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Francis, agnotologue JL1 9 décembre 2011 11:50

Bonjour Aldous,

vous auriez dû expliciter les graphiques.

Vous dites : "Par leur conception même, ces dettes (souveraines) ne pourront jamais être remboursées. Au lieu de cela, ces dettes devront être périodiquement refinancés, et chaque tour de refinancement enterre la nation plus profondément dans la dette - ce qui oblige la nation à se soumettre aux diktat de plus en plus drastique du FMI."

De fait, elle est là la machination diabolique. J’explique :

- Quelle est la différence, du point de vue d’une entreprise entre une dette et un capital ? Le capital n’a pas vocation à être remboursé sauf en cas de cession ou de cessation définitive d’activité. La dette oui.

- Quelle est la différence entre une entreprise et un État ? Si l’État a des dettes, il n’est pas la propriété du capital.

Or, qu’est-ce que nous observons ? On observe que les « dettes souveraines » (bel oxymore !) ne sont jamais remboursées, au contraire, puisque qu’elles se reproduisent comme des lapins ! Les créanciers nous prêtent d’une main ce que nous leur remboursons de l’autre, et réciproquement !!!

Les dettes souveraines sont de fait, devenues un quasi-capital, et la charge de la dette est devenue de fait, un versement de dividendes : Nos États sont privatisés, et nous ne le savions pas !

Et la mondialisation libérale a permis que les dividendes, au lieu d’être comme comme il se doit dans le capitalisme, la part variable, les dividendes sont devenus la part du lion. Les actionnaires - comprenez, les marchés qui votent comme des pieds, mais tous les jours -, exigent des dividendes de plus en plus élevés sinon, ils retirent leurs billes, et l’entreprise crèvent !

On s’achemine vers une régime de croisière où les dettes souveraines, devenues capital souverain de fait, seront rémunérées au même taux que les dividendes des entreprises les plus performantes !

Cela ne peut-être, évidemment : il faut donc tirer le signal d’alarme avant la catastrophe.

La solution ? Dans un premier temps, décider unilatéralement, de ne rémunérer les dettes souveraines qu’à un traux égal à celui que la BCE octroie aux banques, puis autoriser la BCE à prêter aux Etats au même taux qu’elle prête aux banques. Cela conduira de toute évidence à un bras de fer : mais les peuples gagneront car ils sont incomparablement plus forts que l’oligarchie, quand ils ne sont plus dirigés par des traitres.


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