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Commentaire de fishlord

sur Aurions-nous la berlue ?


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fishlord (---.---.3.77) 12 avril 2006 12:31

Je partage à peu près l’impression ci-dessus.

Et je cite :

« Ce qu’on attend d’un chef d’ Etat dans ces périodes difficiles, c’est d’abord une vision. Une direction à prendre, fondée sur des convictions fortes, qui doivent être soumises au suffrage des Français qui eux, se devront de l’approuver en tout ou en partie. La démocratie participative est un leurre. »

Ce constat des « peurs » des français, sur lesquelles tous les médias nous serinent leur chanson d’ailleurs, que tout le monde reprend en choeur, c’est vraiment le degré zéro de la réflexion. Zéro. Une fois qu’on a dit ça, on a énoncé une banalité tellement navrante que tout le monde peut s’y retrouver, ceux qui veulent fustiger les fainéants et les manifestants, comme ceux qui pensent qu’il faudrait predre plus en compte les aspirations des peuples. Il serait vraiment intéressant de commencer, après avoir disserté les nez dedans, de commencer à réfléchir au pourquoi et au comment.

D’autre part, ça me paraît incroyable qu’une fois ce constat fait, avec toujours le risque de sous-entendre que nous sommes des « frousssards » ou des « frileux », on énonce toujours la même vieille antienne du sauveur, l’homme politique providentiel avec une vision « forte », qui est vraiment une typique idée de frileux.

Baste avec ces âneries ! Ces hommes politiques avec des « grandes visions », on en a à chaque élection. C’est le miroir aux alouettes, cette vision-là de la politique. On espère, on ne réfléchit pas car on est trop occupé à « croire », on vote, et après, cet homme politique fort, avec cette constitution plutôt anti-démocratique qui est la nôtre, fait ce qu’il veut.

Les Visions n’engagent que ceux qui aiment croire aux illusions. Quand arrêterons-nous de propager cette vision « messianique » de la politique et comprendre que ce qu’il nous faut, ce sont des projets « forts », élaborés de façon la plus démocratique et participative possible, sans aucune possibilité de cuisine « a posteriori » pour édulcorer et éliminer ce qui ne plaît pas aux lobbies ? Le strict respect de procédures de consultation populaires ?

« La Démocratie participative est un leurre » ; Voilà une ânerie. Personne ne sait, en france ce que recoupe ce mot, pas plus l’auteur de cet article ni qui que ce soit parce qu’elle n’a pas encore été expérimentée à une échelle valable. c’est surtout une excuse pour ne pas vouloir d’un appel d’air pourtant tellement indispensable dans cette chambre confinée de la politique.

Par contre, il ne s’agit pas pour moi de donner un blanc-seing à Madame Royal sur sa notion, ou son application de la démocratie participative. Je n’ai que peu de doute sur le fait que tri sera fait, encore une fois, par le haut. Il s’agit de ne voir qu’un timide début. Je ne vois pas en quoi cela serait nuisible, après cinq ans de gouvernement anti-démocratique acharné.


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