Quelle ardeur, ! Il n’est pas
question de refuser la Révolution mondiale sachant qu’elle a porté
un nom dans l’Histoire : la Première Internationale, on doute.
Le choix n’est pas de voter Le Pen et voir s’installer une situation
révolutionnaire (à laquelle je participerais en cas de son
élection, heureusement invraisemblable) ou de ne pas voter.
Les
pays occidentaux ont un système bipolaire qu’on le veuille ou non.
Gauche, droite, ici, républicains et conservateurs là-bas et
autres qualificatifs comme réactionnaires et progressistes. Les
extrêmes, le marais et le centre faisant peser la balance d’un côté
ou de l’autre, mais n’accèdent jamais aux affaires et tant mieux,
car prisonniers du système capitaliste dont il ne mesurent pas les
ressorts sordides, ils feraient plus mal encore.
La Révolution mondiale, un titre bien
romantique, n’éclatera pas en votant pour Mme Le Pen, pas plus que
pour Hollande, mais avec lui nous retrouvera un peu plus de sérénité
et de justice, celle qui est inscrite aux frontons des mairies. Elle
proviendra de l’implosion du système et non pas d’une crise
inhérente comme celle que nous connaissons et particulièrement les
Grecs. Lesquels manifestent durement tandis que les bagnoles
continuent de rouler vers les sports d’hiver, alors que l’autre
partie de la population tire la langue.