@malitourne
Je n’avais pas vu sa réponse. Merci de la précision.
Alors, effectivement, si elle ne sait pas s’il faut sortir ou pas, c’est que toutes les cartes n’ont pas été mises sur la table. Que les leçons de cette construction européenne n’ont pas été tirées.
J’ai trouvé cette analyse que je trouve intéressante. Je l’ai postée sur un autre article (il me semble). Peut être qu’Alinéa, et d’autres, pourront prendre toute la mesure de l’ordo-libéralisme à l’oeuvre dans l’Union européenne. Il est impossible à Mélenchon de balayer cet ordo-libéralisme pour proposer un projet internationaliste dans l’UE.. Impossible.
Résumé :
« Si la construction européenne a pu longtemps apparaître comme un compromis équilibré entre différentes visions de l’Europe – la vision fédéraliste d’un État supranational, la vision libérale d’une intégration par le grand marché concurrentiel, la vision gaullienne des “coopérations” entre États souverains, la vision sociale-démocrate d’un État social et keynésien européen –, c’est plutôt la vision ordolibérale qui tend à dominer depuis les années 1990 les autres logiques, lesquelles, sans disparaître tout à fait, sont minorées ou fonctionnent comme des alibis. »
C’est bien sur la scène européenne qu’il a remporté sa plus grande victoire : « Au-delà de sa mise en œuvre germanique dans une version plus ou moins abâtardie, l’idéologie « ordo » s’est transposée à l’état chimiquement pur dans les structures de l’Union européenne » [5]. Au sein de la Commission et, surtout, de la Banque centrale dont les règles relèvent directement de la doxa ordolibérale : soustraction à tout contrôle démocratique, obsession de la stabilité des prix et stricte orthodoxie budgétaire.