisations-socialisations, une hausse du pouvoir d’achat et donc des salaires des classes populaires, le renforcement et le développement des services publics, le refus de la dette des banques et du capital, une coopération mutuellement profitable avec tous les pays du globe, une politique de paix tournant le dos au bellicisme impérialiste de l’UE, un renforcement des libertés démocratiques menacées par une UE fascisante. Le Non à Maastricht, le Non à la constitution européenne ont été massivement le fait des classes populaires (72 % des ouvriers ont voté non à l’euroconstitution !) et en l’occurrence, l’engagement des communistes a été déterminant. Cessez de vouloir exclure tout en disant vouloir rassembler, le rassemblement a besoin de diversité, d’égalité entre les composantes, il n’a pas besoin d’un ralliement (au nom de quoi ?) un Parti unique ou à un homme providentiel autoproclamé, quels qu’en soient les mérites. L’EMANCIPATION DU PEUPLE FRANÇAIS SERA L’ŒUVRE DU PEUPLE FRANÇAIS LUI-MEME !

Ce ne peut pas être à l’UPR, qui est justement dans l’essentiel, qui à un programme qui convient autant à gauche qu’a droite issu du CNR, de se rallier aux autres qui ne veulent pas déposer les armes idéologiques

il n’y a pas de combat pour l’indépendance nationale et la souveraineté du peuple sans le combat social, sans avancées sociales, sans un programme progressiste sur le plan social ; et réciproquement, le combat social est privé de toute perspective s’il ne se lie pas à l’engagement pour restaurer la souveraineté de la France. C’est ce que nous montre l’histoire du CNR. Sans sa dimension sociale, sans la place centrale reconnue au monde du travail, fer de lance de la Résistance patriotique (cf la Grande Grève des Mineurs en mai 1941, les Maquis de Corrèze, les bataillons ouvriers des FTP-MOI…) le CNR n’existait pas. Nous, communistes, nous voulons le socialisme et nous pensons que les conquêtes sociales dynamisent le processus révolutionnaire et que, lorsque notre peuple le voudra, nous sortirons non seulement de l’euro, de l’UE, de l’OTAN mais aussi du capitalisme. Créant ainsi les conditions définitives de l’indépendance de la France, des retrouvailles de notre pays avec la grandeur historique et de la prospérité des Français. Bref, nous sommes fidèles au mot de Jean Jaurès : «  la souveraineté nationale est le socle de l’émancipation sociale ».

« C’est ce qui est bon pour la classe ouvrière que je considère comme patriotique » disait James Connolly, martyr de l’indépendance irlandaise. Car il y a identité entre l’intérêt de la classe ouvrière et de ses alliés et l’intérêt de la nation républicaine. C’est la raison pour laquelle les communistes furent l’âme des combats pour l’indépendance nationale ou la libération nationale, et avant eux les Communards – qui refusèrent l’occupation de Paris livré aux Prussiens par Thiers – et les Soldats de l’An II, qui vainquirent l’Europe des rois au son de la Carmagnole et de la Marseillaise.

De plus, il y a des forces réactionnaires et clairement fascistes qui militent contre l’UE. Certains, mensongèrement comme le FN, lequel abandonnera certainement toute velléité de lutte anti-UE entre les deux tours de la présidentielle pour parvenir au pouvoir avec les voix UMP, d’autres comme vous, qui refusez de comprendre que le combat pour la souveraineté populaire/nationale est indissociable d’une politique sociale, donnant sa place centrale au monde du travail. C’est pourquoi nous parlons de la sortie de l’euro et de l’UE par « la porte de gauche« , ce qui évidemment exclut le Parti Socialiste, ou plutôt, son appareil et ses directions.

Il est dommage en bref, puisque vous vous recommandez de l’UPR qui refuse l’UE, que vous refusiez de vous inscrire dans une dynamique PLURIELLE, supposant l’égalité en droit de chaque composante, communiste, socialiste, gaulliste, etc. – Quand le Général de Gaulle a accepté de fédérer la diversité de la Résistance, de traiter nommément avec les communistes, d’avancer à la fois un programme de renaissance nationale et de progrès social (« Les Jours heureux »), il a réuni, à l’initiative de Jean Moulin et avec l’apport d’avant-garde de Pierre Villon et du PCF clandestin, 90% du peuple français en excluant seulement les collabos du Comité des Forges et de l’extrême droite raciste. Quand il fut tenté par la suite de fédérer derrière sa personne en stigmatisant les communistes et la CGT, en maudissant « les partis » et en se méfiant fortement de la diversité française, il n’a pu mener pleinement sa politique d’indépendance nationale parce que, dans les faits, dès 1958, les milieux du grand patronat et de la Banque ont préempté la direction réelle de la 5ème République avec leur Giscard, leur Chalandon, leur Pompidou, etc. Si bien qu’en réalité, le drapeau rouge des ouvriers et le drapeau tricolore ont divorcé (1968), que la droite atlantique a pris le pouvoir dès 1969 et que notre pays, plombé par trente ans d’anticommunisme obsessionnel, est aujourd’hui aux portes de la décomposition sociale et nationale.

Plus que jamais, l’anticommunisme est l’ennemi de la nation. Plus que jamais la crainte de la classe ouvrière et du monde du travail, le désir de ne pas heurter le grand capital, mènent à la défaite. Plus que jamais il faut construire, répétons-le, un rassemblement pluriel assumé et non pas un consensus aseptisé derrière un « sauveur suprême », si désintéressé soit-il.

Voilà, Monsieur, la vérité sur le PRCF : antifasciste, patriote, internationaliste, progressiste et voulant unir, rassembler les forces populaires, républicaines, progressistes et révolutionnaires dans un vaste Front pour la sortie par la porte de gauche, celle de la réduction des inégalités, du progrès social, du produire en France avec tous les habitants de notre pays, de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et, quand notre peuple le décidera et sous les formes qu’il décidera, du capitalisme qui détruit notre pays.


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