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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Affaire Jacqueline Sauvage : le syndrome de la femme (ou de l'homme) battue


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Philippe VERGNES 30 janvier 2017 00:18

@ Le Gaïagénaire,


Le Gaïagénaire 23 janvier 15h15 : « [...] Pensez à Pascal Marot et le choix de ses conjointes pour combler ses carences affectives et surtout au message transmis par son suicide lui qui n’a pas même pu s’accrocher à l’illusion d’avoir des enfants comme raison de vivre. » 

Vous saviez ??? Peux-être... pourquoi donc cette phrase alors ? Vous aviez eu un trou de mémoire en l’écrivant ? C’est moi qui boit et c’est vous qui êtes saoul ???



Peu importe, là n’est pas l’essentiel qui concerne avant tout votre solution miracle.

« Quant à Christiane Olivier, il n’était pas nécessaire d’utiliser une autre citation que la mienne ».

Ha bon ?!? Voyez-vous ça...

« Dans votre citation Laios est mort, ou a été expulsé et a perdu le droit d’accès aux enfants de Jocaste. Cette phrase s’adresse aux jocaste capitalistes et subjugantes. »

Décidément, quand le déni est si puissant qu’il interdit toutes interprétations conformes à la réalité des faits (ici les écrits d’un auteur dont on pervertit les propos). Vous tenez tant à votre solution miracle que vous êtes dans l’incapacité de la remettre en question.

Vous réinterprétez les travaux d’auteurs tels que Christiane Olivier en citant des phrases de son livre hors de leur contexte pour justifier vos propos et votre solution miracle qui est l’exact contraire de la conclusion à laquelle elle arrive.

Est-ce que c’est vous invalider que « remettre à l’endroit » des idées que vous pervertissez. Assurément ! Et ne vous en déplaise, ce n’est pas en « validant » vos « délires » que l’on vous aidera à sortir de votre déni. Mais puisque vous insistez, voici d’autres citations de Christiane Olivier qui invalide totalement votre solution miracle :

Et ce n’est pas en attachant la Mère à son enfant par un salaire (solution régulièrement reprise par les familialistes) que l’on résoudra le problème de la femme rendue esclave par son enfant. C’est en la libérant du poids exclusif de cet enfant qu’on lui redonnera le goût de procréer dans la joie et non dans la peine. (p. 178)

Cela vient en très nette opposition avec votre « père qui prend soin de la femme-mère, qui elle prend soin de l’enfant » au cas où vous ne comprendriez pas ce qui est écrit. Mais encore :

Si nous voulons changer quelque chose au règlement de comptes exercé socialement à coups de discrimination contre la femme, ne faut-il pas d’abord éviter que le ressentiment infantile ne se dirige exclusivement sur elle ?
Si l’homme décidait d’intervenir enfin autant que la femme dans la formation psychique de l’enfant, ce serait le meilleur moyen de faire disparaître tout sexisme en gardant chacun son identité de mâle ou femelle, mais cela demande d’abord une réflexion de l’État sur l’emploi et les conditions faites pendant trois ans aux jeunes parents dans l’entreprise. (pp. 180-181)

Ou bien :

C’est en se retirant de la nursery et en y laissant pénétrer l’homme que les femmes ont quelques chances que la guerre des sexes s’atténue et que les pouvoirs à l’extérieur de la famille se partagent. (p. 183)

Ne serait-ce pas là vos fameux hommes roses ???

Ici hommes et femmes doivent s’arrêter et comprendre à quel point tous les privilèges accordés aux Mères se transforment en sortilèges qui poursuivent les femmes durant toute la vie.
L’existence de la femme passe par la désacralisation de la Mère dont le règne a engendré la misogynie de l’homme et la jalousie de la femme. Il peut y avoir une autre famille, une autre éducation, une autre répartition des tâches parentales et sociales qui permettraient à l’enfant de trouver dès son arrivée au monde un référent de même sexe et un Œdipe de sexe opposé : l’un servant de support à l’identification et l’autre assurant l’Œdipe amoureux.
Il faut qu’hommes et femmes assument une égalité de rôles dans la différence des sexes pour que l’enfant puisse concevoir que la différence des sexes n’engendre pas la différence des pouvoirs entre hommes et femmes. (p. 184, c’est pourtant très clair, non ???)

« Hommes et femmes »... c’est répété trois fois dans ce passage et tout au long du livre de Christiane Olivier. Il est vraiment très CURIEUX que vous puissiez ainsi déduire de ses travaux une solution univoque destinée uniquement aux filles de 10 à 15 ans.

La solution, Christiane Olivier et Alice Miller la donnent dans leur oeuvre respective et ce n’est assurément pas celle que vous proposez qui émane d’un monisme réducteur dont vous ne percevez même pas la dangerosité (qui est celle que dénonce ces auteures d’ailleurs).

Si vous aviez un tant soit peu de respect pour moi, vous feriez de bien meilleures interprétations de mes commentaires qui apportent une critique à votre solution miracle que vous ne voulez pas entendre. Les dénis sont toujours exceptionnellement puissants et je dois avouer mon impuissance à trouver un moyen « pacifique » de pouvoir les briser. Seul le dépassement de vos blocages vous donnerez une véritable occasion de croissance.


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