L’anachronisme est un des grands pièges pour l’apprenti
historien et bien d’autres, historiens capés. Tous au final, nous interprétons
celle-ci à partir du présent que nous habitons. Au delà des savoirs disponibles
à un moment donné, notre idéologie plus ou moins élaborée vient combler notre
besoin de compréhension et l’influence en dosant l’importance de tel faits et
événements.
Louis
XVI avait bloqué le processus d’une
monarchie constitutionnelle en s’accrochant à son droit de veto. Il y a des
erreurs qui pèsent lourd. Il avait tenté
aussi de rejoindre la protection et les troupes de monarchies étrangères.
Marie-Antoinette
fut embarquée dans la tourmente et exécutée sans preuve définitive mais non
sans présomptions je suppose. Début XXI° siècle, des courriers révélant une intelligence
avec l’ennemi comme on dit ont été découverts (révélé par l’historien Pascal Ory).
Rappel, en temps de guerre, jusqu’à maintenant, les déserteurs
se font exécuter avec l’assistance au mieux de tribunaux d’exception. En 14/18,
ce fut très rude avec de pauvres gens qui refusaient des assauts sans
efficacité militaire. Ces gens étaient censément devenus des citoyens traités
comme des traîtres par des pouvoirs qui n’ont jamais eu vraiment de compte à
rendre et qui étaient à leur manière symboliques d’une conception de la
politique. Ils avaient été mobilisés sans bien savoir pourquoi (sauf ce que leur disait la propagande de leur pays qui les
poussait à s’entretuer) comme leurs homologues d’en face. Cette guerre a coûté
la vie à 33% de la population française tout
âge confondu et 27% des 17/27 ans. Et on connaît la suite. A partir du présent
où nous habitons, nous pourrions faire le jeu des analogies et des différences.