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Thucydide (---.---.101.8) 20 juillet 2006 12:10

On fait porter le chapeau aux seuls acteurs de la santé, et on oublie un peu vite que l’explosion des dépenses est dû en grande partie à la multiplication des hypocondriaques nombriliques. Pour un oui, un non, ou un peut-être, on consulte les meilleurs spécialistes et on s’apitoie sur son sort à coup de bardées de gélules et de comprimés placébiques, dont il faut compenser les effets secondaires à l’aide d’une deuxième escouade de cochonneries. Et les médecins qui prescrivent trop le font, en fait, parce que s’ils se contentent de dire à leur « malade » : « perdez du poids en modérant votre alimentation, faites un peu d’exercice et essayez d’évacuer votre tension nerveuse par des activités adaptées », leur client disparaîtra, frustré de n’avoir pas reçu la compassion et la complaisance qu’il attendait.

Autrefois, il était considéré de mauvais aloi de toujours se plaindre et geindre sur son état physique ou psychique, à tel point qu’on refusait de se soigner lorsque c’était nécessaire. De nos jours, le retour de balancier, favorisé par l’illusion officielle du « principe de précaution » généralisé, est allé trop loin. C’est avant tout un problème de prise de conscience collective.


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