Il ne faut pas introduire de confusion en plaçant la Chine au rang des Nations impérialistes.
Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est l’existence d’un et un seul impérialisme, dont l’impérialisme US est le chef de file qui se subordonne les autres, tels que celui de la France.
En entendant par impérialisme ce complexe avant tout économique (le capitalisme
dont la sublimation est la finance), politique (y compris l’idéologie dont il se soutient et abrutit les masses, qu’elle soit religieuse, nationaliste, belliqueuse, démocratique, pacifiste, légaliste, ou platement chrématistique) et militaire.
Ce qui devrait être non moins sûr pour un progressiste c’est qu’il n’existe également qu’une humanité, aussi variée dans ses aspects que peuvent l’être les paysages de la France si chers aux nationalistes, et même infiniment plus.
L’unité de cette humanité tient au fait qu’elle subit l’oppression du capital : c’est dire qu’elle n’englobe pas aveuglément tout ce qui se présente sous l’aspect humain au sens morphologique ; dans sa nudité, sa nutrition, sa reproduction et sa mort, non plus que dans son costume-cravate, robe de grand couturier et survêtement de jogging, ni dans son compte en banque.
C’est cette humanité opprimée qui est la racine de ce grand mouvement émancipateur des peuples, qui a pu être désigné par le terme de spectre (quand il hantait l’Europe) et dont il n’est pas permis de douter, malgré la difficulté de son observation. Sauf à s’en remettre au mysticisme quant à sa propre conception philosophique du monde.