@ddacoudre
Je comprends votre point de vue, merci d’avoir pris le temps de le développer.

Il y a, parmi les divers éléments de la crise migratoire et sociétale, les disparités de niveau de développement entre pays, et il est compréhensible que des populations de pays moins développés (alors que certains de ces pays devraient l’être désormais, au bout de 60 ans d’indépendance) souhaitent trouver ailleurs un Eldorado.
Mais nos pays européens sont en déclin économique et ne constituent plus des Eldorado.
Les moyens de déplacement ayant augmenté, de plus en plus de migrants arrivent, alors qu’il y a de moins en moins de capacité d’intégration, à quoi s’ajoute un gap culturel désormais important (us et coutumes, histoire, valeurs). d’où tensions et insécurité.

Vos 4 critères : nationalisme, xénophobie, société policière, sauveur providentiel, sont pertinents.
Mais réfléchissons :
-nationalisme : il n’y a pas de nationalisme belliciste, mais au contraire aspiration isolationniste et pacifiste, contraire au fascisme. (les plus bellicistes sont désormais ...les ’’ partis modérés’’ !)
-xénophobie : le problème vient de l’afflux, Mitterrand parlait de ’’seuil de tolérance’’ alors que la proportion de non-européens a doublé depuis cette époque, mais il n’y a (étonnamment) aucun pogrom de rétorsion venant des populations natives, là encore c’est contraire au fascisme
-société policière : on est loin du taux de ’’forces de l’ordre’’ et de tirs par celle-ci des dictatures et des USA. En outre il y a une certaine hostilité à la police des milieux ’’de droite radicale’’ depuis les évènements GJ.
-sauveur providentiel : il n’y en n’a pas en magasin ! ni la blonde ni le polémiste trépidant n’en n’ont l’étoffe ni même l’ambition.

Bref, non, on n’a pas de ’’vrai’’ fascisme dans le pays, même dans un sens étendu. Une droitisation, assurément, ce que l’on appelait traditionnellement le ’’parti de l’ordre’’. La différence avec le passé, c’est que cela se répand dans les classes populaires, alors que le ’’progressisme sociétal’’ est plutôt dans les classes éduquées.