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gem (---.---.117.249) 11 septembre 2006 13:33

Petite fable moderne.

Il était une fois de gentils « bio », qui s’indignaient de l’industrie des pesticides. « Ces produits sont dangereux, qu’on les banissent », disaient-ils. « Qu’on fasse chier jusqu’à la garde les pénibles qui osent mettre des produits dont on ne connait point les effets, qu’on les obligent à nous en prouver l’innocuité ! Même quand on en use depuis très longtemps ! »

Et ce fut la lutte ! Mais les « gentils » prévalèrent, et l’appui de Pépé (principe de précaution) ne fut point inutile.

Hélas, la chute de l’industriel n’étant qu’une judokate manoeuvre : couché sur le dos, sa jambe faisant levier, l’industriel laissa l’ami bio emporté par son elan s’empaler lui même sur PP et aider le marchand de poison à se relever ! « Chiche ! » dit le chimiste, « et n’oublions point les horribles tambouilles de la sorcière qui empoisonna Blanche Neige. Outre des produits similaires aux miens — en pire —, elles contiennent tout un cocktail infâme, inconnu, aux interactions insoupsonnables. Qu’on en prouve l’innocuité ! », dit-il, riant sous cape, car il savait bien qu’une telle preuve pour un produit non industriel n’était point faisable. « Et, pour commencer, qu’on se penche par exemple sur ce fameux purin d’orties ! »

Et le bio de s’étrangler d’indignation... bien en vain : le voilà pris à son propre piège, au fond du puits précautionneux.

Et qui profita de PP ? Un industriel, qui flairant la bonne affaire, s’empressa de faire homologuer SON purin d’ortie (mais bien sur pas tout à fait l’original, sans quoi il n’aurait pu le faire Breveter (TM)).

La farce était mauvaise pour tout le monde, mais il fallait bien la jouer et y assister. Le directeur du Théatre et son employé, MM. Létat et Trolleur, encaissaient, impavide, la recette, collectée par le marchand lui-même au prix d’un modeste pourcentage... Pour demain ils préparent une autre pièce sur le même canevas, qui marche si bien. Pendant que notre ami bio s’en va, pestant et marchant en canard, mais résolu à tâter la dure lutte ... dès demain !


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