Y"a deux solutions :

soit laisser s’isoler des gens qui veulent s’isoler.. auquel cas, au nom des principes républicains de restriction du port de ce bout de tissu (qui est devenu pour beaucoup une prescription religieuse non négociable et on ne va pas faire un débat théologique, c’est une perte de temps et ca ne menera à rien). isolées disais je, les femmes qui le portent s’exclueront du monde du travail, de la plage, des activités péri scolaires (accompagnement)...et donc de toute vie hors communauté et donc d’une possible ouverture à l’autre qui permettra de vaincre certains préjugés.

Evidemment, cela veut dire que tu peux accompagner des enfants en sortie scolaire, avec ta croix, ta kippa, ton kesa (robe de moine bouddhiste) etc...

le modèle à l’anglo saxonne ou à la suedoise si vous voulez...

soit maintenir et étendre à l’espace public comme le souhaite madame morano, ce que nous appelons improprement le principe de laicité (la neutralité confessionnelle), et ainsi renforcer le repli sur soi en risquant de se mettre à dos par la même occasion toute une communauté qui dans sa grande majorité ne comprend pas pourquoi l’expression visible de la piété n’est pas tolérée... 

L’important est d’assurer à chaque citoyen de notre république la liberté de conscience et l’exercice du libre arbitre, ainsi que continuer à veiller à ce que soit pénalement sanctionné toute violence, contrainte (envers les femmes notamment) qui pourrait être exercée également sous couvert de régles, préceptes religieux... (ce n’est pas parceque c’est autorisé/conseillé dans un quelconque texte religieux que cela t’autorise sur ce territoire à prendre madame pour un putching ball !)

si on ne peut empêcher les gens de diverses religions (voir athées) de se détester parfois les uns les autres pour diverses raisons, on peut continuer à travailler dans les écoles de la républiques à enseigner nos valeurs, nos principes (liberté, égalité, fraternité entre tous les hommes) qui ne sont pas négociables dans notre vie relationnelle commune.. (je pense là au refus stigmatisant de serrer les mains d’une collègue ou de s’asseoir là ou une femme s’est assise...)