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vigie 19 septembre 2006 09:26

Voilà notre chantre de l’ultra libéralisme de retour, cette fois-ci il s’attaque aux régimes spéciaux, en bon serviteur zélé du système, il préfère aligner tous les francais vers le bas, plutôt que de chercher une amélioration pour tous. Ce n’est quand même pas la faute des employés d’Edf Gdf, la Sncf, Ratp, la poste, etc. si l’état en gestionnaire imprévoyant n’a pas provisionner le montant des retraites de ses fonctionnaires.

Ce cher M. Fillon qui souhaite tant une réforme rapide des régimes spéciaux, souhaite t’il aussi ardemment que l’on réforme son régime spécial de retraite, ou les réformes sont t’elles bonne pour les autres seulement...

Petit rappel : (d’opportunisme)

LA VERITE SUR LES PRIVILEGES DE NOS PARLEMENTAIRES

(JOURNAL « Marianne » - 27 janvier 2003)

Alain Juppé et Laurent Fabius ne sont pas les deux seuls retraités à jouir d’un traitement de faveur. Les parlementaires, ô anomalie républicaine, disposent eux aussi d’un régime de pension un peu trop profitable. A l’aube de la douloureuse réforme des retraites, ce privilège pourrait bien ne pas résister à une nouvelle nuit du 4 août. Philippe de Villiers, qui a humé ce vent abolitionniste, devait déposer, ce lundi, une proposition de loi « demandant l’alignement du régime de retraite des parlementaires sur celui des Français les moins favorisés : les salariés du privé ».

Ce n’est pas la philanthropie qui guide le président du Mouvement pour la France. « Je fais cela pour les emmerder. Tous. A commencer par Juppé, qui aurait dû - c’eût été moins nocif - prendre sa retraite de la politique ! ». Pour être opportuniste, l’initiative promet, à coup sûr, de faire bouillir le Palais Bourbon. Les députés y sont, en effet, assez largement arc-boutés sur leurs avantages acquis. Et ils sont nombreux. Dans la plus grande discrétion, nos élus jouissent de « privilégiatures » - le mot est de deVilliers - qui en font des donneurs de leçons peu légitimes. A fortiori quand ils prétendent faire accepter aux Français, au nom de l’égalité républicaine, l’allongement de la durée de cotisation, l’harmonisation de la durée de cotisation, l’harmonisation des secteurs privé et public et l’abrogation des régimes spéciaux.

Un élu du peuple devrait être exemplaire. Les parlementaires le sont dans le mauvais sens. Quoique calqué, dans ses grandes lignes, sur celui de la fonction publique - 37,5 annuités de cotisation-, leur régime de retraite recèle un privilège d’envergure : l’obligation, pour un député, ou la faculté, pour un sénateur, de cotiser doublement pendant les 15 premières années de mandat. Il leur en coûte, certes, près de 20% de leurs indemnités (850 E par mois pour un sénateur, 1.100 E pour un député. Mais, rapportées au gain rondelet, les sommes cotisées paraissent modiques. « Quand je suis arrivé, explique Jean-Christophe Lagarde, député-maire U.D.F. de Drancy, on m’a expliqué que je toucherai 1.500 E mensuels de retraite après un mandat - 5 ans de cotisation-, puis le double après le second ». Vrai. Et le système va ainsi crescendo jusqu’au plafond : après 22,5 années de cotisations, un député empoche le jackpot : près de 6.000 E mensuels.

Au sénat, la trajectoire pécuniaire est assez similaire, quoique moins exponentielle (le mandat dure 9 ans.

Après un mandat cotisé double, l’élu percevra une pension de 2.800 E, puis 5.000 E après le deuxième...

Jusqu’à 5.900 E après le troisième mandat. L’ouverture du droit à pension, en outre, compte parmi les plus précoces : 55 ans pour un député ; 53 ans pour un sénateur. L’un et l’autre peuvent, ultime dérogation, cumuler d’abord leur indemnité, puis leur retraite de parlementaire avec toute autre rémunération ou pension. Seul est proscrit le cumul des retraites de député, de sénateur et de conseiller économique et social. Voilà qui, mi-boutt à bout, permet de mieux comprendre pourquoi les ministres issus de l’Assemblée ou du sénat se sont, cet été, battus - avec succès - pour continuer de cotiser à ce très profitable régime de retraite, assez largement embrumés.

A preuve : sur la vingtaine d’élus interrogés, moins de la moitié en a percé sinon les mystères, du moins les principes fondamentaux. « C’est de la pure capitalisation », croit savoir Maurice Leroy, député U.D.F. de Loir-et-Cher, à l’instar de Jean-Marie Le Guen, son confrère P.S. de Paris.

Pour un peu, cette ignorance pourrait être cocasse. Elle est surtout inquiétante. Crée en 1904, la Caisse de pensions des députés, autonome - en vertu de la sacro-sainte séparation des pouvoirs, est alimentée par une cotisation des élus et abondée par l’Etat, via une subvention inscrite au budget de l’Assemblée. Point de réserves, donc, mais une pure répartition. A ne pas confondre, il est vrai, avec la Caisse de retraite des sénateurs, système mixte qui a tout d’un fonds de pension à cotisations et prestations définies. Explication : depuis sa création en 1905, cette réserve sénatoriale, aujourd’hui dotée de plus de 500 millions d’euros, s’est maintenue, tandis que l’Assemblée, sous la houlette de Philippe Seguin, a choisi de reverser sa « cagnotte » à l’Etat au milieu des années 90.

Retraités et cumulards.

« La retraite est loin », plaident-ils en choeur, pour excuser les lacunes abyssales qu’ils ont sur leur propre système. Privilégiés et conscients de l’être, tous préfèrent n’en point trop parler. Le centriste Bernard Bosson y consent, qui ne résiste pas au plaisir de stigmatiser les riches cumulards.

« Ne faisons pas de l’antiparlementarisme, mais soyons les premiers à dénoncer le cumul, avant que la lucidité des journalistes ne le perce à jour », plaide le député maire U.D.F. d’Annecy. Le socialiste Henri Emmanuelli relève, un rien perfide : « Chirac, lui, touche, outre son traitement de président, sa retraite de parlementaire et celle de fonctionnaire. Ça, c’est inadmissible ! ». Le député P.S. des Landes n’est pas fonctionnaire...

D’autres élus préfèrent se draper dans la mauvaise foi. « Je ne vois pas en quoi le régime est spécial, prétend Henri Weber, sénateur P.S. de Seine-Maritime. Le droit à la double cotisation n’est que la juste compensation offerte à qui est assis sur un siège éjectable ». Et d’asséner : « Il y a plus urgent que cette réforme ! ». Complicité de caste, Philippe Marini, sénateur U.M.P. - R.P.R. de l’Oise, surenchérit dans la défense des droits acquis. « Ce système date de la IIIème République : il préexistait au régime général. Il a fait la preuve de son efficacité sur la durée ».

Voire. Marini, lui, c’est sûr, fait la preuve de son libéralisme légitimiste. Surtout quand il ajoute : « L’ancien doyen Geoffroy de Montalembert, mort en fonction à 94 ans, a cotisé 47 ans durant sans toucher, jamais, un sou de retraite. » Le cas est unique. Qu’importe. Marini conclut, radical : « Il n’y a aucune raison d’aligner notre régime sur celui de l’agent S.N.C.F. de base ! Soit on estime qu’il faut des parlementaires et on les traite correctement, soit on se résout à n’en plus avoir ». Tous ces privilégiés raisonnent à l’identique. Et le socialiste Le Guen de couronner l’argumentaire : « Nous, nous n’avons le droit ni aux Assedic ni aux primes de licenciement... » Tout juste omet-il de mentionner le pécule dont est assortie la fin de mandat des députés remerciés : six fois l’indemnité parlementaire de base.

Bosson, lui, tente de jouer la carte de la mesure : « Qu’il y ait un régime spécial, c’est normal. Poincaré, qui fut président de la République, est mort avec l’aide sociale. Veut-on des hommes libres ou des pauvres types aux ordres, de peur de n’être pas réélus ? ». Le même a toutefois le courage de reconnaître : « Bénéficiaire d’un régime dérogatoire, je ne me sens pas bien dans mes godasses pour trancher le débat sur les retraites pour tous les Français. Or ce devrait être le rôle d’un parlementaire ».

Il n’ira pas plus loin. Lucien Degauchy, député U.M.P. de base, et de l’Oise, ne craint pas, lui, de franchir le pas, fût-ce seulement en paroles : « Je suis pour une uniformisation des régimes : pourquoi ne pas permettre aux autres de cotiser double ? ». Plus réfléchi, François Goulard, député U.M.P. - D.L. du Morbihan, confesse : « C’est le régime dérogatoire d’une nomenklatura. Une anomalie ». Le député prône... « un alignement sur le régime général des salariés ». Sans grande illusion sur sa chance d’entraîner les parlementaires jusqu’à l’autel du sacrifice.

« Rien d’étonnant à ce que notre régime soit favorable : C’est nous-mêmes qui le faisons » rappelle avec bon sens Yvette Roudy, députée P.S. du Calvados à la retraite. André Santini, député U.D.F. des Hauts-de-Seine, ne dit pas autre chose : « Je vais être très vigilant... à ce que rien ne change ! »...

Pourtant, en France, un député dénonce le statut protecteur dont bénéficie le parlementaire en matière de retraite. Philippe de Villiers, député (UMP) de Vendée, n’y va pas par quatre chemins : au début de l’année, il a déposé une proposition de loi visant à aligner les retraites des parlementaires sur celles du secteur privé. Autrement dit : pour pouvoir bénéficier d’une pension à taux plein, le parlementaire devrait avoir cotisé pendant cent soixante trimestres. Soit quarante ans.

Rendue publique au moment même où le gouvernement s’interrogeait sur l’avenir des retraites, l’initiative du trublion de la majorité révélant urbi et orbi les privilèges des parlementaires a fortement irrité. Et encore, le mot est faible. « Arrête tes conneries ! » a même lancé un ministre à l’intention de Philippe de Villiers. Même écho du côté de certains de ses collègues : écoutons Philippe Marini, sénateur maire (UMP) de Compiègne et rapporteur général de la commission des Finances de la Haute assemblée : « M. de Villiers a souvent montré d’excellentes qualités, mais, là, il est excessif. Il recherche trop les symboles. » Et le sénateur d’« exécuter » Philippe de Villiers : « Pour tout dire, sa proposition est absurde. »

« La vie et le sort d’un parlementaire ne feront pas pleurer Margot », dit joliment Raymond Fourni, ex-président de l’Assemblée nationale (2000-2002), battu aux élections législatives de 2002 après vingt ans de mandat. L’ancien député (PS) de Belfort admet volontiers être un privilégié. Après sa défaite, il a liquidé sa pension - il touche environ 5 000 euros par mois - s’est réinscrit au barreau de Paris comme avocat et espère bien se voir confier de beaux dossiers d’arbitrage et de médiation. Aujourd’hui, grâce au prestige et à l’aura que lui confère son statut d’ex-quatrième personnage de l’Etat, on l’invite, on le sollicite pour donner des conférences à l’étranger. Tout récemment, il vient de se rendre en Amérique latine.

Décidément, la République sait se montrer bonne fille avec ses serviteurs. C’est ainsi qu’en sa qualité d’ancien président de l’Assemblée Raymond Forni bénéficie, à vie, d’un bureau au Palais-Bourbon et d’une voiture avec chauffeur. Un privilège auquel a droit l’un de ses prédécesseurs au perchoir, lui aussi retraité de la vie politique, Philippe Séguin. L’ancien député maire d’Epinal a réintégré son corps d’origine, la Cour des comptes, en qualité de conseiller maître. Une situation qui lui permet de cumuler sa retraite de député avec son traitement de fonctionnaire. C’est le chemin inverse que viennent de prendre Laurent Fabius et Alain Juppé, toujours saisis, eux, par le virus de la chose publique. Tous deux ont liquidé leur pension de fonctionnaire, qu’ils cumulent désormais avec leur indemnité de parlementaire. Depuis le 21 août 1996, l’« ex-plus jeune Premier ministre de la France » bénéficie de ses droits à pension du Conseil d’Etat, soit environ 2 500 euros par mois. Un revenu qui s’ajoute à son indemnité de membre de l’Assemblée nationale, où il siège depuis 1978.

Alain Juppé l’a imité en novembre 2002, en prenant sa retraite de l’Inspection des finances. Rien à dire : il a cotisé plus de trente-sept ans et demi - exactement trente-huit ans et trois mois. Aussi, à ce titre, Alain Juppé devrait toucher une pension mensuelle de 3 614 euros. Si l’on ajoute ses indemnités perçues comme parlementaire, maire de Bordeaux et président de la communauté urbaine, plafonnées, depuis une loi organique du 25 février 1992, à 7 608 euros, soit une fois et demie le montant de base de l’indemnité de député, l’ancien Premier ministre perçoit plus de 11 000 euros par mois. Imposables, évidemment.

Henry Emmanuelli député Ps, ancien ministre du budget, ne disait pas autre chose dans la tribune du 18 septembre je cite : « on remet en cause tous les privilèges et tous les corporatismes de ce pays, et je suis d’accord. Mais alors, tout le monde y passe ! », a- t-il lancé, tout en ouvrant la porte a une harmonisation dans le temps "

La seule chose ou je suis un temps soi peu d’accord avec vous c’est la maîtrise de la dette publique de l’état.

Petit rappel : (pour ceux qui seraient atteint de cécité mentale )

Pendant les années MitterRand, la dette de la France est passée de 100milliards d’euros a 500 milliards d’euros (multiplié par 5 en 14 ans, soit plus de 400 milliards.

Au cours des 10 premières années du mandat de Chirac, la dette s’est alourdie de 600 milliards d’euros supplémentaires pour atteindre le chiffre de 1,100 milliards d’euros aujourd’hui. Même si l’on ne tient pas compte de la période de cohabitation durant laquelle Chirac n’a pas eu la conduite des choix politiques, nous observons que l’endettement s’est fortement accéléré pendant les deux années (95-97) du gouvernement Juppé puis de nouveau dés l’arrivée, en 2002,de Jean-Pierre raffarin.

Pour comparaison, même si cela peut sembler hasardeux ,la dette publique des États-Unis qui s’élève à un peu plus de 8,200 milliards de dollars (6,600 milliards d’euros) et 6 fois plus importante que la notre pour seulement 5 fois notre population. Les 1,100 milliards d’euros de dette de la France représente 64% de notre PIB, alors que la dette américaine s’élève à 72% de leur PIB. L’Italie 110% et le japon 120 %.

Tous les gouvernements successifs sont responsables de cet état des lieux, aussi l’imputer à une seule famille politique serait non seulement abusif et idéologiquement faux. Le poids du service de la dette entraîne une raréfaction de l’argent public dans de nombreux domaines stratégiques, éducation, grands travaux, santé etc. cette raréfaction a pour effet de décentraliser les dépenses et l’endettement vers les collectivités locales. Elle exacerbe les corporatismes et les revendications des différents groupes d’intérêts, mettant en danger le tissu social de notre société.

Réduire la dette publique, tout en maintenant un taux de croissance qui protégerait l’emploi, relève plus de l’escroquerie que des réalités économiques.

Je vous ai moins entendu quand il s’agissait de dénoncer les magouilles de votre ami francois pinault dans l’affaire exécutive life, qui a quand même coûté à l’état la bagatelle de 600 millions de dollars pour se sortir de ce guêpier. Alors ,bon chaqu’un a la sensibilité qu’il mérite, ou de ses revenus. Mais a part vouloir dresser les francais les uns contre les autres, je dois vous reconnaitre une grande qualité jdch ,c’est que, comme joueur de pipeau vous vous posez-la ! .


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