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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 28 novembre 2018 18:04

@baldis30
Bonsoir et merci pour votre visite comme pour vos observations.

« Il faut à la France un renouvellement complet de ses cadres politiques  »

 "Waf ! ... waf ! vous exclamez-vous, mais quel est le parti politique qui le veut ?

/lequel de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par toutes les teintes de l’arc-en-ciel y compris le rouge, le vert, le brun, et le rose-caca-d’oie !"

/ Aucun, bien évidemment ! Mais il n’est pas interdit de pousser les vieux meubles et de les envoyer à la brocante où ils trouveront un public d’amateurs nostalgiques.

L’énarchie est effectivement en difficulté. Je vous rassure, tout est relatif. Si certains ont compris que le navire avait de l’eau dans les cales et que ceretains collègues se renseignaient sur les issues de secours, les autres sont encore persuadés qu’après ce léger grain la mer redeviendra calme.

La réalité est différente et on signale plusieurs avis de grand-frais avec quelques hPa en baisse.

Robert Musil
, dans « L’homme sans qualités » (1930/2), nomme « Kakanie » (« KK » pour kaiserlich et königlich, impérial et royal)) l’empire austro-hongrois qui périt à la fin de la 1ère guerre mondiale. "La Cacanie avait été un pays intelligent qui avait abrité des hommes civilisés mais qui ne savaient plus où aboutissaient leurs sourires, leurs soupirs, leurs pensées...ils sentaient une dette s’accroître, qu’ils ne pourraient plus acquitter, ils voyaient venir la faillite inéluctable...". 

La vie politique, commente Sophie Djigo (« Robert Musil, un apolitisme de l’aversion » Sens public 2009), y était devenue "abstraite, impersonnelle, pur objet statistique dont le champ d’action est bien loin des préoccupations importantes et élevées de l’individu« . »En Cacanie, on se bornait à tenir les génies pour des paltoquets", note encore Musil.

Bref la Gestion (impersonnelle ou technocratique) s’y était substituée à la Vision. A cause, sans doute, de "cette strangulation économique, cette strangulation scientifique, froide, rectangulaire, régulière, propre, nette, sans bavure, implacable, commune, constante, commode comme une vertu, où il n’y a plus rien à dire et où celui qui est étranglé a bien évidemment tort« , comme écrivait Charles Péguy dans »l’Argent" (1913).

Nous avons aussi nos paltoquets et nos mirliflores.

Bien à vous,

Renaud Bouchard


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