Curieusement, cet article ne fait
aucune référence à la « compétition ».
Or, le sport n’est pas neutre. Il n’est
pas né en France en 1936 avec les congés payés. Il ne se limite
pas à une activité physique et il a été structuré en tant que
tel par la marine britannique au 19ème siècle, d’abord pour que les
marins, confinés dans un espace restreint, développent une activité
favorable à leur santé, mais surtout pour créer une émulation
: plutôt que le « dépassement de sois » mis en avant, il
s’agissait (et il s’agit toujours) de dépasser le autres et montrer
qu’on est le meilleur.
Il s’est alors avéré dans la pratique
qu’il s’agissait d’un outil de manipulation formidable (étym : ce
qui fait peur), et si les garçons pratiquent davantage que les
filles, cela s’explique en particulier à travers l’idéologie
développée par les entraîneurs, aussi bien dans les sports
collectifs qu’individuels, sur des termes militaires et guerriers
repris en cœur et amplifiés par les médias. C’est le culte du
« champion » et du « héros », un culte aussi vieux
que les jeux du cirque antiques et les joutes médiévales dans
lesquelles les seigneurs s’ffrontaient par cehvaliers interposés
pour assurer leur prestige auprès des gueux.
Ces mêmes entraineurs n’ont d’ailleurs
qu’un mot à la bouche : « nos valeurs ». Quelles valeurs ?
Pas celles qui sont affichées et
développées dans l’article, mais celles que tout le monde connait
sans les reconnaître : « on est les meilleurs ».
"We
are the champions of the world« et America great again »
ont un air de parenté.
Sans parler du business.